Trail des Ducs

 

Sans pression

 

Après le Girotrail, il y a un nouveau trail dans le coin de l’Aire Urbaine, le Trail des Ducs à Montbéliard, appelé ainsi car l’arrivée se fait dans la cour du Château des Ducs de Montbéliard. Il y a plusieurs distances, 9, 19, 31 ou même 42km, j’hésite entre le 19 et le 31. Mais j’ai une soirée de prévue la veille, je sens que le terrain sera boueux, et le 19 passe déjà par le point culminant du parcours, le Mont Bart… alors ce sera 19km (et 45min de sommeil gagnées par rapport au 31…).

En plus les copains/copines sont presque tous sur le 19… sauf Alex, mon concurrent du Girotrail, qui s’y est pris trop tard pour avoir l’un des 350 dossards. Du coup, entre le Mont d’Or de la veille et son absence, c’est « pas de pression », on va bien voir comment ça se passe.

La boue sous le beau temps

Il a pas mal plu les jours précédents la course, je prends l’option chaussures à crampon étanches, malgré les portions de bitumes du parcours. Au briefing, on nous annonce que pour des raisons de sécurité et éviter les embouteillages il y aura 2 vagues de départ… pour seulement 350 coureurs, c’est surprenant, mais bon. Je suis dans la 1^ère vague, nickel.

Les 2 premiers kilomètres se feront sur une piste cyclable, avant un « mur » pour lequel sont prévues des cordes pour grimper, l’objectif est donc de forcer un peu sur le début pour éviter les embouteillages à la première difficulté. Il fait beau, le soleil est là, c’est impeccable.

10km ou 19km trail ?

Le coup de pétard est donné, et je pars… fort. J’évite de regarder ma montre, et après coup je vois 4’05/km et 4’10 pour ces deux premiers km, ce qui correspond à mes sensations : « punaise t’es parti sur un rythme de 10km alors que t’en as 19 à faire ». Ben ouais, ça sert à rien d’éviter le bouchon si c’est pour être grillé au bout de deux bornes !

Arrive enfin ce mur, pas d’attente, au moins ça valait le coup de forcer, j’ai mis les mitaines donc je peux prendre la corde à plein main, cette montée impossible se fait bien. Par contre, mes mollets me font du souci, je commence à avoir mal, et je ne veux pas finir à nouveau en misère comme au Girotrail le mois dernier !

Vue à 360°

Nous sommes maintenant partis pour quelques kilomètres dans les bois, c’est à peu près plat avant de redescendre un peu. Je maintiens à peu près ma place, le terrain est boueux mais pas tant que ça, ça glisse mais on ne risque pas de perdre une chaussure, pas de marécages à cochon.

Après une traversée de route, nous longeons le bas du Mont Bart, le chemin est largement correct, je regarde toujours l’écart avec les mecs devant… jusqu’à ce que quelqu’un fasse remarquer qu’on a dû louper une bifurcation, nous devrions être plus haut sur la gauche.

Zut, certains font demi-tour, d’autres coupent… je choisis de continuer, et je tourne à gauche sur le chemin suivant, pour retrouver le balisage, le détour doit être de 200-300m, rien de grave.

Au 7^ème km, nous attaquons le Mont Bart, ça retire à nouveau sur les mollets mais je gère. Une petite redescente, et au 10^ème nous entrons dans le fort qui surplombe le Mont Bart. C’est génial qu’il soit ouvert pour nous, surtout que nous sommes gratifiés d’une belle vue tout autour, sous le soleil, le top !

Chute libre

A la sortie du fort, je me fais doubler par un concurrent et une concurrente, qui doit être 2^ème féminine, juste avant d’attaquer une bonne descente. C’est tellement pentu qu’une corde a été installée pour les premiers mètres de celle-ci. Le mec qui vient de me doubler pinaille un peu, la féminine aussi… je regarde, il y a des arbustes pour se rattraper… je me lance sans la corde, c’est un peu acrobatique, mais je regagne mes deux places !

Le reste de la descente du Mont Bart est assez piégeuse, ça glisse beaucoup, je fais gaffe tout en essayant de maintenir un bon rythme.

Equilibrisme

Une fois en bas, nous avons une bonne portion de plat avant de revenir vers l’aérodrome de Courcelles, j’envoie un peu, histoire de garder ma 2^ème place féminine. Et là commence ce qui sera assez frustrant, les passages sur des passerelles humides. Avec les Saucony Xodus et leurs gros crampons, c’est un numéro d’équilibriste pour ne pas se vautrer tellement ça glisse, il faut y aller tout en finesse avec les appuis.

Une dernière grimpette nous amène le long de l’aérodrome, un petit single sympa dans les bois avec la vue sur les pistes, ça commence à sentir l’écurie.

Médiéval urbain

Nous retrouvons la ville, et les deux derniers kilomètres seront urbains. Une grande descente nous ramène vers le départ… qui n’est pas l’arrivée ! Je me fais doubler par deux avions, certainement des mecs de la 2^ème vague de départ ou les premiers du 31 km.

C’est maintenant la traversée du parc du Pré la Rose, avec son lot de promeneurs, heureusement peu nombreux ce dimanche matin. Le béton humide glisse de partout, j’en suis limite à écarter les bras pour mieux assurer mon équilibre.

Une traversée de boulevard, et je suis au pied du Château des Ducs de Montbéliard, où se fera l’arrivée. Il faut le contourner un peu, puis avaler la dernière montée pour arriver dans la cour où se trouve l’arrivée.

J’ai encore largement de la pêche, alors j’envoie, et double 3 personnes sur cette montée, youpi !

Ah oui, je vous avais dit qu’en Novembre je participais à Movember ? Avec le buff Kikourou, passé de bonnet à bandeau avec les kilomètres, ça donne un certain style 

Au final, 1h37 pour 18.3km et 400m de dénivelé, je suis assez content, ce 19km se gagne en 1h24, et je suis 31^ème sur les 330 arrivants, ça me va !

Maintenant il faut changer d’entrainement, la prochaine course c’est un 10km route, objectif 40 min !

A bientôt.

Fred