L'auteur : Zaille
La course : La Montée du Wintersberg
Date : 6/11/2016
Lieu : Niederbronn Les Bains (Bas-Rhin)
Affichage : 630 vues
Distance : 11km
Matos : Altra Lone Peak 3.0
Objectif : Battre un record
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24ème édition pour cette course devenue mythique de part son format (11km et 560m de D+) et 2ème participation pour ma pomme. Une course dont je connais bien le tracé pour avoir habité dans la région et aussi grâce à l’une des reconnaissances organisées par les Vosgirunners en octobre.
Niederbronn-Les-Bains étant situé au pied des Vosges du Nord (en Alsace), ici ça ne fait que monter ou descendre, le plat …. Y a pas ! C’est donc une vraie course de montagne avec pour résumer : une grosse (très grosse) montée et une descente bien technique.
Ce dimanche j’arrive une bonne heure avant, ça me permet de me garer sereinement dans les environs du stade de la ville situé en hauteur. Beaucoup de bénévoles sur place dans la salle de sport où l’on récupère le dossard en 2 minutes et en cadeau un t-shirt (gris et rose, ça change, merci).
Le temps est frais et maussade avec même, par intermittence, une petite pluie fine des plus désagréables. Tout le monde tourne en rond autour du stade pour faire chauffer la machine. Bientôt le président des Vosgirunners, affublés de sa traditionnelle coiffe à corne de buffle, nous donne les dernières consignes de prudence et nous promet du beau temps pour l’arrivée.
Les premiers hectomètres sont en fait un demi tour de stade et j’essaie péniblement de me frayer un chemin pour marquer un rythme sur ce 1er km que j’avais fait aux alentours de 4:35 l’an dernier. Difficile, un goulot d’étranglement à la sortie du stade m’oblige même à m’arrêter (1 seconde, ok c’est pas la cata’).
J’ai configuré ma montre (une TomTom multisport de 1ère génération) avec ma course de l’an dernier et elle me dit en permanence si je suis en avance (ou pas) sur 2015 où il m’avait fallu 1:04:19. Le problème c’est que ma TomTom m’indique une distance en mètre en positif ou négatif et je ne sais pas dans quel sens l’interpréter. Après coup je comprendrai que +50m par exemple veut dire que j’ai 50m d’avance.
Je fais finalement du 4:32 sur le ce 1er km qui comportait une descente. La suite se corse, même si on ne monte pas encore franchement, les chemins sont boueux et il y a encore pas mal de monde. La montée s’amorce tout doucement, à partir du km3 j’en vois déjà un qui marche, moi je suis déjà bien dans le rouge mais je sais que ça sera encore plus dur après. Je lève un peu le pied mais toujours en courant.
Oui, car au km4, c’est le big one, le MUR, là plus personne ne court (du moins dans mon entourage). On marche en s’aidant des bras qui appuient sur les cuisses et on regarde en l’air pour essayer de voir la fin de ce qui pourrait presque être un kilomètre vertical. De plus, des engins forestiers ont labouré le chemin rendant le sol d’autant plus meuble.
Arrivé à la fin de LA difficulté, quelques lacets nous emmènent au niveau du chalet du Wintersberg pour amorcer la dernière grosse difficulté ascendante par le zig-zag menant à la tour. Là je mixe marche et course en fonction du rythme de mon prédécesseur. C’est un single-track sinueux encombré de pierres et de racines, dépasser me ferait perdre plus de temps et de force que nécessaire.
A la tour, le ravito mais pas pour moi, je décide de plonger direct dans la première descente qui est le sentier jumeau de celui qu’on vient de monter. C’est technique et les premières têtes brûlées commencent à me dépasser. Je ne suis pas à l’aise, je manque de confiance et pourtant j’ai de bonnes chaussures (Altra Lone Peak 3.0). L’entorse de l’an dernier me hante encore et je rage de me faire doubler par ceux que j’ai mouchés dans la montée.
Sur les chemins plus larges, je trace mais dès que des racines et pierres font leur apparition, je me braque en arrière pour ralentir. Ma cheville droite fait 2-3 fois une embardé vers l’intérieur et ça m’achève psychologiquement, je suis de plus en plus lent.
Heureusement qu’il y a encore l’une ou l’autre montée où je reprends quelques places. La descente sera essentiellement sur des single-track très techniques avec pour finale le Lichteneck (ou casse-brique) où l’on s’appuie sur les arbres pour négocier les virages en épingle.
On arrive à la source Celtic, le point bas de la course, il reste une bonne petite montée qui en éprouvera plus d’un. On passe sur la terrasse de l’Atelier du Sommelier où le patron avait mis quelques bières pression à disposition. C’est gentil mais j’ai un objectif que je peux peut-être encore atteindre : faire mieux que l’an dernier.
Il reste 300m et l’arrivée est sur le stade où on refera un demi tour de piste avant la ligne. Je fais encore du 4:02 sur ces derniers mètres pour en dépasser quelques uns. Je termine au sprint en 1:03:45.
Record personnel battu de 34 secondes mais je pensais être plus en forme que ça donc un peu déçu. D’autant plus que je recule dans le classement 219/629 (au lieu de 192/619). Le premier, l’ex champion du monde de cross-country Driss EL HIMMER mettra 43 minutes et battra le tenant du titre Emmanuel ALLENBACH de 12 secondes, un autre monde !!
Rendez-vous est pris pour l’année prochaine mais avec un entraînement spécifique montagne plus poussé, j’ai dû perdre au moins 30-40 places dans la descente, c’est vraiment frustrant, mon premier verre de vin chaud de l’année offert au ravito d’arrivée me réconfortera un peu ;-)
1 commentaire
Commentaire de Prosperd posté le 09-12-2016 à 11:51:10
Merci Zaille pour ce commentaire qui reflète parfaitement ce qu'est La Montée du Winterberg : une course de montagne courte mais bien technique. Je l'ai faite l'an passé et... j'ai souffert dans la descente, d'autat qu'il y a du monde...Ce n'est définitivement pas mon truc !! C'est une course de descendeur et il y a tous les ans plusieurs foulures, entorsas, etc. !!
Bye
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