L'auteur : courotaf
La course : L'Echappée Belle - Intégrale - 145 km
Date : 26/8/2016
Lieu : Vizille (Isère)
Affichage : 3648 vues
Distance : 35km
Objectif : Pas d'objectif
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-"Passage du premier concurrent, le dossard 168 au poste montagne 1"
-"P#+@!n, mais c'est où le poste montagne 1 ???"
On est entre le Col de Freydanne et le Lac Blanc, dans les caillouxxxx de Belledonne et on a une meute de Pac-Man aux miches prêt à nous croquer. Reste à savoir dans combien de temps et combien ils seront. Tic-tac tic-tac tic-tac...
Rendez-vous était pris avec Belledonne ce dernier WE d'août, alors quand le plan se déroule avec accroc je l'adapte et j'échange mon dossard contre un poste de bénévole. Le risque de déprim profonde était trop important: ça fait plusieurs mois que je pense Belledonne à chaque caillou croisé, je ne peu pas ne pas y être!
Les échanges avec l'orga sont maigres et finalement, début août on me propose un poste d'ouvreur. C'est une première et ça me fait un peu plus peur que serre fil (qui m'à suivi pendant la dernière partie du Trail du Pays de La Meije 2015). Est-ce que la souris aime se faire courser par 500 chats pendant plus de 10h...
moi: Quel tronçon?
eux: Ce que tu veux jusqu'au Pleynet!
Oh la vache! C'est la ligne de maboul!
Bon, je la fais courte sur cette phase de questionnements existentiels, d'attente de réponses et de stress. Décision prise l'avant veille (ou presque): ça serra de L'Arselle (R1) au Pleynet (R5) en binôme: 48km/3600 d+. La bonne blague, en appliquant l'allure spécifique à Belledonne (20 min du kil) c'est plus balèze que ma dernière sortie en montagne, avec la caillasse en bonus et un mois après ma reprise. Bref, c'est du sérieux (ou pas).
Rendez vous pris avec Quadrophenia (ma binôme) jeudi 14h à Grenoble, pour poser une voiture au Pleynet et récupérer le paquetage à Vizille. Surprise! Une panne de relais radio nous transforme en livreur pour les refuges de La Pra et Jean Collet, on a eu chaud, un moment il était question de livrer en plus les 7 ou 8 postes montagnes du tronçon. Fastoche!
De retour à Grenoble, bouclage du sac (7.5kg sans tenue de pluie), platrée de pâtes et tentative de dodo pour les 4 prochaines heures... Même sans dossard et en étant confiant tous les 2, c'est clairement la sortie de l'année pour nous, pas facile de roupiller là dessus.
Arselle (1640m), 2:18 : Balises GPS allumée, appel radio au PC pour confirmer notre départ avec seulement 18 min de retard, pas si mal après autant de sommeil... Bon, OK, j'oublie quand même ma radio sur le toit de la bagnole. #boulet
Il fait bon (16°C), la lune est amputée de moitié et bien que les lumières Grenoble soit juste en dessous, on a une belle tempête d'étoile sur la tête...
Avant la journée d'hier, Quadrophenia et moi n'avions échangé que quelques mails et malgrés des connaissances en commun (la magie Strava), on ne se connaissait pas. Donc, entre sa perf moins d'une semaine auparavant sur une fameuse course Grenobloise parcourant Belledonne et ma reprise récente après blessure, on part comme convenu: pépouze, limite rando.
Ça monte de suite et part quelques crapauds, on ne croisera de la vie qu'arrivée au Lac Achard, enfin de la vie qui roupille: le spot est un classique des bivouacs Grenoblois. Il est 3:00, on papotte dans les bois, l'air est frais, on est bien!
Col de la Botte (2175m), le balisage jusqu'ici n'était pas dans notre mission (un baliseur s'en chargera avec l'arrivée de l'équipe du ravito 1, vers 3h). Ça y est on va pouvoir commencer à s'alléger des 1.5 kg de fanions sur nos sacs. Enfin, on comprend tout de suite que pour ça faudra faire du zèle: le balisage est omniprésent, et le sentier évident. Seul soucis, les fanions ne sont pas rétro réfléchisant (aucun concurents ne passera de nuit) du coup, y'a beau en avoir, on galère pas mal pour les repérer.
Le Col de la Lessine est juste derrière, à ses abords la vue est démente: Grenoble à gauche et à droite les lumières de Rochetaillé. On est frais et on papotte encore pour s'éviter de prendre un rythme trop rapide quand arrive la première réjouissance des traceurs: la montée au Lac David, c'est pas le plus direct pour le col de La Pra, mais c'est plus Belledonne spirit et dans le noir fendu de nos seules frontales, on pose enfin les mains: c'est bon ça! La traçage est pas mal, mais dans le noir, avec des fanions non-rétroréfléchissants, on commence nos premiers tricotages.
Refuge de La Pra (2115m), 6:00 : Les patous nous ont indiqués bruyamment la proximité du refuge. On fait le plein d'eau, grignotage, la bénévole sans doute avertie par les aboiement vient récupérer sa radio et ça repart. Le ciel s'éclaircit, c'est râpé pour le lever de soleil à la Croix.
Ayant pratiqué Belledonne seulement en hiver, j'étais impatient de me confronter à la réputation minérale du massif, ça y est: on attaque la bonne caillasse! Après le passage des Lacs Doménon plutôt roulane, voilà la seconde réjouissance des traceurs, le petit détour à la Croix de Belledonne, plus haut sommet accessible à pied du massif... Pour tous les 2 ça sera notre première, on part à l'assaut du sommet avec entrain. Depuis le temps que je rêvais d'y monter à ski, ma première se fait à pied, dingue!
Côté radio ça se réveille doucement, la course commence:
-"Ouvreur arrivé à Arselle!"
-"Ah, en fait y'avait un ouvreur entre Vizille et Arselle!"
Ouais, l'Échappée Belle est déjà une course mythique étouétou, mais niveau bénévoles, c'est visiblement pas pareil qu'au même moment à Mt Blanc City ou sur l'UT4M. Et niveau ouvreurs, c'est même franchement la dèche: on est un binôme et 2 solos pour tout le parcours. Tu vois le truc? Y'a un gars qui c'est fait l'ouverture en solo du Pleynet à Aiguebelle... Dingue! On espère pour lui qu'il ne faisait pas livreur de radio en plus...
Croix de Belledonne (2926m), 8:00: la monté pique un peu et après un arrêt rapide photo/étonnement/stupéfaction face au Cimetière des Sans-Éthiques ça y est: on arrive, seuls au sommet. Bim! Je n'en rajoute pas: tempête de ciel bleu, fracture de la rétine, tout simplement. Franchement, faut y aller, c'est splendide... On grignotte un morceau, SMS à la famille et aux copains pour donner des nouvelles.
-"On a fait 14 km..." me dit elle en remettant son téléphone dans le sac.
-"La vache, on est pas arrivé!"
Je n'avais pas prevu de chercher de caches sur le parcours, mais là elle est tout à découvert, du coup je logue machinalement, mais je suis tellement euphorique que je ne percute pas qu'il faut la re-dissimuler correctement :-( Avis au amateurs: y'a une maintenance à faire. Allez, on est pas venu acheter du terrain, c'est parti pour la descente vachement plus roulane que la montée.
Col de Freydanne (2645m): une arrivée relativement discrète nous permet de ne pas déranger la harde de bouquetins qui y repose. Bon, à la lecture des sorties C2C du WE, il semblerait que pas grand monde ne les ai dérangé en fait...
Clic-clac et c'est re-parti pour la grosse descente vers Jean Collet. Ça glisse, c'est long, j'ai du sable plein les chaussures et les cuisses commencent à chauffer!
-"Passage du premier concurrent, le dossard 168 au PM-1", crache tout d'un coup la radio.
-"P#+@!n, mais c'est où le PM-1 ???"
Bon, Vincent du PC a été clair sur les consignes:
-"Vous faire rattraper par la tête de course n'est pas un problème, l'année dernière l'ouvreur est parti de Vizille à 2:00 et c'est fait rattrapé au refuge des 7 Laux"
Mais bon, on est tous les deux débutants dans l'ouverture et on a du mal à comprendre le concept d'ouvrir un parcours derrière la tête de course... même si il faut bien reconnaître que le balisage est impeccable depuis notre départ. Donc, jusqu'à maintenant on était seuls dans la montagne, maintenant que la radio crépite, on à le stress-o-mètre qui monte!
-"R2 pour PC: le ravito de la Pra est en place!"
-"Aaaaaaaah! Ouf!"
Bon, ça va, le PM-1 est avant La Pra! C'est bon pour le moral! Enfin le notre, par ce qu'il commence à faire chaud et les coureurs vont pouvoir commencer à bronzer bien avant nous!
Refuge Jean Collet (1920m), 10:00: Tiens y'à du monde! Jusqu'à présent on aura croisé quasiment personne, là l'équipe est en train de monter le ravito R3, je me déleste de la dernière radio, on mange un bout et on fait le plein de flotte : à partir de là fini la rigolade et la papote, il n'y aura plus une goutte d'eau sur le tracé jusqu'au prochain ravito du Habert d'Aiguebelle. Les choses sérieuses vont commencer: ça fait près de 8h qu'on est parti et la suite s'annonce chaude. Crème solaire, lunette (chapeau pour le chauve), allez, go! On attaque la montée vers le col en silence et en essayant de pas trop forcer, il reste encore une bonne bambée et les heures chaudes commencent à peine.
Col de la Mine de Fer (2400m), on y croise le premier poste montagne en place, c'est de moins en moins intime cette montagne! Trêve de plaisanterie, Quadrophenia commence à avoir un genou douloureux et moi, même si je ne ressent pas de douleurs, je suis quand même bien entamé, c'est sur des oeufs que l'on se lance dans la cuvette en transition vers la brèche de Roche Fendue (2480m) le long d'un dédale de blocs mastok. J'y suis passé cet hiver, c'était une autre tisane!
Ça devient difficile de grignoter en chemin, donc nouvelle pause expresse à la brèche pour bouloter et on repart pour une longue descente en balcon vers le Habert. Il y a du p'tit cailloux, du gros rocher, et en bas un peu d'alpage-like agrémentés de quelques coup de cul. En temps normal on trouverait ça ludique et pour ne rien gâcher la vue est là encore époustouflante, encore un passage majeur!
C'est dans la fin de ce passage que ce qui devait arriver arriva: dossard 168, le 218 et le 110. Le Pas de la Coche n'est plus très loin et la tête de course vient de nous rattraper. Dire que l'année dernière l'ouvreur partait de Vizille à la même heure et c'est fait rattraper aux Sept Laux... On ne fait pas honneur au poste!
Même si ça ne change rien et que c'était prévu, ça nous met un coup au moral. On informe le PC par radio (qui doit le savoir via les balises GPS), pas de changement de consignes, si ce n'est de pas se mettre dans le rouge et de s'hydrater / se rafraîchir un max. On note l'idée, mais ça fait près de 3 heures que l'on à pas vu la moindre goutte d'eau...
Jusqu'ici, en bon professionnels du bénévolat, aucun de nous n'avais encore parlé à l'autre d'un éventuel arrêt au Habert, mais comme le genou de Quadrophenia continue de la faire souffrir, on s'accorde pour un gros stop au Habert avec une forte probabilité qu'elle ne continue pas. A ce moment, entre la concentration sur l'objectif et mon état un peu second, j'envisage de continuer seul jusqu'au Pleynet.
Pas de la coche (1990m), on taxe de la flotte aux bénévoles du poste (Pouah! De la St Yorre!), Quadrophenia glougloutait sur sa réserve depuis une bonne demie-heure et refusait (poliment) que l'on se partage mon reste d'eau avant ce poste montagne. On s'auto-satisfait de la réaction d'étonnement et de reconnaissance venant des bénévoles quand on leur annonce que l'on est les ouvreurs parti à 2h du mat' d'Arselle, piteusement rattrapé par la tête de course. C'est officiel: on a des sales tronches et on en a plein le c#l!!!
nous:"Le Habert est encore loin?"
eux: "Non, c'est à côté: une bonne demi-heure"
nous: "Quand on gambade dans la caillasse depuis plus de 10h, la notion d'à côté n'est pas vraiment comparable à une bonne demie-heure... Merci quand même ;-)"
Argh, le légendaire optimisme des bénévoles en poste. C'est rigolo (après surtout, sur le coup un peu moins) et je suis sur qu'ils sont persuadé de nous aider en agissant de la sorte (alors que pas vraiment).
Habert d'Aiguebelle (1760m) 14:00: les bénévoles sont au top, on nous accueil comme des prince & princesse, ça fait un bien fou! De mémoire il n'y avait rien à manger là bas (ou là haut?), mais la soupe froide maison est à ce moment la meilleure du monde! Je leur demande si un secouriste peu jeter un oeil au genou de Quadrophenia et son verdict minimaliste tombe:
-"Il faut vous reposer maintenant et les prochaines semaines aussi!"
On échange un regard (enfin c'est l'idée, hein, par ce que dans ses moments là c'est pas comme quand on est en forme). J'ai réussi à réfléchir un peu depuis le Pas de la Coche, si elle doit s'arrêter, je m'arrête aussi. La mission est une chose, mes rêves de frigos/congélateurs/autobus pétrifiés, la baignade au Sept-Laux, l'arrivée au Pleynet avec la foule en délire (et la voiture, accessoirement), et toussa-toussa en sont des autres. Mais le binôme à ce moment me semble le plus important. On s'arrête donc ensemble.
-"Ouvreur pour PC, on stoppe au R4, on a un genou en vrac, on reste ensemble."
-"OK, bien reçu, merci à vous et à tout à l'heure"
Les connaisseur(se)s de la géographie Belledonnienne aurons sans doute tiqué sur le fait qu'avec une voiture au Pleynet et nos miches au Habert d'Aiguebelle on était pas encore sortie de l'auberge...
Plan A, intégrer la procédure rapatriement des coureurs stoppés:
Si certain(e)s envisagent de faire l'Échappée Belle, notez bien qu'abandonner en dehors des bases vie, ne mettra pas fin à votre galère, loin de là!
Plan B: il est presque 15:00, on est pas des coureurs et Super-Jean-Claude en charge du ravito (habillé d'un t-Shirt à l'effigie de Florent Hubert), nous confie les clefs du fourgon qui leur est affecté pour faire un A/R au Pleynet.
Comme ça.
Sans rien demander.
Par ce qu'il est confiant le Jean-Claude.
Si il y a un dieu des bénévoles, qu'il entende ma requète: Grâce soit rendue au centuple à Jean-Claude!
Parce que même si la manip à pris 3 heures en faisant rapidos c'était vachement mieux que le plan A!
À tous les partant (finisher ou pas) de cette course exceptionnelle, vraiment! C'est difficile et même si c'est vraiment splendide, c'est difficile, vraiment.
Même que pour les échoués, c'est systématiquement la double peine!
15 commentaires
Commentaire de elnumaa[X] posté le 31-08-2016 à 10:54:59
merci ++ poutr vos investissements .
sans bénévole ( sans ouvreur ni baliseur ) , pas de course !!!
t'as du croiser Gilbert et Daniel .. eux y étaient depuis mardi ds belledonnes !!!
bon retablissement
@+
Commentaire de courotaf posté le 31-08-2016 à 10:57:14
J'ai eu un Daniel baliseur au tel en effet. Et bravo pour ta perf Manu!
Commentaire de Jean-Phi posté le 31-08-2016 à 14:30:49
Sympa la vision via l'ouverture ! Et quelles photos ! le panorama est à couper le souffle !
Commentaire de courotaf posté le 31-08-2016 à 14:52:26
Dommage qu'il n'y en ai qu'une après Jean Collet, mais j'étais peut être trop fatigué pour y penser en fait :D
Commentaire de Arclusaz posté le 31-08-2016 à 14:46:27
Merci pour ce CR.
L'occasion de remercier à travers toi tous les bénévoles dont on oublie souvent le travail fantastique.
Commentaire de courotaf posté le 31-08-2016 à 14:53:53
Merci, je compte sur toi pour la maintenance de la cache de la Croix :p
Commentaire de Arclusaz posté le 31-08-2016 à 15:27:05
oui, c'est prévu pour vendredi ou samedi ? j'attends juste tes précisions pour savoir le matériel que je dois monter....
Commentaire de courotaf posté le 31-08-2016 à 17:09:19
Pfff... C'te loose... J'était vraiment avec des étoile dans les yeux, j'ai pas pris d'info, ni de photo...
Donc, déjà montes pas trop de caillasse dans ton sac, il devrait y en avoir assez au sommet :D
Sinon, le log book est un cahier à spirale scolaire, petit format, roulé dans une tube PVC d'environ 10/12 cm de diam (chenal de gouttière) où il manque (au moins) un bouchon.
Si jamais, j'ai du tube comme ça, mais pas de bouchons... Je vais voir si j'ai pas un autre contenant aux dimensions du logbook.
L'idéal serait peut être un simple ziplock bag pour le logbook et de redissimuler le tube sous les pierre...
Commentaire de Vik posté le 31-08-2016 à 15:40:31
Sympa un récit de l'autre côté de la barrière. J'ai eu la flemme de le faire sur l'UT4M cette année.
Bon ça fait une sacré bambée pour de l'ouverture... Mais une très belle balade !
Bon repos !
Commentaire de courotaf posté le 31-08-2016 à 15:57:09
J'avais lu celui de l'année dernière. Et puis, bon, t'avais un gros WE à préparer aussi, pour lequel je ne peu que te féliciter! Tu demandais ce que ça donnerai avec une années de plus... Vivement 2017 que tu vois comment ça fais avec 2 années de plus ;-)
Commentaire de JuCB posté le 31-08-2016 à 21:18:32
MERCI
Sans vous, c'est impossible de parcourir cette si belle montagne.
Commentaire de bipbip73 posté le 01-09-2016 à 17:47:35
Super récit. Superbe photo. Ouvreur faut en avoir dans les guiboles.bravo
Commentaire de le_kéké posté le 02-09-2016 à 16:54:11
Super récit.
La pression pour les ouvreurs poursuivis par des 3 poumons ne connaissant jamais la fatigue, ça doit être terrible. Fermer le parcours doit être plus reposant, trop peut être ??
En tout cas merci à toi et à toute l'organisation !!!
Commentaire de courotaf posté le 04-09-2016 à 12:29:41
"La pression pour les ouvreurs poursuivis par des 3 poumons ne connaissant jamais la fatigue, ça doit être terrible."
Tu as les mots juste le kéké!
Avec du recul, la fermeture est sans doute moins sympa: ramasser des kilos de fanions et de zombies en perdition dans la nuit...
Commentaire de stphane posté le 22-01-2017 à 14:19:24
Récit très intéressant, merci à vous deux ....
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