Récit de la course : L'Alpigap 2006, par christianboronad
L'auteur : christianboronad
La course : L'Alpigap
Date : 3/9/2006
Lieu : Gap (Hautes-Alpes)
Affichage : 493 vues
Distance : 75km
Objectif : Faire un temps
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L'alpigap - parcours 75 km
L'alpigap jouit d'une très bonne réputation dans le monde cyclosportif, notamment grace à une solide organisation. Cela faisait deux ans que j'attendais de pouvoir faire cette course, d'autant plus qu'elle se déroule autour de Gap et va aussi du côté du Champsaur, (très jolie vallée alpine au dessus de Gap) qui m'a vu faire mes débuts en cyclisme.
Bien que tenté par le moyen ou même le grand parcours, je choisis le petit faute d'un volume suffisant cet été en vélo. De plus j'ai prévu un triathlon moyenne distance dans environ un mois qui comporte une partie vélo de 80km environ. C'est donc en quelque sorte un test, que ce petit parcours de 75 km mais attention, avec 1600 m de dénivelée tout de même.
Le matin, vers 8h00 à Gap tout se présente bien du côté de la météo, il fait juste un peu frais (normal c'est la montagne ici) mais le soleil nous réchauffe déja dans le sas de départ. L'ambiance est sympa, mais les gens ont l'air bien affutés ; préparés à enchainer plusieurs cols dont certains classés hors catégorie (passages à 14-15%). Le pédalier compact est à l'honneur, un peu moins le triple. Deux ou trois originaux ont des vélos de CLM ou des roues à bâtons, d'un autre côté il y a même un VTT, mais sur ce type de parcours s'il est léger c'est "jouable".
Le départ est commun aux trois parcours, nous sommes environ 500 à nous élancer dans les rues de Gap très bien sécurisées (comme tout le reste du parcours d'ailleurs). La course commence vraiment à la sortie de la ville à l'amorce de la première difficulté ou le peloton s'étire rapidement. Je gère la première côte en restant tranquillement vers la fin du peloton car je préfére partir doucement et accélérer progressivement. Je profite donc du paysage, vallonné, très vert et je fais tourner les jambes. La première bosse est assez facile, elle s'efface rapidement. Suit la redescente avec quelques virages assez serrés ce qui permet de se faire plaisir tout en terminant l'echauffement. Il faut juste faire attention lorsqu'on traverse le village de Jarjayes car on ne sait jamais ce qui peut sortir de ces ruelles étroites...
Une portion très roulante d'environ 12km plusieurs km permet aux pelotons de se regrouper. Je m'accroche à un paquet constitué d'une 40 aine de coureurs mené par une fille qui prends certains relais, bravo. Moi je me fais prendre par l'aspiration, un régal, surtout pour un triathlète qui n'en a pas l'habitude (je m'entraine souvent seul, et de toutes les façons dans les courses c'est interdit). Au bout d'un moment, les meneurs se lassent, car apparamment personne d'autre ne prends véritablement les relais. Cela se ressent derrière car il nous faut freiner de temps en temps, pas génial. Du coup, j'apercois un paquet à 300m devant et en deux temps trois mouvements, sur un faux plat descendant, je me retrouve à filer devant prenant des relais avec deux autres coureurs, ils apprécient. Cet effort a peut-etre été inutile, car au moment ou nous rejoignons le groupe de devant, la première vraie difficulté arrive, le col Lebraut (+ 450m), ascention qui nous amènera à travers des vues superbes sur le lac de serre-poncon, notamment à l'endroit dit le Belvédère. C’est assez dur, je me retrouve souvent à 11-12 km/h, mais comme je ne me fais pas doubler cela ne m’inquiète pas trop, j’attends que ça passe. Le ravito est la au sommet du col, bien garni. Chouette il y a des bananes ! et hop j’avale deux morceaux et je repars rapidement car j’ai encore les bidons presque pleins. La descente est un pur bonheur de glisse , en fait aucun coup de pédale n'est nécessaire, ni coup de freins. Un coup d'oeil au compteur, la moyenne à remonté un peu, je suis a environ 27 km/h mais la grosse difficulté est devant !
Après une transition bosselée d’une 10aine de km nous arrivons au pied de la deuxième difficulté, le col de manse (+400m). J’ai un pédalier compact avec un 34 dents et dans cette partie je suis obligé d’alterner entre la « plaque » et le petit, du coup je déraille, et m… je dois m'arrêter. Les mains pleines de graisse je repars aussitôt, en essayant de recoller à un petit paquet (ca me motive pour accélérer). Ca remonte, ce doit être le début du col alors vite un gel pour la montée et j’attaque en force dès le pied de la pente assez raide (au jugé 8-9%), cela me réussit assez bien car à 14 km/h je double régulièrement pas mal de personnes jusqu’en haut de l’ascension. Je mets le paquet car je sais qu’au sommet, il ne restera que la descente vers Gap et ce sera (presque) fini. Au sommet petit coucou à la familia qui s’est déplacée pour m’encourager et très vite la descente, rapide sur Gap, est un pur régal. La route est large et très propre car refaite récemment. 15 minutes après on entre dans Gap, la ça se corse un peu, ruelles étroites, route défoncée, plaques d’égouts et deux gros « coups de culs » dont la fin abominable à probablement 20%. J’arrive au bout de 2h50, un peu décu environ 40’ après le premier (j’avais prévu 2h30) mais je me dis que finalement j’ai encore une belle marge de progression pour me consoler, faut positiver !
Une fois arrivé, on est dirigé vers l'hotel Carina, très proche, ou l'on se voit offrir gentiment une serviette et la clé d'une chambre afin d'aller prendre sa douche, ensuite vous redescendez et un véritable repas vous est servi, avec entrée plat, dessert etle café qui va avec… et en plus c’est bon.
Une cyclo à refaire pour la très bonne organisation, la gentillesse des bénévoles Gapencais, ainsi que le tracé vraiment magnifique et bien adapté pour le cyclo moyen (les descentes permetter vraiment de bien récupérer). Je vous la conseille vivement ! En ce qui concerne les deux autres parcours, c'est nettement plus long et difficile, à essayer l'an prochain avec un peu plus de km dans les jambes.
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