L'auteur : BOUK honte-du-sport
La course : Trail des Balcons de la Drôme - 25 km
Date : 12/6/2016
Lieu : Piegros La Clastre (Drôme)
Affichage : 1650 vues
Distance : 25km
Objectif : Pas d'objectif
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Etape n°3 - DTTN 2016 à PIEGROS
Etape n°3/5 du challenge DTTN 2016, nous voici à la manche de Fred à Piegros-la-Clastre (26) pour ce Trail des Balcons de la Drôme !!
Un coin méconnu…
Un tarif saucisson…
Une dénomination alléchante…
Ca promet !!!
En plus tout le monde est présent !
Cependant, j’ai quand même dû accepter une « pause dossard » exceptionnelle de 3 semaines, autant dire que mes ambitions sportives sont (très) limitées, surtout face à un Chasse-Neige qui vise Albacor.
Mais avec la corne on se fait deux sorties dans la semaine, c’est toujours ça de pris. Je vais viser donc une bataille avec Bip-bip qui n’aura peut-être pas récupéré de son Circuit de la Sure sans entraînement, et qui sait avec le Chasse-Neige puisqu’il serait à court de forme selon ses dires !
C chez nous !!!
Arrivé sur place le label saucisson se justifie : c’est tous les habitants du village qui semblent réquisitionnés aujourd’hui ! On a même droit à un ravito de départ, quelques photos, les 8 crétins du DTTN se positionnent et FEU
Et que ça part VITE !!!
Je sais bien qu’on est mélangé entre ceux du 12 kms et ceux du 25 kms, mais putain que des furieux, je reste sagement sur un côté et attend le passage de la tempête.
Surtout que ça démarre avec pas mal de côtes bitumées, pfff, je souffre
Mais en relevant la tête, ô surprise, bipbip est à 20 mètres !
La tentation est grande de beugler un « BOOOOOUUUKKKK » mais je résiste.
Surtout que, voici le koala et emeraldas qui m’encouragent, et je comprends que caillette26 est juste derrière moi !
Enfin kilomètre 3, alors que l’hécatombe ralentissait, nous arrivons enfin à la bifurcation avec le 12 kms.
Pas de bol : je n’étais qu’avec des coureurs du 25, grrrrrrr
MAIS voilà qu’on entame une descente, et nous voici en file indienne, je dois être en P8 et qui bloque en P1 ??? BIPBIP !!! « JEFF TU BOUCHONNES TOUT L’MONDE » !!!
On perd notre temps derrière BIPBIP
Et une fois à sa hauteur, j’ai droit à « mais t’es pas avec les autres ? », « Hélas… », « Ca part vraiment trop vite, je sais pas comment ils font », quand on verra l’issue de la course, on saura de quel côté était la sagesse.
Sauf que là, kil4, je-ne-suis-pas-dernier du DTTN ! Va-t-on vers un classement similaire au BGT ??
Je m’applique à avancer au plus vite, voulant faire un écart avec bipbip. Et ça tombe bien, on est 3 à remonter petit à petit tout en se tirant mutuellement. On passe au « Niquet », c’est la pointe nord du parcours, il nous faut désormais rejoindre le sommet de Puyjovent.
Hélas on entame une partie chemin 4x4 profil faux plat montant, je sèche, devant ça s’éloigne et derrière… il y a du monde !! Je prends mon mal en patience, jusqu’au km7.5 où on déboule sur une montée dans un champs, tiens, à 50m il me semble vooir un maillot DTTN, le C-N ? Je ne le crois pas, donc ne beugle pas, c’est qu’il y a beaucoup de maillots jaunes aujourd’hui.
Mais alors que je m’imagine prendre la 6ème place, en haut du champs qui me dépasse façon fleur bleue, le bipbip qui me reprend ?!?!? Tout en me sortant un « t’inquiètes tu vas me mettre une demi-heure », euh… Enfoiré ouais !!!
Ca monte fort quand même en direction du « Cros du Merle », quand enfin on bascule sur ce pylone électrique, la vue est magnifique et le bénévole nous encourage d’ailleurs à en profiter, mais je file dare-dare, pas une minute à perdre !
Dans cette descente goudron j’envoie des foulées de faizan, avant de débouler dans un chouette single en descente en lacets, sur qui je remonde en QUELQUES SECONDES le bipbip, « mais comment tu descends » m’étonne-je ?? « bah en mettant un pied devant l’autre », mouais, c’est quoi ces stratégies de gestions de courses !!!
Bas de la descente, km11, on rattaque la montée en direction du ravito, et là plus de doute possible, c’est bien le CN qui est devant !!! Ca alors, « BOOOOOUUUK », les deux mecs avec lui se retournent mais pas lui, il sait très bien ce qu’il en est !
Ca galvanise, je fais l’effort et arrive au ravito tandis qu’il en repart tout en lâchant un énigmatique « elle est pour toi aujourd’hui », du coup je fais un arrêt éclair et pars à sa chasse, et km12.5 nous voici ensemble.
Le Bouk P6 célébré par les dieux
Bon, en fait il n’a qu’un poumon comme il dit, les allergies tout ça tout ça, bref il est à 60%. Mais il me met en garde face au morceau qui nous attend. De toutes façons, on n’est qu’à mi-course, je ne comptais pas planter une mine au moment de la jonction, on arrive donc à deux dans cette montée terrible.
Terrible
Terrible oui, un chemin à 45°, direction le Pas de la Dalle.
Pas de temps mort, je me crois au Planet mais en plus pentu, je baisse la tête, appuie sur mes cuisses.
Mais surtout, le CN suit. Pour un mec qui n’a plus qu’un poumon, ça m’étonne mais sans plus vu qu’on marche/randonne.
En plus lui me balance qu’à la relance il ne me verra plus et bla et bla
Au moment de la jonction avec le binôme de devant je fais pas dans la demi-mesure et dépasse aussitôt, pensant laisser le CN derrière eux mais il double aussi, bon…
Nous voici enfin en haut de cette montée, on est annoncé 106ème par un enfant de bénévole, merci !
Et comme le CN l’avait dit, compliqué de relancer après cet épisode, puisque c’est bien cassant avec changement de rythme tous les 50 mètres. Et un CN qui me re-rabâche « j’en profite car après je ne te verrai plus », puis ça descend vraiment, tiens je ne l’entends plus derrière et donc file, je rejoins un binôme mais voici que ça se met à remonter façon Pas de la Dalle. Le CN me fait une BOUK à moi-même en me dépassant. Baroud d’honneur ? Même pas !! Puisque là c’est moi qui bâche, le binôme reste devant, le CN aussi, il s’éloigne même, il se retourne souvent mais peu importe, je choisis de temporiser, ça me mine ces montées… Et je me dis qu’il me restera 10 kilomètres pour le rejoindre.
Et pourtant…
Les péripéties continuent !!!
Après avoir été P8, puis P7, puis P8, puis P7, puis P6, puis P7…
Après avoir été déprimé puis euphorique puis déprimé…
Voici que Bipbip me passe !!! Et tranquille en plus !! Décidément, quelle course, que de rebondissements…
Heureusement c’est le sommet, le bénévole-pointeur est dans sa couverture de survie, je lui quémande de l’eau car je souffre, avant de partir dans la descente, y vont voir ce qu’y vont voir !!!
BIEN ENTENDU Bipbip est vite rattrapé, je lui propose de s’accrocher, le CN est juste devant puisqu’au loin on a un V2 avec bâtons qui, logiquement, est intercalé entre nous. « ok je te suis », suivi d’un « ça va trop vite pour moi » !!!
WHAT
THE
FUCK
Hélas
Oui hélas, malgré ma descente je ne rattrape ni le V2, ni le CN-a-un-poumon. Ce qui me parait bizarre quand même !! J’en viens même à me demander s’il ne s’est pas caché pour chier ???
Km17, km18, ça revient petit à petit de l’arrière, et moi, je souffre atrocement de la chaleur, c’est qu’on n’est pas habitué :
- A cette chaleur
- A ce terrain avec ses innombrables relances !!
Bipbip me rejoint, je tente de l’accrocher mais heureusement on arrive devant le (magnifique) château de Piegros, et là le bipbip est émerveillé, la course ne compte plus !
On ne doit plus être loin du ravito 2 dit « point d’eau », ah ben ok c’est un fait un robinet à disposition des coureurs !! On est 4 à arriver dessus, le bipbip fait un arrêt éclair, moi je prends ma minute et engloutis 1 bidon entier.
Une autre course démarre : un chemin de croix !
Je me suis vu (trop) beau, 6ème, et ça se finit en eau de boudin, le bipbip est en fait un extra-terrestre, et pour une raison que j’ignore à l’instant T le CN a repris du poil de la bête. Et, chose facile à deviner, je suis à court de jus pour du « si long », ce qui peut faire sourire sur kikourou…
Bref
Plus de jambes
Et encore une (belle) grimpette dans la forêt.
Je marche la plupart du temps, et ne peut que constater, impuissant, tous les coureurs me reprendre un par un.
Enfin kil21 ça descend, mais je trottine, plus de jambes !!!
Et je commence à vraiment être seul, LOL
On passe différents hameaux, tous plus chatoyants les uns que les autres, et quels sentiers, entre single et chemins herbeux, on se croit dans un jeu.
Passage dans « Les Bernards » on a même des enfants de 10 ans qui ont improvisé un ravito sauvage, d’antho !!!
Avant d’arriver au km24, où l’on voit au loin, où l’on se dit « mais il ne doit rester qu’1 kil oùù c’est ce foutu Piergras !!! », mais non, il faut remonter à droite, « c’est la dernière montée », ouais ouais on connait la musique…
Surtout avec une bénévole qui annonce 3 kms, et celui plus loin qui dit « mais non, 1.5 kms » (bon c’était 2 mais on n’est plus à ça près !).
En prime, quel dommage, ne plus avoir de jambes alors que c’était trop trop chouette ce dernier tronçon, qui nous permet de débouler sur Piergras… Après une dernière féminine, puis un ancien en Salomon, l’hécatombe se termine, mon chemin de croix depuis le château se termine, Albacore & cie est là pour en terminer avec moi en 3h38 !
A un classement scratch indigne, mais justifié !
Du coup
Une impression mi-figue mi-raisin, fatalement !
J’aurai tellement aimé mieux faire, tout en étant content de l’avoir fait !
Et ces changements d’humeur, entre satisfactions multiples et dépits innombrables…
Mais ça, ça s’oublie vite.
Tandis que les paysages, les sentiers, les sourires, les échanges, ça ça reste…
Merci à vous organisateurs locaux, c’était une sacrée fête !
Dédicace à petit franck, le roi des descentes techniques et fan des photos d'admiratrices du bouk
6 commentaires
Commentaire de Albacor38 posté le 25-06-2016 à 09:23:14
Le récit du Bouk il fait serre-file ? :)
Commentaire de Chasse-Neige posté le 25-06-2016 à 18:38:41
Le BouK lance une mode, le récit à J+30 !
Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 25-06-2016 à 22:16:27
Et la version "brute" était la suivante :
Départ trop rapide pour moi, mais surprise je reste à distance de bipbip que je pense cuit de la semaine dernière (normal)
Mais je ne le remonte pas, et caillette26 fait petit à petit la jonction mais sans me dépasser
A la bifurque je suis avec JOSY, et surprise bipbip bloque 8 coureurs dans cette descente
Je lance un « tu bloques tout le monde », il s’écarte accompagné d’un « mais t’es pas avec les autres je suis à fond » et je file avec pas mal de coureurs, qu’au final je dépose, on doit être au kil3
Surprise, un grand champ et je crois voir le chasse-neige mais je ferme ma gueule
D’ailleurs dans le bois qui suit, bipbip me dépasse tranquille tout en se fendant d’un « tu vas me mettre 30 minutes »
Non mais allo
Mais heureusement on bascule dans une descente très jolie, là je lâche les chevaux, remonte bipbip qui descend vraiment comme une danseuse et remonte un paquet de monde vu dans les premiers kil pourtant
La remontée qui suit, c’est lui , c’est bien le CN est devant avec 8 coureurs, je hurle un « BOUK », 3 mecs se retournent mais pas lui, mais je sais qu’il a compris
J’arrive au ravito tandis qu’il repart en lancant un « c’est pour toi aujourd’hui »
Je m’arrête à peine au ravito et double au moins 5 personnes et repars à la chasse du CN, que je rejoins au bout d’un kil, juste avant la montée raide de l’aiguille
Je ne mets pas de mine et papote puisqu’il n’est pas à son niveau
Là il m’explique qu’il n’a qu’un poumon, qu’il a une allergie, bref que c’est cuit pour lui
Pourtant dans la montée raide qui s’engage, il ne lâche pas, je tente même 2/3 mines et dépassements dans cette montée ardue mais il suit
Bon
Au sommet on est toujours tous les deux dans ces relances, avant de partir sur une descente en single là je ne l’entend plus donc je lâche les watts et rejoins deux gonzs, mais la deuxième montée raide il est là et même me nargue en passant. Je pense à un baroud d’honneur
Là je commence sérieusement à être entamé, je me dis qu’il reste 10 kil et que de toutes façons je le rejoindrai puisqu’il est diminué
Malheureusement il prend petit à petit le large tout sen se retournant régulièrement, jusqu’à ce que je ne le vois plus, et voilà que qui me tape sur les fesses : bipbip le chamois
Incroyable, j’étais 6ème, me revoici 8ème et dernier, épuisant ces yoyos
En haut le bénévole en couverture de survie, je lui demande de l’eau car je suis à sec (jamais autant bu sur une course), avant de le remercier et de chasser bipbip que je rejoins facilement. Je lui dis « CN est juste devant » ce qui est vrai puisque le mec à 30m est celui qui était intercalé entre nous. « Ok je te suis », avant de me sortir « ca va trop vite pour moi »
Hélas je ne fais pas la jonction avec le mec intercalé, et surtout pas de trace du CN alors qu’il y a bcp de lacets ?
Je me mets même à imaginer qu’il s’est caché à un moment pour me faire croire qu’il est devant
Mais dans les relances qui suivent, je marque encore le coup, et quand bipbip me re-rejoint, je lui taxe de l’eau, on reste 1 kil ensemble jusqu’au point d’eau du kil17. Je remplis un bidon que je bois entièrement, puis le re-remplis à ras-bord. Bipbip s’est à peine arrêté, et rejoindra dans la minute le CN qui était bien juste devant. Bipbip me mettra 30 minutes dans la vue sur ces 8 derniers kil.
Quant à moi un chemin de croix s’engage, je ne cours plus, mélange de plus de jambes, nausées/état de fatigue chronique, ou chaleur ? Pourtant je pensais avoir des clefs en mains, avec une marche de 1h45 le dimanche d’avant, 1 sortie vélo et 2 sorties footing mais 3h30 était un effort trop long pour moi et cette succession incessante de bosses m’a littérallement achevez
Commentaire de Philippe8474 posté le 27-06-2016 à 08:57:23
Purée un rtécit du Bouk ça faisait trop longtemps;-)
Allez y a pas de secret faut en bouffer un peu pour que ça file tout seul!
Commentaire de Eric Kb posté le 28-06-2016 à 10:03:24
C'est malin mon biquet, tu as fait le tout fou et tu as oublié de lécher la pierre à sel ...
Commentaire de bipbip73 posté le 28-06-2016 à 19:06:21
Petit BOUK, tu manquerais pas d'un poil d'entrainement? Je peux me tromper...
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