L'auteur : pierrot34
La course : Semi-Marathon Camarguais
Date : 11/6/2016
Lieu : Vauvert (Gard)
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Distance : 21.1km
Matos : Bâtons Exel Curve 100% carbone
Objectif : Terminer
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Le dimanche précédent, je finissais sans trop de difficulté, le 10km marche nordique de la Cettoise. Alors, m’approchant de cette date fatidique du 16 juin, qui vient chaque année vous dire « tu sais tu as un an de plus ! » alors je voulais me donner la preuve que j’étais toujours debout, pour faire vibrer la vie, quelle qu’elle soit, en faisant un petit truc spécial, pas réalisé depuis longtemps. En marche nordique, bien sûr, car c’est plus facile qu’en courant, mais sur…le double de dimanche dernier, c’est-à-dire un semi- marathon. Et celui du Grand Raid Camarguais me tendait les bras, en proposant cette traversée d’une partie de la Camargue, entre Vauvert et Aigues-Mortes. Allez on s’inscrit, et après, on verra avec ma coach-infirmière d’épouse, prête à pousser les hauts cris à chaque « folie » de ma part. Elle a été (difficilement) partante, pour assurer la logistique entre Vauvert et Aigues-Mortes en voiture mais hélas, la veille, dans la nuit, c’est une indisposition la plus complète qui l’a frappée et lui a fait dire qu’elle ne pouvait pas m’accompagner. Bon, fataliste dans un premier temps, j’ai communiqué la mauvaise nouvelle à mon ami Frédéric, mon voisin, épris de course à pied comme je l’étais il y a vingt ans, qui lui, faisait de ce semi un objectif personnel à atteindre, après une préparation toujours aussi soignée et disciplinée, qu’il suit depuis des semaines, avec des plans d’ entraînement rigoureux. Alors l’ami étonnant qu’il est m’a fait la proposition du siècle « On t’emmène, avec Dominique (sa femme) et après on verra". Pas évident, pour un runner qui visait autour de 2h et qui devait attendre un vétéran4 marcheur nordique, qui visait….moins de 4h autorisées, sans aucun entraînement spécifique, sur une distance plus abordée depuis…des années. Et si j’arrive deux heures après lui ? Et si j’ai un problème qui m’oblige à abandonner ? Allez, balayons les mauvaises pensées et acceptons cette très gentille proposition qui concrétise de nouveau l’excellent état d’esprit de ce sportif-et de sa femme- que je découvre tous les jours, et pas seulement à travers Facebook !
Dès notre arrivée à 14h, à Vauvert, sur la place des Halles, premières questions : les services de la ville terminent le nettoyage de la place du marché du matin. Une terrasse de café, hyper calme. Nous sommes les deux premiers coureurs arrivés…avant la course qui doit partir d’ici 16h! Le patron du bistrot a eu vent d’une course qui allait se dérouler. On lui explique. « Bon, je vais dire à mon employé de rester un peu pour servir les clients qui vont sûrement arriver….Même pas une affiche….On n’a pas été prévenus…. ». Un autre groupe arrive en terrasse. On lie conversation tout de suite. Ce sont des bénévoles locaux qui vont aider à l’organisation, à la distribution des dossards restant, entre autres, (les autres dossards ayant été donnés à Aigues-Mortes la veille, dans des conditions un peu « fluctuantes aussi…), mais eux non plus ne sont pas plus renseignés que ça. 15h30, voilà les dossards ! On aura patienté pour quelque chose. Départ prévu à 16h quand même. La place des Halles se remplit. Petit mot de M.le maire de Vauvert et le départ du semi camarguais, entre Vauvert et Aigues Mortes est donné. Nous sommes cinq marcheurs nordiques derrière les quelque 280 coureurs : Alain Baudouin, véritable stakhanoviste des bâtons, qui avait prévu faire la marche de Saussines le lendemain, le second du « pape », Denis Pfister sur la région, et trois jeunes femmes, souriantes et un peu discrètes.
Les Halles commencent à se remplirun peu avant 16h et la terrasse du café, au fond a bien eu ses clients!
J’accompagne alors Alain vers la sortie de Vauvert, pendant les cinq premiers kilomètres, sur une piste cyclable où le soleil tape encore bien à cette heure.. AU 7è km, ravitaillement. L’eau est la bienvenue. Deux des jeunes femmes me reviennent alors dessus et prendront ensuite leurs distances avec moi qui, dans ces solitudes plates, herbeuses, sur chemins de terre et, heureusement ombragées sur la fin, ne peut dépasser un rythme, qui tourne encore autour de 7 à l’heure.
Morne plaine, parfois.....!
J’attends quand même un peu le ravitaillement du 14è km. Il est là : une petite table avec une demi bouteille de Coca et deux dames qui me disent ; « On n’a plus rien…vous aurez tout 800m plus loin ! ». Les 800m vont facilement tripler, quand on aura trouvé enfin un poste de secours de type Croix Rouge. Un accueil sympa. De l’eau, ouf ! même si j’avais encore des réserves dans mon bidon. On vient à parler diabète. « Voulez-vous qu’on vous fasse un dextro ? » Oh quelle surprise ! Volontiers. Un brave secouriste me pique. 1,60g !
Oh, une tour, peut-être approche-t-on d'Aigues -Mortes!
C’est bon, pour pour les 6km restant. « Oh mais vous saignez… ! ». Mon doigt piqué, en effet, coulait à flots, comme cela se passe souvent avec les petits auto-piqueurs !!! Allez, tampons de gaze, on essuie et c’est reparti. Pour jouer au chat et à la souris avec les deux ou trois derniers de la course à pied qui alternent les petites foulées avec la marche. Je discute d’ailleurs quelques temps avec une jeune femme du pays basque, plus habituée aux trails qu’à cette course plate, sur des terrains et par une chaleur, inhabituels pour elle. Une autre jeune femme, qui ne parle pas français, me lâchera légèrement à l’entrée d’Aigues-Mortes, où j’ai manqué plonger dans la grande fontaine au pied des remparts, tellement c’était tentant !
Là, on approche, enfin!!
Un jeune « vététiste-balai » qui accompagne le dernier du semi et ferme donc la course, me tient une compagnie gentiment agréable, jusqu’au couloir d’arrivée, où les bons amis de la « Koch Team » sont encore là à m’attendre pour la photo et les premières infos de la course.
L'ami Frédéric s'est dit un peu déçu de sa course, mais on ne le dirait pas! Un vrai battant qui va continuer sur sa belle progression.
Alain est là aussi. Terminée la solitude camarguaise ! La voiture est bien loin sur le parking des remparts et il me faut quand même souffler quelques temps- et prendre ma glycémie, 2,81g et donc une injection de 4 unités d’insuline--avant de repartir « en ville », en marchant-mais ça va-vers le restaurant du soir. Que l’on trouvera, avec les amis de mes amis, Sabine et Dominique, après moult pianotages sur smartphone. Le choix aura été des plus judicieux :accueil, cadre, bière artisanale, vin du Larzac, entrées, plats et desserts d’une finesse de fabrication maison, le cuisinier qui voit son anniversaire fêté…bref, pour une « usine à restaurants » comme Aigues-Mortes, quand on voit « la Place » centrale, ce petit établissement retiré dans une rue calme ("le Bistrot du Paiou") nous paraît tellement satisfaisant que tout le monde se promet d’y revenir un jour.
Nous retrouverons quand même la voiture après une traversée nocturne des abords des remparts, non éclairés et aurons l’impression, après un tel après-midi, d’avoir finalement passé de sacrés bons moments de sport et d’amitié.
Après le 10 de Sète, le 21 d'Aigues-Mortes: pari tenu. Je suis toujours en vie! et avec la casquette Kikourou!)
1 commentaire
Commentaire de guigou posté le 14-06-2016 à 14:56:16
Bravo Pierre, bel enchainement en 1 semaine, on ne t'arrête plus! Félicitations
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