Récit de la course : Grand Trail des Deux Amants - 53 km 2016, par bubulle

L'auteur : bubulle

La course : Grand Trail des Deux Amants - 53 km

Date : 10/4/2016

Lieu : Pitres (Eure)

Affichage : 3361 vues

Distance : 53km

Objectif : Pas d'objectif

6 commentaires

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Sénateur du GTDA...

Deuxième édition du Grand Trail des Deux Amants après l'essai superbement transformé de l'an dernier.

Si vous vous en rappelez, j'avais adoré cette course qui se déroule dans un superbe secteur de la vallée de la Seine, qui m'est chère. J'y avais aussi réalisé ce qui s'est avéré être un de mes meilleurs résultats de 2015.

Il était donc incontournable que j'y revienne, d'autant plus après mes échanges qui avaient suivi, avec Éric l'organisateur infatigable des courses des Deux Amants à Pîtres (il y a aussi un trail nocturne dans quelques semaines). Échanges conclus par un article dans le numéro de mai 2015 de Esprit Trail.

Nous avons combiné cela avec un week-end entre amis dans notre maison proche, à Bernières sur Seine. L'indispensable visite à Chateau-Gaillard s'est déroulée la veille par un temps....extrêmement normand.

Chateau-Gaillard en mode « tu vas t'en prendre une belle sur la tronche avant d'avoir pu redescendre »



Par chance, ce dimanche nous donne par surprise une belle fenêtre météo avec certes des températures très fraîches annoncées le matin, mais un beau soleil prévu pour la journée. Deux dimanches ensoleillés de suite, après celui du marathon, c'est une grande chance.

Euh, oui, le marathon.

Je n'ai rien trouvé de mieux que d'aller faire impromptu le marathon de Paris, le dimanche précédent. Mais c'est normal, non, une sortie longue de 5 heures une semaine avant un trail de 53km ? Tous les plans de préparation sérieux comportent cela, tout le monde le sait. Il n'y a que les n00bs qui font du jus une semaine avant les courses, m'enfin.

Bon, certes, ce sera la sixième course en 7 semaines, après : les 34km des Marcassins, les 72km du Vulcain, les 18km des Flambeaux (petit week-end), les 78km de l'Ecotrail, et ce dernier marathon en mode pacer pour Bérénice.

Donc, j'arrive à ce GTDA aux taquets, affûté comme un couteau....qui espère juste ne pas être un poil émoussé..:-)

J'y arrive aussi emmitouflé dans trois couches car ça pèle quand même sa mère, ce dimanche matin à Pîtres. Mais j'y arrive dans la mythique Honda de Fa2 dans laquelle j'ai même cette fois-ci droit au siège avant.

Surtout, suprême honneur, nous y arrivons avec la favorite internationale de la course qui, le couteau entre les dents, est prête à en découdre avec Natalia, la solide vainqueur féminine de l'édition précédente. Nous avons passé la journée à éplucher la liste des inscrites, à affiner leurs cotes ITRA, à éplucher leurs résultats dans les détails, pour finalement en conclure que nous pouvons allègrement mettre la pression à Sab. La soirée qui précède la course se passera ainsi en délires incroyables et en fou-rires sans fin à propos du mythique combat qui s'annonce entre Natalia et Sab.

Pendant l'attente, nous affinons nos plans tactiques, les déroulements des ravitos, nous repérons les futures adversaires, bref on continue encore plus à mettre la pression à Sab...:-)

Wei_Qi et Overnight (digne représentant du Nord-Mordor) nous rejoignent et, un peu transis, nous assistons à un briefing dont je ne retiens rien (pourtant Éric avait un micro, cette fois !)....si ce n'est que Natalia, la rude adversaire attendue, sera finalement serre-file, probablement pétrifiée sur place, la pauvre, à l'idée d'affronter La Jupe Rose.

« Bon, t'as fini ton délire » : ça doit être un peu ce que pense Sab en lisant tout ça. Allez, j'arrête, mais on s'est bien marrés, quand même.

Comme l'an dernier, la course part plus ou moins par surprise et, premier objectif, ne pas détaler comme un lapin comme l'an dernier. Mais ne pas trop traîner quand même.

Coup de chance, Overnight, qui a bien lu mon CR, est exactement dans ces prédispositions donc nous partons assez proches, avec Wei_Qi pas loin également. Sab et Fa2 partent prudemment ce qui est de plus en plus souvent leur tactique et leur avait superbement réussi à l'Ecotrail. Nous sommes donc séparés dès le départ (comme d'habitude, maintenant).

Et le départ, ce sont ces fameux 4 kilomètres ultra-plats en long de Seine, évidemment traîtres car incitant tout le monde à partir en sur-régime. Cela ne loupe pas et cette section, malgré toute mon envie de ralentir, est avalée à plus de 11km/h. Nous la faisons plus ou moins ensemble, avec Overnight, avec Wei_Qi très proche également.

Passée la guinguette des écluses de Poses, voici la première côte...justement celle des Deux-Amants. Je passe en mode marche immédiatement et Overnight, quelques mètres devant, fait de même. Nous sommes parmi les rares à être ainsi sages et nombreux sont les coureurs qui s'époumonnent, autour, à trottiner.

Premier test de fraîcheur dans la première descente : j'envoie un peu lourd pour voir, pas de soucis. Dans l'affaire, je reviens avec Overnight...et nous abordons ensemble la deuxième section plate (celle qu'on ne refait pas au retour et qui évite 2 côtes). Le terrain est un peu humide en bord de Seine et je laisse passer 2 ou 3 coureurs : le plat ce n'est vraiment pas mon truc. Nous sommes autour de la 50ème place, sans le savoir. J'ai déjà quasiment ma tenue pour la journée : le coupe-vent a rejoint le sac pour ne plus le quitter, avant la première côte. Et les manchettes ont été abaissées presqu'aussitôt. Tee-shirt Raidlight fétiche, short de course fétiche, caleçon rose (eh oui), casquette rose fétiche, RapaNui 2S aux pieds, je n'ai que les vêtements qui courent vite, impossible de me louper.

Comme d'habitude, un géant merci aux photographes de « Normandie Course à Pied »

 
On attaque enfin les vraies difficultés, les secteurs où je fais marcher les cuisses. Il y en avait un peu marre du plat, quoi. J'en profite, d'ailleurs, dans la montée de Senneville pour sortir du petit train où nous sommes englués avec Overnight. Je déteste suivre, en course donc....bin je mets le moteur en route, j'embarque Overnight avec moi et on passe tout le peloton, à la marche, main sur les cuisses (Uruk Haï Rulez !).

Du coup, arrivés sur le plateau, il fait bien chaud.... Overnight est un peu effrayé par son rythme cardiaque, mais pense à me signaler que nous sommes quasiment dans mon roadbook de l'an dernier.

Overnight vole au dessus de la Seine (photo E. Dalibert)



Effrayé peut-être, mais il a la santé car...il me largue progressivement sur les sections plus roulantes. J'arrive un peu à revenir en descente, notamment l'acrobatique descente sur Vatteport (qu'on ne fait qu'à l'aller) et où Émilie Dalibert, photographe du jour, immortalise mon style encore perfectible.

Jolie vue, n'est-ce pas (photo E. Dalibert) ?



J'ai beau tenter un retour sur Overnight dans la dernière grosse côte de cette série, je n'y arrive pas, il avance vraiment bien. Le peloton s'est maintenant bien étiré, nous sommes au 13ème kilomètre qui marque l'entrée sur la partie "plateau" du parcours : des difficultés moins franches, parfois des sections plates ou en faux-plat. Clairement moins mon terrain.

Du coup, je perds progressivement du terrain sur les coureurs qui me précèdent, mais derrière ça ne revient guère, les positions se stabilisent.

La longue descente sur Daubeuf me montre......personne derrière moi à près de 100 ou 200 mètres....et pas grand monde devant : seulement un petit paquet où je repère encore Overnight.

Le long faux plat montant sur un chemin agricole, qui suit Daubeuf, sera le dernier point où je l'apercevrai encore. Je ne l'aime pas ce passage, ce n'est pas mon point fort, et je sens (et vois) que ça revient un peu, derrière. Je finis d'ailleurs par me faire rattraper et dépasser, par deux coureurs dans la petite vallée en sous-bois qui précède la remontée vers le point le plus à l'Est du parcours. Sûrement des routards qui se font plaisir à soutenir un rythme régulier et barbant...:-)

La côte qui précède le pointage (pour vérifier si nous ne coupons pas la boucle d'Heuqueville, le parcours passant en deux points distants de 50 mètres, entre les km 19,5 et 22,8) est l'occasion pour moi de remettre les choses au point : dès qu'il faut marcher, on voit qui c'est Raoul....

Descente technique, encore un peu de Raoul. Remontée le long d'un champ, Raoul encore....Non mais alors....

Et, enfin, c'est le ravito. Là, cette année, pas question de zapper : je n'ai pas pris de poche à eau, je n'ai donc qu'un litre, et il fait chaud. Je finis donc de vider les flasques et je refais le plein, puis j'embarque quelques saucissons et TUCs pour grignoter en marchant. Ce ravito est aussi l'occasion de voir Wei_Qi qui me suit en fait de près depuis quasiment le début.

Cela repart en sous-bois où je maintiens l'écart devant et derrière, en restant un peu sur la réserve.... Puis c'est la très longue section en lisière de forêt, avec une trace qui zigzague sur un faux-plat montant un peu épuisant. Je l'avais détestée l'an dernier. Là, je la trouve un peu moins longue car j'ai deux coureurs en point de mire.

Le faux-plat se termine quand nous ré-entrons dans Daubeuf, deuxième des trois passages dans ce village. Un spectateur sympathique, probablement un coureur, annonce nos places : je suis 41ème et le 40ème est 50m devant. Du coup, je vas pouvoir m'amuser à suivre ma place au fil des dépassements, ça va m'occuper.

Cela dit, il n'est pas encore temps d'enclencher le mode pac-man. Il reste une boucle vers le hameau de Le Londe, que je sais être un peu désespérante, avec de longs chemins agricoles assez plats....et surtout très exposés au soleil.

C'est que la chaleur commence à monter, il est environ 11h du matin. Il est de toute façon difficile de jouer au pac-man car il y a très peu de coureurs. Tout juste en dépasserai-je deux avant le hameau....pour me faire ensuite dépasser par un type en jaune qui est une vraie mobylette sur le plat (encore un routard, moi je vous dis). Ce sera...en fait le dernier à me dépasser, au kilomètre 27,5. C'est maintenant parti pour la Remontée de la Mort...

....sauf que...

...il n'y a personne à dépasser ! Sur ces immenses lignes droites où on voit bien loin....je ne vois personne de chez personne devant. On re-re-descend dans Daubeuf, on en re-remonte et.....rien. Pas de dos lointain, pas de cible, rien, nada.

Derrière c'est pareil. C'est tout juste si en remontant de Daubeuf, je vois un ou deux coureurs qui y descendent...mais vu la distance, ils ont plus de 5 minutes de retard.

La longue section avant la redescente sur la Seine se fera ainsi : rien devant. Ce n'est finalement que juste en haut de la première descente qui marque le début de la deuxième grosse section de difficultés que, enfin, je retrouve un coureur. Me voilà 39ème. Je me dis que ça va être difficile de terminer 29ème comme l'an dernier (surtout qu'alors je pense que j'étais 25ème).

Bref. C'est un pac-man sans pac-dots à dévorer, qui est sur ces chemins. Frustrant !

Mais voici à nouveau la succession de montées/descentes le long de la Seine, bien plus favorables. Sur l'une d'elles, justement, j'aperçois enfin un coureur au loin et je vais du coup mettre un gros coup de boost pour le rattraper. J'en zappe le ravito en eau qui est en bas de cette côte, considérant que la flasque qui me reste sera suffisante.

J'ai peut-être exagéré. En fait, j'ai sûrement exagéré car, en haut de cette côte, où j'ai effectivement dépassé le coureur aperçu....ce sont des crampes qui m'attendent ! De belles crampes bien sèches aux mollets, comme je n'en n'ai pas eu depuis longtemps. Arg. Nous sommes au km 35, il en reste 18, il va falloir gérer.

Déjà j'engloutis presque tout ce qu'il me reste comme eau, en un kilomètre. J'ajoute à cela des mini-saucissons, pour apporter du salé...et je ralentis un peu sur le plat à Senneville.

En gros, cela suffit plus ou moins pour contrôler les crampes, même si je sens qu'il en faudrait peu pour qu'elles reviennent. J'y échappe cependant dans la descente vers le Val Hamet, qui précède la terrible côte de la Roche Bardin. J'arrive même à dépasser un nouveau coureur et me retrouve donc 37ème.

Nosu y voilà, au juge de paix : la côte de Roche Bardin, un "tout droit" de 100D+ dans la pente, à environ 40%. Et.....deux coureurs à dépasser, donc évidemment je mets le cardio aux taquets et je dépasse allègrement. En haut, super, tout va bien, on prend la route, la petite descente à gauche et.......bim, bam ! Crampes aux deux mollets ! C'est ça de faire le kakou, tiens. Arrêt obligatoire, faut que ça passe, je finis les flasques, je n'ai donc plus rien à boire pour les 6 prochains kilomètres....et je repars en trottinant doucement juste devant un des coureurs dépassés.

Cette descente que je faisais l'an dernier à tombeau ouvert se fera donc en mode très calme, pour éviter que les crampes ne repartent. Je compte sur la côte qui suit pour, en la faisant plus calmement, me donner une chance de faire passer et que le salé arrive là où il faut pour calmer tout ça.

Et finalement, c'est à peu près ce qu'il se passe. C'est la dernière côte avant la traversée du plateau jusqu'au hameau de Flipou, là où il faudrait éviter que les crampes ne redémarrent. Elle est avalée à bonne allure, mais sans excès. J'arrive surtout à distancer les coureurs qui me suivent, ce qui permettra de gérer sur le long plat qui suit.

Et pour être long....il est long. Et plat. Et un peu chiant sur ces chemins agricoles, en plus bien au soleil qui tape allègrement (il fait dans les 20°C). J'aperçois un coureur au loin, mais au moins 500 mètres devant, donc il n'y a pas grand chose pour se motiver à avancer sans marcher. Donc....je serre les dents, je me mets en mode Ecotrail, et je cours cours cours. J'ai hâte d'arriver au ravito pour retrouver de quoi m'hydrater et manger salé. Mais, pour cela, une fois traversé le plateau, il faut faire cette fichue boucle dans les bois, en dessous de Flipou. C'est ce que je dis au bénévole posté là, qui s'assure évidemment que personne ne coupe. Et le moins qu'on puisse dire est que je fais tout à la limite. Je sens les mollets très contractés et il ne faudrait pas grand chose pour que les crampes recommencent.

A l'extrémité de cette boucle....on remonte par un immense faux-plat montant en sous-bois, qui ne semble plus finir. J'y retrouve d'ailleurs un coureur qui attend le ravito avec impatience. Je le lui annonce « au bout du faux-plat montant » en le dépassant (pour devenir, je crois, 35ème : sur le coup, je gardais bien le compte, mais au moment d'écrire ce récit, je ne m'en souviens plus). Sauf que, au bout du faux plat, au moment de tourner à droite.....rien.

Il me faudra quelques dizaines de mètres avant de réaliser que le ravito a été déplacé à la lisière du bois, à 500m de là. Sur le coup, j'avoue avoir râlé, désolé Éric !

Mais nous y voici enfin. Ce qui est bien, c'est qu'il y a 5 fois plus de bénévoles que de coureurs sur ce ravito, donc mes flasques se remplissent toutes seules, pendant que j'engloutis des TUC en rafale, agrémentés de saucissons. Et je repars avec 4 ou 5 TUC dans les mains, sans traîner car j'ai rattrapé un autre coureur et il n'est pas question que je lui lâche ma 34ème place...:-)

Du coup, je descends aussi vite que possible vers la vallée de l'Andelle, tout en essayant de préserver les mollets : les 10km qui restent vont être difficiles.

500 mètres le long de la voie ferrée : les balises sont sur le côté de la voie ferrée : je respecte. Donc, au contraire de beaucoup, je vais faire ces 500 mètres sur le ballast : c'est vrai que la prochaine fois, il faudrait être plus clair sur le fait qu'on peut ou pas emprunter la route qui longe la voie ferrée.

Dernière grosse côte : la remontée vers les 2 Amants. J'aperçois un nouveau coureur au loin, mais je me modère pour ne pas tirer trop fort sur les jambes (et les mollets) dans cette montée. D'autant que, contrairement à l'an dernier, on finit droit dans la pente au lieu d'aller faire deux lacets en forêt. Donc, je fais mon deuil de ce dépassement.

Et je fais bien car....les crampes se déclenchent à nouveau dans le sournois dévers qui nous fait faire le tour du promontoire (avec une vue superbe sur le secteur de Pont Saint-Pierre, sur Pîtres juste en dessous...mais à 8km encore....et de Poses). Bref, c'est beau, mais je ne profite pas des masses.

Quelques spectateurs au sommet, en train de pique-niquer, je marche du mieux que je peux (impossible de courir). Il reste le long "chemin du Hobbit" dans un sous-bois magnifique avec les jacinthes des bois qui le rendent tout bleu. Mais il est vraiment long et je sens qu'à tout moment, ces damnées crampes peuvent repartir. Malgré tout, je vais y dépasser deux coureurs, à ma grande surprise. Me voilà 32ème, si je compte bien.

A tout moment pourraient surgir Merry ou Pippin, non ?

 

Il est même encore plus long, le chemin du Hobbit car il fait un crochet final pour retrouver le plateau et le GR2 descendant. Je suis quand même bien content de la trouver, cette descente où tout se passe assez bien. Allez, encore une et je pense que je pourrai oublier les crampes. La dernière côte (qui ramène sous le promontaire des 2 Amants) passe sans difficulté. J'y croise à nouveau Émilie et son appareil photo.

 

 

(Photos Émilie Dalibert)


Pas mal, non, la fausse marche nordique ? Elle m'amène finalement à la der des der des descentes, à la route et....aux "fameux" 4 kilomètres de plat finaux.

Je sais, bien sûr, qu'ils vont être durs. En plein soleil, personne à des centaines de mètres devant, personne à des centaines de mètres derrière : en gros, il faut tout débrancher et avancer. Par étapes : 1) la route jusqu'à la rive 2) la guinguette 3) la rive de Seine 4) l'Andelle dans un sens 5) l'Andelle dans l'autre sens 6) la rive de Seine encore 7) un petit single qui tournicote et ça fait mal aux cannesles pavillons 9) les voitures garées pour la course 10) le stade.

Écrit comme ça, ça paraît tout simple, ça prend juste presque une demi-heure, ce plat interminable. Je l'ai déjà écrit l'an dernier, mais il vaut mieux s'y préparer psychologiquement !

Enfin, enfin, enfin, ce stade. Il n'y a pas foule, je m'y attendais. Donc, les encouragements sont sommaires. Par contre, le speaker est bien organisé car les bénévoles à l'entrée du stade lui communiquent les noms des arrivants et on l'entend nous encourager depuis le bout du terrain de foot.

Terain de foot dont on fait évidemment le tour. C'est quand même quelque chose, ces organisateurs : tu leur donnes un stade et tout ce qu'ils trouvent à faire, c'est de t'en faire faire le tour avant leur foutue ligne d'arrivée. C'est vraiment une manie, quoi. Donc, sur le coup, on râle intérieurement...:-)

Enfin, cette ligne d'arrivée. Le chrono s'arrêtera sur 6h03 et je suis non pas 32ème, mais 28ème. Et 3ème V2. Encore un "podium" (qui restera virtuel : il n'y a pas de podiums par catégorie).



Je retrouve enfin Overnight, arrivé une dizaine de minutes plus tôt, à la 19ème place (c'est dense bien que ça n'en n'ait pas l'air), puis Elisabeth qui arrive quelques minutes après mon arrivée et peut quand même immortaliser un bubulle un peu décalqué.



Cette course reste vraiment toujours un beau challenge avec ses sections techniques exigeantes, ses parties roulantes parfois interminables. Vraiment un beau parcours bien tracé, avec un balisage dont j'avais remarqué la qualité l'an dernier, et qui est resté de très grande qualité (avec une bonne gestion de l'inversion des flèches de balisage sur la partie faite en aller et retour).

Quelques minutes après mon arrivée, j'entends l'annonce du passage de Sab à la guinguette, première féminine. Joli dispositif qu'a monté l'organisation que cette pré-annonce des arrivées, grâce à une communication avec le bénévole posté là. Encore une touche de professionnalisme sur cette course, bravo !

La Mordor Team à l'honneur !



Et, finalement, au bout de 6h31, Sab termine très largement première féminine puisqu'elle aura même le temps d'aller prendre sa douche, se recoiffer, quasiment se remaquiller et refaire le vernis à ongle, pour illuminer le podium.

 

Sans oublier notre Fa2, qui ne fait pas podium, mais qui est toujours pour quelque chose dans les podiums de Sab. Et à droite des filles, c'est Éric qui mérite bien d'être sur la photo !


Podium constitué, comme vous l'aurez constaté d'une remorque agricole soigneusement camouflée, avec la chaise d'arbitre de tennis du gymnase pour y monter dessus. Vintage et unique.



Moins vintage, mais réellement superbe, sera le trophée :



Belle illustration du grand soin apporté par Éric et son équipe à ce trail des Deux-Amants à qui je souhaite une longue vie.

Et puis, finalement, je fais désormais partie des 24 « Sénateurs des Deux-Amants » (qui ont terminé les deux éditions qui ont eu lieu à ce jour), ainsi d'ailleurs que Wei_Qi, qui termine assez près de moi (il aurait peut-être pu me rattraper mais quelques minutes d'inattention lui ont valu un détour qui l'a empêché).

Donc....à l'année prochaine !

6 commentaires

Commentaire de Vik posté le 17-04-2016 à 21:46:52

Moi j'ai surtout retenu "plat" et "interminable" :-)
mais bon à priori tu finis, et bien. Comme d'habitude, quoi ;-)

Commentaire de Fa² posté le 17-04-2016 à 22:50:16

Encore un magnifique récit, plus court que les autres cette fois ci mais qui résume parfaitement cette magnifique course.
Quelle tranche de rire encore. J'adore ton premier paragraphe :-)
Mille mercis pour votre accueil et pour nous avoir fait découvrir un vrai trail en Normandie
Merci de me citer à la fin mais honnêtement je n'y suis pour rien.
À bientôt Monsieur le sénateur

Commentaire de Overnight posté le 17-04-2016 à 23:13:47

Comme toujours un très bon récit :).
Je reste ébahi quand même d'un pareil enchaînement et en plus en bouclant ça en 6h avec 200kms en guise de recup. Vraiment bravo!
Encore merci pour la découverte de ce trail bien sympa :).

Commentaire de Bérénice posté le 17-04-2016 à 23:34:19

Bravo !!!! Je suis sûre que c'est grâce au MdP que tu as été si fort :-)
Merci pour les photos magnifiques de Dame Nature.

Commentaire de kld_root posté le 18-04-2016 à 17:16:22

Bravo ! belle course et récit très fidèle a ce que j'ai pu rencontrer sur le 25 ...
un peu de repos maintenant ? ... ou pas :)

Commentaire de Wei_Qi posté le 09-05-2016 à 15:17:56

Et voila je me délecte une fois plus du récit des autres et ceux de Bubulle en particulier. Je devrais me lancer dans cette aventure d'écriture....Manque de temps, plume moins affutée me tétanisant, course plus intérieur ? Je ne sais pas. Bref je reste égoïste, et continue à repaître mon esprit de vos histoires.
Reste que je trébuche au pied du podium V2, Bob l'éponge me faisant un pied de nez ...
Je me suis vengé lors du Trail Nocture sur ces chemins, en Finissant Premier V2 et 15émé au général 13km 1h10.

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