Récit de la course : Trail de Coutach 2016, par Coureur du 34

L'auteur : Coureur du 34

La course : Trail de Coutach

Date : 31/1/2016

Lieu : Quissac (Gard)

Affichage : 1801 vues

Distance : 31km

Objectif : Pas d'objectif

1 commentaire

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Trail du Coutach 2016

Ce dernier dimanche de janvier est doux, légèrement venteux, nickel pour aller prendre l’air dans la garrigue et gambader sur le calcaire gardois.

C’est aussi ma première course de l’année après 2 semaines de repos hivernal à la Noël et surtout 3 mois après mon dernier trail, celui des Hospitaliers.

Cette année, le trail du Coutach 2016 part de Quissac (et non plus de Sauve qui peut… pas cette fois) et emprunte un parcours majoritairement différent : bye bye la Mer des Rochers et bonjour Corconne, le Pont du Hasard et sa chapelle perchée.  Nous ne perdons pas au change.

Cette année encore, le trail est remarquablement bien organisé, un balisage impeccable et pas d’erreur 404 « Piste not found », une ambiance du tonnerre (des fanfares au départ qui jouent « Eyes of the Tiger », au ravitaillo et à l’arrivée), un très joli tracé avec vues sur les Cévennes et la mer, autant de cadeaux pour la rétine, des passages vertigineux en corniche dignes d’un Hobbit se rendant au Mordor, des rochers aux formes singulières propres à enflammer l’imagination, des monotraces joueurs comme de jeunes chiots, des sous-bois bucoliques, et une descente finale classée « piment rouge » pour les cuisses.

Et pour 15 € l’inscription, nous avons droit à une bouteille de vin, une petite boite décorative de sel d’Aigues-Mortes et un buffet d’arrivée gargantuesque, que demander de plus.



Pour la reprise, je décide d’y aller piano voire pianissimo et ai emporté la GoPro fixée sur bandeau frontal, en mode train-train reporter.

Coincé en queue de peloton au départ, je me retrouve dans les bouchons d’un 15 août dans les petites rues de Quissac avant de pouvoir enfin trouver ma foulée une fois franchi le Vidourle.


On sort du village par un faux-plat montant pour rejoindre le pied du Coutach au km 2: là, ça se complique avec la première grosse bosse du jour, une montée longue de presque 4 kms de monotrace et 350m de D+ qui nous mène tout en haut de la Moutette, alt. 444m.

Dur, dur, c’est le km 5.7 atteint en 43’ : il n'y a pas que les aigles qui atteignent les sommets, les escargots aussi, mais ils en bavent !


On fait alors la bascule par un ru piégeux avec ses dalles lisses et humides. Tiens, nous étions passés par là l’an dernier mais dans l’autre sens. On sort du ru dans l’épingle d’une large piste qui remonte (km 8.3, 58’) avant de rebasculer en monotrace, sous-bois d’abord puis par un chemin pierreux en bordure de la Combe des Graves : j’ai adoré cette partie, avec les vues dégagées vers le sud et l’ambiance de corniches plongeantes. Evidemment, je descends mieux que je suis monté, les sensations sont bonnes, le peloton s’est bien étiré.

En bas de cette longue et belle descente, une large piste au pied du Coutach nous amène pour la première fois au village de Corconne, traversé rapidement (km 11, 1h12).


Nous remontons ensuite dans le cirque minéral où un bénévole m’annonce en 144ème position. La piste se transforme en monotrace jusqu’à l’arche naturelle du Pont du Hasard… qui ne fait pas bien les choses puisque ça bouchonne grave. Faut dire que cela tient plus de la varappe que de la course à pied avec quelques blocs rocheux à franchir sous les yeux des randonneurs dominicaux qui s’écartent gentiment. Le spot est magnifique, la GoPro n’en loupe pas une miette.

Passé le Pont du Hasard, la montée se poursuit, très technique en sous-bois et nous amène sur le plateau du Coutach : je file le train à un coureur qui a un rythme parfait à cet instant de la course.

Nous passons devant la chapelle, pas le temps de s’y arrêter pour la messe même si c’est dimanche.

Nous redescendons à fond les ballons sur Corconne, le même coureur faisant office de lièvre dévalant comme une chèvre, appelons-le donc la chièvre.


De retour au village, au km 13.4 (1h30 de course), c’est l’unique ravitaillo au son de la fanfare. Pas le temps de fanfaronner, nous continuons par un très beau sentier qui remonte une combe, facile au départ puis dans un lit asséché assez technique vers le Bois De Mouret. Je m’accroche au coureur, je lui dois beaucoup sur cette portion grimpante pas violente mais cassante.

On prend à droite et ça monte plus raide encore par un large chemin. La chièvre m’entraîne toujours dans son sillage. Nous passons à nouveau en sous-bois et guess what ? ça n’en finit pas de monter, le terrain et le décor varient mais pas la pente.

Au km 16.8 (1h55), c’est enfin un répit avec une section vaguement plate et roulante où je reprends des forces. La chièvre a craqué vers le haut de cette bosse et je peux la remercier pour son aide.


Le trail descend alors jusqu’au km 22.1 (2h26) avant d’attaquer l’ultime ascension jusqu’au km 26.6 en 2h59 et 220m de D+ : c’est le Puech Camp à 471m d’altitude, point culminant du trail. Nous apercevons Quissac tout en bas. Les bénévoles annoncent 4.5 kms de descente et invitent à la prudence.


En effet, cette descente est sévère, comme une invitation à faire du base jump mais sans parachute. On plonge en direct dans la pente la plus forte par une sente rocailleuse qui semble tracée uniquement pour l’occasion, les pierres calcaires roulent sous nos foulées mais n’amassent pas mousse. La vue est spectaculaire mais je suis bien trop concentré à écarter la chute de mon destin le plus imminent. Nous dégringolons de 471m à 111m sur 1.5 km de caillasse environ, pour le plus grand bonheur de mes cuisses.

Les organisateurs ont même placé des cordes pour franchir un aplomb dangereux où je manque me culparterriser : qu’est-ce que c’était chaud !

Tout en bas, km 28 en 3h14, nous longeons le Vidourle rive droite avec encore quelques bosselettes surprises, de celles qui cassent les pattes et le moral quand on croit que l’on en avait enfin fini avec les hostilités.

Et finalement retour au goudron et à Quissac, centre village, où je déroule pour franchir la ligne d’arrivée en 3h29 et 122ème position sur 322 classés.  

 

Malgré le chrono bof bof, j’ai pris beaucoup de plaisir sur ce trail vraiment agréable, bien différent de l’édition précédente, avec de beaux passages et aucune défaillance physique à signaler (CoureurDu34 1 – Crampe 0), en remerciant les organisateurs très pros et les nombreux bénévoles.

1 commentaire

Commentaire de Yvan11 posté le 10-02-2016 à 10:54:50

Merci pour ce récit agréable qui me replonge dans quelques sorties dominicales effectuées dans ce secteur.
Ne reste plus qu'à y rajouter la vidéo tirée de la Go Pro ! ;-)

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