L'auteur : ThomGarcia
La course : Marathon du Mont-Blanc
Date : 28/6/2015
Lieu : Chamonix Mont Blanc (Haute-Savoie)
Affichage : 3745 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Faire un temps
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3h55... heu.. 5h45 oup's le réveil sonne!! Mon alarme a bugué et n'a pas sonné, c'est le réveil de ma chérie qui nous sort du lit. Pas de panique, du coup je déjeune très peu et rapidement, un morceau de pain beurré avec du jambon blanc, une compote et un café! Encore une chance que Morgane se levait tôt pour assister au départ sinon a l'heure qu'il est je serais encore dans les bras de Morphée! Avec sa maman, elles m'aident à remplir mes gourdes, 1/5 de jus de raisin pour 4/5 d'eau plus une pincée de sel. Cocktail de course devenu habituel! Me voilà enfin prêt à une heure de cette course qui m'obsède depuis des semaines. Cela fait bien une dizaine de jours que je scrute les prévisions météorologiques, que j'étudie le profil et que je lis des récits de course et regarde les vidéos des éditions précédentes. Il y a 3 jours j'ai même rêvé, voir cauchemardé, que j'oubliais ma ceinture cardio, que je partais avec un seul bâton, que je me trompais à chaque intersection et même que je tombais dans un lac à moitié gelé!!Niveau équipement et matos: pas de jaloux, il y en a pour tous les goûts!! Chaussures Salomon crossmax, chaussettes Nike, short Mizuno, tee-shirt technique Adidas, buff Raidlight, coupe-vent Odlo, montre gps-cardio Garmin, bâtons Leki et ceinture porte-gourde Salomon! Parlons objectifs: finir en 5 heures ou bien être dans les 9-10%. J'ai calculé mes temps de passage par rapport à un coureur qui a fait 200ème en 5h10 en 2013.Il est maintenant 6h15. Je décide de rejoindre la place du triangle de l'amitié en courant. Je ne suis pas plus à la bourre que ça, je double des coureurs qui y vont en marchant, je suis rassuré, ça va le faire! L'ambiance est particulière dans les rues. Tout le monde marche en silence dans la même direction! La tension est palpable... J'arrive sur place au bout de 6 minutes, des participants attendent déjà près du départ. Finalement je suis assez large, je devrais pouvoir bien me placer. Mon cousin m'a dit: "mets toi le plus devant possible, et même si tu peux te mettre sur la première ligne, n'hésite pas!" Je n'irai pas jusque là quand même... Une envie pressante arrive, l'organisation a tout prévu. Il y a une dizaine de toilettes sèches aux abords mais déjà une belle file indienne, je fais la queue comme tout le monde. Une louche de sciure pour la petite commission et 2 pour la grosse! Pour moi ça sera 2 voire 3 vu comme la commission fut conséquente et c'est pas plus mal! Je préfère la faire tout de suite que dans 2 heures!! J'espère ne pas avoir de souci de digestion vu l'heure de mon petit-dej express, mais je n'y pense pas plus que ça.Je sors des toilettes et là il y a foule! Les 25 premiers mètres devant la ligne de départ sont bondés, tant pis, je m'installe et me dis que les premiers kilomètres sont assez larges pour écrêmer la masse! Depuis hier soir, je ne suis pas trop stressé, mais impatient. J'ai vraiment hâte d'y être et de découvrir ce beau parcours et ces magnifiques vues! J'appréhende tout de même le fort dénivelé et l'ascension du col des Posettes m'interroge pas mal malgré tout.Le speaker appelle les élites puis il annonce les consignes de sécurité, les coureurs applaudissent tous les bénévoles et le décompte peut commencer 10, 9, 8... ...3, 2, 1 partez!!!
Chamonix - Argentière 9km 325m d+
Je vois les premiers partir rapidement, la foule avance petit à petit en marchant, puis on peut trottiner, puis courir! Passage sous l'arche, je déclenche mon chrono. C'est parti, ça fait plaisir d'enfin s'élancer dans cette aventure. Le premier kilomètre est goudronné en ville, il y'a beaucoup de monde, il faut faire attention où l'on met les pieds, ça joue un peu des coudes. J'aperçois Morgane, Coco et mon père qui m'encourage du haut de leur pot de fleurs. Je suis parti à un bon rythme pour tenter de m'extraire de la foule. Je double pas mal et me rend compte qu'il y a un paquet de coureurs qui ne sont pas a leur place. Je dépasse des femmes v1, v2! Bonjour la gestion! Elles se crament en 800m!! Le 1er kilo se fait pépère en 5:07 On passe par l'aire des parapentes puis on rentre dans le bois du Bouchet. Les chemins sont larges et heureusement car il y a encore pas mal de monde. Il fait frais, c'est agréable! Je gère uniquement au cardio, je ne dépasse pas les 160 pulsations par minute. Quand ça monte un peu plus je ralenti, je me sens vraiment très bien, j'ai l’impression de faire un petit footing dominical sauf que je suis loin d'être seul! Je suis les conseils de Vincent: "jusqu'à Vallorcine ne pense pas à ta course, pense à toi, à ton corps, à ton coeur, à ton hydratation et à ton alimentation!" On court dans la vallée, en sous-bois mais le soleil n’atteint pas encore la vallée mais et on peut profiter de la magnifique vue sur les Aiguilles Rouges et le massif du Mont Blanc. Arrive déjà le ravito d'Argentière. J'ai bu presque une gourde de 60cl et mangé une barre. J'en reprends une, je ne m'arrête pas. J'ai effectué ces 9 premières bornes très tranquillement en 52 minutes. Les 325 m d+ ne se sont pas ressentis. A ce moment là je ne le sais pas mais je passe en 238 ème position.
Argentière - Vallorcine 8.2 km 264m d+ ( cumul: 17.2km 589m d+ )
Il y a de plus en plus de spectateurs, tout le monde nous encourage et nous félicite, c'est très plaisant. Tout roule, il y a un peu moins de monde, je gère toujours au cardio, je double quand même pas mal de coureurs certainement partis un peu vite. J'envoies un texto à Morgane pour qu'elle me dise où elle se situe au ravito. Toujours des petits bois, jusqu'à Mont Roc avec un peu de route, on arrive à proximité de la passerelle métallique. Je suis surpris qu'on ne l'emprunte pas mais on continu tout droit sur un petit sentier qui surplombe la route. Je croise un marcheur qui m'annonce 213 ème! Pas mal, je me dis que c'est cool et que si je pouvais arriver à Planpraz sous les 200 ce serait génial, bref. On commence l'ascension du col des Montets sans trop sans rendre compte. Le profil légèrement ascendant depuis le début s'avale facilement , c'est assez roulant. Je suis obligé de bien ralentir, le cardio indique 168 puls dans la bosse. Plus de foule autour de moi j'ai beaucoup dépassé, j'attaque la descente jusqu'à Vallorcine accompagné d'une huitaine de gars. Ca fait déjà un moment que je n'ai plu vu de féminines! La descente se fait bien je suis entre 14 et 15 km/h! Soudain, un "spectateur" m'encourage sur le bord du chemin. Je le reconnais tout de suite, c'est Sébastien Chaigneau. Je le félicite pour son 80 km et tends le bras pour une tape dans la main. L'idée de me prendre en photo avec lui me traverse l'esprit mais bon, un gros chantier m'attend. Voilà le ravito, je retrouve mon père, Morgane et Coco qui me félicitent. Ma chérie me dit que j'ai plus de 5 minutes d'avance sur mon temps de passage prévu. Elle me donne 2 gourdes pleines et quelques barres. Je ne perds pas de temps, un bisou à ma chérie et je repars rapidement. Je suis passé en 1h36 à la 197 places, j'ai donc doublé 41 fois depuis Argentière.
Vallorcine - Col des Posettes 4;6 km 717m d+ ( cumul 21.7km 1306m d+)
Il y a beaucoup de monde au bord de la route qui mène au sentier de la montée du col des Posettes, il y a même un gars déguisé en vache avec une grosse cloche, je sors mes bâtons, les déplie et c'est parti! Je suis très content car je me sens super frais, j'ai pas du tout l’impression d’avoir déjà fait 17 bornes et presque 600m de d+. Je commence l'ascension tant redoutée où se dresse une belle file indienne. Je marche en poussant bien sur mes bâtons, je suis facile et je me rends vite compte que l'allure du serpentin devant moi ne me convient pas. Je double dès que possible en alternant course et marche. Merci les bâtons, c'est super efficace!! J'adore, j'ai l'impression de survoler le sentier. La première partie est assez raide mais je m'attendais à vraiment plus dur. Soudain je marche malencontreusement sur le bâton du coureur devant moi, il n’est pas content et me le fait bien comprendre. Je m'excuse mais il n'est pas Français et m'engueule dans sa langue et dans sa barbe!! Il doit être Danois et n'en démord pas et continue à brailler. Je lui dis : sorry! Rien ne calme cet empaffé! Je lui sors: "you're not alone!!" Bon, voyant bien que je ne me suis pas fait un ami, j'accélère le pas et double une huitaine de gars juste avant la sortie du petit bois. La montée continue, il ne fait pas encore trop chaud, ça grimpe sur un chemin assez large et on aperçoit déjà de belles montagnes enneigées. Je sors mon téléphone et essaie d'envoyer un texto à Morgane, ça ne marche pas. Mon téléphone est passé sur un réseau Suisse. Je prends des photos et fais des vidéos. J'arrive au petit ravito du col des Posettes, il y a un gars qui chante dans un petit camion benne, c'est surréaliste, il voit que je le film et me fait un signe. Je ne m'arrête pas. Je passe le col après 2h24 de course. J'ai gagné 35 places depuis le pointage à Vallorcine. ( 21.7km 1306m d+ depuis le départ )
Col des Posettes - Le Tour 5.9km 248m d+
Encore un petit effort en montée pour atteindre l'Aiguillette des Posettes qui est le point culminant de ce marathon du Mont-Blanc à 2201 mètres d'altitude. J'alterne encore marche et trôt grâce aux bâtons et j'arrive encore à doubler. Je cours sur une crête, il y a des montagnes à gauche, des montagnes à droite, c'est magnifique, j'en prends plein les yeux, je kiffe!!! C'est encore plus beau que sur toutes les vidéos que j'ai visionnées! Je me régal, je suis aux anges. Je regarde partout, je n'en perds pas une miette. Je pensais qu'à cette altitude j'aurais un peu de mal à respirer mais non, tout va bien. Je suis content d'être là et content de mon état, je suis bien, je suis monté facilement sans exploser le cardio. Je plie mes bâtons, la descente commence. Je suis un gars qui descend ni trop vite, ni trop lentement. C'est pas trop trop raide mais assez technique, il y a des marches naturelles, d'autres en bois, du single, des racines, des zigzags : la totale ! Parfois il faut faire des petits sauts. On rattrape rapidement un petit groupe qui se traîne. Pas facile de doubler à cet endroit, c'est étroit et il faut bien faire attention où on met les pieds. Finalement je parviens à doubler et continue tranquillement tout seul. La descente se poursuit en sous-bois, je dois être au 4/5ème de la descente, je passe un coureur qui marche au ralenti. Je commence à ressentir sur certains appuis une tension anormale de mon quadriceps droit. Ca m'inquiète un peu car je sais que c'est un signe avant-coureur de crampes. Je prends de grandes gorgées dans ma gourde et j'arrive au ravito du Tour après 3h04, je ne m'arrête pas, je suis presque à sec mais je sais que Morgane m'attend à Tréléchamps dans un peu moins de 3 km. Encore 34 places de moins depuis le col des Posettes.
Le Tour - Tréléchamps 2.9km 55m d+
La chaleur commence à bien se faire sentir, j'envoie un texto a mon assistance de choc pour qu'elle me prépare des doses d'homéopathie, ça soulagera peut être mes muscles. Je repasse sur le pont et le long de la voie ferrée à Montroc. Je me souviens que le sentier après le tunnel du train monte un peu, j'anticipe la sortie des bâtons pour pas trop galérer. J'ai de plus en plus les muscles des cuisses qui se contractent anormalement. J'arrive à proximité du ravito de Tréléchamps, c'est un magnifique hameau très fleuri, il y a beaucoup de spectateurs et encore plus d'encouragements. Soudain: "Allez Thomas!!" une voix familière, c'est mon papa qui me prend en photo à l'entrée du lieu-dit. J'arrive au ravito après 3h18, pour la première fois je perd des places au classement: -3, je suis 131ème. Je retrouve Coco et Morgane, je me vide une bouteille sur la tête, je bois beaucoup d'eau, je reprends des gourdes pleines et des barres. Je m'accroupis pour soulager mes quadris. Je prends un peu plus de temps, ma belle-mère m'annonce mon classement, elle est surexcitée mais je lui dis que ce n'est pas encore fini et que j'ai des crampes qui arrivent!! Je change de buff, je finirai avec le buff gagné sur ma toute première course il y a juste 2 ans à Saint Genis-Laval. Voilà 3h20 que je suis parti de Chamonix et 30.6km 1609m d+. J'ai 6 minutes d'avance sur mes pronostics...
Tréléchamps - La Flégère 6.2km 730m d+
J'embrasse mon amour, normalement on se revoit à l'arrivé. Je quitte le ravito en compagnie d'un sympathique coureur belge, on fera quelques kilomètres ensemble. On remonte jusqu'à la route et la fameuse passerelle! Cette fois ci on passe dessus, c'est pas mal pour éviter de couper la route mais pourquoi la première et la dernière marche sont aussi hautes!! La portion jusqu'à la Flégère s'annonce compliquée, il y a une montée raide suivi d'une descente raide et une longue montée pour un total de 730m d+ et je sens bien que mes cuisses peuvent exploser d'un moment à l'autre. Beaucoup de coureurs donnent l'impression d'être à l'agonie et monte lentement. Bizarrement, je monte plutôt bien avec mes bâtons, du moins mieux que les autres. Je peux même courir et du coup je dépasse pas mal. La descente est plus compliquée pour moi, je cours lentement à cause des douleurs aux cuisses, certains gars que j'ai doublé en côte me dépasse. Je m'arrête pour une pause technique et j'entame la dernière montée jusqu'à la Flégère. Mes cuisses souffrent moins en trottinant qu'en marchant du coup je double quelques coureurs en difficulté. Je sors du bois et il fait maintenant très chaud. Il y a pas mal de randonneurs dans le coin. Tous m'encouragent par mon prénom, c'est marrant. Je sourie ou remercie systématiquement. J'entends plein d'accents différents. Je passe devant une sorte de mare, plus qu'un coup de cul avant le ravito mais je suis contraint de m'arrêter. Une crampe arrive, je m'accroupis, ça passe plus ou moins et je repars. Arrivé à la Flégère au bout de 4h30. J'ai fait 36.8km et 2339m de d+. Au ravito, une bénévole me propose de l'eau sur la tête. J'accepte, quel bonheur! Il me reste 5 km et une gourde pleine, je ne m'arrête pas. Je suis actuellement 107ème, malgré mes soucis j'ai gagné 24 places.
La Flégère - Planpraz Arrivée 5.1km 386m d+
Dernier "tronçon", il fait très chaud, le soleil tape bien. J'ai vu ma montre, et compris que je ne passerai pas en 5h... pas grave! Je vais être finisher! J'ai pu apercevoir l'arrivée depuis la Flégère mais ça m'a paru super loin. Le parcours est génial ici, ce balcon est top, la vue sur le Mont-Blanc et la vallée de Chamonix valent le détour. On traverse un pierrier, c'est assez casse-gueule, la chaleur est intense avec toutes ces pierres. Il y a des petites bosses, j'adore ce genre de sentier mais je ne peux pas trop en profiter. Mes quadriceps me rappellent vite à l'ordre. J'attends un peu d'ombre pour m'arrêter et m'accroupir mais rien n'y fait les crampes sont bien là!! J'ai les cuisses toutes raides, je vois mes muscles tout contractés, c'est impressionnant! J'ai presque envie de les prendre en photo!! Certains coureurs me dépassent. J'arrive à repartir en trottant, je redouble les coureurs! Je suis encore forcé de mettre le clignotant et là pas le temps d'attendre de l'ombre. Un gars me demande si ça va, je lui explique mes crampes, il court lentement, j'arrive à le suivre. Il me dit de boire. Je suis à sec, j'aurai du faire le plein au dernier ravito. Il me tend sa flasque, et me dit de mordre l'embout et d'appuyer. C'est ce que je fais, mais trop fort semble t-il... La gourde souple s'explose et se vide sur moi!! Je suis confus, et m'excuse. Je lui propose de le rembourser, il me dit qu'elle est neuve et qu'il la fera passer en garanti! Il a bien du me maûdir quand même! Je n'arrive plus à le suivre. Plein de randonneurs aux bords du chemin, il s'écarte tous en m'encourageant! Je pense que certains coureurs ayant fini rebrousse chemin, tous me félicite. Je coupe une route, je vois la fin mais il reste encore deux ou trois zig-zag et la dernière ligne presque droite mais le tout en montée bien sur! Encore obligé de m'arrêter, c'est rageant, la fin est juste là! Je cogite et me dis: "et si je n’arrivais pas à finir!!" Impossible je passerai l'arche même en rampant s'il le faut!! Je suis immobile, je n'arrive même pas à marcher ou à plier les jambes c'est atroce, en plus je perds des places!! Les crampes passent enfin, je repars en courant en m'aidant des bâtons, ça y est dernière ligne droite, il y a un monde fou! On se croirait sur une étape du Tour de France. Tout le monde applaudit et m'encourage, ça donne des frissons et des ailes, je redouble 2 gars. Soudain je vois ma sœur chérie. Elle est surexcitée et court à mes cotés, mes neveux suivent! Elle m'encourage telle une furie et ne s'arrête pas de courir, c'est dingue surtout que ça grimpe bien! La délivrance est palpable. J'ai la chair de poule et la gorge nouée... Plus aucune douleur aux cuisses, du coup je ne m'aide plus des bâtons et j'accélère. Ma mère est là ainsi que ma chérie. Un sentiment étrange m'atteint, des frissons me traversent le corps, mon esprit s'échappe... J'ai l'impression de sprinter, et enfin... je passe sous l'arche!! Finisher… Certes, mais épuisé! Du moins pas tant que ça, sans mes douleurs aux cuisses, je pourrais encore courir. Je pose les coudes sur mes cuisses quelques secondes pour récupérer dans le sas d'arrivée. Un organisateur contrôle mon matos obligatoire, je me dis: "dépêche toi mec, j'ai soif et je veux voir ma famille!!!!" Tout est ok, j'avance et un jeune me félicite et me passe la médaille autour du cou, " Yes i did it!"
Quel bonheur! Toute ma famille est là, Morgane ma chérie, Julie, Julien ma sœur et son homme, mes neveux Lucas, Noé et Lila, et mes parents... Une pensée pour Corinne ma belle mère et Gabin qui sont restés en bas. Morgane me félicite, m'embrasse et me serre dans ses bras. Quelle émotion, je me mets à pleurer dans son cou. Quelle belle aventure! Ma sœur, puis mes parents me prennent tour à tour dans leur bras, tous ont les yeux mouillés. Mon petit Noé aussi me serre dans ses bras et me dit que je suis le meilleur, il est très touchant et a l'air tout chamboulé. Ma pratique du trail nous fait vivre et partager des moments en famille forts et intenses. Des moments bien à nous, qui resteront gravés dans nos têtes et dans nos cœurs.
Finalement j'ai terminé mon marathon en 5h24:39 à la 116ème place sur un peu plus de 2200 coureurs!! 9 places de perdues depuis la Flégère. Il m'aura fallut 49 minutes pour rallier les 5.1km de la Flégère à l'arrivée. Malgré tout le temps perdu à cause des crampes je suis plutôt satisfait de moi! Je fais un tour rapide au ravito pour boire de la Saint Yorre et manger des tucs. La vue est magnifique, petite séance photo, on pose tous en famille devant le Mont Blanc avant de rejoindre le téléphérique pour redescendre.Ca y est, c’est la fin d’une nouvelle aventure. C'est une super course, un parcours magnifique et varié. Le balisage est sans faille, les bénévoles et les organisateurs sont supers sympas et compétents même celui qui m’a indiqué le chemin depuis son hamac dans le bois avant la Flégère.Je ne remercierai jamais assez ma chatounette, qui m'a toujours soutenu, qui a toujours cru en moi, qui m'a fait une super assistance, qui a subit mon obsession du Mont-Blanc pendant des semaines et qui me permet de m'entraîner pour arriver à mes fins. Merci à ma sœur, Julien et mes parents pour leur amour et leur soutien. Merci à Coco, ma belle-maman adorée qui me suit depuis le début, j'aurai tant aussi aimé partager cette arrivée avec elle. Un merci particulier à Vincent mon cousin, qui me permet de courir dans de bonnes conditions et qui me permet de rêver et de vivre des moments inoubliables tel que celui ci!!
2 commentaires
Commentaire de Garraty posté le 06-01-2016 à 10:35:14
Belle course et beau récit. Tu rends très bien compte des émotions que l'on vit sur ces courses: j'en avais presque la larme à l'œil quand tu décrit ton arrivée. ;-)
Commentaire de Runphil60 posté le 05-10-2016 à 09:10:05
Beau recit et belle course ! Comme je songe à m'y inscrire, je m'instrui! Bravo pour ta performance, trop fort !
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