L'auteur : les machine-gônes
La course : La Montée de Chambles
Date : 27/12/2015
Lieu : St Just St Rambert (Loire)
Affichage : 1277 vues
Distance : 11.4km
Objectif : Faire un temps
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« Enchemble, che veux qu'on court enchemble, ché tout ! » ainsi s'exprimait la musaraigne, la bouche pleine de sa traditionnelle pâte d'amande d'avant course, ce dimanche 27 décembre aux alentours de 10h15 dans le tohu bohu du départ chaotique de la montée de Chambles. Une course d'entre fêtes devenue un must et drainant des pointures de toute la région : Loire-Auvergne-Côte d'azur (suite au récent redécoupage électoral).
Pas de pause des confiseurs donc pour les machine-gônes et près de 1500 larons et larones prêts à en découdre à condition que la ligne de départ devienne clairement identifiable.
Deux ou trois trucs à savoir pour qui souhaiterait participer. Ne comptez pas vous distinguer ici, la densité est celle d'un chease cake cuisiné sans matière grasse et oublié une semaine dans un placard (recette sur demande en mp). Même une heure et demie avant l'heure dite, difficile de se garer dans les environs de « l'embarcadère », la salle des fêtes où sont distribués les dossards. Comme nous l'avons appris, juste à temps, au même endroit, le départ est située au « bois des dames », lieu distant d'environ un quart d'heure de footing du gymnase en question. C'est aussi justement là, qu'on peut laisser un sac qui sera monté dans l'une des estafettes numérotées et baptisées du prénom d'un(e) bénévole... nous, c'était Isabelle par exemple. C'est une course de côte : l'organisation déclare D+250, mais en fait c'est D+330 car il y a 80m de descentes réparties en deux ou trois tronçons pendant l'ascension. Plutôt du chemin, mais avec parfois un peu de bitume, plutôt du sentier à 4 ou 6% mais alternant avec quelques km très roulants. Au total 11km pile poil, confirmés par les satellites.
Important : bien visibles, à droite à l'arrivée, des navettes peuvent vous redescendre immédiatement. En particulier si vous avez gagné la course. Mais sachez dans ce cas que vous louperez le ravito et les remises de prix dans une salle bien dissimulée à gauche à environ 200m de la dite arrivée.
Au départ donc, il y a la musaraigne hagarde au milieu d'une foule bigarrée, désordonnée. On se croirait un peu sur une place où des militants écologistes pacifiques auraient décidé de manifester pour une réelle prise en compte du réchauffement climatique par les pouvoirs publics alors que l'état d'urgence a été décrété. L'organisation est conviviale et franchement sympa mais vraisemblablement légèrement dépassée par le succès exponentielle de l'épreuve. A l'heure H, il est difficile de savoir si on va vers une dispersion par les autorités ou vers un rassemblement. Juché sur un pot de fleurs, le muscardin géant révèle à musa, placée sur la ligne, que le cortège s'étend sur 200m de part et d'autre. C'est là qu'il lui intime l'ordre de se placer « je ne sais pas où mais devant les autres, si tu veux préserver tes chances de podium, ma petite moustachue ».
Che veux qu'on rechte enchemble ché tout !
Tu es adorable, mais finis ta pâte d'amande et va chercher bonheur au château de Chambles !
Mais toi ?
Moi j'ai les ischios d'un vieux muscardin fatigué. Mais j'ai vu tant de choses que vous, humains, ne pourriez pas croire. De grands navires en feu surgissant de l'épaule d'Orion. J'ai vu des rayons fabuleux, des rayons C, briller dans l'ombre de la porte de Tannhauser. Et aujourd'hui tous ces moments vont se perdre dans l'oubli comme les larmes dans la pluie...
Blade Runner ?
Bien vu !
Convaincue par le lyrisme de son compagnon, la musaraigne fend la foule et se retrouve... quelque part au moment où éclate un coup de fusil dans le ciel serein de la petite localité. Il est 10h27 à Saint-Just Saint-Rambert, pas loin de Saint-Etienne. Et dans le lointain y s'passe plus rien du moins il chambles.
On retiendra que la musaraigne combattit toute la montée durant, une horde de bagnards qui fuyaient on ne sait quoi, que le parcours était jalonné de schtroumpfs, que le muscardin mit plus de trois quarts d'heures à décramponner une coccinelle accrocheuse. Musa doubla, mais non sans peine une junkie, un zorro, un gorille et une vraie blonde. Le musca fit de son côté rendre gorge à un Braveheart, un pirate, deux super-mario, un footballeur afghan, mais ne parvint pas à revenir sur Frankenstein qui pourtant claudiquait sournoisement et trottait avec un énorme pied bot. Ceci dit, après enquête, personne d'autre que lui n'a vu la créature, si bien qu'on pense qu'il ne s'agissait peut-être pas d'un coureur en déguisement.
Résultat des courses : Musa malgré un point de côté : 53'30" (à 2'30" de son égérie Florie R.), Musca : 57'30" (pas de point de référence en particulier)
A l'arrivée, l'un et l'autre furent aussi joyeusement accueillis par un speaker enthousiaste et surtout par une troupe de musiciens perruqués :
"Un petit orchestre de musique de Chambles ! Bizarre, ils jouent surtout des airs de fanfare" (dixit le muscardin)
La musaraigne et le prisonnier...
Comme dit Musa : "Allez, la prochaine fois, moi auchi, che cours en robe de Chambles"
7 commentaires
Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 27-12-2015 à 21:28:22
Chais rien chompris !!!!!!!!!!!
Le Musca et la Musa ont encore 2 grammes dans le sang !!
Sans déc', c'était quoi cette course ! 330m de D+, quand même :)
Gardez le rythme des récits en tout cas !!
Commentaire de les machine-gônes posté le 27-12-2015 à 23:21:59
Rassure-toi, on a pas compris grand chose non plus... mais pour un foutoir, c'était un joyeux foutoir. Il n'aurait plus manqué qu'un bouk avec son troupeau de petites chèvres coquines. Ceci dit, y avait déjà un sacré niveau du côté des féminines (bon, si après ça tu te sens pas obligé de venir l'an prochain pour ce bal masqué ohé ohé)...
Commentaire de Arclusaz posté le 27-12-2015 à 22:24:48
Les CR, ça tombe comme à Gravelotte en ce moment : on va pas s'en plaindre !
surtout pour celui là qui m'a fait doublement plaisir.
D'abord, parce que j'ai fait cette course il y a quelques années habillé en supporter de l'ASSE et que c'est un très bon souvenir (à part la perruque qui tenait vraiment trop chaud).
Et puis, la dernière photo. je connais le pirate ! j'ai fait avec lui une partie des Coursières des Monts du lyonnais en 2012, il s'appelle Franck, habite en Haute-Loire et c'est un gars vraiment sympa qui ne pense qu'à parler en course. Par acquis de conscience, je suis allé vérifier dans le classement avec son N° de dossard, c'est bien lui !
le monde de la course à pied est petit...
http://www.kikourou.net/recits/recit-13123-les_coursieres_des_hauts_du_lyonnais_-_47_km-2012-par-arclusaz.html
Commentaire de les machine-gônes posté le 27-12-2015 à 23:36:47
Bin nous, ta réponse nous a donné l'occasion de re-lire un joli CR sur le trail des coursières.
Remarque amusante : on avait bien envie de le courir cette année.
A ceci près qu'on préférerait quand même que la neige finisse par tomber.
Vous le comprendrez tous, j'espère.
On vous embrasse en tous cas et toi le premier Arclusaz, qui parvient toujours à narrer tes aventures si clairement (contrairement à nous).
Commentaire de Arclusaz posté le 27-12-2015 à 23:51:26
Ben non, je dois pas être si clair que ça car je vous parle des Coursières (qui se courent au moi de mai) et vous me parlez de neige ! c'est donc que vous pensez à l'hivernale qui se court en janvier (faites gaffe, y a plus beaucoup de places...)
Commentaire de les machine-gônes posté le 28-12-2015 à 07:31:40
Mai, janvier, tu chipotes là... Pour le prochain en tous cas, plus de dossards pour le 15, mais encore une centaine pour le 30 ! Hélas pour le muscardin aux ischios aussi usés que la planète, ça serait un peu trop risqué. On rentrera donc dans la flibuste une autre fois ;)
Commentaire de les machine-gônes posté le 28-12-2015 à 07:58:43
Et attention, là, on te parle bien du vertical-cani-winter-eco-trail-by-night des Coursières !
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