Récit de la course : 10 km Paris Centre 2005, par Yannael

L'auteur : Yannael

La course : 10 km Paris Centre

Date : 9/10/2005

Lieu : Paris 01 (Paris)

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Distance : 10km

Objectif : Battre un record

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Désillusion

Leçon d’humilité …

J’ai donc couru ce dimanche dans les 1er et 2eme arrondissements parisiens. Un parcours très sympa, passant par l’Opéra, la Place Vendôme, la Place des Victoires, et plein de petites rues parisiennes. Très sinueux par contre, c’est le petit revers de la médaille.
Même si je n’ai quasi aucune expérience en la matière, j’ai trouvé le 10 km bien organisé, exception faite du nombre réduit de toilettes, et l’ambiance très agréable. Pas mal de spectateurs tout au long du parcours. Et quelques personnalités présentes (Jean-François Lamour, Benoît Z). Une course qui a de l’avenir donc, je pense, à condition de ne pas vouloir accueillir trop de participants comparativement à la taille des rues.

A titre personnel par contre, ce fut un échec. Si j’en parle ici, c’est pour que d’autres puissent éviter de reproduire les mêmes erreurs que moi. On ne sait jamais …
Je me suis donc décidé pour cette course au dernier moment, soit la veille, et donc à court d’entraînement. Et là, je me suis senti poussé des ailes, et j’ai voulu tenter de faire 40 min. Pour voir si j’en étais capable sans les 5 séances par semaine pendant 5 semaines. J’y croyais fort avant, je me sentais prêt, sans l’être au fond.

Départ trop rapide. C’est presque normal, vu ma motivation ! 7’30 après 2 km. Naturellement, je le paye par la suite. Mon rythme baisse. Un coureur avec un maillot Alstom me double. Pas moyen d’accrocher le wagon. A la mi-course, en 20’12, c’est déjà dur. J’essaye de rester derrière deux féminines, à la lutte pour la troisième place. Pour les 40’, je sais déjà que c’est cuit. Mais pourquoi ne pas essayer d’approcher mon record, et seul 10 km à ce jour (40’52).
Et puis, peu avant le km 7, c’est le choc : violente douleur au niveau du torax. Plus moyen d’avancer. A l’entraînement, je me serais arrêté. Là, je continue, par principe. Je suis au ralenti. J’ai mal physiquement. Et puis dans la tête, je n’ai plus de repère, plus d’objectif. Mes espoirs sont envolés, je ne cours plus après rien. La tête non plus n’a pas franchement envie de tenter de relancer.
Résultat : 44’25. Décevant, bien sûr. Mais aussi très riche d’enseignements :

Ne pas partir trop vite. Je sais, ce doit être la 1000e fois qu’on écrit ça sur ce site, sans compter tous les conseils dans les revues, mais ça ne fait jamais de mal de le rappeler.
Ne pas surestimer son niveau, ou ça coince.
Pour réussir à faire 40’ au 10km, il n’y a pas à dire, il faut vraiment s’entraîner dur.
Mais surtout, savoir qu’on peut échouer, rater son objectif, et continuer malgré tout, se lâcher quand même, quelque soit le résultat, pour donner son maximum du jour. Bien sûr, même en gérant mieux ma course, je n’aurais pas fait mieux que 42’-43’. Mais et alors ? N’en valait-ce pas la peine ? Et puis même avec mon rythme trop optimiste, et cette fichue douleur au torax, j’aurais assurément pu aller un peu moins lentement sur la fin, franchir la ligne en moins de 44’. Sur le moment, je ne le souhaitais pas plus que ça. Sans doute car c’était la première fois que je m’attaquais à une distance sur laquelle j’avais déjà une référence. Et donc une possibilité d’échec.
Mais finalement qu’importe le chrono, le plus important, c’est bien de se faire plaisir, de ne pas finir sa course déçu. Alors, c’est sûr, la prochaine, je la courrai à fond quoi qu’il arrive, en essayant de ne pas partir trop vite, après un entraînement sérieux. Et même si je mets 50’, je finirai heureux !

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