L'auteur : Renard Luxo
La course : 80 km du Mont-Blanc
Date : 26/6/2015
Lieu : Chamonix Mont Blanc (Haute-Savoie)
Affichage : 4016 vues
Distance : 80km
Objectif : Faire un temps
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Il y a 2 ans que j’avais coché cette course. Un incontournable, théâtre des championnats du monde de trail l’an dernier, preuve de sa notoriété grandissante et d’une certaine reconnaissance internationale. Et puis, le massif du Mont-Blanc est un peu devenu mon « jardin » après les TDS 2013 et UTMB 2014, riches en émotions et paysages extraordinaires.
Comme un c …, je me suis focalisé sur la distance (un « p’tit » 80, what’else ?), considérant ce trail, Ô crime Ô suffisance, comme un trail de PREPARATION avant l’UT4M 160 fin août. Le c … je vous dis !!! Ooooh, avec mon ami Yves (qui participe ici à son premier ultra montagnard), nous nous sommes bien rendus compte que le rapport D+/Distance était significatif (30% de + que la TDS, déjà réputée assez montagnarde ). L’aspect technique nous a par contre complètement échappé, considérant que ce serait du même acabit que les autres courses chamoniardes. Grossière, criminelle erreur même ! Mais ne grillons pas le « suspense » d’entrée de jeu, reprenons le fil des événements dans l’ordre.
Après un trajet pépère (enfin presque car je n’ai pu m’empêcher de faire le kèkè sur les autoroutes belges avec ma nouvelle tuture ), nous rejoignons nos quartiers à l’hôtel Mercure jeudi en fin d’après-midi. Direction le salon du trail et le retrait des dossards, spaghet carbonara sur la place du triangle (et même une bonne chopinette, soyons fous !). Moral au beau fixe, comme le temps. On a hâte d’en découdre, c’est clair. Ce trail, il y a 6 mois qu’on l’attend et qu’on accumule les Km et le D+, une grosse envie de se tester pour Yves, ou de placer quelques « mines » pour ma part.
Evidemment, le réveil à 3h du mat, c’est tout de suite moins bien … Le stress est là, il m’a bien pourri la (très) courte nuit. Pas l’idéal non plus les 8h de voiture dans les jambes la veille, mais bon, faudra faire avec. On pensait être à l’aise pour nous préparer mais finalement, nous nous présentons sur l’aire de départ 10’ à peine avant le départ. On n’entend rien des explications. De manière générale quelques petits détails d’organisation montrent que la course est un léger cran en-dessous de celles de l’UTMB, mais rien de bien gênant. Cela rend même les choses un peu plus conviviales et humaines, ce qui n’est pas pour déplaire finalement.
L’AUBE SUR LE BREVENT, CE POURQUOI NOUS COURONS
PAF ! Sous le rythme d’ACDC et son célébrissime highway to hell, 1.200 traileurs s’élancent dans la nuit. Nous avons choisi de nous placer vers le 1er tiers du peloton, ce qui nous épargnera de gros bouchons (quelques minutes perdues tout au plus), inévitables dans les singles du col du Brévent. Du coup, çà part plutôt vite. Yves a l’air bien. Nous nous sommes fixés certains objectifs en termes de marges sur les barrières horaires, histoire de pouvoir « gérer tranquille » la 2ème partie de course. Enfin, c’est ce que nous croyions naïvement … Vers la mi-col, je profite d’un chemin un peu plus large pour me replacer un peu. Après quelques lacets à la sortie du bois, je perds Yves de vue. Il est préférable de toute façon que chacun conserve son propre rythme car en montagne, un surrégime peut vite se payer, et inconsciemment, on peut être tenté de suivre quelqu’un sans réaliser tout de suite qu’on se met dans le rouge.
Les premiers passages techniques font leur apparition sur la partie minérale du Brévent, ainsi que quelques petits névés faciles à négocier. A ce moment, je m’en mets plein les yeux. Une aube mauve sur la vallée de Chamonix, un ciel étoilé qui laisse progressivement place à une lumière jaune-orange qui découpe la chaîne du Mont-Blanc, je n’ai pas de mots pour décrire ces splendeurs. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il faut voir çà au moins une fois dans sa vie, et se rappeler à jamais combien la montagne est belle, en été plus encore. L’hélico passe à 100 m de nous, au raz des rochers lui aussi, un vrai casse-cou ce pilote ! Sûr qu’il ramènera quelques images impressionnantes, à l’image de l’édition 2014 où les vidéos mises en ligne à l’époque achevèrent de me convaincre de participer à l’aventure.
Le premier ravito se présente à l’issue d’une première descente raide qui permet de bien échauffer les quadris. Je suis un peu crispé, pas encore complètement dans ma course comme d’hab. Il va me falloir une ou deux heures de plus, le temps de retrouver le réflexe du descendeur sur pierres roulantes, une discipline en soi ! Cela étant, le road-book 17h est respecté (35’’ d’avance). Oui oui, à ce moment j’ai encore la conviction que je peux boucler le 80 en 17h … (soupir) Le temps de retirer quelques cailloux des shoes et d’avaler quelques sucreries et c’est reparti.
FOULEE (F)LEGERE OU BUET DANS LES LUNETTES ?
Un sous-titre bien pourave mais qui reflète un ressenti mitigé sur ce tronçon. Les sensations sont moyennes, dois-je « envoyer » ici ou temporiser en vue des prochaines difficultés ? Jusqu’à la Flégère, excepté quelques coups de cul, c’est plutôt praticable. Je pacmanise donc progressivement, rattrapant l’un ou l’autre petit groupe (80 places quand même avant la descente ). Le soleil se lève déjà au-dessus du toit de l’Europe et il fait déjà bien bon. Le sous-vêtement thermique à longues manches sous le maillot devient limite, mais retrouve une dernière fois son utilité sur la tête aux vents (qui porte décidément bien son nom). Au-dessus de 2.000 mètres, je suis content de l’avoir, admiratif de certains traileurs en simple débardeur depuis 4h du mat.
Mine de rien, on vient de déguster 2.000 m de D+ en à peine 20 Km … En Belgique, ce dénivelé est généralement atteint (dans les Ardennes) au bout de 50 Km ou plus ! Tout est dit, la montagne reste un truc « hors normes » … Mais sinon tout va bien, la confiance est là. On plonge sur le col des Montets sur un chemin rocheux assez technique, où il est nécessaire par endroit de risquer quelques jumps assassins pour les chevilles et les genoux. Inutile toutefois de forcer à ce stade même si çà descend bien quand même (50 places supplémentaires de gagné). Pas assez apparemment pour un italien très énervé (google translate please !), lequel coupe les virages en vociférant, manquant à plusieurs reprises de faire un croche-patte à certains coureurs avec ses bâtons, sans parler des coups d’épaule ... Le peloton se rebiffe un peu, il ne l’a pas volé ! Je sympathise quelques Km avec une française toute menue et très « décontract ». Quelle facilité, c’est beau à voir. Mais il faut la laisser filer sinon c’est la carbonisation assurée en ce qui me concerne.
Le gros ravito complet du Buet se profile. C’est la toute grosse ambiance et le petit talus qui précède revêt un petit air d’Alpe d’Huez. Un groupe de jeunes scande les prénoms à tue-tête. C’est con, mais on a toujours un peu l’impression d’être un héros, un forçat de la montagne qui se produit sous les yeux ébahis des spectateurs, alors qu’au final tout cela est très encadré et bien loin des véritables aventuriers solitaires. Et je ne parle même pas des alpinistes ! Bilan à ce stade, 7’ de retard sur le road-book 17h (on y croit …) et 379e au scratch après 4h52’ de course.
L’APERO EN TERRASSE N’ÉTAIT PAS (UN) DIGESTIF …
Oui, nous sommes bien au pied du « Monstre », le col de la Terrasse et ses pourcentages vertigineux. Il arrive certes tôt dans la course mais c’est « LE » juge de paix. Difficile de s’y préparer, sinon psychologiquement, en sachant qu’on va de toute façon y laisser pas mal de plumes.
Je me suis mal nourri aux ravitos, avalant un peu n’importe quoi, surtout du sucré, comme si j’étais devant la télé … Dans la partie boisée (et donc ombragée), cela passe encore. Les pourcentages sont supportables au début, l’estomac commence à gargouiller un peu mais çà va. Les coureurs autour de moi avancent tous assez rapidement. Comme machinalement j’essaye de conserver ma place voire mieux, je suis le mouvement. Lors de chaque franchissement de col, telle une lasagne, la partie boisée fait place à la partie minérale. Les choses se corsent rapidement, on monte droit dans la pente (genre 30 à 40%). Il fait de plus en plus chaud, heureusement que le vent d’altitude nous ravigote un peu, mais je ne voudrais tout de même pas être à la place de ceux qui passeront ici après-midi.
Lasagne disais-je. Mais ici, il va falloir y ajouter un ingrédient, la neige ! Et pour un bon moment !!! Car oui, en même temps que la pente s’accentue plus encore (est-ce possible ?), la neige fait son apparition. La gendarmerie de montagne a creusé des sortes de marches mais celles-ci commencent à fondre. Par moments, elles se dérobent sous le pied ou les bâtons, ce qui engendre une dépense énergétique supplémentaire. Je ne parle même pas du cardio, qui s’emballe d’autant plus vite à cette altitude. Les nausées sont là, comme à chaque ultra, en serais-je enfin débarrassé un jour ? Je m’arrêterais bien mais çà pousse derrière, et comme il est quasi impossible de dépasser dans ce mur, je continue …
Mais ce n’est pas fini !!! Il reste une dernière petite séquence de derrière les fagots, du skyrunning voire de l’escalade, heureusement encadrée par la gendarmerie de montagne. Çà n’empêchera malheureusement pas un traileur d’être blessé par une pierre éboulée un peu plus tard (évacuation par hélico). Par moment, le passage est large de 20 cm et un mauvais appui serait synonyme de chute de plusieurs dizaines de mètres dans les rochers. Mieux vaut ne pas trop y penser.
Tant bien que mal, le sommet de la Terrasse est atteint, à l’heure de l’apéro … J’aimerais profiter un peu de cette cîme, et pourquoi pas prendre quelques photos comme certains. Mais je suis limite vomito, autant enchaîner directement sur la descente en espérant remettre l’estomac en place en le secouant un peu (ou vider son contenu, c’est selon). Et pourtant, mine de rien, l’ascension a été rapide (2h22 pour plus de 1.300 m D+), et j’ai gagné 70 places (305ème).
La première partie de la descente du col est dantesque. Impossible de prendre appui dans cette neige mi-fondante mi-dure, ce qui vaudra quelques belles gamelles à plus d’uns. Au début, j’essaye de faire du ski sur mes godasses, mais c’est épuisant et suscite quelques déclenchements de crampes. Lorsque la pente devient trop forte, je me couche dans une série de « toboggans » créés par les traileurs qui m’ont précédé. Incroyable mais efficace, çà restera une des images fortes de cette journée.
C’est fun, mais pas trop longtemps quand même car en cuissard, Brrrr pour le derrière et les mains. La combe rocheuse qui succède est de toute beauté, c’est sauvage, technique à souhait, truffé de cascades et de vues magiques sur le massif du MB. J’en oublie quelque peu mes nausées, mais elles se rappelleront vite toutefois lors de l’interminable tour du barrage qui précède le ravito d’Emosson, que l’orga a eu l’idée de percher au-dessus d’un bon coup de cul (Grrrrr !!! ).
MARCHE (SI TU PEUX) OU CREVE
Posé sur un banc, il est temps de faire le point. Je sors le road-book … Gros coup au moral ! Il reste en effet près de 50 Km et je suis bien entamé déjà. Il va falloir commencer à comptabiliser ses efforts, et surtout oublier tout objectif chrono (12’ de retard seulement sur l’objectif 17h pourtant à ce moment). Finir tout simplement, si c’est possible. Soupe à la vermicelle (en général çà retape un peu), enduisage généreux des pieds à la nok (pas de souci de ce côté pour une fois), remplissage des bidons, et hop c’est reparti pour une courte montée. Le soleil commence à taper sérieusement, va falloir gérer l’hydratation, d’autant plus que le solide ne passe plus.
Je me traîne dans la descente technique vers Chatelard Village, une moyenne digne d’un randonneur (3,06 Km/h !!!). Et pourtant je gagne encore 10 places … La course commence à faire du dégât et je ne suis pas le seul à (essayer de) gérer. Çà n’en finit pas, depuis le début nous n’avons jamais eu droit à une séquence facile, on grimpe ou on dévale et/ou c’est truffé de rochers ou de racines. Cette course ne ressemble à rien de ce que j’ai connu jusque-là, c’est un truc de spécialiste et les petites certitudes de la prépa sont bel et bien balayées.
Chatelard, enfin ! Contrôle des sacs et du matériel. L’orga est très scrupuleuse, il faut non seulement montrer la frontale et le GSM, mais prouver qu’ils fonctionnent. C’est bien normal car tout peut encore arriver et mieux vaut ne pas se retrouver dans le noir sans possibilité d’appeler au secours le cas échéant …
Enfin un petit Km de plat, l’occasion de relancer un peu. Preuve que j’ai perdu ma lucidité, j’entame la montée suivante au taquet, oubliant qu’il s’agit du col de Catogne (près de 1.200 m de D+), de sinistre mémoire pourtant l’an dernier sur l’UTMB. Le pétard est mouillé et je me hisse péniblement jusqu’aux Jeurs (ravito liquide), situé à mi-col. Ici, je m’affale sur une table, rien ne va plus. Le tabou de l’abandon est à l’ordre du jour. Je sors le téléphone pour la première fois, les messages de la famille, que j’ai entendu bipper depuis le début de l’épreuve, me remontent un peu le moral. Presque tous en fait, car ma sœur m’apprend aussi que Yves a jeté l’éponge, une première pour lui, dur dur ! Ce qui m’a sauvé à ce moment, c’est le fait que nous ne nous trouvions pas sur une base de vie. Essayons de repartir, pas après pas, en ultra tout est possible non ?!?
Les 600 m de D+ jusqu’au sommet du col seront mon pire moment sur un ultra à ce jour. Aucune douleur, sinon les nausées, insupportables. La chaleur et l’estomac mobilisent toute la circulation sanguine, du coup plus aucune énergie et le cardio s’emballe. Une tactique improvisée se met en place : 2 lacets, 2 minutes de pause. A la dérive, je vais mettre des plombes à faire ces quelques Km, dépassé par des dizaines de coureurs, certains ayant tantôt un mot d’encouragement tantôt s’inquiétant de mon état, dans le plus pur esprit trail. Merci encore les gars !
J’attends la descente avec impatience car, bonne nouvelle quand même, les fibres musculaires sont à peu près intactes. Qui dit D+ dit D-, on va voir ce qu’on va voir nondidju ! Je repacmanise à nouveau, et bien évidemment le moral remonte. Ces 15 Km globalement « roulants », parcourus en fin d’après-midi sous une T° plus confortable, me procurent à nouveau du plaisir. Quand on est bien, on discute forcément un peu et je sympathise çà et là avec quelques coureurs. Sauf catastrophe, au vu de l’avance dont nous disposons sur les BH, tous les traileurs autour de moi devraient être finishers. C’est en tout cas ma conviction à ce moment. Arrêts express aux ravitos du Tour et des Bois (7 Km/h de moyenne et 60 places gagnées), car la dernière grosse difficulté se présentera bientôt : la montée du Montenvers et le sentier en balcon vers le Plan de l’aiguille, 1.100 m de D+ encore à se farcir …
LA RAGE D’EN FINIR
J’ai repris du temps (1h dans la vue par rapport à l’objectif 17h mais je m’en f … !), et une bonne dose d’énergie positive grâce aux encouragements reçus aux derniers ravitos et lors des traversées de villages. Mais cela ne masquera hélas pas longtemps ma faiblesse en montée, et un estomac toujours capricieux. C’est reparti pour la routine de tantôt sur Catogne, 2 lacets, 2 minutes de pause … Que c’est long … Mais plus question d’abandonner, quel qu’en soit le prix, ou presque. A nouveau, je laisse quelques places dans l’aventure mais moins que tout à l’heure, tout le monde étant bien entamé à ce stade.
Au refuge des Mottets, l’aubergiste offre gratuitement le café ou le thé. C’est bien sympa, même si je préfère passer mon tour cette fois. La dernière séquence vers le Montenvers est une succession de franchissements, marches ou rochers. C’est dur mais c’est assez fun finalement, puis comme les mains travaillent pas mal ici, j’ai l’impression de m’économiser. Ô miracle, les nausées se sont calmées, et je retrouve du coup un peu de jus. De quoi apprécier le fabuleux panorama de la mer de glace, un grand classique chamoniard. Courte pause sur un transat au Montenvers, puis en avant sur le sentier des crêtes, yo-yo parsemé de rochers qui doit nous mener 1.100 m au-dessus de Cham. Les sensations sont revenues et je rattrape les coureurs qui m’ont dépassé avant le Montenvers. Il fait frais, on respire enfin, çà sent l’écurie !
Dernier ravito, il est temps de sortir la frontale pour la dernière descente. Je demande à une fille de l’orga de bien vouloir la sortir d’une poche à l’arrière de mon sac. Malheur !!! Avec les chocs, elle s’est allumée toute seule, dieu sait depuis quand ??? Pas la peine de prendre un risque, autant utiliser directement la pile de rechange, opération que se propose de réaliser « ma » bénévole une fois encore : on est décidément choyé à ce stade de la course ! Faut dire qu’on doit pas être très beaux à voir …
On y est, la voici la descente sur Cham tant attendue. J’ai la rage d’en finir et je démarre à tombeau ouvert sur la partie minérale et les dernières lueurs du jour. Çà va vite, très vite même. Après quelques appuis à la limite de l’entorse (keep calm man !!!), je suis rappelé à l’ordre. Ne pas tout compromettre si près du but ! Surtout que la partie forestière coïncide avec le début de la nuit. Je suis un coureur pendant 2 Km mais après avoir buté plusieurs fois sur quelques racines et pierres (aïe les ongles, combien vais-je en perdre cette fois ?), je le laisse filer. Il est temps que çà se termine, on aperçoit la Ville lumineuse en bas, mais que c’est long, tout le monde en a marre, le leitmotiv : finir au plus vite.
Un traileur me rattrape au bas de la descente et m’entraîne dans son sillage : « Allez, allez, allez, on relance !!! ». Nous voilà dans la ville, les applaudissements claquent, des mains se tendent, la rue piétonnière, Yves est là, dernier sprint jusqu’à l’arche, quelle ambiance malgré l’heure tardive !!! Séquence émotion comme dirait Nicolas H. Quel soulagement aussi …
Verdict : 18h52’ de course, 232ème sur 1.100 partants. Çà pourrait être pire …
EPILOGUE
Yves a déjà tiré les leçons de la course. Ni déçu, ni amer, il positive déjà. Nous débriefons. Tous deux avons été surpris par la technicité de l’épreuve, 1 cran au-dessus d’une TDS par exemple (nuit exceptée). Physiquement, nous étions plutôt bien préparés, mais moins psychologiquement, ni dans la stratégie de course. Nous sommes partis assez vite (la pression des BH de la première moitié de course) et l’avons payé à des degrés divers. C’est une leçon pour l’avenir. Il s’agira de mieux étudier les parcours, de consulter les forums alimentés par d’anciens participants, la presse spécialisée, les comptes rendus, les reconnaissances d’avant-course, etc … Et lorsque ce n’est pas possible, accepter d’adapter la stratégie aux circonstances. Place à la récupération, de courte durée toutefois car la Montagn’Hard 60 est au programme dans quelques jours …
17 commentaires
Commentaire de tikrimi posté le 30-06-2015 à 14:38:43
Et bien ça se lit d'une traite. Je reste impressionné de voir que l'on peut préparer ce genre d'épreuve depuis une région sans montagne. C'est vraiment cool d'avoir des retours comme le tien où l'on est dans le dur. Tu as raison. c'est sur la gestion de ses moments qu'un ultra se gagne ou pas.
Bon courage pour la Montagn'Hard, car c'est aussi un gros morceau.
Commentaire de Renard Luxo posté le 30-06-2015 à 19:15:22
A un plus haut (les champions) ou moindre niveau (nous ...), on sera tous dans le dut à un moment ou un autre. C'est aussi ce qui fait la magie et le prix de l'ultra. Oui, ce sera dur samedi, outre la T°, les jambes risquent de bien moins répondre. Wait and see ... @+
Commentaire de Bacchus posté le 30-06-2015 à 16:27:21
Bravo pour ta gestion de course, tu fais un e très belle perf malgré tes ennuis gastriques.
Au plaisir de te croiser à la Montagn'hard
Commentaire de Renard Luxo posté le 30-06-2015 à 19:17:35
Merci Bacchus, effectivement, le dernier tiers de course, majoritairement descendant, m'a permis de limiter la casse. On essaiera de se voir entre kikous ce samedi.
Commentaire de NRT421 posté le 02-07-2015 à 08:47:44
Il y avait décidément du narrateur de compétition sur le 80km cette année, merci pour le récit captivant et très agréable à lire (je suis old school : rédaction soignée et orthographe raisonnablement respectée ne nuisent pas) ainsi que le retour d'expérience. Félicitations pour ta course et m.... pour la MH60 : ça, pour décrasser ... ça devrait décrasser ;-)
Commentaire de Renard Luxo posté le 02-07-2015 à 10:13:00
Merci NRT, oh il reste qq fautes, conséquence d'un récit rédigé à chaud en une seule traite ... La flemme de les corriger afin de garder le peu de jus qu'il me reste pour la MH. A tout bientôt pour de nouvelles aventures !
Commentaire de float4x4 posté le 02-07-2015 à 12:10:06
Renard Luxo, on a du se croisé sur la fin car je fini 230ème en 18h50'29'' Est ce que c'est toi qui avait une écotasse qui pendait de ton sac ? Que je doublais, puis qui me redoublait, puis que je redoublais, et ainsi de suite sur le dernier le balcon avant d'arriver au plan Aiguille ? ( et qui a demandé un whisky coca au ravito :D )? En tous cas très chouette récit, j'ai le même ressentis sur la course, très difficile et assez technique finalement (nausée aussi dans la montée vers Balme...)
Commentaire de Renard Luxo posté le 02-07-2015 à 14:43:49
Merci, mais non, ce n'était pas moi, même si j'ai aussi fait du yo-yo sur le balcon (100m bien, 100m moins bien, drôle de truc ...). Par contre, je me demande si le gars avec qui j'ai partagé 2-3 kms de la dernière descente (et que j'ai dû laisser filer sur la fin) n'était pas aussi un kikou ...
Commentaire de float4x4 posté le 02-07-2015 à 15:05:18
Ah mais alors c'est toi qui était derrière moi dans la dernière descente :) On arrêtait pas de pester contre les racines hihi
Commentaire de float4x4 posté le 02-07-2015 à 15:09:30
Ah mais alors c'est toi qui était derrière moi dans la dernière descente :) On arrêtait pas de pester contre les racines hihi
Commentaire de Renard Luxo posté le 02-07-2015 à 15:14:15
HAHAHAHA !!!! Je m'en doutais !!! Formidable çà. Merci de m'avoir ouvert la voie ces qq kms, après avoir manqué de valser 2-3 fois, j'ai terminé au frein à main. P*** de racine de M*** !!! lol
Commentaire de Raphynisher posté le 02-07-2015 à 17:15:35
Bravo aussi à toi, quelle belle gestion de course malgré tes ennuis et l'ascension de col de la Terrasse en un temps remarquable !! Epatant
Commentaire de Renard Luxo posté le 02-07-2015 à 18:03:37
Merci Raphaël, qqc me dit qu'on rééditerait bien l'expérience l'année prochaine, en essayant d'en profiter un peu plus encore.
Commentaire de Benman posté le 05-07-2015 à 07:20:39
Bon quand même, te croiser à la MH, 8jours après ce 80 km épique, quelle perf (dans tous les sens du terme;) merci pour ce récit très bien fait.
Commentaire de Renard Luxo posté le 05-07-2015 à 08:49:20
Merci Benman, quand on aime on ne compte pas ... Les jambes étaient encore bonnes le matin, mais en fin d'après-midi, la carbonisation ambiante sur Tré-la-Tête et les Contamines ont terminé le travail. Dur Dur. Très sympa en tout cas cette MH, où les kikous étaient nombreux !
Commentaire de Eddy_87 posté le 28-06-2017 à 11:42:23
Bravo pour ta course et CR très agréable à lire. ça donne envie de s'y essayer un jour !
Commentaire de Renard Luxo posté le 28-06-2017 à 12:20:47
Merci Eddy, et si tu traînes encore par ici ce WE, je balancerai le CR de l'édition 2017 ;-)
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