Récit de la course : Trail de la Sainte Victoire 2015, par crazy_french

L'auteur : crazy_french

La course : Trail de la Sainte Victoire

Date : 12/4/2015

Lieu : Rousset (Bouches-du-Rhône)

Affichage : 2166 vues

Distance : 59km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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TSV 2015

Cette année j’ai loupé le gong de démarrage des inscriptions… quelques heures auront suffi pour délivrer les 350 sésames. Décidément, la Sainte attire de plus en plus.

Je me réveille 10 jours avant la course… est-ce qu’il n’y aurait pas un blessé prêt à lâcher son dossard ? Contact avec les AIL Rousset, il suffit d’envoyer une fiche et un petit chèque et me voilà engagé sur mon 8ème trail de la Sainte Victoire.

Comme, cette course n’était pas à mon  programme, on peut penser que ma forme n’est pas optimum. Donc la stratégie est un démarrage très lent et d’adapter le rythme pour rester frais le plus longtemps possible.

Yann me récupère sur les coups de 5h45, à 6h15 il souffle dans le ballon, son teint de breton aura interpellé la maréchaussée. Dans la salle E. ventre, je me régale de croiser tout plein de copains, collègues de tout âge et avec des objectifs bien différent : certains espèrent une place d’autres simplement de finir.

Départ 7h00, je suis devant, on ne se refait pas.  Les pressés partent comme des dératés, j’adopte une vitesse très raisonnable en contrôlant d’un œil le rythme cardiaque.  Les inévitables bouchons me laissent de glace, la route est longue et je sais que les efforts inutiles se paient cash. Saint Antonin après 1h10, je refais le plein d’eau et repars de plus belle.

Petite montée et descente sur le refuge Cézanne avant d’attaquer la 1ère montée de la journée par la Pas du Berger, le cardio commence à décoller. Je reste dans un état physique facile et ne me laisse pas perturber par les coureurs déjà en surrégime.  Au-dessus le prieuré, on bascule avant sur un single très tortueux puis une piste immonde que je connais par cœur, je suis tenté de descendre l’intimiste (chemin parallèle plus long mais tellement plus fun !!).  Au Cabassol, on prend le sentier plat au bord de route, j’aperçois Fabrice devant et le double au ravito de Vauvenargues (2h30) après avoir échangé quelques mots.

La 2ème montée, le sentier des plaideurs, est gravi par le flanc nord. Cette montée fait partie de mes préférées de la Sainte. Elle est variée et permet de courir au début puis d’enchainer par du gros dénivelé suivi d’une belle relance au milieu et une fin bien pentue. Je reprends Patrick B. visiblement en panne d’essence et de motivation puis JB qui semble lui-aussi dans le dur. Par contre, Fred lui semble en pleine bourre et nous nous retrouvons naturellement sur le même  rythme. Cette année, le final est escamoté pour déboucher directement au col du Vauvenargues.

Un petit bout de crête agréable avant de redescendre par le baou de l’Aigle et remonté le rouge jusqu’au Pic des mouches, la chaleur commence à se faire sentir… pensé à boire pour éviter la déshydratation plus tard. Belle descente sur Puyloubier par le GR, Fred a pris les devants, il est apparemment dans un grand jour.

Puyloubier 4h06 (55ème) - Isa, Amélie et Clémentine sont présentes. Un petit sandwich au jambon pour le salé que je mâche avec grand soin et une bonne séance de douchette pour refroidir la tête. Fred est déjà reparti, je prends garde à revenir sur lui régulièrement sans me mettre dans le rouge. Quand le terrain redevient incliné, je m’échappe sans le vouloir. Dans le chemin de l’Ermitage, l’écart est déjà fait. Je le soupçonne d’être capable de me reprendre dans le sentier noir.

La 3ème montée est probablement clé aujourd’hui, elle m’a été fatale en 2011 et je l’entame avec la plus grande prudence. Dès le début, je récupère Patrick V., bien qu’entamé il reste jovial et content d’être là. De l’énergie, il en faut pour avaler les 350mD+ de cailloux puis de dalles abruptes, il est 11h30 et le soleil tape fort sur la tête.

L’arrivée sur la crête est une délivrance et une petite brise sympathique refroidit la machine. La crête est loin d’être une partie de plaisir, il faut une grosse vigilance pour éviter l’entorse. Habitué des lieux, je dépasse une dizaine de concurrent visiblement peu accoutumé à prendre des appuis sur les lapiaz. A la croix, il reste une quinzaine de kms mais la course est loin d’être fini, la descente par le Pas du Berger n’est pas facile et je suis à sec. Heureusement, Isa piquenique avec les filles un peu plus bas et la bouteille de St Yorre est bienvenue. Petite remontée jusqu’à l’oppidum puis descente sympa sur St Antonin, je ressens des débuts de crampe.

A St Antonin 6h40 (38ème), Domnin et Patrick B. viennent m’encourager. Un coca et douchette sur la tête, je n’ai plus d’appétit. Normalement, la fin est roulante mais je n’arrive plus à relancer. L’année dernière, sans énergie, cette partie a été un chemin de croix. Fort de cette mauvaise expérience, je gère mais les crampes sont de retour et rendront désagréables les derniers kilomètres. Je perds de nombreuses places mais limite les dégâts pour atteindre Rousset au bout de 8h05 (43ème).

Après une bonne douche, un passage osthéo et une séance de kiné mon moral est au beau fixe pour apprécier quelques bières partagées avec tous les arrivants du jour.

2 commentaires

Commentaire de Matchbox posté le 20-04-2015 à 23:51:21

A te lire je m'y revois avec bonheur. Y'a juste que j'ai oublié comme j'en ai bavé sur la fin...
Une bien belle édition qui nous a réussi finalement. C'est ce qui est bien avec le TSV c'est qu'il faut le terminer pour savoir si on a fait une bonne course ou pas :)
En attendant je crois que je vais être le dernier à publier mon CR. Je viens juste de commencer...

Commentaire de Marielle13 posté le 21-04-2015 à 23:18:33

bravo pour cette performance :-)et merci pour ce récit -)

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