L'auteur : Siberian wolf 10
La course : Trail du Ventoux - 46 km
Date : 24/3/2013
Lieu : Bedoin (Vaucluse)
Affichage : 2137 vues
Distance : 46km
Objectif : Se dépenser
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Dimanche 24 mars 2013. J’ai participé au trail du Ventoux Ergysport, au départ de Bédoin (84) mais hélas sans être inscrit. Et pour cause, alors que le 5 janvier, je décidais de m’inscrire, la liste des inscrits (trail limité à 1200 participants) était complète depuis le 6 décembre 2012 ! Cela a été vite et je n’ai pas été assez vigilant ! Mais bon, j’ai tout de même décidé de faire le parcours histoire de prendre des photos y compris par le temps maussade annoncé. Etant donné que le temps était prévu à la pluie, j’ai bien tenté de m’inscrire sur place en remplacement de concurrents renonçant à la course à cause de la météo. Mais non, c’est inutile, ils ont déjà bien établi leurs fichiers informatiques. J’ai effectué le grand parcours de 43,3 km et 2400m de dénivelé, un parcours de substitution (le parcours réel fait 46 km et 2850m de dénivellation) car il n’était pas possible d’accéder au sommet et sur les crêtes bien enneigées et verglacées. Le départ est fixé à 8h30.
Je suis placé au fond parmi les derniers concurrents. Evidemment, cela va moins vite derrière et cela bouchonne mais non inscrit, je n’ai pas la pression de la performance. Je remonte tout de même parfois un peu notamment dans des petites descentes sur les 3 premiers km. Il y a un peu de boue et des flaques d’eau. Mais peu de temps après, alors que nous traversons la route du petit col de la Madeleine, un passage très boueux suit. Des coureurs et spectateurs présents s’en amusent. Plus loin, avant d’aborder une portion rocheuse, un bouchon se forme car on rejoint un sentier monotrace au bord d’une petite falaise. Je vois 3 coureurs partir tout droit au lieu de partir à droite et passer le bouchon comme les autres. Ont-ils évité ce bouchon et rejoint la colonne de trailers sur la partie rocheuse devant ? Ils sont partis un peu trop loin pour faire une pause pipi.
Le bouchon passé, le rythme est assez lent derrière avec des concurrents qui prennent le temps de discuter. Je double des concurrents sur une partie rocheuse même si cela a moins d’importance pour moi qui ne sera pas classé. Passé cela, nous franchissons une petite descente où un coureur chute sans mal. Une côte bien raide sur un sentier large suit et elle mène à la route du versant nord du Mont Ventoux, précisément à un panneau explicatif sur la faune et la flore (5 km après Malaucène en grimpant le Ventoux à vélo).
C’est que désormais nous longeons par un sentier la route de ce versant nord. La bruine est de plus en plus désagréable et je ne regrette pas de m’être aussi chaudement habillé (certains sont en short et en tee-shirt !). Je remonte un peu de concurrents sur plusieurs kilomètres et cela jusqu’au premier ravitaillement sous le virage en S de la citerne, atteint après 2h10 de course, à environ 1200m d’altitude. N’étant pas inscrit, j’ai pris mes propres pâtes de fruits, madeleines et gels mais je m’abrite tout de même sous les tentes pour me protéger de la pluie, pas trop forte mais tout de même désagréable. La côte qui suit le ravitaillement est particulièrement raide et permet de rejoindre la bifurcation au km 15 entre les parcours de 24 km et 43 km.
La bifurcation est atteinte après environ 2h30 de course, bien loin des premiers. Avec la pluie, peu de monde va vers le grand parcours d’autant que la neige empêche d’aller au sommet. En dépit de la météo, je choisis le grand parcours car en 2008 j’avais fait le mini-trail et en cas d’inscription l’année prochaine, il n’est pas sûr que je sois en forme pour effectuer le grand parcours. Peu de temps après, il faut traverser sans aller trop vite un passage pierreux et délicat. Non loin après, alors que nous traversons un espace découvert, la pluie se transforme en neige. A la sortie de cet espace et en montant à travers un bois, la neige et le verglas recouvrent le sol. On atteint alors 1570m d’altitude soit le point le plus haut de ce parcours de substitution et il faut traverser un passage verglacé et donc très glissant ou je m’accroupis parfois par sécurité.
Descendant un peu, nous nous retrouvons sur les pistes DFCI du Mont Ventoux dont la route est entièrement bitumée au début. Un peu plus de 2 km après une intersection, on quitte la piste DFCI pour descendre légèrement sur un sentier monotrace où la boue coule. Descendu dans un vallon, nous faisons ensuite une grande boucle qui remonte au début et qui aboutit à nouveau à ce vallon. Buvant un moment sur une petite montée rocheuse, j’indique le chemin plus haut à des coureurs n’ayant pas vu la balise. Nous ne sommes plus beaucoup sur le grand parcours et au un par un. Je vois même l’organisateur commencer à enlever des balisages sur l’aller de la boucle près du jas en ruine. Je double quelques coureurs mais me refait doubler en m’arrêtant pour quelques photos et pauses pour prendre des gels. Peu de temps après avoir repassé au jas en ruine, un nouveau ravitaillement arrive sous une tente, au km 29. Il y a de la soupe chaude mais je n’y touche pas car non inscrit et je reprends des pâtes de fruits qui me restent ainsi qu’un gel.
On nous annonce ici que les quinze derniers kilomètres sont vallonnés et ce n’est que sur la fin qu’il y a une réelle descente. La bruine a désormais disparu, ce qui est une bonne chose même si le ciel n’est pas plus éclairé. C’est peut-être grâce au gel mais je cours pas mal sur cette partie vallonnée dans les premiers kilomètres, rattrapant cinq coureurs que j’avais laissé passer en prenant des photos. Il y a un peu plus loin une côte assez raide que je passe à la marche, sinon ce sont de très petites descentes et montées. Mais plus cela va, plus je rattrape des coureurs isolés, ce qui commence à me rendre euphorique. Il faut courir sur quelques hectomètres sur une autre piste DFCI.
C’est à 7 ou 8 km de l’arrivé que débute la vraie descente, celle dite de Marval, qui sera une vraie révélation pour moi, me donnant une grande confiance dans les descentes pour les courses futures ! Je double maintenant de plus en plus de coureurs. Alors que nous passons sous une paroi un moment, un concurrent se foule la cheville et moi et un autre l’aidons à ce relever avant que deux autres jeunes coureurs l’assistent. Je tente de prendre les parois en photo mais il y a de la buée sur mon objectif. Continuant, nous débouchons plus loin sur un chemin plus large à la fin de la descente. Car les 4 quatre derniers km sont plus plats et passent à côté des vignobles.
A un moment, il faut passer un vignoble entièrement dans la gadoue ! Ce n’est pas très agréable, je commence à marcher au début mais vu que quatre concurrents que je viens de doubler continuent de courir, doucement tout de même, je les suis en faisant attention de ne pas glisser. Il y a quelques spectateurs qui nous applaudissent malgré le bitume humide.
Je termine les 43,3 km en 7h50. Si j’avais été inscrit, j’aurais terminé 448ème/ 513. Cela ne paraît pas terrible mais j’ai pris des photos et je suis parti de derrière. De plus, j’ai doublé 42 coureurs dans les 15 derniers kilomètres donc je suis content. Le premier a gagné en 3h55, le dernier a terminé en 9h02. A l’arrivée, le type au pointage me demandait de la tête mon dossard et je lui explique que je n’ai pu avoir de place. Je discute ensuite avec deux types. L’un en tenue jaune me dit que je lui ai bien fait mal aux jambes en le doublant dans la descente, l’autre qu’il n’a eu son dossard que ce matin car il était sur liste d’attente. On l’avait appelé hier pour lui dire qu’il pouvait remplacer un absent à la course.
Avant de partir, je me passe mes chaussures boueuses au tuyau d’arrosage. Mais en 2014, c’est sûr, je serai sur la liste des inscrits, rendez-vous est pris d’avance !
Pour les photos, j'ai caché certains visages par souci de droit d'image.
1 commentaire
Commentaire de torchure posté le 03-04-2015 à 18:03:20
Sympa... on devrait tous faire pareil !!! Aller la prochaine course, je me fais pas chier, je la paye pas !!!
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