C'est avec une grande joie que j'ai pris le départ de ce marathon de l'Eurodistrict Strasbourg Ortenau. En effet, après une préparation perturbée par une élongation (5 semaines sur 12 sans pouvoir courir), je me retrouve au départ ce 26/10/2014 moins entraîné que prévu certes, mais en pleine forme !

La météo est aussi idéale (14/15°C), et surtout pas de vent ce qui avait contrarié certains coureurs l'année précédente dans les longues lignes droites de la vallée du Rhin. Le parcours ultra-plat et très roulant, me convient parfaitement.

9 H : Départ : 1000 coureurs sont présents sur le marathon. J'avais prévu de suivre le meneur d'allure des 4 H le plus longtemps possible, tout en espérant plutôt un temps en 4 H15 (par rapport à ma préparation incomplète). Mais avec de bonnes jambes, je le vois s'éloigner, derrière moi, d'une dizaine de seconde tous les kilomètres, jusqu'à ne plus l'apercevoir (Km 10). Je suis alors dans un rythme de 5 ' 30'' / Km et les sensations sont bonnes. Je profite de quelques paysages magnfiques comme par exemple le passage en Allemagne par une passerelle qui surplombe le Rhin.

1 H 58 au semi-marathon et toujours cette bonne impression d'en avoir encore sous la semelle. Passage du pont Pfimlin et retour sur Strasbourg avec des passages en sous-bois (Km 25). Je dépasse régulièrement quelques collègues qui commencent à sentir la fatigue. Je commence à penser à finir sous les 4H, à mon record perso (3 H 59)... Je m'alimente régulièrement et rien ne semble pouvoir perturber ma course... Jusqu'à ce Km 30 et une baisse de régime sensible, ce qui était prévisible vu le manque de sorties longues au cours de ma préparation tronquée.

Km 31 : Le meneur d'allure des 4 H accélère et me double sans que je puisse espérer le suivre. Petit coup au moral pour le coup... Mes rêves de record personnel s'envolent. Je ne baisse toutefois pas les bras et m'alimente bien (1 gel toutes les 30 ' et boisson énergétique tous les 5 Km en alternance).

Au Km 35, désormais sur une piste cyclable qui nous ramène vers le centre ville et l'arrivée, je poursuis au mental, me rappelant ma préparation chaotique et aussi que 6 mois plus tôt je sortais de l'hôpital avec 13 agraphes dans le ventre... Je pense à mes 3 filles, à ma famille, à mes amis... Tout cela me donne un moral d'acier. C'est décidé : Je ne lâcherai rien ! Je double une dizaine de collègues dans les derniers kilomètres.

Les 2 derniers kilomètres sont particulièrement jolis : passage à l'intérieur de la passerelle Vauban et dans le quartier de la Petite France (avec en prime quelques rues pavées qui font un peu mal aux jambes) et arrivée chaleureuse entre la Cathédrale et la place Kléber.

4 H 06' 32'' : Un chrono qui me satisfait pleinement et cette sensation unique à l'arrivée, à la frontière de la fierté, de la douleur et du dépassement de soi.

En résumé, un week-end magnifique qui restera gravé dans ma mémoire. Un grand merci aux organisateurs et aux bénévoles !