Récit de la course : Le Tour des Glaciers de la Vanoise 2006, par Kourpavix

L'auteur : Kourpavix

La course : Le Tour des Glaciers de la Vanoise

Date : 2/7/2006

Lieu : Pralognan La Vanoise (Savoie)

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Distance : 72km

Objectif : Pas d'objectif

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"Mon BEAU TGV "

Christophe
Oui moi aussi je suis redescendu de ces belles montagnes où j'ai toujours du mal à regarder ma montre plutôt que les paysages qui sont je le confirme sauvages et beau,même si j'ai une préférence pour ceux du Mont-Blanc (On ne "converti" pas un alpiniste comme ça!).
C'était mon premier test sur un trail de cette qualité (72Km, 3800D+).Mon objectif était d'apprendre,d'apprivoiser et de prendre le plus de plaisir pour ce type de course pour envisager mon passeport pour l'UTMB en 2007.
Les conditions météo étaient très bonnes avec un grand et beau soleil et des températures agréables jusqu'à 11H00 puis bien chaud après, mais avec de l'air pur en prime.
La veille,cause match à forte intensité et plusieurs bières,je me suis coucher vers minuit.Ca fait une petite nuit avec un réveil à 4H00,un petit dej comme son nom l'indique "petit" et un départ pour 4H30 au briefing d'avant la course. Je retrouve mes nouveaux copains de course du sud-ouest avec qui j'ai partagé la veille quelques bières et des récits de course....
5H00, Pralo s'éveille avec le jour et un départ feutré sans tambour ni trompette avec une montée de 1100m jusqu'au col de la Vanoise. Je me place dans le dernier tiers,vu mes prétentions et suis mes "copains " du sud-ouest que je croiserai devant/derrière jusqu'au 50e kilo.
J'arrive tranquille au refuge du col de la Vanoise après 1H40 et quelques photos du fameux lac des vaches et la grande casse avec son sourire en coin ,telle la Joconde de ces lieues....
Une petite pause ravito de 7min avec le lever de soleil sur les cîmes et il faut bien repartir car la barrière horaire du refuge de l'arpon est la plus serrée de la course.
La partie jusqu'à l'Arpon est un sentier balcon de toute beauté qui ondule au dessous des glaciers et domine une belle vallée verte et sauvage.
J'ai éliminé les toxines de la bière, je suis bien réveillé et me sens d'attaque pour cette grande et belle journée.
Je continue donc de manière ludique (faut en profiter tant qu'on est frais!) de jouer à saute cailliasse avec mes précieux bâtons jusqu'à ce que je croise un randonneur en sens inverse qui m'annonce que le refuge est encore loin et je regarde ma montre et là,faut plus trop rigoler ,faut accélérer pour l'atteindre avant la arrière horaire.
Faut quand même faire gaffe car il y a beaucoup de caillasses et de l'eau pour glisser...
Enfin, jarrive au refuge à fond la caisse , 5' avant le pointage !Ouf!
Il était temps. Il est 8H55.
Je fais une pause conséquente de 12',discute avec un participant du TGV en deux jours de rando,parti la veille et qui n'apprécie pas du tout l'esprit rando course même sur 2 jours!Fallait le faire tout seul tranquille ,va !Et pas avec un troupeau de randonneur "assoiffé de gloire".
Bon on s'y remet en suivant toujours le sentier balcon avec 2 petites côtes .Il commence à faire chaud sous les coups de 11H et je mets mon Buff du trail de vulcain.
Mince, j'ai oublié la crème solaire. Je vais devenir un gros rôti en fin de course!Les coureurs sont maintenant bien dispersés.
Je commence à avoir des moments de" moins bien",mais rien de grave et j'arrive au refuge de plan sec à 12H00 (Km36) avec de la marge sur les barrières horaires. Y-a plus qu'à gérer la suite!Je rempli ma poche à eau que je n'avais même pas fini (1lpour 36 kilomètres ,c'est un peu léger mon gars!).
Belle vue, belle photo du lac émeraude de plan d'amont, bon ravito et on repart pour l'Orgère tout fringant pendant une heure où je double en montée et en descente pas mal de monde et puis un coup de plus rien alors que j'étais sur du plat. Je fais une pause,mange des fruits secs et bois beaucoup car j'ai de plus en plus de mal à manger du sucré qui donne soif en plus de la chaleur.
Bon,je repars en trotinnant pour entamer un descente dans la forêt. Je croise une concurrente qui souffre des genoux! La pauvre,elle n'est pas sortie de l'auberge!Ca m'en rappelle une autre,aux genoux fragiles...Chouette de l'ombre,oui mais on descend de 400m et il n'y a plus ce petit vent rafraîchissant ,vivement le refuge de l'Orgère qui se trouve au sommet d'une côte. Il est 14H40, kilo50, les boissons fraîches sont ici les bienvenues car sur ce tronçon j'ai vidé ma poche à eau. Je m'attarde un peu plus à ce ravito car après il y a un gros morceau avec 1000mD+ jusqu'au col de Chavière.
Je monte en prenant un rythme "classe éco, qui va piano va sano" et pendant une heure je progresse pour faire une pause au pied des névés qui mènent au "great col de Chavière".Là c'est le moment le plus dur pour moi !On nous avait prévenu au briefing. Ils ont même vu lors d'une précédente édition ,un gars qui voulait mourrir ici au col!Ambiance !!!
Je le monte en deux temps en assurant correctement mes appuis dans la neige et parvins en fin au col sous les BRAVO de l'équipe de sécu en place.
Dure, quand même cette dernière montée mais pas insurmontable. Une petite pause photo, boisson pour redescendre de l'autre côté dans une série de névés pas très bien négociés!
Je glisse et m’étale dans des caillasses affleurantes, heureusement j'ai des gants pour me protéger. Et on descend les pieds mouillés jusqu'au dernier refuge de Péclet .Une dernière pause de 20min bien méritée, avant l'assaut final et discussion avec les professionnels du Parc.
Il est 18H déjà, mais je suis encore vaillant pour les 12 kilo de descente qui doivent être « que du bonheur » daprès le road book!
Sauf que c'est une descente qui ne descend pas beaucoup à mon goût et mes pieds bien humidifiés par les torrents et névés traversés commencent à appeler à l'aide.
Je fais le bilan, forme OK, jambes OK, genoux OK ,pieds moyens qui commencent à fumer.
Je décide d'y aller progressivement,je marche,mais ça fait mal aux pied ,je cours ,mais j'ai du mal à respirer ,ça fait comme un point de côté,bizarre!Alors je trottine et là c'est le bon régime aidé par mes fidèles bâtons et la descente me paraît bien longue avec des cailloux qui ne sont pas du plu bel effet sur les chevilles.
Au bout d'une demie heure je commence à me lasser de ces "bonnes choses"! Je décide d'en finir en accélérant, on verra bien et en fait ça va bien. Je double petit à petit
des coureurs qui marchaient et arrive par un sprint final (ça ne sert à rien mais j’aime bien !)à franchir la ligne sous les yeux un peu étonnés des organisateurs avec un état de fraîcheur relatif.
Il est quand même 19H40 et ça fait 14H40 de ballade.

Je suis satisfais car je l'ai fini et peux envisager des ballades plus longues comme le Cromagnon , l'UTMB ...
Par contre en dehors de l'aspect chrono (dont je me moque éperdument pour l'instant),j'ai sûrement mal géré l'alimentation et la boisson au début.
En fait, j'en avais marre de manger des pâtes de fruit,des tucs,de boire du coca. Il faudra que je trouve une alternative.
C'est effectivement "une des 100 plus belles "courses de trail ....répondant à mes critères : dure,montagne,longue et jolie,bien organisée,nombres de coureurs limité,variée(sauf la fin,mais faut bien revenir!)
A conseiller donc,pour qui veut un bon plat de côtes et se tester avant d'aller plus vite ou plus loin...
Christophe David alias KOURPAVIX ou Chris 69


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