Récit de la course : Trail du Granier - 30 km Lac Noir 2014, par ejouvin

L'auteur : ejouvin

La course : Trail du Granier - 30 km Lac Noir

Date : 11/10/2014

Lieu : Les Marches (Savoie)

Affichage : 1179 vues

Distance : 30km

Objectif : Pas d'objectif

4 commentaires

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Un tour de chauffe

Statut Grand voyageur

Et op, encore une fois dans le train ce week end, pour rejoindre coach en plein dans sa préparation de la Saintélyon. Qui plus est, il a un copain avec lui pour les vacances, et nous allons partir à trois pour faire une course sans aucune prétention, juste pour le fun.

Mais l'objectif est quand même de faire un peu de kilomètre et surtout du D+. Pas beaucoup de choix et nous allons opter pour le Trail du Granier dont le profil est assez simple. En gros on monte pour mieux redescendre.

Nous allons partir de Lyon assez tôt samedi matin pour arriver sur les lieux. Première surprise, le départ n'est pas au même endroit que l'arrivée, elle même différente du lieu de retrait des dossards et du repas de fin de course. Nous allons un peu tourner en rond pour savoir où se garer. Finalement, nous allons poser la voiture sur le parking en face du retrait des dossards. Autant vous dire que nous nous sommes dépêchés ensuite pour se mettre en tenue, enfin surtout moi car j'étais le seul en civil, prendre le dossard et rejoindre le départ. Cela ferra un bon échauffement.

Objectif du jour, se ballader, profiter et rigoler le plus possible. Il est annoncé quatre ravitaillements sur le parcours, donc autant vous dire que l'on est parti légé, juste le porte gourde au cas où nous manquerions d'eau.


La montée

Une fois le départ donné, nous allons partir sur du goudron bien plat. Du fait de l'échauffement, j'ai le cardio tout de suite dans la cible et cela permet de partir relativement bien, sauf que ... Bah une fois de plus je me fais déposé. C'est dingue ça, que je parte à 6'/km ou moins de 5', c'est toujours la même chose, même histoire, même parcours, j'aime pas le court.

Après deux bons kilomètres à dérouler, nous attanquons enfin les sentiers et surtout la pente. Avec ou sans batôns, avec ou sans surpoids, je continue de laisser filer les concurrents sans pouvoir les tenir sous peine d'exploser le cardio.

Au bout des 4kms de montée, je commence enfin à refaire mon retard. Je vais doubler tranquillement une jeune femme et un groupe de trois garçons. Deux sont largement supérieurs au troisième qui passe son temps à marcher dans la montée. Mais il se fait tout le temps relancer par ces deux compères. Dans ma tête, je me dis qu'ils vont le faire exploser le pauvre. Lorsque l'on fait une course en groupe, il faut s'adapter au moins bon et non l'inverse, mais bon cela n'est que mon avis.

Voilà que la pente s'incline, mais il ne faut pas se tromper, c'est juste pour mieux repartir vers le sommet. Arrivé au km 7, environ, un petit détour sur le côté pour atteindre le ravitaillement. Il y a de tout, mais c'est pour moi encore trop tôt. Juste pour faire honneur et saluer les bénévoles, je vais prendre un verre de coca et je repars.

Alors que j'entame la montée, encore un peu de goudron, que vois je devant moi ??? Les trois gars, avec le troisième toujours à la peine, et la jeune femme. Bon pas de polémique, mais il n'y a pas 36 solutions... C'est juste impossible qu'ils me soient passés devant. Une erreur de parcours, une coupe au ravito ? Cependant, ce n'est pas bien grave, car nous sommes surement très loin dans le classement.

Après un lacet sur la route, nous reprendrons enfin les sentiers. Et là, ce n'est plus la même histoire, le sol est couvert de boue. Yououuuu, on va enfin s'amuser un petit peu, surtout que j'arrive à trottiner. Donc forcément, je reviens lentement mais surement sur ceux qui me précède et pas besoin de faire attention au balisage.

Oui mais voilà, il faut quand même regarder de temps en temps, car nous allons tirer une première fois tout droit, ratant un virage dans un sentier encore plus sauvage.

Pas grave, on redescend, et on repart avec quelques places de perdues. Mais du fait du profil, du départ rapide de beaucoup d'entre nous, c'est maintenant que les choses sérieuses commencent. Qui plus est, la boue est de plus en plus présente.

Nous avions été prévenu au briefing, le parcours se veut un petit peu sauvage et nous allons être servi. Le single est de plus en plus étroit, de plus en plus de boue, pierres et racines. Et bien évidement, les écarts sont en train de se creuser. Les quelques passages plats vont s'effectuer dans des "herbes" qui nous fouettent le visage.

Une dernière fois, je vais suivre un concurrent dans la pente pour se rendre compte qu'il n'y a plus de balisage. Retour en arrière pour reprendre le bon chemin et dépasser à nouveau ceux que l'on avait laissé sur place. Ces erreurs de parcours seront intégralement de ma faute, car en levant les yeux, il est impossible de rater les panneaux.

Le passage le plus ludique sera une pente glissante, de la glaise, à l'aide d'une corde. Malgré elle, je vais glisser et m'étaler dans cette bonne boue. Les manchons blanc comme neige deviennent alors tout marron.

 

La descente

Voilà, globalement la montée est passée tranquillement. Disons qu'elle ne nécessitent pas un énorme effort malgré le dénivellé annoncé. Il est donc temps de redescendre pour profiter de la douche.

Mais dès la première descente, la couleur est annoncée. Ce sera de la glissade, avec parfois des pierre, nécessitant de faire attention pour ne pas y laisser une cheville ou autre, ce qui sera malheureusement le cas du pote de coach.

Je suis globalement seul à ma grande surprise. Vu le nombre qui me sont passés devant au départ, je m'attendais à en reprendre plus que cela. De temps en temps, je croise un coureur mais ce n'est pas la grande affluence. Cela dit, je ne m'en plains pas plus que cela, pouvant ainsi descendre à mon rythme.

Il y aura bien un petit coup de cul après le 18ème kilo, mais celui-ci se passe en trottinant sans se prendre trop la tête. A la bascule, c'est parti pour une longue descente. J'en profite pour me faire plaisir et dérouler les jambes dans le chemin. C'était vraiment sympa et ludique.

La fin se passe dans des vignes et comme par miracle je vais croiser un peu plus de monde. A chaque fois, je les sens explosé, certains loupant les virages alors qu'ils sont en mode marche. Nous ne devons vraiment pas faire la même course à les voir explosé, alors que mon concernant j'arrive à relancer.

Le village est en vue et coach est venu à ma rencontre pour me chambrer et finir la course avec moi. Mais je ne me laisse pas faire, non mais et je poursuis mon effort.

Une dernière pente pour rejoindre l'arche et c'est fini. Impossible de se souvenir exactement de l'emplacement des ravitaillements, au nombre de 4, tellement je n'en ai pas eu besoin cette fois-ci. J'ai bien fais remplir ma gourde et pris une ou deux pâtes de fruits, mais rien de plus.


 

A table

Une fois arrivé, nous profitons du ravitaillement offert. Eau, coca, fruits, chocolats, chips, tout y passe. Mais ce n'est pas tout, maintenant il faut rejoindre le parking et les douches. En marchant tranquillement, pas besoin de se dépêcher tellement il fait chaud, nous refaisons la course. Tous les trois, nous avons vécu exactement la même chose. Se faire déposer au départ, s'amuser dans la montée, se régaler dans la descente et surtout croiser des gens fracassés sur la fin.

La douche mise à disposition est chaude et appréciée, surtout pour décrotter les jambes. J'en profiterai également pour faire un petit peu ma lessive tellement les plongeon dans les boues m'ont salis.

Place au repas, soupe / risotto et "crumble" aux fruits rouge. Pas de la grande gastonomie, mais copieux et parfait pour la faim que nous avions. Après une tombola folklorique, beaucoup ne sont pas restés et il a fallu tirer jusqu'à 10 numéros pour trouver un gagnant, avec des lots allant de porte bidon à des bons d'achat et invitation pour l'année prochaine, nous allons profiter du soleil pour sécher les affaires et faire une petite sieste.

Nos corps ne sont pas trop entammés et c'est bien là l'essentiel. L'objectif de la journée est totalement rempli, tellement nous nous sommes amusés avec le parcours proposés. Le prix est certainement un peu élevé, mais cela reste honnête concernant le 30kms.


4 commentaires

Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 13-10-2014 à 11:27:16

Tu as tout dit, merci !
Bon, je suis un peu surpris que Julien Chorier termine devant toi, bon, ce n'est que partie remise ami globe-trotter des trails !

Commentaire de ejouvin posté le 13-10-2014 à 11:35:50

Punaise, quand j'ai vu un Hoka Man, je me suis dis "C'est lui le gagnant". Étonnant de le ne pas le voir sur le podium et je ne savais même pas que c'était lui.
Il faut vraiment que je fasse les CRs le jour même, je ne me souviens jamais des parcours deux jours après.

Commentaire de Jean-Phi posté le 13-10-2014 à 19:00:15

Chouette ta course du jour et je rejoins le bouk : tu es devenu un vrai globe trotter !

Commentaire de ejouvin posté le 13-10-2014 à 19:52:26

Oui c'était une chouette course, très ludique et parfois sauvage. Ça change des beaux sentiers. En plus le soleil et un terrain gras, c'était super rigolo. Bon après, il est possible de râler sur le prix, mais cela ne m'a pas dérangé.
J'aime me déplacer pour voir ce qui se fait en dehors de l'île de France, aller à la rencontre des gens. Faut vraiment que je rencontre le Bouk... On a des 06 à échanger je pense.

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