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Un trail à Belle Ile en Mer, ça vous évoque quoi? La mer bien sûr, mais aussi des paysages magnifiques et Laurent Voulzy:).

Mais quand vous ouvrez le roadbook, vous prenez conscience que ce ne va pas être une promenade de santé : 83kms et 2000 mètres de dénivelé pour faire le tour de cette perle de la côte bretonne.

 OUI!

Finisher en 12h32 mn de ce trail que je trouve exigeant et redoutable. Le parcours est essentiellement dessiné sur les chemins côtiers où se succèdent des montées courtes mais ardues et des descentes courtes et techniques.

Pas facile d'aller vite! Heureusement un tronçon nous amène au coeur des terres sur des portions un peu plus roulantes permettant de courir à meilleure allure.

Est ce que c'était beau? Non. Magnifique! J'en ai pris plein les mirettes. Les vues sont exceptionnelles et le ciel a été plus que clément pour embellir les paysages marins.

Mes rencontres :

- avec Sylvain avec qui j'ai partagé ce week-end (et quelques bières) et qui a fini à sa deuxième tentative ce trail ardu...

- avec les amis de Sylvain, tous très sympas, qui couraient sur les différentes distances : 15, 45 ou 83 kms. Belle Ile en Trail propose en effet plusieurs formats de trail, chacun selon ses envies.

- avec Pierrette, 74 ans, heureuse d'être au départ et qui finira ce parcours en 13h45mn! Que d'espoir pour un petit jeune de 48 ans!

- avec Jean-Jacques, V2, qui s'accrochera à ma foulée vers le 50 ème km alors qu'il était en train de marcher avec un mental en berne...quelques mots échangés et quelques minutes plus tard il partira loin devant en ayant retrouvé ses ailes:)

- avec cet habitant de Belle Ile qui me voyant remonter à pied après la course me propose, de sa fenêtre , de me ramener en voiture au camping situé à 1,5 km! ...ancien coureur de 100 kms:)

Le déroulé de ma course? Après un départ à 7h00 du matin à la frontale dans une ambiance détendue, je suis parti prudemment pour tester les jambes et l'évolution de la douleur à l'ischio.

Miracle, elle a disparu après 10 kms de course! Ce départ assez lent avec quelques ralentissements sur les premiers kilomètres me permet de profiter des panoramas de Belle Ile en Mer. Cette première partie jusqu'à Bangor (39 ème km) est assez difficile et le deuxième ravitaillement est le bienvenu car je suis déjà bien entamé.

La partie intermédiaire nous emporte à l'intérieur des terres sur une partie plus plate où j'accèlère avec des pointes à plus de 10 km/h (on ne se moque pas).

Sur la dernière partie, je retrouve les chemins côtiers et leurs montagnes russes, épuisant! D'autant que la portion entre Bangor et Sauzon, près de 30 kms, se fait sans ravitaillement. C'est long, c'est dur et la chaleur vient désormais corser l'effort. Et oui, il fait très chaud en Bretagne un 20 septembre!

Lorque j'arrive à Sauzon au 70 ème kilomètre, je pense avoir fait le plus dur lorsque je m'élance pour les 13 derniers kms après le dernier ravitaillement.

Et bien non! Après quelques centaines de mètres de course, mes deux mollets décident de se mettre en grève avec des crampes qui se déclareront à chaque dois que j'essayerai de courir. Cette fin de parcours, pas la plus facile, se fera donc en marchant car il m'est impossible de courir sans déclencher immédiatement des crampes.

Une quarantaine de coureur me doubleront avec à chaque fois un petit mot d'encouragement. Sympa mais difficile de ne pas être un peu frustré de ne pas pouvoir suivre au même rythme.

 Je mets un point d'honneur à finir le parcours en courant dans la dernière descente en profitant de l'acceuil enthousiaste des supporters du Palais.

Maintenant place à la récupération!

Bain de mer puis thalasso ...et boisson de récupération made in Belle Ile !

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