Récit de la course : Le Grand Raid des Pyrénées 2014, par Insomniac Trailer

L'auteur : Insomniac Trailer

La course : Le Grand Raid des Pyrénées

Date : 22/8/2014

Lieu : Vielle Aure (Hautes-Pyrénées)

Affichage : 3500 vues

Distance : 160km

Objectif : Terminer

8 commentaires

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Quel pied !

Deux semaines après ce GRP, je suis toujours un peu dans les montagnes, toujours émerveillé par le souvenir de ces magnifiques paysages. C’est ma première expérience d’ultra en haute montagne, mon expérience la  plus  « élevée » était celle des Templiers.

Arrivé jeudi après-midi, j’ai un seul regret : ne pas avoir pu aller au rendez-vous des kikous pour cause de préparation un peu tardive de mes sacs destinés aux bases-vie. Bref, l’après-midi du jeudi est  studieuse, consacrée aux derniers préparatifs, au briefing d’avant course et à un dîner frugal avant d’aller me coucher tôt pour une dernière bonne nuit.

De Vielle-Aure à Merlans : 15 km - 1.500 m D+

Le départ est donné vendredi à cinq heures du matin sous une bonne averse et devant un joli feu d'artifice.

Nous voici parti pour une bonne grimpette vers le col du Portet : 1.500 mètres de dénivelé positif en guise d’entrée en matière. La pluie a cessé rapidement, le sol est bien sec. La montée n'est pas très sévère, sauf à la fin.  Tout le monde est bien frais : ça part vite devant, je décide de me caler en fond de peloton et malgré cela,  j'arrive au premier ravitaillement de Merlans en un peu moins de 3 heures avec 10 minutes d'avance sur mon plan le plus optimiste.

L'ambiance au ravitaillement est vraiment très sympa. Ce sera une constante pendant toute cette course : des bénévoles très accueillants et également très pros !

Arrivée à Merlans en 2 h 52 – 546ème sur  687 au départ.


De Merlans à Artigues : 15 km - 537 m D+

La deuxième partie du parcours conduit jusqu'à Artigues en passant par le col du Bastanet (2.507 m). C'est très pierreux;

Autant j'arrive à me débrouiller dans la montée vers le Bastanet, autant la descente vers Artigues n'est pas mon élément favori : j’y perds une cinquantaine de places. Ce sera confirmé pendant toute la course : la descente n'est pas mon fort, surtout en condition dégradée : pluie, boue, brouillard, pierres...  tout ce qui agrémentera ce GRP par la suite Clin d'œil. C’est dans toutes ces descentes que je perdrai du temps et de l’énergie.

Cependant, la beauté époustouflante du paysage permet d'effacer la difficulté du terrain : cette succession de lacs est de toute beauté, et la cascade avant d'arriver à Artigues est une belle récompense. 

 

 

C'est peu avant l’arrivée au ravito que j'ai mon principal incident technique : dans une descente rendue glissante par la pluie qui s’est  remise à tomber,  je pars en glissade, et en voulant me rattraper avec les bâtons, l'un d'eux casse net : c'est la caractéristique du carbone, ça ne plie pas, ça casse. Bon, il reste 130 km, il va falloir faire sans - ou plutôt avec un seul ! 

Je ne m’attarde pas trop au ravitaillement,  juste le temps de faire les niveaux !

Arrivée à Artigues en 6 h 28 – 592ème / 687


D’Artigues au Pic du Midi : 10 km, 1.688 m D+

  

Je suis maintenant dans la montée du col de Sencours qui se fera d'abord sous le soleil en T-shirt, et ensuite sous la pluie et le vent avec veste et capuche. Peu avant l'arrivée au col, une pancarte annonce la pente finale à 22,5 % : en effet, c'est raide. Le ravitaillement en eau se fait en extérieur : les bénévoles sont trempés et en plein vent : j'ai froid pour eux.


Je commence à avoir pas mal d'avance sur la barrière horaire : pas de souci pour moi pour attaquer le pic du Midi. 300 m après le début de cette ascension, je suis transi de froid le vent s'est levé il est glacial. Je décide donc de m'équiper en manches longues, gants … mais j'ai tellement froid aux doigts qu'il m'est impossible de déclipser mon sac à dos : je dois demander de l'aide à un randonneur qui effectue la descente ;-)

Ainsi équipé, la montée se passe bien en compagnie d'un espagnol plutôt ombrageux. La vue est splendide paraît-il, mais nous n'en verrons rien tant le ciel est bouché

Arrivée au Pic en 9 h 53 – 560ème    / 649


Du Pic du Midi à Hautacam : 23 km - 780 m D+


La descente du Pic va se faire rapidement car le terrain est roulant. Je peux tester la progression avec un seul bâton : c’est  validé ! Ce sera moins bien qu'avec deux, mais certainement beaucoup mieux que sans :-)

De retour au Sencours, je m'arrête faire le plein d'eau à l'extérieur et manger une délicieuse soupe à l'intérieur. Il est 15 h 30 : le dernier concurrent autorisé à monter au pic démarre son ascension. Il est soulagé de pouvoir le faire ! Je l'encourage et reprend mon chemin en compagnie de trois sympathiques gersois.

La section suivante nous conduit jusqu'à Hautacam. Un regard rapide sur le profil pourrait faire penser que ça descend. Ce n'est pas faux puisqu'on perd 1.300 m mais ça n'est pas totalement juste non plus : sur cette section il y a 3 cols à franchir pour un total de près de 800 m de dénivelé positif. 

Les pentes de ces cols sont très raides, tant en montée qu'en descente. Pour autant, c'est la portion que j'ai préférée : courue dans l'après-midi par une température encore agréable et dans des paysages merveilleux et sauvages. Par moment, j’ai le sentiment d'être seul au monde. Mais ça ne dure pas, l’endroit est assez couru ce vendredi…

L'arrivée sur Hautacam se fait dans le brouillard, à la nuit tombante et au pas de course au sein d’un groupe devenu  bien énergique à l’approche du ravito. 


L'atmosphère y est réconfortante, la soupe aux asperges également. 

J'y arrive au moment du départ d'un car pour les abandons, dont certains sont bien entamés. Pour ma part, tout va encore bien, à l’exception d’un problème de douleurs sous les pieds : je décide d’attendre la base vie (ravitaillement suivant) pour regarder ça de plus près.  

Arrivée à Hautacam  en 15 h 18 – 526ème  /   618

 

D’Hautacam à Pierrefite : 12 km - 100 m D+

Il fait encore un peu jours à mon départ d’Hautacam.  Il y a un brouillard à couper au couteau. Une bonne partie de la descente se fait sur la savonnette boueuse il faut faire extrêmement attention à ne pas glisser. J'y vais super prudemment pour ne pas risquer  trop de chutes. Celles-ci sont pourtant inévitables (six ou sept sur l'ensemble du GRP !) mais jamais très graves car ma vitesse de progression est suffisamment réduite Bouche cousue

La nuit est tombée assez rapidement, et elle est très profonde dans les sous-bois de la deuxième partie de cette section. Mon Armytek joue parfaitement son rôle. Je cours avec un concurrent très à l’aise en descente et qui a la gentillesse d’ouvrir la voie en m’indiquant toutes les difficultés du parcours : confort total ! J’en oublie presque l’absence de mon 2ème bâton !

À l'arrivée à la base vie de Pierrefite, mes douleurs sous les pieds sont intenses. Je regarde ça de plus près, et ce n’est pas vraiment beau : une fois enlevée la boue, je découvre des crevasses et cloques causées par la « macération » due à l’ambiance humide de ces 17 premières heures de courses.  Je m’enduis généreusement de NOK et enfile des chaussettes neuves : ça fait un bien fou.

Les bénévoles sont super sympas et le service quatre étoiles : les pâtes et la soupe sont servies directement à table. 

Arrivée à Pierrefite en 17 h 33 – 475ème  / 573


De Pierrefite à Pouy Droumide : 10,5 km - 1.170 m D+

Je repars de Pierrefite au bout de 40 mn, en sélectionnant un groupe de 5 personnes pour ne pas prendre le risque de me retrouver seul trop rapidement : c’est pas que j’ai peur de la nuit, mais dans cet environnement hostile , je préfère jouer collectif.

Le début de la montée présente des parties plutôt raides. Au milieu, je me retrouve à guider le groupe à bonne allure : définitivement, je préfère les montées. Au bout  d’un moment, sur  une partie herbeuse on se retrouve dans une purée de pois qui  ne nous permet pas de voir la balise suivante.  D’autres nous rejoignent, ce qui  fait qu’on est une petite troupe d’une dizaine de concurrents à chercher notre chemin dans le noir et la brume. L’atmosphère est surréaliste. Je pars à  gauche avec un espagnol, d’autres concurrents poussent à droite ou devant. Finalement, quelqu’un trouve la voie, et nous repartons tous de concert dans la  bonne direction : voici une belle caravane qui échouera dans les « champs de boue » précédent Pouy Droumide où nous parvenons tous crottés. Des bénévoles ont allumé un feu  pour guider le trailer perdu  dans le brouillard.

A 2h du  matin, l’ambiance y  est vraiment très chaleureuse et les échanges avec les bénévoles plein d’humour sont très agréables. Je ne m’y attarde pourtant pas, car le chemin est encore long.  La moitié du parcours est faite, il y a désormais moins de 500 concurrents en course.

Arrivée à Pouy Droumide en 21 h 18 – 396ème  / 499


De Pouy Droumide à Cauterets : 16 km - 750 m D+

Cette portion est composée d’une belle montée puis d’une descente de 10 km très technique…

Le début  de la montée se fait  à  travers les alpages : nous avançons en ligne avec 4 congénères pour repérer les balises les unes après les autres : le  jeu est très sympa, on s’amuse comme des petits fous. J’apprendrai plus tard que certains  concurrents se sont perdus à cet endroit pendant la nuit. Nous nous en sortons pas trop mal.

La fin de la montée se fait sous un ciel dégagé, et ma  frontale clignote 4 fois pour m’indiquer que ça caille ! Elle fait ça en général  autour de 2 à 3°C. Dommage qu’il ne fasse pas jour, les paysages doivent être magnifiques depuis ces pentes du Cabaliros.

La bascule a lieu au col de Contente, où un membre de l’organisation sous sa tente nous donne l’indication que la descente commence.  Ce ne sera pas la partie la plus simple pour moi, mais il faut bien que dans un ultra il y ait des moments plus complexes. Le terrain est difficile, avec des pierres et surtout de la boue qui n’arrange pas le dessous de mes pieds. Cette portion sera l’un des 2 moments  que je trouve interminable dans ce GRP. Je dois culminer à 3,5 km/h en descente : c’est une situation difficile à comprendre tant qu’on ne l’a pas vécue. Lorsque je lisais des comptes-rendus d’ultra avant d’en faire, je me disais : comment est-il possible d’avancer si lentement ? Maintenant, je sais.

Je termine cette descente au sein d’un petit groupe de 5 coureurs avec qui j’arrive dans Cauterets. Il  est presque 7 h du matin, il commence à y avoir du monde dans les rues. Je n’ose rentrer dans le restaurant du Casino pour ne pas souiller la moquette. En garçon bien élevé, j’enlève donc mes chaussures et en profite pour faire une bonne toilette de mes pieds que je termine par un strapping afin de les protéger. Il  y a pas mal  de coureurs qui se reposent dans ce ravito bien calme. Je me restaure rapidement et rechausse mes chaussures mouillées…

Arrivée à Cauterets en 25 h 56 – 370ème    / 480


De Cauterets à Aulian : 10,5 km - 1.020 m D+

On commence par monter 1.000 m jusqu’au Col de Riou : cette montée se fait à bon rythme, je gagne quelques places. C’est un moment très agréable, qui passe vite. Le jour est maintenant levé et l’horizon se dégage, le soleil fait son apparition : la vue sur le Pic de Cabaliros sur lequel nous étions la nuit dernière est remarquable.

Arrivé en haut du col, on bascule vers la station de Luz Ardiden que l’on rallie après quelques centaines de mètres que j’essaye de courir, bien freiné par l’état de mes pieds.

Je me restaure et confie le diagnostic de mes pieds à l’infirmière. Elle confirme que c’est plus douloureux que grave et me conseille de continuer à m’enduire de Nok. Je retire donc le strapping et soigne tout ça.

Je me fait pas mal doubler pendant cette halte où la plupart des concurrents font un arrêt express.

Arrivée à Aulian en 29 h 12 – 326ème / 434


D’Aulian à Esquieze Sere : 10 km,

Je repars en pleine forme. La descente commence dans l’herbe glissante très casse gueule et se termine sur le bitume. En bon habitué de la route, je cours beaucoup sur cette dernière portion, ça fait du bien.

L’entrée dans la base vie se fait « coté jardin ». Beaucoup de concurrents se reposent tranquillement sur l’herbe. Un grand nombre également se font soigner chez les podologues. Pour ma part, vue la file d’attente, je fais l’impasse, même si mes pieds ont encore beaucoup souffert de l’humidité : je fais juste un dernier  changement de chaussettes,  les niveaux en eau et je me gave de jambon de pays : miam !

Arrivée à Esquieze Sere en 31 h 21 – 342ème / 438


D’Esquieze Sere à Tournaboup : 12 km - 1.000 m D+

Ça monte raide sur cette  portion : j’aime  bien ! Je commence à être un peu seul. Personne ne me rattrape, je ne rattrape personne…

En haut de la montée, il  y a une partie en faux  plat sur une surface très carrossable. Comme je commence à  être bien fatigué,  j’en profite pour me mettre en pilote automatique ce qui  me permet de me ressourcer physiquement et mentalement.                Je trouve que cette approche marche mieux sur moi qu’une micro-sieste.

La fin de cette partie se fait en descente à vive allure jusqu’à Tournaboup où il   règne une ambiance agréable avec des vols de parapentes très animés.

L’ambiance au ravitaillement est également animée : s’y côtoient les concurrents des 3 courses : 80, 120 et 160 km.

Arrivée à Tournaboup en 34 h 50 – 287ème/ 412


De Tournaboup à  Merlans  : 17 km - 1.200 m D+

Ça continue à monter, mais le terrain se complique : c’est  le retour  de la  caillasse.  Par ailleurs la montée se fait par une succession de pentes bien raides et de faux-plats cassants du fait des rochers.

 

 

La progression jusqu’à la cabane d’Aigues Cluses est un peu longue : la sympathie de l’accueil y est donc très appréciée. Le ravitaillement en eau fait un bien fou car la température de cette après-midi attaque bien l’organisme. Cela permet d’envisager sereinement la montée vers Hourquette Nère qui est la difficulté suivante : il s’agit de grimper un raidillon pour avoir le droit de basculer de l’autre coté, vers le Lac de l’Oule. Ce dernier raidillon est difficile, et je me fais doubler de manière continue par les concurrents du 80 km.

Arrivée à Hourquette Nere : 37 h 51  - 281ème /406

La descente vers le Lac de l’Oule est la 2ème partie du parcours que je trouve interminable : du caillou sur lequel il faut assurer tant bien que mal, alors que le pied n’est plus très sûr après 38 heures de progression. Je prends donc mon mal  en patience, en espérant que le prochain virage sera le dernier avant la montée vers Merlans. Je ne suis pas le seul à être las. Autour de moi, j’entends de nombreux « c’est quand que ça monte enfin ? »

Le début de la montée vers Merlans est donc une délivrance pour beaucoup et elle se fait en groupe, d’un bon pas, tant chacun à hâte d’arriver au dernier ravito. C’est dans cette montée que la  nuit tombe et que je sors pour la troisième et dernière fois la frontale. Ça clignote un peu : on approche des 2.000 mètres d’altitude et la température est bien descendue  depuis la disparition du soleil à Hourquette Nère.

L’arrivée se fait sous les meuglements énergiques d’une vache qui, semble-t-il,  apprécie moyennement le passage répété de ces nombreux étrangers devant elle.

L’arrêt sera bref, juste le temps de se restaurer et de recharger en eau  pour le dernier set.

Arrivée à Merlans  40 h 31 – 287ème / 406


De  Merlans  à l’arrivée : 13 km - 210 m D+

En partant de Merlans, on commence par une montée que je fais à vive allure avec un coureur du 80. Nous sommes rejoints au sommet par 4 autres coureurs avec qui nous décidons d’attaquer la descente à tombeau ouvert. Assez rapidement, au bout de 100 m, nous revoyons nos objectifs à la baisse, car la pente est telle qu’on est rapidement entrainé à vive allure et le risque de chute est important. Dès que la pente se fait plus douce, le bon rythme revient et nous permet de progresser jusqu’à  Espiaube à une allure que je n’avais pas atteinte depuis quelques heures. Quel  bonheur de pouvoir courir encore après 42 heures !

Cependant les quelques derniers kilomètres me rappellent au souvenir de la nuit précédente : pierres et boue sont au rendez-vous, je lève donc le pied pour ne pas risquer l’accident, ce qui me vaut d’être doublé par quelques kamikazes très  pressés d’en finir et manifestement terriblement plus à l’aise que moi.

Les 2 derniers kilomètres se font sur le plat en courant. A minuit il y a encore beaucoup de monde dans les rues de Vignec et Vielle Aure. Et la dernière ligne droite est particulièrement accueillante : reçu sur tapis rouge avec un petit mot sympa du speaker. Quel plaisir ! 

Je passe la ligne avec ce sentiment d’avoir vécu un moment d’exception : un parcours extraordinaire, une proximité intense avec la nature et une connivence avec ces bénévoles fantastiques tout au long du chemin rendent cette course incomparable.

Arrivée à Vielle Aure en 43 h 15 – 276ème / 405

Après m’être ravitaillé, je décide de ne pas m’éterniser car j’ai encore 1.300 m à faire à pied pour rentrer à l’hôtel. Ce chemin sera hallucinant : la fatigue me fait voir des œuvres d’arts sur les imperfections de la route (je suis quand même revenu le lendemain pour vérifier si c’était vrai…). Un peu plus tard, à l’hôtel, ce seront des personnages de BD qui apparaissent sur mes jambes : la famille Simpson au complet me joue des tours : il  est l’heure d’aller se coucher après  une douche bien méritée.

 

D’un point de vue sportif (mais est-ce l’essentiel ?), je retire de cette course plusieurs enseignements :

  • J’ai pu venir à bout de cette épreuve après un entrainement exclusivement en plaine (altitude maximale : 320 m, point culminant des Côtes d’Armor). Bien sûr les falaises de Bretagne et les escaliers du vieux-Mans m’ont beaucoup  servi. J’ai  ainsi plus que doublé mon record précédent de dénivelé (4.500 m).
  • Sur le plan mental, la succession  de courses préparatoires : 24 h de Ploeren – Ecotrail – 12 h de Rennes – Armorbihan (190 km) a été déterminante. J’ai ainsi considérablement amélioré mon record de durée en course (32 h 30 préalablement) sans avoir une seule fois la tentation de l’abandon ni même de l’arrêt sieste...
  • Je n'ai pas eu le sentiment de doubler beaucoup de concurrents pendant la course. Pourtant, je n'ai pas cessé de remonter au classement. Ça me fait penser que ce genre de course se joue à la résistance : si tu n'abandonnes pas, tu progresses. Bien sûr, la gestion des ravitos et du sommeil jouent aussi.
  • Je n’ai pas eu de douleurs articulaires ou musculaires. Les Minimus  sont validées.
  • J’ai pu faire l’essentiel du parcours avec un seul bâton. Alors, la prochaine fois : 0 ou 2 ?
  • Pour être vraiment confort, il faut que je travaille beaucoup plus la technique en descente et sur sol mouillé.
  • Je vais chercher comment éviter les crevasses quand les pieds sont trempés.

Et comme d’habitude, même si je ne bénéficie pas d’une assistance de proximité, la présence à distance (sms, réseaux sociaux,…) de mes « supporters » (famille, amis, membres du club…)  a joué un rôle essentiel Sourire

8 commentaires

Commentaire de bruno12 posté le 07-09-2014 à 18:58:48

Félicitations pour ta course. Tu as su utiliser tes points forts (montées, plats, distance) et limiter la casse dans les descentes pour courir jusqu'au bout. Bravo !

Commentaire de caro.s91 posté le 07-09-2014 à 19:44:28

C'est super d'avoir su te préparer (sur le plat ;) )et ensuite gérer la course comme tu l'as fait. C'est sûr que l'humidité n'était pas faite pour améliorer l'état de nos pieds!
Et bravo pour ce récit super détaillé.

Commentaire de jack91290 posté le 07-09-2014 à 20:07:58

bravo pour ta gestion de course, et d'avoir supporter tes douleurs au niveau des pieds.
le grp 80,120, ou 160 est tres exigeant, certains traileurs s'y cassent les dents.
felicitations
jack

Commentaire de keaky posté le 07-09-2014 à 20:27:18

Félicitation!! Les descentes ont vraiment été une catastrophes :) Bonne récup'

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 07-09-2014 à 22:35:11

Bravo, c'était très fort ! C'est vrai que par chez nous, le dénivelé est modeste... tu n'en as que plus de mérite d'avoir affronté ce monstre.

Commentaire de float4x4 posté le 08-09-2014 à 10:12:15

Chouette récit, et ça rassure quand à la possibilité de réaliser des ultras même avec un entrainement en plaine :)

Commentaire de arnauddetroyes posté le 16-08-2015 à 17:51:16

Génial de lire ton CR,là c était du lourd pour devenir finisher.Peut être que 100m de deniveler son équivalent à 1000m de plat mais de là à se lancer sur 160km avec 10000m il fallait oser.BRAVO et j espère que tu vas bien depuis notre rencontre sur le raid du morbihan.

Commentaire de bubulle posté le 10-10-2015 à 15:24:57

Il n'est jamais trop tard pour bien faire et je viens de lire en détail ton CR, qui est plein de détails précieux pour quelqu'un qui, peut-être l'année prochaine, pourrait bien se lancer sur ce GRP160 (en fonction de mon succès ou pas aux tirages au sort de l'UTMB et du Tor des Géants). Merci pour l'avoir écrit, preuve s'il en fallait que les récits Kikourou sont toujours une mine d'information pour bien appréhender une course.

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