L'auteur : Raideurjbp
La course : Euskal Trail - Euskal Trail
Date : 30/5/2014
Lieu : Baigorri (Pyrénées-Atlantiques)
Affichage : 2348 vues
Distance : 80km
Objectif : Pas d'objectif
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Comme si le challenge Charles et Alice mi-mai ne suffisait pas, je repars sur les sentiers (pyrénéens cette-fois) pour l’Euskal-Trail au Pays-Basque. Et ce n’est même pas ma faute ! En effet, après l’annulation des épreuves de « Raid » et « Course d’Orientation » aux jeux nationaux d’entreprises (JNE) de Biarritz, j’ai dû me rabattre (yes !) sur l’Euskal-Trail, mais toujours dans le cadre des JNE. Sauf que cette épreuve de 2 x 40 km et 2000 de D+ (vendredi et samedi) doit se faire en binôme. Heureusement j’arrive (facilement ) à convaincre Gilles de m’accompagner dans cette épreuve.
Nous voilà donc dans la délégation Veolia pour représenter les traileurs de la société sur le 2x40. D’autres collègues du Sud-Ouest feront quant à eux le 2x25. Départ mercredi en train pour Biarritz où nous avons le temps de faire connaissance avec les représentants de tous les sports (dont pétanque ) et regarder le dernier opus de Seb Montaz (Déjame Vivir) afin de nous booster pour le week-end.
Arrivés à Biarritz, nous serons entièrement chouchoutés durant 5 jours avec malheureusement pas mal de soirées arrosées manquées du fait de nos levers aux aurores pour les courses.
Vendredi 30 mai (1er jour) : Urepel – Saint-Etienne de Baïgorry
Après nous être levés à 3h30, et avoir fait 1h de route jusqu’à St-Etienne de Baïgorry, puis 30 mn de navette, nous voilà à Urepel au fond de la vallée des Aldudes, point de départ des deux journées de trail. Petite attente dehors puis nous rentrons dans la salle de pelote basque pour vérification du matériel obligatoire et attente jusqu’au départ.
7h, nous partons enfin ! 2 km de route et nous avons déjà trop chaud avec Gilles. Nous enlevons notre coupe-vent au pied de la première difficulté de la journée (1000 m de D+ jusqu’au mont Adi qui culmine à 1458 m) et nous le regretterons ! En effet, en plus de perdre du temps à remonter le peloton, nous devrons au final le remettre assez vite dans la montée. Il faut dire qu’il fait un temps breton et non basque (satanée réforme territoriale) avec de la pluie, du froid, de la boue, des nuages bas… bref, pas la grande joie !
Sur cette montée et jusqu’au 20ème km (côté Espagne), je vais laisser gérer Gilles, fin diesel qui mettra son turbo plus tard. S’ensuivent 8 km le long de la frontière espagnole avec des sentiers en dévers mais roulants où je vais titiller la forme de Gilles en relançant sans cesse. Ça suit derrière, donc on enquille ! On attaque alors (déjà) la dernière difficulté de la journée avec 400 m de D+ que nous passerons bien et c’est parti pour 10 km de descente. Gilles, à ma grande surprise, carbure un max dans celle-ci et sent des jambes de feu. Il ne m’en fallait pas tant pour prendre encore plus de plaisir sur cette journée où le soleil refait de timides apparitions. On finira en 6h02 pour 40 km et 2200 m de D+. Le tout à une 95ème place provisoire sur 285 partants soit tout juste dans le 1er tiers.
Bonne journée sans bobos ni douleurs. Retour à l’hôtel du côté de Biarritz avec récupération dans la piscine. Dîner tôt et rapide pendant que les collègues s’enfilent des mojitos gratos, et on part se coucher vers 21h30.
Samedi 31 mai (2ème jour) : Urepel – Saint-Etienne de Baïgorry
Après nous être levés à 3h30, avoir fait 1h de route et bla bla bla. Oui je sais, des fois le trail, c’est redondant… surtout quand les épreuves s’enchaînent tous les jours !
Bref, départ de nouveau à 7h. Il fait moins froid et il n’y a pas de pluie mais celle-ci est tombée la veille et la nuit sans relâche. Résultat, une journée avec de la boue et encore de la boue. Je n’en ai jamais eu autant et cette première côte, après 2/3 km de route, restera un souvenir incontournable de ce week-end. Un mur en forêt nous attendait après un petit goulet et la discipline des traileurs est alors partie en vrille. La boue était tellement présente que chaque traileur faisait sa propre trace, essayant de prendre appui sur la moindre racine, le moindre caillou pour ne pas repartir en arrière. Je lève mon buff à tous ceux qui, dans cette portion, ne possédaient pas de bâtons !
Une fois cette difficulté passée, nous enchaînons avec les sommets, les vallées, les crêtes. Je mène l’allure ce jour et booste Gilles pour relancer et encore relancer. Gilles suit et plus que bien ! Il se prend au jeu et nous prenons un bon rythme. Je ne reconnais aucune tête de la veille et sent bien que nous remontons au classement. Le parcours est plus difficile qu’hier entre la boue et le manque de plat… mais c’est ça qui est bon !
Dans une partie descendante (et dans la boue), je vois Gilles ralentir un peu et commencer à réfléchir à ses appuis. Je lui dis tout de suite qu’il peut aller plus vite. Il n’a qu’à suivre mes pas et je lui signalerai si un danger guette. A partir de ce moment, Gilles déconnecte son cerveau et comme la veille, il fait des descentes de fou. On rattrape du monde en descente et en côte !
Les dernières difficultés approchent et la gouache est toujours là. Pas de problèmes physiques pour nous. Gilles rentre cependant un peu dans le dur et le mental prend pas mal le relais. J’essaie de le conseiller en permanence sans trop en faire afin de ne pas le saouler, et ça semble marcher. Dans les toutes dernières difficultés, je pousse Gilles dans le dos pour le soulager un peu. Les cardios s’affolent mais c’est la fin et on ne risque plus grand-chose.
Dernière descente, ça envoie ! Je vois le chrono et pousse Gilles à accélérer encore pour finir sous les 6h40. Au final 6h38 pour 40 km et 2400 m de D+. Classement final, 72ème équipe sur 285 soit dans le premier quart. On s’est fait dépasser par une seule équipe tandis que nous en dépassassions 24 de notre côté. Un résultat en « or » puisque nous finirons premiers au classement des jeux nationaux d’entreprises, comme nos collègues du Sud-Ouest sur le 2x25 !
1 commentaire
Commentaire de laulau posté le 02-07-2014 à 22:10:14
Bravo à ton équipier et à toi pour cette excellente gestion de course et cette bonne place. Dommage pour cette météo basco-bretonne !
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