Cette année c'est décidé, je m'engage sur quelques compétitions histoire de changer de l'entrainement ! Mais je ne parlerai pas d’objectif ! Uniquement de dossard. Dossard que je choisirai en fonction de ce que mon entrainement me permettra de faire et de mes envies.

Seules les CO auront une place privilégiée parce que la CO n’est que du plaisir. Je n’irai pas traverser la France pour en faire une mais je vais au moins m’inscrire aux départementales …

Piètre coureur et mauvais orienteur,  je ne cherche pas d’autre performance que d’éviter le jardinage et finir dans les temps en m’amusant.

Pour commencer la série, c’est en renseignant le calendrier kikourou pour la CO en Alsace que je trouve ce Cross Orientation d’Entrainement à 4 km de chez moi. Je ne sais même pas ce que veut dire Cross Orientation mais je m’inscris par e-mail à l’avance pour permettre à l’organisation d’imprimer le nombre de carte nécessaire. Comme je ne suis pas licencié, l’inscription sur le circuit long (5 km ) me coutera 3€ pour bénéficier d’un pass m’assurant pour la compétition. C’est vraiment symbolique quand on songe au travail de préparation et de rangement que ça représente …Par retour de mail, l’organisateur du CO Colmar me propose le prêt d’une puce SI, incontournable pour valider mes postes. Sympa !

Voilà pour la logistique.

Pour la préparation mentale, un de mes points faibles étant de m’approprier l’échelle, je passe ma semaine à me répéter qu’au 1/7500^ème, 1 cm c’est 75 m et c’est tout !

Pour la stratégie, comme c’est un départ groupé, toutes distances confondues, je vais m’obliger à partir bien tranquillement, bien concentré sur ma carte pour ne pas me laisser influencer par les autres …plus facile à dire qu’à faire.

J’arrive à l’heure prévue pour régler mon inscription, récupérer mes définitions de postes et ma puce que je vide avant de la contrôler. 21 postes pour 4300 m ( à vol d’oiseau ) et 150 m de D+ à vol de chamois ! Je commence à comprendre ce qu’est le Cross’O. La boussole ne devrait pas du tout servir, je la range dans la poche ! Je passe ma tenue, et profite de l’échauffement pour aller faire un tour dans le village d'Ammerschwihr où quelques vestiges médiévaux ont résisté aux pilonnages  lors de la libération de Colmar pendant la deuxième guerre mondiale. Au passage j’aperçois une balise, on aura donc un bout de parcours « urbain ».

L’ensemble du peloton se regroupe sur le point de départ. Les consignes indiquées sur l’annonce de la course sont répétées : l’orientation se fera uniquement sur chemin, route et tournières. Les tournières sont les zones entre certaines parcelles de culture, ici des vignes, qui permettent aux engins agricoles de manœuvrer. Autrement dit, on n’a pas le droit de courir entre les rangées de vignes et la carte est située à 90 % sur le vignoble.  Curieux le concept mais je fais confiance aux organisateurs !

Les cartes sont distribuées et le départ est donné. C’est le passage du doigt dans le boitier de contrôle qui valide le départ, pas besoin de s’emballer. Le premier poste se trouve facilement comme j’ai l’impression qu’il arrive un peu vite après l’intersection,  je m’assure du numéro de la balise et je poinçonne en 1’46’’, demi-tour pour reprendre le chemin. Je remonte vers la balise N°2 placée à l’angle sud d’un mur de pierre selon sa définition. Je devrais trouver une tournière environ 80 m après le virage sauf que je vois tout le monde descendre à peine 50 m devant moi, deux fois que le trajet me semble plus court que prévu, je déplie la carte pour trouver l’échelle. Bingo ! 1/5000^ème  au lieu des 7500 annoncés. Est-ce qu’un jour je vérifierai l’échelle avant de partir ? Je me fais rire tout seul ! Je pars pour la 3, c’est plus simple quand on est calé sur la bonne échelle. En allant vers la 4, je me dis que 10, 11, 12 et 13 seraient faciles à prendre maintenant, je pose la question à un organisateur_photographe_en_VTT qui me dit qu’il faut ramasser dans l’ordre …fausse bonne idée, je continue mon chemin. Rien de compliqué jusqu’à la balise 14. Tout en trottinant, j’effectue une orientation nickel de mon point de vue de bricoleur. Je fais mes propres choix sans me laisser influencer par les autres participants, mais il y a finalement assez peu de variantes entre chaque poste. Pour la 15 (qui est la 1 aussi) il faut redescendre vers la route en utilisant les tournières mais je m’engage dans une mauvaise qui me détourne de ma direction et m’oblige à sauter deux murets pour finir plus bas que prévu. J’aurai pu couper dans les vignes mais j’ai joué le jeu, sans doute 1’ de perdue ! Entre 16 et 17, je fais un détour parce que je n’ai pas vu un petit pont sur la carte. RDV chez l’ophtalmo fin mai, j’ai les bras qui deviennent trop courts ! 17 18 et 19 c’est pour la partie urbaine du tracé. J’en termine sans trop forcer en 46’45’’.

Je me suis bien amusé. Objectif largement atteint ! Pas de buvette à l’arrivée, mais en CO, à l’arrivée, on refait la course, on n’a pas soif !

Merci aux organisateurs, à la traceuse et à la météo qui nous a laissé la tête au sec ! Je reviendrai !

Et comme dirait Mathias « La CO mangez-en, c’est trop bon ! »

PS : si j’arrive à récupérer des photos je décorerai ce récit

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