L'auteur : dg2
La course : Marathon de Cernay La Ville
Date : 5/1/2014
Lieu : Cernay La Ville (Yvelines)
Affichage : 2262 vues
Distance : 42.195km
Matos : RAS
Objectif : Battre un record
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Rassurez-vous, ce titre ambigu n'est pas là pour annoncer un résultat extraordianire, mais juste pour faire le récit de mon second marathon, couru lors de la première édition du marathon de Ceray la Ville (un peu), pompeusement surnommé "premier marathon de France" par ses organisateurs eu égard à sa place dans le calendrier. Et donc, la première édition du premier marathon de France est, fatalement, le "premier premier marathon de France" comme s'amusait à le dire le speaker.
Ce marathon, j'ai failli ne pas y participer. Car non content d'avoir failli rater le départ de mon premier marathon (à Val de Reuil), j'ai raté la fenêtre d'inscription à celui-ci. Il faut dire que le temps très chaotique de ces vacances de fin d'année combiné aux traditionnelles toxines du réveillon m'avaient fait hésiter jusqu'à ce que j'espérais être le dernier moment, à savoir le 31 décembre, date à laquelle non seulement je savais que j'étais en forme, mais en plus la météo annonçait une probabilité non nulle de temps pas trop pourri. Visite donc en ce dernier jour de 2013 sur le site du marathon pour voir s'afficher "Les inscriptions sont closes". Gloups. Mais le site mentionnait le 06 de l'organisateur, un certain Pascal Bonnot. Coup de fil à celui-ci, qui me dit "Je vous envoie le dossier par mél, si je le reçois complet pour le 2 janvier, il devrait vous rester un dossard." Un aller-retour express à Cernay-la-Ville dans la nuit du 1er au 2, et voilà mon inscription validée. Ouf. Il ne me reste plus qu'à ne pas risquer de rater le départ, me dis-je l'air amusé. Mais qui rira bien rira le dernier...
Retour au 4 au soir. Fin des vacances assez fatiguantes du fait des retards pris dans diverses choses, en conséquence de quoi, coucher très tardif, puis nuit (très) perturbée par les soucis de santé dans la famille, puis, une fois que tout le monde dort, par la pluie qui tente de fracasser les carreaux du Vélux de la chambre. "Mieux vaut que ça tombe maintenant que pendant la course", me dis-je pour me consoler, à défaut de m'endormir. Dring du réveil à 5h00, puis collation principalement composée des pâtes pas mangées la veille. Départ tranquille vers six heures pour une grosse trentaine de kilomètres. Avec un départ prévu à 8h45, ça devrait le faire. Je tourne quelques temps (et je ne suis pas le seul) dans Cernay-la-Ville avant de trouver une bonne âme qui m'indique l'adresse du gymnase où sera donné le départ. Arrivé tranquille au gymnase où je peux me garer pas trop loin car je suis quand même bien en avance. Dehors, ambiance encore nocturne. Pas de nuage, mais cela reste humide et frais tendance légèrement froid. Je rentre dans le gymnase où il fait nettement moins froid... mais où l'ambiance est tout aussi nocturne car l'éclairage est programmé pour ne se mettre en route qu'après huit heures, et c'est donc à la frontale que je récupère mon dossard. Après quelques minutes dans le gymnase, il s'avère qu'il ne fait pas si chaud que ça dedans, aussi je décide d'attendre huit heures et quart pour me changer. En une demi-heure, j'ai largement le temps, hein.
Sauf que. Sauf que les organisateurs ont indiqué sur le site web que le départ des garçons se ferait certes à 8h45, mais celui des filles à 8h30. Curieuse façon limite sexiste (je trouve) de dire que les garçons auront donc tout loisir de courser les filles. Y a-t-il eu des protestations à ce sujet ? Je ne le sais pas, ce que je sais par contre, c'est que les organisateurs ont décidé (à raison) de faire partir tout le monde en même temps... mais à 8h35. Et malgré le temps passé dans le gymnase (pas loin de trois quart d'heure), je n'ai pas entendu une seule fois le speaker mentionner ce changement de programme. J'aurais dû m'interroger sur la propension de tout le monde à se mettre en tenue à partir de huit heures. Et quand à 8h15 je vais avec l'innocence de l'agneau qui vient de naître me changer dans ma voiture, j'aurais dû me demander pourquoi je voyais tant de gens aller de plus en plus en hâte déposer leurs affaires dans la voiture. Et surtout, j'aurais dû préparer divers trucs à l'avance, genre remplir ma ceinture de victuailles ou compeedélastoplaster mes ampoules contractées à la corrida de Houilles. Mais voilà, je ne l'ai pas fait. Dans ce contexte, je m'estime assez heureux de m'être présenté en courant, les pieds non préparés, les lacets pas encore faits et ma ceinture à moitié vide sur la ligne de départ moins d'une minute après le coup de pistolet.
Au delà du retard somme toute insignifiant pris au départ, ce qui m'inquiète le plus, c'est que sur Kikourou, les gens qui ont rempli le Kivaou on des RP qui sont 30 à 110 minutes mieux que le mien, et j'en viens à craindre de m'être engouffré dans une course uniquement réservée à une élite genre brutes épaisses et qu'il y a une barrière horaire fixée genre à 4h00 max.
Après quelques minutes, je rattrape les premiers concurrents (enfin, les derniers), qui ont l'excellente idée de me rassurer sur la barrière horaire, qui est à 5h30. Au moins, je ne devrais pas être mis hors course. Et en prime, lesdits concurrents sont partis à 6'30" au km, me dit ma montre, donc eux au moins seront, au pire, avec moi pendant la course. L'énervement du départ passe ainsi peu à peu. Après tout, quand on a un, hum, "record" à 4h26, on n'en est pas à une minute près, et puis dans cette configuration, on peut essayer (essayer, j'insiste) de jouer à Pacman pendant quatre heures.
Et la course, alors ? Le parcours est assez vallonné, avec une arrivée au même endroit que le départ, mais 300 m de dénivelé sur l'ensemble du parcours. "Vous ne viendrez pas y battre votre record", préviennent d'ailleurs les organisateurs. En pratique, le marathon se court sur un circuit d'une grosse vingtaine de km dont pas mal de portions sont empruntées (parfois en sens inverse) après le semi. Il y a dans cette course six ravitaillements espacés les uns des autres de 6 km, le premier étant situé au km 6. Ca descend globalement sur les 10 premiers km, puis ça monte globalement sur le deuxième 10 km, et rebelote pour les deux 10 km qui suivent. Les organisateurs précisent que le gros du dénivelé se trouve dans le premier semi (c'est vrai), mais ne précisent pas (c'est vache) que la remontée du dernier quart de la course est assez raide. Et mon regard pas encore avisé sur le profil de la course n'attire pas mon attention sur ce point (voir ci-dessous ; les traits verticaux sont espacés de 2,5 km). Même si je rêve secrètement de battre mon record (c'est mal parti, mais bon, l'espoir fait vivre), j'ai surtout l'objectif de mieux gérer mon effort que lors de mon premier marathon, où mon second semi avait été 22 minutes plus lent que le premier (2h02/2h24). Avec ici un profil apparemment plus exigeant dans la première moitié de course, je me dis que cela pourrait être une aide, mais pour autant, je ne sais pas quelle allure adopter dans le premier quart de la course. Je décide donc de me donner un kilomètre pour doubler la personne qui se trouve à ce moment devant moi, tout en sachant pertinemment que les gens que je vais doubler sont potentiellement dans la même catégorie chronométrique que moi et donc pas forcément plus expérimentés ni plus réguliers. C'est le problème de courir seul, on fait un peu tout en autodidacte. Mais à défaut d'apprendre vite, il est toujours vaguement gratifiant de voir qu'on se débrouille un peu sans aide.
Le premier ravitaillement arrive sans anicroche notable. Je n'ai pas doublé grand monde, mis à part le gruppetto du départ, mais je mets à profil les tests réalisés en grandeur nature sur la façon la plus rapide de gérer l'exercice, ce qui me permet de doubler un nombre indéterminé mais supérieur à deux de concurrents (probablement une dizaine au vu de mon classement final). Le passage qui suit est en forêt. Nous sommes abrités du vent (que la météo promettant à 20 km/h de moyenne avec des rafales à 55...), mais aussi du soleil, et il ne fait pas chaud. Je réalise vite que mes vêtements n'évacuent pas assez bien la transpiration et que je risque d'avoir froid pendant la course. Enfin bon, ça pourrait être pire, je pourrais me prendre une branche d'arbre sur la tête, par exemple, ou bien ma montre qui m'aide à gérer mon allure pourrait tomber en rade. Car ma montre m'est très utile dans cette portion où le relief est plus accidenté. C'est aussi dans ce secteur que, pour la seule fois de la course, nous faisons quelques hectomètres en croisant la tête de la course qui a un certain nombre de kilomètres d'avance sur nous. La comparaison d'allure (et de corpulence) avec la tête de la course achève de me rappeler ma condition de débutant, mais un jour je serai peut-être un peu plus proche de ces gens-là, qui sait.
Nous passons le cap du 10ème km. Je suis à 58'50". Je me satisfais sans trop savoir si c'est opportun (car on a eu 10 km de descente jusqu'ici) de mon allure plus modérée qu'en octobre dernier où j'étais alors sur les talons du meneur d'allure de 4h, meneur d'allure qui sur les 32 kilomètres suivant me mettra 26 minutes dans les dents. Seule certitude ici : ça n'arrivera pas cette fois-ci car aujourd'hui, des meneurs d'allure, il n'y en a pas.
Je double quelques autres personnes jusqu'au deuxième ravitaillement, où la encore je profite des arrêts plus longs des autres pour grappiller quelques places, mais pas énormément : avec 183 inscrits sur le marathon, je n'ai pas vraiment d'espoir d'aller au-delà de la 150ème place. Juste après le ravitaillement, je me fais doubler pour la première fois par un concurrent. D'un pas élégant et leste, ce monsieur habillé en noir et orange ne semble pas plus faire d'effort qu'il ne transpire. Comment diable a-t-il pu se trouver derrière moi ? Peut-être a-t-il comme moi été piégé par le changement d'horaire de départ, mais je ne sais pas pourquoi, il m'agace. Je regarde ma montre pour vérifier que ce n'est pas moi qui me suis mis sans m'en rendre compte en mode escargot... pour me rendre compte que ma montre vient de déclarer forfait. Comment gérer cet imprévu ? Jusqu'ici ma montre m'avais quand même bien aidé à ne pas trop m'emballer, mais maintenant cela va être compliqué, d'autant que le relief va être plus accidenté. La suite de la course va donc être parsemée de questions aux bénévoles "On est à quel kilomètres ?", "C'est quelle heure ?", et bien sûr, auprès des coureurs, "Vous savez quelle heure il a été donné, le départ ?", suivi de la gymnastique calculatoire idoine pour vérifier où j'en suis (mais ça c'est moins compliqué pour moi que courir). Je décide alors d'essayer de repérer parmi les gens devant moi celui ou celle qui me semble être le plus régulier. Je jette mon dévolu sur un couple qui court ensemble (elle en rose, lui en blanc), et qui est suffisamment loin pour que l'exercice ait un intérêt.
Peu avant le troisième ravitaillement, je double deux ou trois personnes dans une montée un peu sévère et je dois en être à 17 personnes doublées (en enlevant les doubleurs). Vient ensuite ce qui sera peut-être à jamais le dépassement le plus facile de ma carrière : je dépasse un kikoureur (reconnaissable à son buff) qui court... dans le mauvais sens. Mais il me rattrape quelques hectomètres plus loin. Légèrement intrigué, j'engage la conversation. En fait, il court avec son épouse (j'imagine la n°17 que j'ai doublée), mais leurs allures différentes font qu'il prend parfois un peu d'avance avant de retourner la rejoindre. Nous parlons quelques minutes fort profitables, car ce monsieur (laurent-trail, je pense) a le bon goût d'avoir un rythme très régulier et un poil plus vite que celui que j'ai à ce moment et il me permet de rejoindre mon éphémère couple de meneurs d'allure que je suis depuis plus d'une demi-heure, et cerise sur la gâteau, il me renseigne sur mon temps de passage au semi (2h05, soit toujours un peu plus lent qu'en octobre, mais c'est voulu). Merci Laurent !
Nous arrivons au passage de relais pour les coureurs en duo (près d'un kilomètre après le semi, à mon avis), et il me semble qu'il n'y a que trois concurrents qui attendent : le gros des gens que j'ai doublé sont donc des marathoniens, et j'en suis très content, ma foi. Les choses ne se déroulent pas si mal que cela malgré tous les imprévus du début de course, et j'arrive sans trop m'en rendre compte au quatrième ravitaillement. Les concurrents se font de plus en plus épars, et il apparaît clair que je ne vais plus avoir énormément de gens à doubler. Le quatrième ravitaillement, au kilomètre 24, signe aussi le moment où j'avais sévèrement commencé à décliné il y a deux mois. Je sais d'avance que ce ne sera pas le cas tout de suite ici : on se refait l'agréable descente du km 5 du début et ce n'est clairement pas là que je vais craquer... à l'inverse d'un monsieur en jaune sur le rythme duquel je me fixais depuis 10 minutes et qui subitement s'arrête pour m'attendre, peut-être parce que lui-même n'a plus de rythme. Un petit mot d'encouragement à lui, mais je ne reste pas en sa compagnie longtemps. Je ne vois vraiment plus grand monde devant, désormais, non pas parce que je suis devant, mais parce que la queue de peloton d'un groupe de 183 personne, c'est quand même sévèrement étalé au bout de deux heures et demi de course. J'avise tout de même un gars en bleu loin devant, que j'arrive vaguement à suivre à la faveur des descentes. Mais je m'inquiète aussi d'une cuisse droite douloureuse et du claquement de plus en plus sonore de mes chaussures sur le bitume : je n'arrive plus à amortir grand chose, et ça ne me paraît pas bon signe. Je m'inquiète aussi de ce gars en bleu qui claudique de plus en plus... à mesure qu'il me reprend du terrain. Si lui est comme ça, je ne dois pas être beau à voir ! En réalité, son accélération ne dure que jusqu'à cinquième ravitaillement où il s'arrête suffisamment longtemps pour que je lui reprenne les 200 ou 300 mètres qui me séparent de lui. A ce ravitaillement, pas besoin de demander le kilométrage (30), ni l'heure car je lis un agréable 11h33 sur la montre d'un gars qui se restaure un peu. Avec un départ à 8h34 pour la meute, et donc 8h35 pour moi, je boucle mes 30ème kilomètre avec deux minutes d'avance cette fois sur mon temps de passage d'octobre dernier. Le mérite reste limité, car comparé à cette autre fois, le dénivelé global est négatif ici, mais le point important c'est que je suis beaucoup moins dans le dur. Pour la première fois, la perspective d'améliorer mon temps prend forme. Une bosse plus loin à l'entrée d'un village, je crie "Quelle heure ? Quel kilomètre ?" à la bénévole qui me hurle "32,7" en me montrant le cadrant du clocher de l'église qui me dit 11h50. Il me reste donc 9,5 km à faire en 1h10 pour réaliser l'objectif du record. Ca devrait le faire finalement, sauf accident.
Enfin, sauf accident... ou sauf parcours accidenté. Car nous arrivons à la portion où nous devons regrimper les 60 mètres de dénivelé pour revenir à l'altitude de Cernay. Et, ce que je ne sais pas encore (mais je vais vite le savoir), c'est que la pente est courte mais sévère. Je ralentis volontairement l'allure, mais je sens bien que si je ne l'avais pas fait volontairement, mais jambes l'auraient imposé bien vite. La traversée en montée de Bullion est douloureuse, mais pas autant que le deuxième partie de la montée, à travers Longchêne. Je me console comme je peux en rattrapant quelques coureurs (quatre ? Je commence à perdre le compte, à ce moment là) à la dérive, voire en train de marcher. Pendant un quart d'heure, j'ai l'impression de m'être transformé en escargot qui turbine à 9 minutes au kilomètres. Finalement, je ne vais peut-être pas le battre, ce record. Si j'avais ma montre, j'en saurai plus. Mais si j'avais ma montre, je serais peut-être encore plus déprimé de voir mon allure si faible. Fichue dépendance à la technologie.
Le dernier ravitaillement (km 36) arrive à point nommé, et je me sens obligé de m'arrêter un peu plus longtemps car j'ai très soif. Il faut dire que je n'ai pas bu tant que ça car il n'y avait que de l'eau (ou du Coca) à température ambiante, c'est à dire bien, bien froide. J'avise l'unique concurrent présent en même temps que moi au ravitaillement. Il n'a, je trouve, pas l'esprit très clair et sa montre aussi est en carafe, donc je ne sais pas où j'en suis, mais apparemment, je suis désormais trop en-dessous des 10 km/h pour espérer rallier l'arrivée à cette vitesse. Au redémarrage du ravitaillement, ma jambe droite ne répond plus. Je fais ce qui, à ce moment là, est un gros, gros effort pour remettre la machine en route, mais je suis inquiet de cette sensation bizarre (quoique sans doute banale) que je n'ai jamais vécue. Les deux kilomètres qui suivent sont à la fois ennuyeux et angoissants, ne sachant pas ce qui m'arrive, mais apparemment, ça tient. Je perds de plus en plus la notion du temps, me montrant incapable d'estimer le temps écoulé ou la distance parcourue. Nous repassons pour la troisième fois à proximité du village de Bordes, et nous nous trouvons désormais sur la dernière portion du parcours, celle empruntée dans les premier kilomètres. Je ne sais pas trop quelle distance il reste à parcourir car il n'y a pas (ou pas souvent) de panneau indiquant le kilométrage, un des rares petits désagrément de l'organisation, mais je me souviens avoir vu le panneau des 40 km à l'aller, panneau qui tarde un peu trop à arriver à mon goût. J'y parviens finalement, et même si ma démarche ne doit pas être excessivement élégante, j'arrive à accélérer un peu. Et cela tombe bien : loin devant, je reconnais le gars en orange et noir qui m'avait doublé au 12ème kilomètre. Tu perds rien pour attendre, toi ! Sans trop me presser (mais ai-je le choix ?), je grignote peu à peu mon retard. En le doublant dans le dernier kilomètre, je me dis que ça doit être un peu puéril de se réjouir de doubler quelqu'un qui ne m'a rien fait et qui est aussi lent que moi, mais qu'est-ce que ça me fait du bien sur l'instant ! Je double deux autres personnes dans ce dernier kilomètre (mais sans grand mérite : ils marchent), et j'avise un peu plus loin un autre gars qui m'a doublé deux heures plus tôt. Chouette, il marche aussi dans la dernière petite bosse juste avant l'arrivée. Alors que je me dis que je vais l'avoir lui aussi, des amis à lui, apparemment arrivés depuis belle lurette le charrient sur le bord de la route "Alors, c'est à cette heure qu'on arrive ? Et en plus tu marches ?" Résultat des courses, il se remet à trottiner, et je ne le dépasserai pas.
Tant pis, l'arrivé est enfin là. Pour la première fois du parcours il y a un peu de monde qui nous encourage, pour la plupart des gens qui ont déjà terminé, je pense. 4h19 ? 4h20 ? Ce sera 4h20... et donc 4h19 si on compte mon temps réel que je ne connaîtrai jamais exactement. Ca fait tout de même sept minutes de mieux que ma précédente (et unique) marque, malgré 315 m de dénivelé en plus et seulement deux mois d'entraînement de plus. Je n'ai malheureusement pas le temps de m'attarder au repas d'après course. Je salue juste les LapinsRunners (félicitations à Emir le lapin : 3h14, 11ème au scratch), et je m'en vais. C'est une journée plutôt réussie. J'ai eu du mal la dernière heure, ce qui est sans doute logique car ce n'est que la seconde fois que je cours aussi longtemps, mais je finis en nettement meilleur état que l'autre fois, ayant même réussi à vaguement accélérer sur la fin. Passée la frustration du départ raté, le rattrapage progressif des coureurs était plus plaisant que me faire doubler par 80% du peloton en me positionnant au départ devant tout le monde. Le parcours a été plutôt agréable, à l'exception bien sûr de la fichue montée des km 33-35, et la météo fichtrement bienveillante comparé à ce qu'on nous promettait depuis quelques jours. L'organisation était déjà très bonne et les rares petits défauts que j'aie pu voir seront, à n'en pas douter, bien vite améliorés. Bref, une belle façon de commencer l'année.
6 commentaires
Commentaire de PhilippeG-640 posté le 06-01-2014 à 14:52:09
Bravo et félicitations dg2 pour ce récit et ce marathon.
Récit bien détaillé et un record au bout malgré un parcours pas facile du tout, tu peux encore gagner 10' sur du plat.
Bonne récup.
Philippe
Commentaire de bubulle posté le 07-01-2014 à 22:13:08
Moi, je dirais même que les 4h ne sont certainement pas loin. 4h19 sur ce parcours, ça vaut nettement moins sur un parcours plus classique (genre "Val de Rueil le retour"). Tu es en bonne voie !
Commentaire de dg2 posté le 07-01-2014 à 23:49:22
Mmm, softrun.fr me prédit 4h10 comme temps le plus probable, avec limite basse à 3h58'39" sur un parcours type Val-de-Reuil. Donc moins de 4 heures, à mon avis c'est encore un peu optimiste, même si je sais d'expérience que je fais toujours mieux sur un parcours que je connais déjà. Pour le reste, il y a quantités de choses que je peux améliorer (IMC...), mais ce que je ne sais pas, c'est si j'aurai la force de caractère suffisante pour y arriver.
Commentaire de lelaureat posté le 08-01-2014 à 16:29:10
un petit coucou du mec en orange et noir ;) pas de problème si je t'ai motivé ça fait plaiz, mais la prochaine tu auras pas l'occasion de me revoir :)) (problème technique hum hum)
Commentaire de dg2 posté le 10-01-2014 à 09:43:45
Bah c'est sûr que si vous carburez à moins de 1h30 au semi, vous n'étiez pas sensé finir en plus de 4h ! Et effectivement, j'avais trouvé que au 12ème km votre foulée n'était pas vraiment celle d'un gars qui va faire plus de 4 heures et j'avais été (stupidement) un peu vexé par cette facilité que je suis loin d'avoir...
Commentaire de Runphil60 posté le 10-01-2014 à 21:32:22
Un perf relativement commune, mais un superbe récit qui témoigne finalement d'une bonne lucidité même sur la fin de course!
Félicitations à toi et bienvenu dans le monde de la course à pied!
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