Récit de la course : L'Hivernatrail - 34 km 2013, par Murwar

L'auteur : Murwar

La course : L'Hivernatrail - 34 km

Date : 8/12/2013

Lieu : St Come Et Maruejols (Gard)

Affichage : 2519 vues

Distance : 34km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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[Hivernatrail 2013] 34 km

35 km, 1200m de dénivellé, ça fait 2 ans 1/2 que je ne m'étais pas aligné sur une telle distance. La préparation s'est bien passée, avec début novembre, une semaine de randonnées à la Réunion avec de longues marches et de forts dénivellés, et puis chaque semaine les entrainements le soir sur la coulée verte et le weekend au Parc de Sceaux avec mes nouveaux copains courreurs, Caroline et Sophie en tête :-)

La déception d'avoir raté le coche de l'inscription à la Saintélyon est vite oubliée. La météo ce dimanche matin est tout simplement superbe. Le ciel est bleu, la température, au départ, un peu frisquettes! Je vais en prendre plein les yeux, c'est parti! J'ai fait plusieurs choix stratégiques au départ:
-enfilé, des chevillères à mes 2 chevilles (les 2 précédent trails, le Josas en avril 2012, et le Pic Saint Lou en mai 2013 ayant été marqués par de sérieuses entorses)
-branchement du ipod dès le début de la course (ça fait 3 mois que je courre sans musique!)
-le plus important, l'habillement. J'opte pour 4 couches d'oignons. Un teeshirt en dessous, puis un tee shirt manche longue, un coupe vent sans manche + manchettes enlevables, et pour finir, un coupe vent.

J'enlève la première couche 5 minutes avant le départ, puis les manchettes au bout de 10 minutes de course. Je suis bien concentré, j'ai de superbes sensations, et le soleil réchauffe les coeurs et les corps! La première demi-heure, il y a beaucoup de passages marchés. Je suis parti tranquillement, ça me permet de partir sur des bases raisonables afin d'accélerer lors de la seconde partie de course! Première rencontre avec la fanfare. Les organisateurs avaient vendu du monotrace, effectivement, difficile de doubler! Mais qu'à cela ne tienne. On continue de grimper cette première grosse côte, et j'apperçois la mer Méditerranée au loin. Awesome! Au sommet, la garrigue laisse la place à la pinède. Je double quelques couleurs, et finalement, très tôt, je me retrouve avec un groupe qui va à ma vitesse de confort. Cool! Les mono-traces s'enchainent, reliées entre elles par de très courts tronçons de larges chemins. Je fais un check up complet, RAS.

Au bout de 50 minutes pourtant, je commence à ressentir une gène au bout des orteils. Mince, les ampoules sont annoncées plutôt que prévues. Va falloir la jouer fine. Je m'imagine déjà, 3h plus tard, finir la course en serrant les dents... Bon, je chasse vite ces mauvaises pensées, reviens au moment présent. Les autres sensations sont franchement excellentes! J'atteins la bifurcation en 1h tout rond. Je me fais plaisir dans les decentes! Je suis en confiance, je n'ai pas ces flash qui me paralysaient ces derniers temps, dans lesquels je m'imaginais me retourner ma cheville à 120°... Le pied total! Je continue mon bonhomme de chemin, la musique me fait du bien, et je reste bien concentré sur chaque pas que je fais. D'ailleurs le coureur devant moi se tord 2 fois la cheville en 5 minutes... Je redouble de vigilance.

Le ravitaillement de la mi-course est atteint en 1h47. 3 tucs, une poignée de raisins, un verre de coca, et je repars en marchant le temps de finir les solides, puis j'accèlère. 2h15 de course, je me sens bien, la douleur aux orteils n'a pas empiré, mais grosse frayeur. Je commence à ressentir cette douleur si caractéristique annonciatrice de crampes... Tu m'étonnes, ça fait des mois que je n'ai pas attaqué les chemins de cette façon! Je lève un peu le pied. 2h30, 2h45, je continue, mais je commence à fatiguer. Que le paysage est beau! Je me croirai traverser les Causses sur le trail des Hospitaliers ou de l'Aubrac... Mon manque de sortie très longue commence à se faire sentir. 3h... Le cerveau commence à être un peu flou. Warning! Je m'alimente bien pourtant. 3h15, je manque de me tordre la cheville... Je ralentis un peu, je marche davantage. Je serre les dents et passe sur mon 'mode sans echec'.

3h25, sur une foulée banale, la douleur de crampes reste 2 secondes. Je m'étale par terre, terrifié à l'idée qu'elle me tétanise complètement. Je commence à faire des étirements. Un coureur m'étends la jambe 20 secondes. Un autre m'aide également en appuyant sur la point de mes pieds afin d'étirer ma jambe. Ce sont mes 2 cuisses qui prennent très cher... Après 3 minutes, je me relève, ce n'est pas aujourd'hui qu'aura lieu mon premier abandon! Hop, clopin clopan, j'essaye tant bien que mal de ne pas trop géner les coureurs qui me doublent... D'ailleurs, je croise de nombreux autres coureurs perclus de crampes. C'est bien nje ne me sens pas trop seul! La dernière descente, pour revenir sur Saint Côme, est un calvaire, mais je le supporte avec énormément de plaisir (mon côté SM sans doute...). J'ai mal à peu près partout (orteils, chevilles, mollets, genoux, cuisses, hanches, épaules), je suis complètement cuit, mais quel plaisir de courir!!! Je sens que j'arrive bientôt, je me courre sur les pointes, et j'arrache le chrono: 3 h 59 min 40 sec. 254ème sur 512 partants.

Une course et une journée extraordinaire. Quel sport génial la course à pied!!! Welcome back, mes copines les courbatures, ça faisait longtemps que je ne vous avais pas vues!!!

2 commentaires

Commentaire de Papillon posté le 13-12-2013 à 22:56:54

Bon ben c'est une sacrée reprise... et vive les crampes! ça me rappelle mon arrivée à l'Impérial cette année! Et vive les manchots empereurs!!!!
Bonne récup l'ami!

Commentaire de Murwar posté le 17-12-2013 à 15:11:22

Merci Cecile!!! :-)
Vivement l'année prochaine, faut se programmer une sortie!

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