L'auteur : oenotrailer49
La course : Les Templiers
Date : 27/10/2013
Lieu : Millau (Aveyron)
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Distance : 71km
Matos : Saucony Xodus 3.0
Objectif : Se défoncer
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Par où commencer ? Les templiers c’est avant tout un weekend à part où la ville de millau revêt son habit de lumière, et dévoile le côté mythique du causse aveyronnais… On m’avais prévenu, mais jamais je n’aurai imaginé une telle ferveur autour de la course à pied.
Que dire de ce weekend extra avec les potes du caps, la section trail s’est dépacée en nombre et à fait très bonne figure durant tout le weekend. Les échanges dans le gîte au coeur du plateau du Larzac furent illares, chacun essayant de maquer son inquiétude avec une petite blague.
Près de 10 courses sur trois jours, avec en amuses bouches l’endurance trail, en entrée l’intégrale des causses en plat de résistance le marathon des causses, la VO2 trail et la course des troubadours et en point d’orgue la grande course des templiers.
Pour revenir à la grande course des templiers, j’en ai encore le frisson, 2800 loupiotes allumées dès 4h du matin en attendant le départ de 5h15, c’est pour dire l’impatience de chacun des trailers de faire tourner les jambes. 5H10, les élites se placent sur la ligne de départ et l’organisateur nous fais un discours dans un silence de cathédrale, son discours se termine sous le son de la musique ERA et des fumigènes qui s’allument, le compte à rebours est démarré, top départ. Comme d’habitude, le cardio est monté dans les tours, 150bpm sous l’arche de départ… Je pars en même temps que notre président Jean-No, qui comme moi ne sait pas à quelle sauce il va être mangé.
On trottine durant 3km environ avant d’entamer la première difficulté du jour, la côte de carbasse 450D+ pour 3km environ. Dès le bas de la côte on assiste à un embouteillage, car la route goudronnée laisse place rapidement à un chemin de terre où les passages à deux de front sont délicats. Ça joue des coudes, je gère la montée en essayant de me faufilée comme je peux pour être pas trop mal placé pour effectuer la descente en monotrace, au début de la descente je chûte de tout mon long en buttant dans une pierre, je m’attarde pas à cogiter les genoux et les bras sont bien écorchés mais pas de casse, ça va passer.
En bas de la descente nous atteignons le village de peyreleau pour un premier ravitaillement au km21, je repars pour une ascension de 3km pour 450D+ qui doit me faire basculer dans la descente qui suit à st andré de vésine au km31, jusque là tout va bien, 3h25 de course, les jambes sont bonnes et je reprend des force au ravitaillement. Il commence à faire très chaud et je bois énormément d’eau. Je repars pour 15km qui me mènent à Pierrefiche, à cette endroit je vais connaîte un coup de bambou, car les 3 derniers km sont en ascension terrible, mon camel back est vide et je n’ai plus rien à manger, je vais donc gérer au mieux pour rejoindre le ravitaillement où je resterai 20minutes en compagnie de Jean Paul, Fred, Eric, Christophe et Jean- Luc qui me portent par leurs encouragements, c’est aussi cela l’esprit trail, on encourage et on se fait encourager. Je reprends des forces (soupe, coca solides…et remplir les poches du camel back). A cet instant nous avons fait 45 des 73km. Concernant le dénivelé, il reste 1600m de dénivelé à gravir jusqu’à l’arrivée en 27km. Les deux dernières bosses sont terribles.
Le redémarrage est bon les jambes sont bonnes mais le souffles est court, j’ai du mal à ventiler corectement, j’ai des douleurs au niveau du diaphragme. Cela va m’handicaper jusqu’à la fin. Je repars sur un bon rythme et m’engage pour une nouvelle ascension inédite sur les templiers, le ravin de gazel aura fait des dégât les derniers km d’ascension vont laisser des traces. La chaleur n’épargne personne, je croise des gars complètement oxy, cuits, déshydratés. Un point d’eau se trouve justement en bas de l’avant dernière ascension dans le village de Massebiau, je bois à grandes gorgées et refais le plein du sac. Cette ascension me fais marquer le pas, le souffle court, je ne peux pas accélérer comme je veux, et les derniers hectomètres d’ascension à gravir dans les rocher sont interminables je m’aide des cordes. Sitôt en haut, il reste un petit passage de plat pour rejoindre le ravitaillement, je reprend une nouvelle fois des forces, et repars pour la dernière difficulté l’ascension du Puncho lagast, Avant d’arriver au sommet, il faut longer la paroi du causse puis monter quasiment à la verticale afin d’effectuer la bascule qui nous amène vers la célèbre grotte du hibou. Lorsque je sors de la grotte on me dit que ça descend jusqu’à l’arrivée, et je remet les gaz, l’euphorie m’emporte, la première partie de descente est délicate et technique dès le passage de route on retrouve une descente un peu moins pentue où l’on peut envoyer. Je demande à un signaleur combien de km il reste, il me répond c’est le dernier km. J’entend la sono avec la voix de D. Chauvelier qui annonce les finishers. Lorsque j’arrive au niveau des tribunes, La chair de poule reprend le dessus, ca y est je suis finishers des templiers, j’ai mes points pour l’inscription à l’UTMB
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