Mon réveil à 6h ayant été un peu brumeux, j'ai oublié mon appareil photo. Ce sera donc un deuxième compte-rendu sans photo, dommage, il y avait de belles couleurs sur la Chartreuse avant le départ...et des couleurs intéressantes sur nos visages à l'arrivée, tous les tons de rouge en camaïeu, on se serait crus à la fête de l'Huma. Tant pis.
Après un départ matinal de Lyon, direction la Buisse les vannes du ciel s'ouvrent sur notre voiture, c'est un ouragan tropical qui s'abat sur les Terres Froides. Glups, s'il pleut comme ça pendant la course, il va falloir sortir les palmes...Heureusement, l'averse est terminée lorsqu'on arrive à la Buisse. On s'inscrit dans la belle salle polyvalente. Avec le dossard, on a droit à un petit "sachet garni" : bonbons au miel, confiture...Moi qui suis bec sucré, je trouve ça drôlement mieux qu'un T-shirt.
Le copain lyonnais avec qui j'ai fait le trajet prend un café. Un coureur inscrit au 10km boit le sien à petites gorgées en se cramponnant à la table : il dit s'être couché à 3 heures du matin, "raide bourré" dit-il. Il finira 3ème senior, on a pas tous les mêmes gueules de bois...personnellement, la seule fois où j'ai fait ça, j'ai mis 2h30 à finir mon semi-marathon.
Hop ! Le 21km part, il est temps pour nous de s'échauffer. Comme d'hab', je bâcle ça en 3 minutes, et il va m'en cuire.
Pan ! Notre départ est donné sans autre forme de procès, tout le monde part comme un seul homme furieux. Je pars tranquillou, en me disant que je vais profiter des 3 premiers kilomètres plats pour m'échauffer.
Arrive donc la fin du 3ème kilomètre, ça commence à monter, je rattrape doucement quelques-uns des multiples coureurs qui m'ont passée sur le plat...et patatras, je comprends pourquoi tout le monde a bourriné au départ : on entre sur un sentier étroit, qui grimpe sec. Une longue file de coureurs montent en marchant, c'est pas très facile de doubler, ça oblige à sautiller dans le dévers , tout en esquissant un sourire gêné en direction du dépassé, puis à mettre un petit coup de mollets pour pas trop gêner. Puis je m'encastre dans le coureur suivant, et rebelote etc. Le plus dur, c'est de passer cuex qui ont des bâtons, il faut bien surveiller si on ne veut pas se faire empaler la cheville.
Bref, si j'avais su, j'aurais couru sur le plat au lieu d'admirer la forme des beaux nuages d'orage, qui approchaient, et qui...coincée derrière un bâtonnier, je regarde à nouveau le ciel, diantre, le ciel noircit de plus en plus ! On a intérêt à se remuer avant le prochain déluge !
La première montée se termine, sous le regard inquisiteur d'une poignée de gones postés au sommet. J'ai juste le temps d'entendre l'un deux dire à ses copains "oh, c'est le groupe des pas sportifs, là!". Gnmmbl, qu'on m'en donne un pour assommer les autres...
Ça descend un tout petit peu, puis ça remonte assez sec, trop sec pour que je courre. J'enclenche la marche, mode "randonneuse trop heureuse de pas hisser un sac de 10kg au sommet", ou "VTTiste trop heureuse de ne pas hisser un vélo de 15kg au sommet" ; mes jambes sont d'accord. Après, ça monte moins, on pourrait courir facile, non ? Mes jambes sont moins d'accord, l'argument "pas de sac à dos" ne porte pas. Etrange, non ?
Après, ça descend, c'est toujours rigolo, le terrain est plutôt sec. Houlà, des pierriers, genoux, chevilles, êtes-vous là ? Tout le monde est là, fidèle au poste, hop, hop, je dépasse des coureurs, qui me mangeront facile facile dans les 500 derniers mètres plats, toujours le syndrome de la randonneuse...
Je passe l'arche en 1h15 (hum hum), tout le groupe de potes est déjà arrivé, je ferme la marche, zut !
La soupe d'arrivée est fameuse, merci les bénévoles. Et dix minutes après mon arrivée, les vannes du ciel s'ouvrent à nouveau, il pleut des hallebardes, des chiens et des chats...On peut dire qu'on a eu de la chance. Le gros des coureurs du 21km a eu moins de chance, leur parcours s'est terminé en brasse coulée...
Bilan : une chouette course, bien sympa, bien organisée, bien signalée (malgré des forces hostiles qui ont tenté de débaliser la nuit précédant la course). Un fort joli lot à gagner par tirage au sort (une paire de skis alpins all-mountain !), mais c'est pas moi qui ai gagné. Le lendemain, zéro courbature. Aurais-je couru un peu trop à l'économie ? Par contre ce soir, je ne peux plus poser le talon par terre. Mais ça n'a probablement aucun rapport.
3 commentaires
Commentaire de Albacor38 posté le 21-10-2013 à 22:47:31
Romue38 ou la specialiste des courses dans la boue non ? :)
Tu termines juste derrière mon frangin (à 20 sec !) que j'aurais dû accompagner à la Buisse si j'avais pas fait en famille la foulée des remparts de Chabeuil la veille !
J'espère qu'il t'a pas mis un grand coup de coude pour te passer 50m avant :)
En tout cas lui aussi a été assez surpris par la difficulté de ce "petit" parcours.
Perso je ne le connais pas. Ce sera peut être pour l'an prochain.
PS: Pas d'ampoules cette fois ci ?
Commentaire de Romue38 posté le 22-10-2013 à 12:19:16
Non non, pas de coup de coude ni de croc-en-jambe...C'est moi qui n'ai pas réussi à prendre le train...
Cette fois-ci pas de marsouinage dans les flaques + grosses chaussettes = pas d'ampoules.
En tous cas félicitations pour ton joli temps à Chabeuil, ça a l'air d'être une belle course. Et entraîne-toi fort, sinon ton gone va bientôt te passer devant !
Commentaire de Albacor38 posté le 23-10-2013 à 11:36:49
Merci pour tes encouragements Romue.
C'est pas mon fiston c'est son copain de la Beaume Cornillane et c'est vrai qu'il a du potentiel le bougre.
Pour info les photos du trail du Buis sont désormais en ligne : http://www.loaxis.com/
A bientôt sur une course ou un récit.
De notre côté avec Jeff-mon-frangin on se fait une nocturne à la frontale samedi : La Chamberienne! Une grande première. On est allé s'entrainer en situation hier sur les chemins déserts des contreforts de la Chartreuse. L'expérience est surréaliste. Je sens que je vais adorer ! :)
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.