L'auteur : Berty09
La course : Le Trophée Jean-Philippe Galy
Date : 14/7/2013
Lieu : Luzenac (Ariège)
Affichage : 804 vues
Distance : 14km
Objectif : Pas d'objectif
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Cette course n'était pas prévue au programme mais voilà...week-end libre, jolie course à découvrir pas loin de la maison et cela à suffit pour oublier la sagesse. Car le problème c'est que j'ai déjà prévu une course le week-end d'après (tripou trail en Aveyron). La bonne solution c'était de faire la première course "en dedans", sans forcer. Mais là, ce serait pire que de ne pas y aller: laisser les gars se tirer la bourre et rester en retrait??? Tout simplement impossible. Alors je me trouve des mauvaises excuses pour mon manque de sagesse: la course est courte (11km), elle peut me préparer pour la course suivante, elle me fera travailler les côtes...Foutaises.
Tant pis, c'est signé. Je me réjouis de partir sur un nouveau trail et de tester ma forme du moment. Pour la prépa c'est du bricolage, d'autant plus que les infos sur le tracé de la course sont vraiment maigres sur la toile. Pas de trace gps, de graphique, de description précise...Ca sent le trail à l'ancienne, loin des team Salomon, Adidas & Co qui commencent à prendre trop de place dans ce sport. C'est la rançon du succès, alors pour l'instant, ne boudons pas le plaisir de participer encore à ces trails familiaux.
N'empêche j'ai pas ma trace gps! Du coup je m'embrouille avec le tracé d'un autre trail. Ce qui fait que je pense partir pour un dénivelé raisonnable (300m) alors que c'est pas du tout ça qui m'attend... Ca y est, c'est dimanche, je débarque à Luzenac. Je suis en avance pour une fois. C'est bien ce que je pensais...Ici, pas de puce électronique, inscription au café du coin, dossart recyclé et pas de bousculade pour les 50 valeureux inscrits. On vient pas pour faire le barbot, mais je remarque quand même quelques sérieux clients pour les places d'honneur.
Seul soucis avant le départ, je ne sais toujours pas quel est le profil exact de la course. Des portions roulantes? plusieurs montées? des descentes sévères? J'essaye d'en savoir un peu plus en discutant avec certains mais ça reste flou. Heureusement, l'organisateur nous explique en deux mots ce qui nous attend: une grosse montée de 7 km et une descente pour revenir au point de départ, ya pas plus simple. Bon, c'est pas c'que j'avais prévu. 7 bornes de montée, va falloir gérer. Ca tombe bien, ça fait deux semaines que je travaille plus spécifiquement les montées à coup de fractionné en montagne (30" d'accéllération, 1' de récup et ainsi de suite). Un peu tôt pour récolter les fruits mais le programme me plait.
C'est parti, Moustache donne le départ, on est bien en Ariège, pas de doute. J'en connais trois qui vont plus vite que moi et se retrouvent vite en première ligne. Ok, il reste à me caser entre la 4ème et la 10ème place. Ca monte plutôt tranquille les 500 premiers mètres, c'est l'heure de se placer. Je piste un jeune qui fini pas loin devant moi sur les dernières courses où on s'est croisé. J'essaye de ne pas le laisser filer d'autant que pour ce genre de tracé, l'essentiel se joue dans la montée. Ca veut dire que tout va se jouer maintenant sur 6.5 km!
Je prends un bon rythme et remonte 2-3 gars partis un peu vite. Bastien, mon lièvre est à 20 m devant moi. Il décide d'enlever son tee-shirt avant d'attaquer la montée sévère ( bon les filles, on se calme!). Ce qui m'intéresse dans la manoeuvre c'est que je sais que ça va le ralentir et je décide d'en profiter pour combler le trou. Si je pouvais faire la montée dans sa roue, ça me plairait bien. Effectivement, je recolle mais il n'a pas envie de trainer papa toute la montée et met un coup de gaz pour me remettre à distance. Tant pis, c'était bien tenté Berty le fourbe.
On est dans la forêt, c'est très sympa. Petit à petit, il devient difficille de courir car la pente est de plus en plus forte. Je me connais bien maintenant et je sais que j'ai tendance à moins forcer dès que je me met en mode marche. C'est une erreur et j'essaye de rester constant dans l'effort même en marchant. Les mains sur le bas des cuisses, je continue l'ascencion. Je suis maintenant 6ème, j'ai Bastien à 50 m et le 4ème à 100m au dessus. C'est dur pour tout le monde et les écarts se maintiennent.
Je ne regarde plus ma montre car les km ne défilent pas. Enfin, la pente se radoucit et un gus fait sonner les cloches au sommet. Ca se rapproche. Enfin je vais pouvoir dérouler. J'attrape un verre d'eau et file dans la descente en faisant gaffe de pas me tromper de chemin car le tracé serpente entre les arbres et on a vite fait de se planter si on n'a pas quequ'un juste devant. C'est mon cas...4 et 5 se sont fait la malle et j'attaque la descente pas trop rassuré. Je suis en mode prudent, ça m'énerve. Je suis pas trop à l'aise dans mes nouvelles pompes, elles sont pas assez serrées et mon pied à tendance à bouger dans ma grole. Pas bon pour la descente.
Je subis la descente et la sentance arrive...n°7 revient et me passe juste au bas. Il reste 2km et surtout une portion sur chemin où je vais pouvoir envoyer. Allez Berty fait péter les watts. Mauvaise surprise, les jambes sont sèches, plus rien en réserve, juste de quoi ralier l'arrivée sur un rythme correct. Obligé de laisser partir l'ex n°7. Je peste de ne pouvoir le suivre mais c'est la course. Je finis cette belle course avec le sourire, content de ma montée surtout...ya encore du boulot...tant mieux, j'adore ça.
Berty avec ses collègues de "travail"
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