Récit de la course : Trail des 5 Moulins - 50 km 2013, par gdraid

L'auteur : gdraid

La course : Trail des 5 Moulins - 50 km

Date : 6/7/2013

Lieu : Mondeville (Essonne)

Affichage : 2819 vues

Distance : 18km

Matos : Un bâton de marche,
Un chapeau de cuir australien
2 chaussures de rando
1 GPS que je n'ai pas su utiliser
1 maillot rouge du trail des Moulins 2012, de notre association Mondeville Trail Aventure.
Ma tchatche non maitrisable.
ma gourmandise partagée pour les cerises sauvages...

Objectif : Balade

4 commentaires

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Guide de rando du Moulin de Cloclo

 

Guide de rando du Moulin de Cloclo, de juillet 2013

 

Suivez le guide et vous saurez presque tout, sur cette belle région du Gâtinais, et en particulier sur le village  gaulois de Mondeville, géré par un Maire hors du commun.

 

Ce Monsieur le Maire, c’est notre ami de toujours, Jean-Pierre DELHOTAL, ancien grand champion d’ultra marathon, sur les épreuves de 100 km, de 24heures, de raid trans saharien de 333km en Mauritanie...

 

Jean-Pierre à l’approche de sa retraite professionnelle créa les courses vertes à partir de Mondeville, ce merveilleux village du sud de l’Essonne, à 60 km de Paris, dans les reliefs rocheux du massif de Fontainebleau.

 

Il créa aussi un course trans saharienne non stop de 200km, en Mauritanie à partir du village d’Azougui, près de l’aéroport touristique d’Atar, vers lequel l’ensemble des participants, livrèrent de mars 2003 à mars 2007, des centaines de kilos de produits pharmaceutiques, vestimentaires, et scolaires, pour les populations très démunies de ces lieux enchanteurs.

 

Aujourd’hui 7 juillet, je suis chargé de guider un groupe de 20 randonneurs de la salle des fêtes de Mondeville, jusqu’au Moulin de Claude François, notre illustre voisin de Dannemois dans les années 60.

Nous partirons à 13h10’ après le départ commun du Trail des Moulin pour les coureurs des boucles de 25 km, ou 50 km pour les plus résistants, en terrains rocheux difficiles, et en longs chemins de plaine, infernalement ensoleillés ce jour là.

Les derniers de la rando  rentreront 5 heures plus tard avec moi, après un parcours de 18 km,  rallongé de 4 km pour le plaisir,  à l'ombre des bois.

 

Le départ nous promènera donc durant une heure en plein soleil, vers les bois de Videlles, desquels nous descendrons vers la vallée de plaine, entre Videlles et Dannemois, à gauche en bas de la côte ...

 

La nous retrouverons une longue portion de chemin ensoleillé, à la lisière des bois, jusqu’à la route de Soisy-sur-Ecole vers Milly-la-Forêt.

 

Tout l’itinéraire sera simple, et sans méchantes difficultés  pour tous randonneurs, jeunes ou anciens, filles ou garçons.

En randonnée, la Vie doit rester belle en tous instants !

 

On aperçoit de très loin entouré de tilleuls, le fin monument blanc des Francs Tireurs, honorés pour leur bravoure contre les Uhlans en 1870.

Nous l’atteignons en discutant de tout et de rien, comme je sais le faire inlassablement, avec tous et chacun,  dans les rires et la bonne humeur.

 

 

 

 


La bataille de MILLY – DANNEMOIS en septembre 1870

"Apprenant que les hussards et les uhlans ennemis arrivent, les sergents Duchamps et Very désignent un détachement d’une trentaine d’hommes avec pour mission de contenir les Allemands jusqu'à ce que le bataillon fasse demi-tour pour leur porter secours.

Le petit groupe de Français fait face pendant une demi-heure, résistant à de nombreux cavaliers, fantassins et artilleurs adverses, avant que ne surviennent les renforts qui mettent les Prussiens en fuite. Plus tard, la colonne libératrice fonce pour libérer Dannemois, et retrouve les 2 groupes de la 8e compagnie, qui s’étaient dispersés le long de la rivière Ecole, et dans les sous-bois à proximité de Courances.

Au terme de cette bataille, le conseil municipal de Dannemois rédigea un rapport, destiné au préfet de Seine-et-Oise, dans lequel on peut lire que les Allemands auraient eu 200 tués contre 20 dans le camp français."

 

 

 

 


 

Débauche de fleurs, de plaques de marbre, d’ange sur pied, sur la tombe de Claude François , dont le buste de sa maman,  et la statue de bronze de Cloclo  dominent le lieu.

 Un petit quart d’heure de pause permet la réalisation de quelques photos et divers commentaires, sur les nombreux actes de vandalismes réalisés depuis plus de trente ans, dans ce paisible endroit.

 

Il sonne près de 15 heures à l’église voisine.

Une famille de nos randonneurs et leur chien, préfère retourner à Mondeville, après cette visite du cimetière  du chanteur des années 60 et plus.

Nous les abandonnons là, le retour de 7 km sera pour qui le souhaite, si facile sans se perdre.

Nous continuons vers le Moulin, cinq cents mètres plus bas, dans le village.

 


Comme on dit en langage de course d’orientation, nous avons  « jardiné », dans le village lui même pour découvrir l’entrée du Moulin de Cloclo. J’en ai honte.

J’ai entrainé mes amis vers la rue de Melun, pour y découvrir à ma grande surprise ce très joli lavoir municipal des siècles passés.

Il enchanta l’ensemble du groupe, d’autant que dans l’eau claire, circulaient de nombreux petits poissons spectaculaires pour certains, immangeables pour tous ...

 

Dannemois, comme les villages voisins doit sans doute sa création vers le XI ou XII ème siècle, aux  riches familles de seigneurs qui installaient leurs demeures et fermes souvent fortifiées, et aux moines et religieuses leurs chapelles, leurs monastères, et églises également fortifiées, en bordures de cours d’eau.  

L’eau de tous temps fut synonyme de vie et de survie.

Et dans cette région de la rivière Ecole, l'eau vive et si claire provient de nombreuses sources fraiches, qui furent utilisées pour les fossés inondés de très nombreuses cressonnières, dont bon nombre disparaissent faute de jeunes  cressiculteurs.

 

Dans cette rue tortueuse je perdis les repères, et j’ordonnai le demi tour, cinq cent mètres plus loin.

Nous rejoignîmes  ainsi sur la droite, au carrefour du village, la rue du Moulin.

 

L’amie Mix,  très cultivée et sympathique compagne franco tunisienne de l’ami Carlo l’Italien,  m’approuva grâce à la fonction  GPS de son  I Pad ...                                                                  ( Mix, ce court prénom de jeune femme m'a surpris et m'étonne encore aujourd'hui ...)

 

Tout rentra dans l’ordre. On me pardonna même à l’unanimité mon léger cafouillage de guide distrait.

Enfin le Moulin s’ouvrit à notre curiosité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 


Le Moulin  de Cloclo est une belle étape pour nos douze derniers randonneurs.

La maîtresse des lieux nous y accueille fort gentiment, et nous fait remarquer que les visites sont en principe payantes, mais que dans notre cas elle fait une exception. Certains d’entre nous la rassure en lui promettant de revenir déjeuner dans son beau restaurant, et visiter le musée de Claude François, une autre fois en famille par exemple. Elle nous explique qu’elle doit des comptes sur les recettes de ces lieux, aux deux fils de Claude François. C’est aussi la raison de restriction de la visite sur des lieux plus intimes, de cette belle propriété généreusement arrosée par l’Ecole.

 

 

 

 

 


Morelles noires en lisière des bois de Videlles

 

Ces appétissantes petites guignes noires firent saliver de nombreux randonneurs, à l’aller comme au retour de la ballade, sur le long chemin de lisière des bois, entre Videlles et Dannemois.

La cueillette des hautes branches, dura près de  dix minutes à l’aller par les 16 randonneurs et moi-même. Chaque gourmande ou gourmand, les mains ensanglantées du jus des cerises, reprit sagement le chemin de Dannemois.

 

Au retour du Moulin, une bonne heure plus tard, cinq autres randonneurs craignant des ennuis de courantes avec ses petits fruits sucrés, à peine acides, même pas amers, continuèrent seul le chemin du retour.

Ils prirent une bonne avance pour rejoindre le barbecue géant de Mondeville, et pour se restaurer en solide. Pains Merguez, et saucisses bien grasses, pour vite récupérer les 500 grammes de poids perdus sous le soleil de cette longue marche de randonnée touristique de 15 km pour eux cinq.

 

Nous restâmes donc sept randonneurs gourmands,  à faire fondre dans nos palais,  durant plus d’un quart d’heure, des poignées délicieuses de cerises noires, en partie  à l’ombre du sous bois .

 

Notre fidèle amie Danièle, des courses vertes, et de la Mauritanienne Race200 de mars 2006, se régala en riant et en pensant à son Thierry chéri, en effort et sueur sur le parcours assassin du 50km de ce chaud samedi 7 juillet 2013.

 


Les roches disloquées des platières, souvent masquées par la végétation dense de juillet, recèle des trésors archéologiques, dont la recherche occupe le plus souvent possible, mes temps libres d’heureux retraité depuis l’an 2001, sur les platières d’Est en Ouest, de cet immense  massif rocheux de la forêt de Fontainebleau, jusqu’ aux vaux de Cernay aux abords de la forêt de Rambouillet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

L’herbe à verrues, la chélidoine est facile à reconnaitre en bordure de chemin.

Elle est souvent très haute, et sa jolie fleur jaune attire le regard.

On en coupe une tige, et le latex jaune orangé, coule en une grosse goutte qu’il faut tamponner sur une verrue.

L’opération, répétée durant plusieurs jours, diminue la grosseur de la verrue, voire la fait disparaitre.

 

Nos amis italiens de la randonnée comprirent le conseil, et Mix, la compagne de Carlo, s’enduit une verrue, chemin faisant, et récolta même quelques brins de plus, pour se soigner la semaine suivante.

 

 

 


Différents types d’érosion naturelle de la roche de grès, évoque de façon surprenante, la peau d’éléphants. D’après certains documents scientifiques, l’action chimique de certains acides participerait à ronger curieusement ces roche siliceuses et calcaires.

 

Monsieur Médard THIRY, géologue membre du centre de géosciences de Fontainebleau, écrit  des documents très intéressants, sur l’origine de formation des grès de Fontainebleau.

 

Nos amis randonneurs du jour, me firent plaisir en écoutant patiemment mes longs bavardages,  au sujet de mes prétendues connaissances.

( Certains le savent bien, la culture c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale.)

 

 


Voilà cette année encore la bruyère fleurie, qui tapisse les roches et les sables de ses jolies couleurs roses, sur des fonds de jeunes pousses d’arbustes tels, les pins, les chênes , les châtaigniers, les bouleaux, les acacias, les genêts et bien d’autres essences.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Ici dans cette jolie région du Parc Naturel Régional du Gâtinais, au sud de l’Ile de France, les bois et les chaos rocheux font vite place aux vastes plaines de cultures diverses, dont l’orge réputé pour les brasseurs de bières du Nord, d’Armentières et d’ailleurs.

 Ce sont aussi, tant sur les plateaux du Sud de l’Essonne, que dans les riches vallées des rivières  Essonne, Juine et Ecole, des cultures abondantes de blé, de betteraves, de colza, de tournesol, de petits pois, de lin, et de bien d’autres choses réglementées et indemnisées par notre belle Europe des 27 Etats !

 

Les vaches et les moutons ne poussent plus depuis longtemps dans cette région.

 

Depuis les années 1960 – 1970,  que de changements sur l’utilisation et l’organisation des terrains, bois, carrières, rivières, et plaines. Depuis plus de quarante ans , la disparition des Moulins, des carrières, de l’élevage, des cressonnières, des ruchers,  fait déserter nos jeunes enfants souvent mal diplômés, vers les villes lointaines ou étrangères, laissant les anciens vieillir, loin de leurs descendants.

L’Ennui, conduit parfois de nombreux retraités des temps actuels, à devenir accrocs,  addicts, obèses et même dépressifs,  et à passer trop de temps sur Internet, devant leurs écrans d’ordinateurs, ou de téléviseurs panoramiques, pour d’innombrables  voyages virtuels, à longueur de saisons et d’années, jusqu’aux cimetières de silences éternels.

( sortez vos mouchoirs, je fais partie de ces victimes du progrès et de l’éclatement des familles ;-)    

 

 

 

L’arrivée  à Mondeville des derniers randonneurs et du guide, se fit après un parcours enregistré de 18 km , sous les applaudissements d’un public encore nombreux, pour les derniers coureurs de la course des 25 km, et pour les premiers coureurs de la course de 50 km. Leurs accompagnateurs et famille en pic nic, sur les lieux très accueillants de gazons, de roches plates, et d’ombrages d’arbres feuillus commençaient enfin la fête champêtre d'après courses et randonnée, qui dura jusqu'à 22heures .

 

Il ne manquait personne dans l’équipe de randonnée, j’en fus remercié.

On m’invita même, à renouveler une telle randonnée du Moulin de Dannemois, pour juillet 2014.

 


J’en suis très heureux, d’autant que ma Présidente préférée, Samia la belle gazelle d’Azougui, m’a gratifié le lendemain dimanche matin, à l'heure de toutes les remises en état de tous lieux, lors d’un court débriefing, d’un maillot technique taille XL 

( il parait que je le vaux bien, les tailles S ne me vont plus depuis longtemps.), noir et vert , du Trail des Moulins, de notre association Mondeville Trail Aventure, et d’un bisou comme ceux qu’elle accorde sur les podiums aux champions, lors de la remises des récompenses et des coupes.

 

Merci ma petite Samia, je reviendrai l’an prochain.

Jean-Claude

 

 

4 commentaires

Commentaire de JLW posté le 09-07-2013 à 22:31:21

Qu'elle belle aventure dans notre si belle région, merci Jean-Claude.

Commentaire de gdraid posté le 09-07-2013 à 23:14:13

Merci Jean-Luc , comme d'habitude, ton commentaire me touche beaucoup.
Jean-Claude

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 11-07-2013 à 10:58:15

Tu nous gâtes et chez toi c'est inné. Belle balade ! Rien ne manque : Uhlans, clodettes, fleurs et roches.
Quand on aime sa région, elle est toujours belle.

Commentaire de gdraid posté le 11-07-2013 à 11:44:50

Merci Thierry !
Ma région actuelle je l'aime, comme j'aime toutes les régions du monde où j'ai vécu, même de courts instants.
Mais j'aime sans doute comme toi, et par dessus tout ma région natale de Normandie.
Je suis né vers les petits villages des rives de l'Andelle, où Flaubert à fixé l'histoire de Madame de Bovarie, région sur laquelle l'eau généreuse des pluies, alimente à longueur d'années, les rivières à truites.

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