Récit de la course : Marathon du Mont-Blanc 2013, par Benman

L'auteur : Benman

La course : Marathon du Mont-Blanc

Date : 30/6/2013

Lieu : Chamonix Mont Blanc (Haute-Savoie)

Affichage : 5614 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Objectif majeur

9 commentaires

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Le récit

Voilà, cette année, l'objectif était ce Marathon du Mont-Blanc.

Un objectif ruminé et disséqué. Un marathon pour les costauds... mais avant tout un marathon avec vue.


C'est l'année dernière à l'issue du Cross du Mont-Blanc, mon premier trail de montagne que l'envie de revenir sur ces chemins et y re-prendre du plaisir est venue.

Ce qui me decide à revenir c'est d'abord bien sûr le cadre, mais ensuite l'organisation quasi parfaite de cette course, avec l'ambiance, les ravito, les kine et osteo à l'arrivée, le repas d'aprés-course... Et puis aussi un peu la présence des stars de la discipline.

C'est LA course accessible pour moi qui me mettra dans la cour des grands... C'est quand même une chance fantastique de notre sport de pouvoir courir en même temps que les meilleurs, et de pouvoir les cotoyer et nous "mesurer" à eux.

 Je décide donc de m'inscrire dès l'ouverture (bien m'en a pris, ce fut vite plein...), et incite Fred, le quasi-local de l'étape, à s'inscrire avec moi.

Nous convenons d'une prépa chacun de notre coté, avec une course commune à l'ultra-montée du Salève.

Finalement, je ferai l'UMS seul, et c'est avec une réelle envie que j'encourage Fred à aller au bout de notre promesse commune de faire cette course.

Comme tout objectif majeur, j'essaie de mettre les moyens de mon coté, et j'opte pour un programme de préparation avec une montée en puissance jusqu'aux 42 km de l'UTCO un mois avant l'objectif.  

Je passe sur les quelques problèmes de chevilles qui m'ont un peu perturbé. Je fais une prépa un peu folklo finalement, avec du volume et de la variété, mais pas de vraie programmation ni de grosse contrainte. Je considère que ce sport doit rester un plaisir, et je ne souhaite pas me mettre ni pression ni contraintes alimentaire ou autres.

Quelques images marquantes de ma préparation.


Je profite de la dernière semaine pour faire un peu plus le plein de sommeil que d'habitude. Néanmoins, je picole largement la semaine avant pour fêter divers événements...

Dernière bière samedi soir avec Fred que je retrouve avec plaisir au café des sports dans la rue principale de Cham' . Dans le café, il n'y a que des coureurs ou presque... Ambiance!

Tiens, ce matin est un peu brumeux. Il est 5h, Chamonix s'éveille...

Bon, voilà, nous sommes dimanche matin. Il est 6h45. La foule des grands jours est présente en bas de l'église de Chamonix.

Le speaker harangue les participants et nous encourage. On sens qu'il va monter en télécabine, lui. C'est bien le seul à faire le malin...

 

Bon, je vois vite que sur ce genre de course, on a la crème du fashion trailer... Les tenues Salomon élite sont de sortie partout, je soupçonne même certains d'avoir aussi le slip en maintien type nid d'abeilles... 

non, ce n'est pas une nouvelle pub de croquettes pour chiens...

Avec mon cuissard et mon camel Decathlon, mes chaussettes montantes et mes bâtons Lidl, je fais un peu le plouc du trail sur la ligne. M'en fous, j'ai pas envie de passer mon fric là-dedans, c'est mon coté raisonnable qui a pris le dessus...

Bon, et cette course alors?

Le départ est donné. J'ai des frissons à constater que des personnes se sont levées avant 7 h pour nous encourager tout le long du parcours...

On sent que cette vallée vit pour le sport, et quand on est passionné, cela file quand même une sacrée pêche. 

Les premiers kilomètres se passent sans encombre. Le cardio est déjà haut, mais je savais par expérience de l'année précédente  que l'altitude et le stress du départ ne devaient pas m'affoler plus que ça à la lecture de ma montre.

Nous sommes dans le 1er tiers du peloton avec Fred. Je reconnais les chemins et gère tranquillement les montées. Assez rapidement, Fred m'indique qu'il ne souhaite pas partir trop vite et se griller. 

Mon objectif à 6h est ambitieux. Je me détache irrémédiablement un peu à regret.

Fred n'a pas planifié sa course, il sait que je vais un peu vite et préfère me laisser partir. Voilà après tout une attitude qui force le respect: pas d'étude préalable du parcours, pas de stress horaire, et l'envie avant tout de prendre du plaisir.

En ce qui me concerne, je suis un chouilla plus compliqué. Je me suis fabriqué des tableaux excel avec les temps de parcours des années précédentes, j'ai étudié soigneusement le parcours et le profil, j'ai établi mon objectif de 6h en repérant dans les tables de résultats les personnes qui ont fait des temps comparables aux miens sur route ou dans mes courses précédentes... Bref, une belle prise de tête!

Les vrais sportifs diraient qu'il ne faut rien laisser au hasard. Je ne pense pas m'être mis trop de pression, mais je ne sais pas encore que dans 3h, en l'espace d'un quart d'heure, tous mes plans et projections vont partir en sucette, et que je vais devoir faire appel au coté obscur de la Force.

 Le passage à Argentière est juste magique, avec une foule qui encourage et crie nos prénoms. Les frissons m'aident à avancer. Je suis bien.

Magie de cette course...                        Photo David Azria

La montée au col des Montets est toujours très facile. On est parti depuis plus d'une heure et demie, et pourtant on sent bien que la course n'a pas commencé.

Moi qui ne suis pas un grand adepte du long (ma course la plus longue a duré 5h), je trouve cela assez étrange...

La descente sur Vallorcine est tranquille, avec de grands et beaux chemins, un peu de route... Je peux dire comme Kilian que ce trail est roulant... sauf que ça, c'était avant.

Bon, je vais faire ma première séquence "mon matos chez les bitos": mon cardio qui se balladait allégrément autour de mon poitrail décharné mérite un petit coup de resserrage. Bien sûr, en courant, c'est le top, voyons. Ce sera fait au ravito de Vallorcine. fin de l'épisode. Une minute dans la vue (pas grave).

Enfin, ma montre n'indique plus 110% de FCM, je suis rassuré, mon cardiologue n'aura pas à transférer mon dossier au médecin légiste à l'issue de la course.

Bon, on va pas se la raconter sur la montée des Posettes. tout le monde a dit et j'ai lu 100 fois que c'était super raide et tout et tout. Je suis presque un peu déçu: il y a quand même un passage dans la forêt qui est roulant... Kilian, sors de ce corps!

Mais ce qu'il faut retenir, c'est le paysage féérique qui va bientôt se révéler sous nos pieds. Notre esprit s'élève. Le Chardonnet, Argentière, la Verte... 

Le ravito au col est un bon moment. Je passe vite, avec une mention spéciale pour Joe-pick-up-la bamba... quelle santé!

Y'en a qui ont eu Stairway to heaven... moi j'ai eu para bailar... devinez quoi.

Bon, la fin de la montée fut un peu pénible, non pas pour la difficulté, mais davantage pour les 3 anglais avec qui je courais depuis un moment et qui n'arrêtaient pas de rigoler, de se prendre en photo, de doubler, s'arrêter, redoubler... comme si ils avaient 3 poumons. Nan, le trail c'est sérieux. Messieurs les anglais, trailez les premiers svp... 

La descente arrive. pas le temps de profiter vraiment du merveilleux paysage.


On nous avait promis ça... C'était donc vrai!

La descente va commencer... bientôt je vais m'enfoncer

J'aurais aimé vous raconter que j'ai fait chamois première langue pour vous décrire ma descente. Sauf que, ben non... 

Je suis prudent, c'est glissant. j'ai pourtant chaussé mes chaussures à revêtement Pirelli ou je ne sais quoi. Bon, OK, j'accroche bien. Mais j'avais oublié que pour descendre ainsi, il faut aussi rajouter de bonnes suspensions à un chassis irréprochable. Bon, vous m'avez vu venir, j'ai fait la descente en mode Lada Niva 4*4 pas bien révisé. 

J'arrive péniblement au Tour. Je reconnais ce lieu de départ de randos mythiques en direction d'Albert 1er .

photos © Maindru

 Je suis passé en 3h43 au Tour.  Sauf qu'à partir de là, j'aurais mieux fait de passer mon tour.

Encore un peu de descente jusqu'à Tre-Le-Champs. J'avance désormais avec la démarche du vétéran que je suis depuis peu. Mais les spectateurs on plutôt l'impression de croiser un vétéran de la guerre du Vietnam. Je suis dans une zone d'intenses bombardements, et j'ai l'impression d'être un zombie tout juste échappé de l'enfer des tables de jeu ou de roulette russe de Saigon.

Le ravitaillement arrive à point. Vu ma tête, on m'indique d'emblée le stand des boissons énergétiques. Je demande le stand fraicheur... il semble s'être volatilisé. 

Je confie à une dame fort gentille mon Camel Bag. Je n'ai plus la clairvoyance d'arriver à l'ouvrir sans m'en mettre partout sur le mode "j'avais pas fini et j'ai quand même tout remballé"... bref je suis un peu secoué!

Bon, la décence gastronomique bourguignonne m'empêche de narrer le mélange saucisson-boisson au citron- abricots secs - pâtes de fruits - coca- fromage - dessert - café et l'addition svp que je m'enfile à ce moment. L'addition va vite se montrer encore plus salée que le bas de mon T-shirt. 

on commence la succession de faux-plats  qui va nous amener à la montée de la Flégère. Ce n'est plus une zone de guerre que je traverse, mais un moment un peu suspendu où je ne sais plus ni où j'habite ni qui je suis. 

Allez on remet le mode "mon matos chez les bitos" pour expliquer l'incroyable séquence qui suit. Je vois que je ne suis pas bien. Le MP3 sur mon téléphone étant un peu capricieux, j'avais pris la peine d'emmer un de ces petits appareils qui vous réjouit les oreilles sans tenir beaucoup de place dans votre poche. sauf que bien évidemment, il ne m'est pas venu à l'idée de me demander si le bidule était électrique ou à vapeur, et si il fallait le charger pour avoir de la musique ou pas. Passons, je sors donc le téléphone pour essayer de brancher les écouteurs. Ceux ci sont en vrac avec des noeuds partout.

Pasta party?

Je remets patiemment tout en place. Evidemment, le téléphone ne marche pas comme je veux, il s'arrête tous les 30 m. Bien sûr, je ne trouve pas de poche pour mettre ce foutu telephone. Je n'arrive pas à penser qu'il y a une poche à l'intérieur de mon cuissard..; allez, on continue, je saucissonne les écouteurs autour de mon cou sans penser qu'ils ont un sens... Va falloir qu'on m'achète un cerveau parceque là...

Je reprends un peu d'eau avec la pipette, pour m'apercevoir que l'embout est en vrac, comme le reste. Je pompe à fond en mode Zahia, et découvre que désormais, pour avoir de l'eau, il va falloir que je sois plus que gentil...  


A gauche, avant la montée des Posettes, à droite, après la descente.

Je fais toute cette séquence d'abord au ralenti, puis rapidement en m'arrêtant au bord du chemin pour être bien sûr de perdre des places. j'ai l'impression d'être dans un monde parallèle. Plus rien ne fonctionne, mais ça me fait marrer tellement c'est gros. Je me fiche du temps qui passe. J'ai tout débranché. C'est la première fois que ça m'arrive à ce point.

Non mais ça va pas non?

sauf que j'ai pas fait tout ça pour rien... oh, tu vas arrêter tes conneries oui?

L'avantage d'avoir lu pas mal de récits de courses ou d'avoir discuté tels de vieux grognards avec d'autres braves, c'est que j'ai pu apprendre que parfois il suffit juste d'attendre que ça passe, et quand le cerveau est rebranché, on peut repartir.

A ce moment, je me mets un mémorable coup de pied au cul. Je repars en me disant que de toutes façons, ça ne peut pas être pire que ce que je viens de vivre.

Mentalement, je me refais le chemin de la montée à la Flégère que j'avais effectué l'année dernière pour le cross... gros avantage..


Je sais qu'il va falloir que je pousse sur mes bâtons maintenant et que je donne ce qu'il me reste. Et là, miracle, c'est reparti quasiment comme si de rien n'était.


l'Aiguille Verte comme aiguillon...  j'ai trouvé ça un peu Dru.                                     Photo jaife

Bon, à partir de maintenant, mes souvenirs sont un peu épars. J'ai passé mon temps à jouer à pacman avec ceux qui avaient eu l'outrecuidance de me doubler dans mon quart d'heure de délire.

Evidemment, tout n'a pas été rose face au Mont-Blanc, mais je pense que finalement j'ai fait le maximum, en poussant le plus fort possible jusqu'à la Flégère, et en relançant en courant dès que c'était possible. A la Flégère, je me jette sur le coca comme un ancien prisonnier politique qui vient de franchir le rideau de fer.

J'essaie de faire quelques calculs pour imaginer si l'objectif de 6h est toujours tenable. Après une équation du second degré à douze inconnues, je décide de repartir en mode warrior. Si je n'y arrive pas, au moins, je n'aurai rien à regretter.

Bon, je m'aperçois que je sais encore courir, malgré les 2 poteaux de bois qui ont désormais remplacé mes jambes. Je suis à la limite des crampes aux ischios, mais ça passe.


Le dernier raidillon avant l'arrivée est celui du mental. je sais désormais que je vais rater mon objectif de peu, mais j'arriverai la tête haute. Bon, alors là, je n'ai rien vu du paysage depuis le Tour. il se trouve que je connais le coin, donc c'est pas grave, mais avec un peu de recul, je me dis que j'ai atteint ici un effort mental de concentration et de volonté que je fais rarement.

La dernière côte permet de se mettre dans un état où même après un séjour dans les fumoirs de Kathmandou tu n'arrives pas à te mettre dans un état pareil. C'est l'Alpe d'Huez, ça hurle, ça crie ton prénom... allez Bernard Hinault... aaaaaarggggh.

La ligne est franchie en 6h06. Même pas d'émotion à mon arrivée, je me réserve pour la suite. je ne pense qu'à m'asseoir.

Ceux qui arrivent au bout ont dû tomber plus que la chemise... mais ils sont bien récompensés.

Je vais maintenant attendre Fred dont je n'ai pas de nouvelles. il arrive finalement 20 min plus tard dans un état second.

Comment on dit déjà? Respect, Fred

La pudeur m'empêche d'aller le retrouver tout de suite. je vois qu'il est au bout de lui même. Je finis par franchir la barrière, et tombe dans ses bras. Ce moment est très fort. Nous avons tous les 2 été au plus profond de ce qu'on pouvait produire, et même au-delà de ce qu'on connaissait. Fred a pensé abandonner dès les Posettes. Une douleur au genou lui a pourri toute sa course. Mais il a terminé, pour ce moment là que nous vivons tous les 2 maintenant. Merci et chapeau.


Le meilleur est pour maintenant. Nous pouvons savourer notre exploit. L'organisation de ce marathon est au top: sacs à l'arrivée, descente en bennes, navette jusqu'au centre sportif, douche, massages, osteo, réflexologie plantaire, buffet pantagruelique... n'en jetez plus. C'est aussi pour cela que je suis revenu cette année.


Se faire chatouiller les doigts de pieds à l'ombre d'un arbre avec un petit vent frais, mais QUE C'EST BON - photo organisation

Epilogue

Que dire de plus? J'aurai appris des choses sur moi-même lors de cette course. Je n'étais pas venu pour ça, mais ce sport pousse à l'exploit. Bien sûr la notion d'exploit doit être relativisée.

Chacun son Everest. Pour certains, cette course était une prépa avant d'autres choses encore plus dures ou longues. Pour moi, j'ai touché du doigt un peu de ce qu'on appelle la plénitude... Merci d'être en bonne santé pour arriver à vivre cela.

9 commentaires

Commentaire de millénium posté le 05-07-2013 à 12:45:06

bravo pour ce récit bien sympa qui décrit tes émotions à la perfection. Et très heureux de t'avoir croisé (vers le buffet , lol) , ça allait bien mieux !

Commentaire de martinev posté le 05-07-2013 à 13:36:31

Bravo pour ta course et ton récit. Tu es allé au bout, et tu garderas le souvenir de cette ligne d'arrivée franchie. Que du bonheur

Commentaire de sabzaina posté le 05-07-2013 à 14:51:14

Coucou, ton récit m'a bien fait rire, déjà merci pour ça. :)
Je crois qu'on a à peu près vécu la même galère dans la descente des Posettes.
Dommage qu'on ne se soit pas croisés au départ; ce sera pour une prochaine fois
Bravo pour ton joli chrono.

Commentaire de Arclusaz posté le 05-07-2013 à 19:26:38

Zahia a fait le MMB et a une abeille dans son slip ??????? (t'as vu, j'ai tout lu bien, j'ai tout compris).

Ce que j'ai surtout compris, c'est que tu as pris un pied énorme sur cette course et le passage de délire fait partie du package.
J'aime beaucoup beaucoup ta dernière phrase, je me le dis souvent. Faut qu'on en profite !

Commentaire de joris posté le 05-07-2013 à 23:00:08

Récit très bien écrit, très bons traits d'humour qui m'ont bien plus !
Dommage pour ton moment d’égarement sans quoi ton objectif était bien atteint !
Il te reste plus qu'à revenir pour faire péter la barre des 6 h !

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 11-07-2013 à 10:48:47

Humour et course à pied, ça me plaît !

Bravo le Ben.

Commentaire de tortue01 posté le 12-07-2013 à 23:18:40

Ah te revoilà...Tu as retrouvé ta tête Benoit??!!Comme d'hab j'ai aimé ton CR, tes photos et ton "moment d'égarement"..Franchement ca donne trop envie ce marathon à Cham!! Mais je ne suis pas encore assez douée pour te suivre cher (nouveau?!)vétéran..bonne récup et bonnes vacances..Encore bravo..

Commentaire de Happy Lactique posté le 20-07-2013 à 12:52:01

Mais quel fou rire je me suis tapé en lisant ton excellent récit ... et vu que je lis quand je suis au boulot, j'ai du m'enfermer 10min aux wc pour que ça passe, mes collègues n'auraient pas compris ^^
Je vois donc que tu cours aussi bien que tu n'écris, alors bravo pour tes deux perfs (course et CR)
J'espère que j'aurai le plaisir de te croiser un jour sur les sentiers ;-)

Commentaire de robin posté le 25-07-2013 à 13:21:02

On passe à côte de bonnes choses parfois ! Heureusement il y a une seconde chance au tirage. Merci d'avoir fait le lien vers ce récit sur ton billet de l'aiguille verte ! J'ai passé un bon moment à lire ce récit. Encore une course qui me plairait bien !

Bravo

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