Récit de la course : Raid Normand Hivernal - 65 km 2007, par leptitmichel

L'auteur : leptitmichel

La course : Raid Normand Hivernal - 65 km

Date : 27/1/2007

Lieu : Le Trait (Seine-Maritime)

Affichage : 1753 vues

Distance : 65km

Objectif : Pas d'objectif

Partager :

Hivernale du Raid Normand

A peine quinze jours séparent le Raid 28 de l'Hivernale du Raid Normand. C'est donc toujours un petit défi d'enchaîner ces deux épreuves.

Côté course, le principe est le même que pour le Raid 28. C'est un Raid en orientation (balises à pointer) par équipe de 4, en autosuffisance (juste un point d'eau vers la mi-course), avec un départ à 23h (longue course de nuit).

Cette année changement de terrain de jeu. Le parcours a été dessiné au cœur de la forêt domaniale de Roumare, dans l'ouest de Rouen avec une nouvelle salle de départ à Canteleu, beaucoup plus spacieuse que celle du Trait d'où nous partions les années précédentes

Commentaires de l'organisation après la course :

"Température proche de zéro degré, boue et nuit sans lune attendaient les quelques 660 téméraires (165 équipes) venus des quatre coins de France se frotter à la réputation grandissante d'âpreté de la version Hivernale du RAID NORMAND.
Une dizaine d'équipes aura jeté l'éponge le matin venu, preuve du niveau de préparation élevé de ces amoureux et amoureuses des sports nature"


Au final ce sera :

- 165 équipes sur la ligne de départ dont 42 équipes sur le 65 km.
- 10 abandons,
- 14 hors-classements,
- 6 points de suture,
- 3 entorses,
- 700 cafés distribués au bivouac dans la nuit,
- 6 véhicules 4x4 médical
- 4 heures de différence au 14ème km (CP11) sur le 65 km entre les AZIMUTES et OAHU

Le CR et les cartes de la course sont disponibles dans la rubrique kivabien !

Bonne lecture



Le CR de la course

15 jours se sont écoulés depuis le raid 28 et nous voilà à nouveau sur le pont pour cette Hivernale du Raid Normand.

L’équipe par rapport au Raid 28 a un peu évolué. La course ne se faisant qu’à 4, l’agneau nous a laissé, et la Coccinelle est remplacée par la Loutre qui va faire ici son premier raid.

On retrouve donc le Raton Laveur en capitaine, l’Ourson en poinçonneur, la Loutre en … féminine et votre serviteur en orienteur.

On est inscrit sur le circuit court (normalement 45km) ce qui nous suffira bien, mais cette année l’affluence d’équipe fera ajouter une spéciale de 7km au début pour étirer le peloton, et le total sera donc porté à 52km.

Donc le samedi 27 Janvier, je récupère le Raton Laveur et la Loutre à la gare de Sartrouville, direction Rouen où on retrouve l’Ourson, venu de Nantes avec la Tortue et ses 3 équipiers , puisqu’ils vont eux aussi participer à la même épreuve que nous. Ca fait plaisir de voir la Tortue en pleine forme se relancer dans ces activités sportives après ses soucis de l’an dernier…

Dîner rapide dans une cafétéria de la banlieue de Rouen, puis direction Canteleu, nouveau lieu de départ du Raid. Cette année on change de départ et aussi de terrain de jeu (tant mieux parce que l’ancien, on commençait à le connaître.

Derniers préparatifs sur place.

La météo ne s’annonce pas mauvaise. Pas de pluie, pas de vent et pas de gel… le bonheur quoi. Par contre ça risque d’être gras par terre

Côté équipement je prends la même tenue qu’au Raid 28 (cf fiche équipement). Par contre je change ma stratégie de ravitaillement. J’emporte 4 gels uniquement, 1 sandwich charcuterie fromage pour le " bivouac " de mi-course, deux parts de gâteau énergétique maison et 2 litres de maxim neutre dilués dans de la St Yorre. Ah si, j’oubliais la gourdasse bleue, dont la célébrité se démontrera une fois encore pendant la course.

Petit tour dans le gymnase pendant l’avant course histoire de saluer quelques connaissances dont le Kloug, venu se défouler après l’organisation d’un Raid 28 de grande facture cette année



22h40, départ des équipes du 65km. Ils récupèrent immédiatement les road book et commencent le report de leurs balises.

Petite précision, sur le Raid Normand, beaucoup de balises des reportent en azimut-distance, c’est à dire par exemple 132° à 465m. Les reports s’effectuent d’une balise à l’autre, ce qui fait que si une balise est mal placée, toutes les autres peuvent être décalées… prudence !

23h00. On prépare la remise des road book du prologue. En fait comme il y a beaucoup de monde sur le 45km, les organisateurs ont décidé de réaliser un prologue en deux temps. D’abord 2 équipiers vont partir pour une CO de 7km et 7 postes à trouver. Pendant ce temps, les deux autres équipiers vont faire la même chose mais avec seulement 4 balises et une orientation un peu plus simplifiées (certaines équipes n’ayant qu’un seul orienteur.


La carte du prologue (80ko).


23h00 environ, le Raton Laveur nous récupère le premier road book. Je m’attaque au report des postes, ce qui ne me pose pas de soucis particuliers, et assez vite nous nous lançons à la course au points, donnant rendez-vous au Raton Laveur tout à l’heure pour le départ du " vrai " raid.

J’ai plus les définitions exacte des balises, mais elles n’étaient pas très difficiles à positionner sauf la 5 sur laquelle on perdra une ou deux minutes.

On attaque la balise 1 par la route forestière. j’essaie de rentrer dans la carte, et alors que beaucoup d’équipes tournent à droite pour entrer dans le bois je décide d’aller voir plus loin. je préfère rester dans mon idée plutôt que de suivre les autres. Mon choix est équivalent à celui des autres équipes qu’on rejoint mais cela me permet de bien comprendre la carte.

A la première balise c’est un peu le foutoir et l’Ourson a toutes les peines du monde à poinçonner son carton tellement il y a de monde. Je me dis qu’on est bête et qu’on aurait du faire les postes dans l’autre sens (l’ordre était libre) histoire d’éviter la cohue. Trop tard maintenant, on continue comme ça.

La 2ème balise est une mare dans la parcelle 95. Quelques enchaînements de chemins plus tard on débarque dessus ça commence bien.

3ème balise. Encore une petite mare au bord d’un chemin. Là on est gênés par un grillage qui nous empêche de passer. En fouinant on trouve une section ou celui-ci a été ouvert. Petite traversée sauvage des bois puis on arrive dans une zone découverte en plein débardage qu’il nous faut traverser. On se lance dedans et sur la fin de la traversée je trouve que j’ai le bas du dos drôlement humide. J’ai chaud, OK, mais pas à ce point. Je m’arrête et découvre mon sac totalement trempé. Ma poche à eau s’est percée. et m….. !

C’est la seconde fois que cela m’arrive et la dernière fois c’était aussi au raid normand. Gros problème parce que je ne vois pas comment faire le raid sans eau. C’était sans compter sur l’Ourson. il me donne son bidon de 75cl, car il a encore 3L d’eau dans sa poche. En fait pour être honnête j'ai l'impression qu'il m'a donné son bidon pour une autre raison.

J'avais la gourdasse bleue avec moi. J'ai donc proposé de la jeter (enfin de la vider) pour la remplacer par de l'eau (c'était toujours ça de pris. Et là, l'Ourson se met à crier "ça va pas non !!!" et hop, il me refile son bidon... voilà la vérité vraie ;-) ;-)

Je vais devoir faire avec et rationner un peu mon ravito, sachant que normalement on aura le droit à 2L d’eau au bivouac tout à l’heure.

Après cet intermède un peu long où on va laisser filer pas mal d’équipes, on reprend notre petit voyage vers la 3ème balise qu’on trouve sans soucis.

La 4ème balise est encore une mare en bordure de chemin. Pas très loin de la précédente, celle là ne pose toujours pas de problème.

Le 5ème poste est situé près d’une habitation.

Deux croisements de chemins pour y arriver mais la zone est un peu floue (report approximatif). Je la situe presque au bout d'un sentier mais elle peut aussi bien être en bordure de clôture. On arrive presque au bout du chemin où je situe la balise. On regarde rapidement mais on ne trouve rien. Je propose alors de remonter le long de la clôture pour essayer de la trouver. On remonte toute la clôture sans rien trouver et une fois au bout pris d'un doute je ressors le rapporteur pour vérifier. Rien à redire elle devrait se trouver ici. On refait la longueur de clôture et on pousse un tout petit peu plus loin pour finir par la trouver. Elle était à 10m de l'endroit où on était au début. J'avais vu juste mais on a pas fouillé assez...

Après cet intermède on va prendre le temps de se recaler. La balise 6 est une mare dans la forêt (dans la parcelle 86) On retourne sur la route au renard puis on cherche la limite de parcelle. En fait on y est déjà car on a du rater un sentier. Pas très grave on se recale assez vite. A partir de là, un petit azimut va nous envoyer droit sur la mare.

La balise 7 est situé à un carrefour surtout destiné à nous remettre dans le chemin de retour.

Allez hop, retour au départ. On fait notre route par quelques chemins puis on retrouve la route forestière empruntée au début du prologue. Une longue ligne droite où on va tirer un peu sachant qu’ensuite on aura une dizaine de minutes de repos le temps de reporter les balises.

Retour au gymnase où on retrouve le Raton Laveur et la Loutre qui se sont sortis de leur prologue sans se perdre (si, si le Raton laveur fait de la CO maintenant, et il sait aussi mettre les piles de sa frontale dans le bon sens…)

On rend les passeports du prologue et on récupère le premier road book.

On s’installe sur le boulodrome et je commence a reporter les balises. Ici à la différence du Raid28 je reporte tous les postes avant de partir car l’utilisation du rapporteur n’est pas facile si on est pas sur un support plat. De plus certaines balises n’ayant pas de définitions complémentaire, si le report est faux de quelques millimètres sur la carte on risque de jardiner dans le vide, donc autant ne pas prendre de risques.

Sur cette première partie de course le nombre de balises à reporter est assez faible (7 en fait !), les autres étant soit destinées au 65km, soit déjà reportées sur la carte de CO (9 balises)

Je n’ai pas fait exactement attention au temps passé, mais on a fait assez vite (un peu comme au raid28) et on ne perd pas de temps pour repartir, pour ne pas se refroidir, et puis parce qu'on a quand même un gros marathon à faire et une quarantaine de balises à récupérer...


La carte du départ jusqu'au bivouac (260ko).

Balise 1 – Intersection de GR sur la jonction des parcelles 107-108


On quitte le gymnase par un sentier sportif. Là il n'y a qu'à le suivre et en plus on est pas vraiment tout seul, même si je reste concentré sur ma trace sachant qu'il ne faut jamais se fier aux autres.

On trouve la balise à une intersection facilement.

Pour le rythme, on décide de faire comme au raid 28 et de laisser la Loutre donner la cadence. Nous on s'adapte à son allure de course, ce qui ne m'empêchera pas , comme il y a 15 jours, de pompoculthéraper tout le monde histoire de ne pas rentrer trop tard ayant un repas qui m'attend à la maison!!!

Balise 2 – 265° à 1450m

Je l'ai située à proximité d'une intersection. Le poste à poste est fait sur des chemins en foret avec quelques changements de direction mais sans poser de soucis. Une fois à l'intersection il n'y a pas de balise. Je demande à l'ourson de partir 100m devant voir si elle est là. Mais l'Ourson quand il est lancé on ne peut plus l'arrêter et il va pousser jusqu'à la route suivante, au point qu'on va commencer à s'inquiéter de ne pas le voir revenir.

Comme ça jardine beaucoup par ici je reprend la carte et je vois qu'il y a un point particulier (un gros rocher) sur un chemin un peu plus bas. Allez hop, je le sens bien celui là. J'entraîne l'équipe au sud et effectivement la balise est au niveau du rocher. Yes !

Les balise 3 à 10 sont réservées au 65km

Balise 11 – 242° à 1000m côte 42 au niveau de la D982 (PC Obligatoire)

Facile à reporter car c'est un point de sécurité pour traverser la D982. Plutôt que de prendre le sentier direct (mais qui est bien boueux) on décide de contourner par le sud en prenant une portion bitumée donc plus rapide. On couvre cette section pour arriver à un grand carrefour. Alors qu'on veut s'engager sur un chemin qui borde la départementale (et pas sur la départementale), un bénévole nous explique que ce tronçon est interdit et qu'il nous faut contourner par le nord (en gros par où arrivait le chemin boueux) crotte ! En plus je suis une grosse truffe car il est écrit en gros sur le road book que c’est interdit de longer la départementale !

On obtempère (on a pas le choix) et à mi chemin, je décide de couper à travers bois. Il faut dire qu'on est pas les seuls à s'être fait piéger de la sorte, et le fait d'ouvrir la voie fait qu'on est suivis par quelques autres équipes. Du coup on retombe droit sur le PC (et la balise 11)

Balise 12 – 210° à 1125m

Ah amusante celle là. Elle semble facile comme ça et on part en chasse par le chemin qui borde la route forestière. Arrivés au carrefour où un chemin va vers la balise, on fait une erreur de cap et on prend le chemin juste au dessus. Après 300-400m ne trouvant pas l'embranchement souhaité je contrôle le cap, conforté par l'absence totale de trace de pas dans la boue. Zut pas le bon chemin. Je re contrôle mon azimut et je tombe bien au même endroit. Demi tour pour revenir à l'intersection et reprendre le bon chemin. Beaucoup d'équipes sont restées sur le chemin principal et contournent la zone. Nous on reste sur notre idée de trace directe et on fini par arriver dessus. On voit les frontales qui jardinent un peu partout et effectivement vu d'où ils arrivent elle est pas évidente, alors que par notre côté, elle était difficilement ratable , mais c’est vrai que n’ayant que l’azimut et pas de définition, on a toujours un petit doute de s’être trompé en reportant.


La carte de CO (130ko).

Balise 13 – Sur la carte de CO


C'est en fait la première balise de la carte de CO. Lors du report j'ai eu la bonne idée de placer des repères sur la carte IGN afin de positionner rapidement la carte de CO. J'ai aussi positionné la première et la dernière balise de la CO sur la carte IGN pour avoir mes repères immédiatement , et j'ai bien fait (mais là c'est l'expérience qui parle)

On rejoint le GR2 par une route forestière et on le suit un peu. Ensuite, plutôt que de faire comme toutes les équipes et de suivre le GR, j'opte pour un tracé avec une trace facile à suivre. On prend une route forestière en ligne droite, puis une seconde qui doit nous amener presque sur la balise. Sur le final, on se fait une belle descente et face à nous il y a une jolie grimpette. Mais la balise est dans la montée et on voit les équipes qui progressent beaucoup plus haut, l'arrivée par le GR rendant l'approche moins pratique, d'autant qu'avec notre angle d'approche on la voit tout de suite alors qu'elle est totalement invisible pour ceux qui arrivent du haut. Notre choix était plutôt bon.

Balise 14 – Sur la carte de CO

Elle est située dans une dépression mais de l’autre côté d’un vallon. Il faudra donc descendre et remonter.

On remonte jusqu’au sentier par où les autres équipes continuent d’arriver et on le suit jusqu’à une intersection dans le fond du vallon. Là on prend à droite et 100m plus loin (on a changé d’échelle avec la carte, alors prudence) on cherche une trace qui remonte droit dans la pente. Elle est là et bien visible. On attaque la montée au milieu de plusieurs équipes. J’attends de croiser un sentier avant de chercher la dépression, mais arrivé en haut de la côte je vois toutes les équipes rentrer dans la foret et chercher la balise. Petit doute ! On aurait passé le sentier sans s’en rendre conte ? (possible)…

Je décide de continuer quand même un peu plus loin, et bingo, on arrive sur le sentier. A partir de là on part chercher la balise à l’azimut et tout se passe bien. Les autres la cherchaient au mauvais endroit (et ils se sont tous suivis…)

Balise 15 – Sur la carte de CO

Pas le choix, ce sera un azimut avec pour seul repère les lignes de côte… Il faut se laisser descendre légèrement et surtout garder le cap. On rencontre des reliefs et des sentiers non portés sur la carte (elle est un peu vieillotte cette carte) mais on arrive quand même sur la balise.

Balise 16 – Sur la carte de CO

On va jusqu’à la clôture au nord ouest qu’on va longer jusqu’à un passage. Là ça remonte dans la pente et je commence à travailler au cap. On est obligé de tatonner un peu mais vu le nombre d’équipes autour de nous on ne risque pas de se perdre… Du coup on arrive quand même sur la balise

Balise 17 – Sur la carte de CO

Je pars au cap (encore) pour rejoindre le sentier qui part au sud est. Dans la nuit et un peu attiré par les autres équipes, on rate le sentier et on tombe sur le suivant sans s’en rendre compte. Ca jardine sec autour de nous, et plutôt que de perdre du temps je préfère pousser pour rejoindre le grand chemin. Là en s’appuyant sur la clôture et les n° de parcelle, on repère exactement où nous sommes ce qui fait qu’avec l’ourson on file chercher la balise puis on revient récupérer le Raton Laveur et la Loutre.

Balise 18 – Sur la carte de CO

Une sorte de mouvement de terrain dans la végétation basse d’après la carte. L’accès à la zone est aisé grâce à des sentiers qui nous y mènent tranquillement. Ca se passe plutôt pas mal et un peu après avoir traversé la piste forestière, on trouve le layon qui passe juste à côté de la balise. Le reste n’est qu’une formalité de plus pour notre Ourson.

Balise 19 – Sur la carte de CO

Sur celle là on va faire un beau coup. Le terrain n’est ni aussi dégagé que sur la carte, ni propre, ni rien du tout. C’est de la végétation de 2m50 avec des branches, des ronces et plein de vilains trucs, et en plus il y a du débardage en cours pour achever de massacrer la zone.

On arrive sur zone grâce à des sentiers qui vont bien et je demande au Raton Laveur et à la Loutre de rester à un endroit précis pendant qu’avec l’Ourson on part chercher la balise. On se faufile entre la végétation et à un moment je me dis qu’il y a trop de monde pour qu’elle soit là. J’ai l’idée de pousser plus sur la gauche ce qui va avoir pour effet de nous faire tomber sur la balise. Yes, ils cherchent tous au mauvais endroit. On file discrètement en essayant de rejoindre la piste d’origine mais c’est un tel bordel avec les arbres couchés dans tous les sens que c’est un peu difficile. Estimant être assez éloigné de la balise pour ne plus attirer les autres équipes (y’a pas de raisons) j’utilise notre arme secrète… Je me met à crier " ZOOOOOOOOOO "

J’entends alors la réponse du Raton Laveur et en deux coups de cuillère à pot , grâce au cris de guère on rassemble l’équipe au bon endroit. Allez on ne s’attarde pas et on file de là !

Balise 20 – Sur la carte de CO

On sort du poste par un chemin orienté sud est et on pousse jusqu’à la route forestière sans se poser de questions. Ensuite on coupe dans le bois pour rejoindre la route forestière et enfin la zone de balise. La dépression est bien marquée et se trouve facilement.

Balise 21 – Sur la carte de CO

Allez je décide de la faire tout au cap n’ayant aucune confiance dans le sentier dessiné sur la carte. J’ai tort car on le trouve et il est bien marqué. Ok ! on change de programme et on le suit jusqu’à la route forestière. Là on doit trouver un sentier presque en face et pousser jusqu’à une mare. Tout semble coller pour le moment. A partir de là on se fait un petit azimut et l’Ourson termine sa course avec une belle dépression à descendre et remonter pour pointer !

Fin de la CO. Là encore le fait d'avoir positionné cette balise sur la carte IGN va me permettre de recaler notre position immédiatement.

Balise 22 – 80° à 1525m

On quitte la 21 au cap dans le bois jusqu'à retrouver un sentier puis rejoindre la route forestière du loup. On fait 3 parcelles et on rentre dans la parcelle par le chemin qui la borde. Normalement la balise doit être au bout. Pendant que j'attends l'ourson, je vois passer la tortue et son équipe mais avec les frontales il ne me reconnaît pas. C'est marrant d'être au même niveau alors qu'on progresse très lentement (mais on ne jardine pas de trop).

On prend le chemin sur toute la longueur et la balise est bien là au bout.

Balise 23 – 275m au nord

Fastoche... y'a pas de chemins, alors ce sera au cap (moi j'aime bien ça ...) On utilise des lignes de plantation pour progresser entre les arbres et on s'en sort pas trop mal sauf que la Loutre à une crampe qui arrive suite à un faux mouvement. Je dis au Raton Laveur de la faire boire d'avantage, puis on repart tranquillement (on ne peut pas courir sur cette section de toutes façons). On fini par retomber sur le chemin et il n'y a plus qu'à pousser jusqu'au bout pour trouver la balise.

En y allant on croise la tortue team, et la Tortue nous explique qu'il est dans une équipe de "ptites bites" (je cite) parce qu'ils n'ont pas voulu jouer au toboggan (et descendre droit dans la pente pour aller chercher la suivante !

On va chercher la fameuse balise et l'Ourson, roi du poinçonnage fait son œuvre !

Balise 24 – 335° à 600m – pointe sentier

Comme on est pas des p'tites bites, nous, on se fait le toboggan. Rigolo et je suis étonné par la dextérité de la Loutre en descente technique... Une fois en bas on a un peu de mal à trouver une piste pour remonter en face. Il y a énormément de ronces et on galère un petit moment jusqu'à ce qu'une équipe arrive face à nous. Je dis à mes équipier, "c'est cool si ils ont pu descendre, ca veut dire qu'on peut monter". L'équipe en question me dit qu'en fait ils ont juste essayé de monter mais que c'est impraticable et qu'ils font demi tour.

Ok , on insiste pas. On fait comme eux, on retourne dans le vallon et on prend la première trace sur la droite qui remonte dans la pente. On a l'impression d'avoir perdu pas mal de temps, mais bon !

Finalement, le chemin sur lequel on se trouve arrive presque droit sur la balise, et on la trouve avec plus de facilité que prévu. Le plus drôle c'est qu'on va croiser des équipes qui étaient avec nous à la balise précédente et qui cherchent la 24 !!! on a pas perdu autant de temps que ça !

Balise 25 – 16° à 1250m. A l’intersection de la côte 36 et de l’épingle de la route.

De la 24, avec deux chemins, on rejoint la route forestière. Là on a plus qu'à suivre tout droit pour aller sur la 25, avec à la clé une belle descente un peu raide, mais on est pas à ça près. Le bivouac est proche...

Bivouac

3-400m de route en légère montée et on arrive au bivouac. Là on va pour rendre le passeport et récupérer le second road book, mais ils veulent voir l'équipe complète et il nous manque le Raton Laveur. Je le cherche et je le trouve en train de se commander un café. Je suis obligé de le tirer par l'oreille en lui disant qu'il boira son café plus tard pendant que je reporterai les balises mais que la priorité c'est de récupérer notre nouveau road book.

Une fois les formalité administratives effectuées, je laisse le Raton Laveur prendre soin de la Loutre. Elle a bien besoin de cette pause et on la laisse récupérer. Pendant ce temps je m'installe pour reporter les nouvelles balises. L'Ourson en profite pour me sortir mon sandwich à la coppa et au fromage et pour me remplir le bidon avec de l'eau. Merci mon Ourson.

Le report des postes se fait sans problèmes mais j'ai l'impression qu'il nous font faire une belle boucle encore !

Petit truc marrant qui montre le genre de bêtise qu’on peut faire avec la fatigue. Je reporte la balise 26 en azimut distance (je trouve un joli sentier sur l’emplacement.) puis la 27 qui est une jonction de parcelles, et là ça fait tout drôle parce qu’ils nous font aller dans un sens, puis dans l’autre… mais bon ils sont parfois un peu tordus… Je reporte la 36 et la 37 (28 à 35 sont pour le 65km) qui sont des jonctions de parcelles pas de soucis, puis la 38 et là je me retrouve complètement à l’envers… Et là je comprend. Depuis 5mn je reporte les postes en ayant interverti le nord et le sud sur mon rapporteur Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr… Heureusement qu’il n’y avait pas beaucoup de postes en azimut. Je corrige, et c’est reparti

Je ne sais pas combien de temps on a pris mais j'ai pas l'impression d'avoir traîné malgré ce petit incident. On range le matériel, on sonne le rassemblement et hop, c'est reparti...


La carte du bivouac à l'arrivée (280ko).

Balise 25bis – La même que la 25


Sur le road book il est indiqué que c'est la même que la 25, mais il y a une case pour la pointer sur le carton, alors on y retourne. La Tortue team, voyant que c'était la même que la 25 a cru qu'il n'était pas nécessaire d'y retourner et est parti directement depuis le bivouac vers la 26. Ils se prendront une heure de pénalité pour cet oubli. Dommage ! C'est vrai que depuis le bivouac, la 26 n'était pas loin !!!

Balise 26 – 162° à 450m

Fort belle grimpette qui nous permet de nous réchauffer après cette petite pause. Je cherche le chemin qui contourne la balise. A son entrée je dis au Raton Laveur d’avancer avec la Loutre qui digère la dernière côte d’avancer jusqu’au prochain carrefour pendant qu’on va pointer la balise. On enfile le chemin avec l’Ourson et arrivés au bout ça ne colle pas avec la carte ? Je regarde de près et je vois qu’on a loupé le chemin ou je pensais être et qu’on est sur le suivant. Pas grave je corrige et on vas chercher le poste à gauche au lieu de la droite.

Balise 27 – A la jonction des parcelles 236-237-242

Notre erreur de chemin nous pose un problème. On a un sentier qui rejoint la route où se trouvent la Loutre et le Raton Laveur, mais comme les informations pour avancer qu’on leur a donné sont décalées du fait de notre erreur, je préfère ne pas prendre de risque et revenir sur nos pas avant de poursuivre sur la route forestière, comme ça on est sur de ne pas les louper. Et effectivement on les retrouve au carrefour suivant. On aurait donc pu couper, mais avec le Raton Laveur, dès qu’on parle d’orientation il vaut mieux être prudent ! ;-)

A partir de là il ne nous reste plus qu’à suivre la route forestière jusqu’au poste 27

Les balises 28 à 35 sont réservées au 65km

Balise 36 – A la jonction des parcelles 207-208-209

On retourne dans la zone de la CO mais sur la carte IGN ce coup ci.

Une route forestière nous emmène jusqu’à un grand carrefour en étoile. De là on continue en cherchant un chemin qui part sur notre droite. On le trouve facilement et j’indique à mes équipiers qu’au premier carrefour à droite on devrait trouver la balise. On avance, on avance et quand on arrive au carrefour il y a des chemins de tous les côtés. Zut on ne doit pas être au bon endroit. Avec une autre équipe qui a fait comme nous on essaie de se recaler grâce aux n° de parcelles, et on repère notre position. On a loupé le bon chemin et on est sur le suivant. Bon c’est pas cata cata… Alors on repart et au premier carrefour on laisse partir le Raton Laveur et la Loutre tout droit en leur disant de s’arrêter quand ils arrivent à une route et avec l’Ourson on file chercher la balise en contournant la zone de bois. Pas de soucis pour la balise.

Balise 37 – A la jonction des parcelles 217-218-219-220

Ben si avec tout ça on se trompe d’endroit, c’est qu’on est pas doués !

On repart de la 36 derrière l’autre équipe. Le sentier n’est pas très pratique et comme ils n’avancent pas trop, je préfère retourner vers la route où on doit rejoindre le Raton Laveur et la Loutre. On accélère un peu avec l’Ourson et à peine sur la route on reçoit un appel de notre Raton Laveur qui s’inquiète d’être " en forêt " (on est en forêt depuis le début de la course quand même !!!) On le rassure et on lui confirme qu’il est dans la bonne direction.

Finalement on le rattrape juste avant l’intersection avec la route.

Arrivé au carrefour, on prend la route à droite et je dis à mes équipiers qu’on cherche un chemin sur la gauche. On avance, on avance et point de chemin. Par contre on tombe sur des équipes qui arrivent face à nous et rentrent dans le bois.

Petit contrôle sur la carte et zut de flûte… on est pas sur la bonne route. J’ai pas fait attention tout à l’heure au carrefour et on a pris une route trop tôt. Je me recale et je comprend pourquoi tout le monde rentre dans le bois… Ca rejoint l’autre route (celle qu’on aurait du prendre. Allez hop, ni une ni deux, on se lance aussi.

Une fois sur la seconde route, pas de trace du chemin qui doit nous mener sur la fameuse balise. Finalement en discutant avec l’Ourson on se décide pour une petite pistouille, mais rien à voir avec le chemin cherché. On se dit que de toutes façons, au prochain grand chemin on se recalera sur les n° de parcelle… Bref , on est un petit poil dans le pifomètre, mais c’est ça aussi l’orientation. On le sent par là alors on y va…

On progresse en cherchant une intersection quand d’un seul coup, comme ça sans prévenir on tombe sur la balise… Me demandez pas comment on a fait, j’en sais rien. Je me doutais qu’on était dans le secteur, mais de là à tomber pile dessus… Bref, on ne dit rien.. enfin si on dit juste , " Super elle est bien là comme prévu " (on ne va pas affoler le Raton Laveur avec notre pifométricication…;-)

Balise 38 – 21° à 1925m

Pourvu que la balise précédente ait été bien placée sur ma carte (normalement oui avec les n° de parcelles) car le poste à poste est long et là une erreur est vite commise.

J’ai hésité en reportant car je tombe sur un sentier juste derrière la ligne à haute tension, et je me suis dit que c’était peut être un pylône qui serait la base de recherche. Mais en contrôlant je retombe sur le sentier après la ligne HT. Donc on garde ce cap.

Un bout de chemin nous permet de retomber sur une route forestière. De là, on reste dessus un petit peu puis on trouve facilement le chemin sur notre droite qui va directement sur la ligne à HT. On reste sur cet axe, on se fait une jolie descente puis on passe sous la ligne HT. Je pousse jusqu’au chemin que j’ai repéré et on attaque le repérage. La balise se trouve bien ici. Plutôt cool car plusieurs équipes étaient en train de chercher le poste sous la ligne…

Balise 39 – Intersection parcelle 72-73-127-130-140

PC obligatoire pour traverser une route. Donc pas le choix. On continue droit en descente sur le chemin où on a trouvé la balise puis quand on tombe sur la route forestière, on trouve l’amorce du chemin qui mène directement sur le PC39. Le poinçonnage s’effectue dans une petite cabane avec vérification de la complétude de l’équipe (tu parles Charles , on est tous présents au rapport !)

Balise 40 – A la jonction des parcelles 50-51-52

Passionnant ce poste à poste… C’est juste… tout droit et en plus en grande partie sur route.
C’est d’ailleurs la route qu’on a pris plus tôt dans la nuit avant la première traversée de la nationale quand nous nous sommes trompé.

Le jour s’est levé, et malgré le long faux plat on essaye de maintenir tous les 4 une petite allure régulière.

A un moment on se fait doubler par une équipe de d’jeuns en train de manger des gâteaux apéro. Ils nous disent " c’est l’heure de l’apéro, si vous en aviez eu on vous aurait bien donné des gâteaux… "

Avec l’Ourson on les prend au mot et on leur demande si ils veulent réellement boire un coup.
Ils ne nous prennent pas au sérieux, alors je demande à l’Ourson de sortir la gourdasse bleue du sac. On les appelle et on se propose de leur faire goûter… Y’en a un qui a failli tomber à la renverse rien qu’en humant la gourdasse ;-)))

Il la passe à un de ses copains qui regarde le flacon et qui nous dit : " - c’est la gourdasse bleue ça ? 
- ben oui mon p’tit gars
- Je crois que j’ai lu un truc là dessus sur Internet… Si c’est la gourdasse bleue, alors t’es Michel ? "

Mouarf, avec l’Ourson on est mort de rire… Reconnus à 8h du mat en pleine foret à cause de la gourdasse…

Comme quoi, il faut faire attention à ce qu’on écrit sur le web, ça peut laisser des traces.

On laisse filer les d’jeuns plus rapides que nous, et on en profite pour se faire une tournée de gourdasse, histoire de relancer la machine pour les dernières balises…

On continue donc notre route jusqu’à ce qu’elle parte sur la droite et on attaque un chemin. Là on voit sur la carte une fort belle descente suivie d’une fort belle montée. On propose donc au Raton Laveur et à la Loutre de partir droit devant pendant qu’on récupère les balises 40 et 41. La consigne est simple, " vous descendez jusqu’à la route toujours tout droit, et une fois sur la route vous prenez le chemin qui monte face à vous.. On vous retrouve dans la montée au croisement des chemins. ".

Pas de soucis. Ils partent tout droit pendant qu’avec l’Ourson on va chercher la balise 40. Ca commence à descendre tranquillement et heureusement que la balise est sur le chemin parce que je n’avais pas identifié la limite de parcelle.

Balise 41 – 325° à 750m

Celle là je la situe dans la côte de l’autre côté. Je ne trouve pas le chemin indiqué sur la carte et qui descend tout droit, alors avec l’Ourson on se lance dans un petit toboggan sympatoche jusqu’à la route. Mais voilà, une fois en bas il faut remonter. On trouve facilement le chemin qui file droit sur la balise et on se fait une belle grimpette s’offrant le luxe de dépasser une équipe pendant notre progression. J’avais situé la balise sur un sentier qui partait à droite, mais l’Ourson la voit le premier directement sur ce chemin… Petite erreur de report qu’il faudra que je vérifie.

Balise 42 – Mare dans la parcelle 25.

Celle là au moins on sait où elle est. Il nous reste juste à récupérer le Raton Laveur et la Loutre. On prend un chemin sur notre droite, et de toutes façons cette zone n’étant qu’un enchevêtrement de ronces hautes de 2m50, pas question d’envisager couper ailleurs.

On progresse tranquillement pour finir par une descente raide et arriver sur un chemin qui serpente légèrement. Coup d’œil sur la carte et je vois qu’on est au delà du chemin initialement prévu. Pas grave mais faudra aller rechercher le Raton Laveur.

En plus en face de nous il y a une pµt@/n de côte qui va faire bougrement plaisir à la Loutre…

A ce moment là le téléphone de l’Ourson sonne.

" Vous êtes où ? " demande le Raton Laveur

" On est sur le chemin où on devait se retrouver "

"  ben nous ça ne passe pas on est dans les ronces et on doit faire demi tour "

Comme on est un chemin trop loin, c’est pas grave. Je lui dit alors de redescendre jusqu’à la route, de prendre à gauche (oui j’ai dit à gauche) de suivra la route 200m et de prendre la grande piste encore sur sa gauche.

On attends mais rien ne vient. On commence à aller à leur rencontre avec l’Ourson, et du coup on redescend ce qu’on avait grimpé tout à l’heure. Mais qu’est-ce qu’ils fichent… ils ont juste 200m à faire !!!

Je commence à m’énerver un poil et toujours pas de Raton Laveur. L’Ourson les rappelle, et ils nous disent qu’ils ne savent pas par où aller. Ils sont à la route mais la Loutre dit que c’est à droite et le Raton Laveur dit à gauche… Comme ils sont pas d’accord ben ils sont toujours au pied du chemin. Je me fâche un petit peu, leur confirme le côté à prendre et descends jusqu’à la route les chercher.

Je passe une (petite) soufflante au Raton Laveur, mais quand j’arrive à la hauteur de la Loutre, je me calme un peu… Pas la peine de la secouer, surtout vue la côte qu’elle a encore à faire maintenant…

Du coup l’équipe se reforme et on repart, non sans avoir confirmé à nos équipiers que les balises sont bien tombées dans notre escarcelle. La remontée sur le grand chemin se passe bien, et quand on arrive à la côte raide, j’essaie de rester à proximité de la Loutre afin qu’elle ne baisse pas l’allure. Finalement la montée se fera au train, tranquillement, avec une petite satisfaction en arrivant en haut quand même…

L’Ourson et le Raton Laveur sont partis devant et quand on les rejoint l’Ourson est déjà parti chercher la mare (et la fameuse balise.)

Balise 43 – 97° à 1050m

Située dans un vallon elle est probablement sur le chemin. En attendant que l’Ourson revienne de la 42, je laisse filer devant le Raton Laveur et la Loutre qu’on rattrapera un petit peu plus tard sans soucis.

On continue sur le même chemin jusqu’à son extrémité puis on tombe sur la piste qui doit nous mener sur la balise. La progression est assez facile et la montée sur la fin est beaucoup plus douce que tout à l’heure. En plus avec le jour les balises se voient parfois de loin ce qui est le cas de celle là, accrochée à un grand arbre.

Balise 44 – A la jonction des parcelles 38-39-501 – côte 86

C’est parti. On termine la montée par le chemin puis on longe la ligne HT, même si certains passages sont moyennement praticables. Mais cela nous fait une trace facile à suivre et on arrive comme ça sur la balise en ayant avalé quelques " coup de cul " histoire d’achever la Loutre…

A partir de là je confirme à la Loutre qu’elle en a fini avec les montées. Normalement maintenant il n’y aura pratiquement que du plat… C’est pratiquement gagné, d’autant qu’on a de la marge sur la barrière horaire de 12h00.

Balise 45 – 115° à 850m

A partir de là toutes les balises sont en azimut distance. Donc les reports peuvent présenter un petit doute. Celle là je la situe sur un chemin au bout d’un mouvement de terrain. On attaque par une trace facile en quittant la 44 puis un sentier nous permet de couper à travers les dernières parcelles. Une fois encore la balise est repérée de loin, ce qui nous facilite le travail.

Balise 46 – 166° à 350m

Celle là semble correspondre soit au sentier, soit à la mare dans la parcelle. De toutes façons il faudra passer par le sentier pour aller à la mare, donc on y va !

Traversée d’une parcelle en trace directe, puis on remonte le fameux sentier. Comme il n’y a rien de visible, on rentre dans le bois chercher la mare. On se trouve avec une autre équipe à qui on a offert la balise précédente. Voyant la mare, on envoie l’Ourson pour le poinçonnage, et l’autre équipe fait de même. Il s’en suit un petit duel, digne de celui entre l’Ourson et le Blueb au Raid 28 15 jours avant, et là encore, c’est l’Ourson qui aura le dessus (non mais !). D’ailleurs son rival va se faire légèrement chambrer quand ses équipiers vont lui demander ce que ça fait de se faire pourrir par un V2 " Meeu koikidisent… j’suis pas V2 "  va grogner notre Ourson ;-)))

Balise 47 – 111° à 1175m

Celle là je l’avais décalée un peu (normal puisque la 46 était décalée) et je repositionne d’après la mare. Visiblement c’est la même que la balise 2 du prologue. Ca devrait nous faciliter les choses. On progresse par un enchaînement de chemins (un coup à droite, un coup à gauche) jusqu’à la dernière ligne droite. Là on rentre dans une zone grillagée mais le grillage a été enlevé au niveau du chemin… super sauf qu’à l’autre extrémité il est toujours là. Ce sera le seul passage où on va se rouler par terre au sens propre, le Raton Laveur ratant là quelques clichés mémorables ;-))

La balise est poinçonnée quelques dizaines de mètres après.

Arrivée

Allez go ! go! go !

On opte pour un retour direct. Quelques mètres dans les bois puis un chemin en ligne droite vers l’arrivée. C’est un poil long mais on est super motivés et la Loutre ne baisse pas les bras (de toutes façons elle avait pas le choix, on l’aurait pas laissé faire). On enfile cette ligne droite saluant au passage les promeneurs de fin de matinée, on traverse la route et on arrive enfin au gymnase où on passe la ligne d’arrivée (on ne sait toujours pas où elle était) dans une indifférence générale et dans une effervescence tellement contenue qu’on se demande qu’elle catastrophe à bien pu s’abattre sur la course.

Bon avec l’expérience on sait que c’est malheureusement l’ambiance de cette épreuve. Heureusement que la Tortue est là pour nous accueillir avec le Kloug. On apprend que la Tortue à Pourri le Kloug de 15mn seulement et sur les dernières balises.

On souffle quelques instants, en profitant au passage pour féliciter la Loutre qui signe là son entrée dans le monde des raids et dans le monde de l’ultra, et de fort belle manière !

Pendant que certains se douchent ou se ravitaillent, je discute avec la Tortue team et ils nous disent avoir quitté vite le bivouac pour aller chercher la balise 26 tout à l’heure.

" et la 25bis alors, vous en avez fait quoi ? "

Et bien figurez vous qu’ils l’ont tout simplement oublié pensant qu’il ne fallait pas aller le repointer (alors qu’il y avait une case sur le carton de pointage quand même). Du coup la séance de chambrage de kloug change de direction, le kloug repassant devant à la faveur des 1h de pénalité infligée à not’ Tortue. Le pire restera à venir quand, affublé de 30mn supplémentaires de pénalité pour un mauvais pointage sur la CO, ils verront les " ZOO-3 raid " leur passer également devant…

Rapide collation pour cause de repas familial prévu de longue date, et retour express sur Sartrouville juste pour attaquer le repas…

Voilà, dernier des raids hivernaux de la saison, il est passé tranquillement, sans gros problèmes pour moi même si je juge parfois mon orientation limite brouillonne. Pas de grosses erreurs, mais bon des petits trucs qui me gênent

L’équipe a bien fonctionné (même si j’ai été un peu comme au raid28 dans un mode pompoculthérapie permanente) et le zoo compte une équipière potentielle de plus désormais avec la Loutre, qui va devoir travailler maintenant sa vitesse de base et surtout ses montées ;-))).

Côté matos, en dehors de la perte de ma poche à eau dès le début, le reste s’est bien passé et était plutôt bien adapté. Heureusement que l’Ourson m’a dépanné de son bidon, et au final je n’ai pas eu l’impression de manquer d’eau, malgré une consommation de 1,25litre sur 12h !!!

Côté solide, le gâteau énergétique " maison " a été efficace. Et agréable à manger, donc je renouvellerai ce test lors du trail de vulcain et des courses suivantes car cela pourrait être une base de ravito pour l’UTMB. Pour le reste, comme je l’ai dit un peu plus haut, le Raid normand est une épreuve sympathique au niveau de la course, mais pas pour l’ambiance. C’est clair on vient là pour la course mais pas pour l’avant ou l’après course. C’est dommage !

De plus le format n’ayant pas évolué (35-40 balises sur tout le parcours) il est vrai que si l’épreuve se comparait bien au Raid28 il y a quelques années, l’écart se creuse entre les deux désormais, le Raid 28 ayant trouvé une formule alliant le côté ludique et le côté stratégique depuis 2 ans. Reste la personnalité de l’organisateur. Pas de problème d’un point de vue organisation où l’affaire est plutôt bien maîtrisée, mais c’est surtout dans l’intransigeance sur de nombreux points et sur la façon de communiquer sur ces points que cela peut choquer certaines personnes. Une fois passés ces écueils, on peut alors se lancer à la chasse aux balises pendant une bonne douzaine d’heures !

Merci d’avoir tenu jusque là

Michel

Aucun commentaire

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Accueil - Haut de page - Version grand écran