Pour la première course de l’année, direction le massif du Jura, mais côté français !

C’est un peu tardivement que j’ai réussi à convaincre Mathieu de m’accompagner aux Rousses pour un trail blanc bien blanc !

 

En effet, les presque 30 cm de neige tombés la veille promettaient un parcours difficile !

 

Après s’être baladés  dans ce petit village, il est temps de se changer. Et comme d’habitude, de savoir comment s’habiller !

 

J’opterai pour un haut manche longue et une veste, un collant fin et pas de Yaktracks  sur les chaussures vu comme  la neige est molle ! Il ne fait pas si froid, surtout en courant.

Il y a 17km annoncés et l’organisation oblige à  prendre à boire et une couverture de survie en cas de problème, donc je choisis le porte bidon

 

Après un bref échauffement, on retrouve la ligne de départ. Petit cafouillage pour se placer sur la ligne de départ suite à un tour de chauffe groupé dans le sens inverse du départ ! Mais si c’est le seul défaut à reprocher à l’organisation pour une 1^ère édition, on peut pardonner !

 

Finalement je retrouve l’avant du peloton et peu avant 18h, le départ est donné pour les 400 coureurs ! La moitié environ va faire 10km et l’autre moitié 17km.

 

 

Et ça part très vite, puisqu’au départ on est sur de la route enneigée, donc bien dure. On traverse le village puis on commence sur les pistes de ski de fond avec la fameuse montée de l’opticien, bien connue par les fondeurs pour son ambiance lors de la Transju !

Et là, changement de rythme, on s’enfonce et le but est surtout d’avancer pour ne pas reculer ! :-D

 

A voir les frontales devant moi, je pense être plus ou moins dans les 10. Je double alors Sangé Sherpa qui m’avait bien déposé lors du dernier Trail des Aiguilles Rouges. On est dans la campagne, sur des pistes de ski de fond. Et même si elles sont bien damées, quand on court, on brasse ! Et c’est vraiment physique !

Après 2km, les 2 parcours se séparent. Je me retourne un coup pour admirer ce long cordon de frontales qui scintillent.

 

Difficile de savoir où je  me situe dans la course, mais ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a pas de repos, de courtes montées, de courtes descente et parfois du plat mais où finalement on ne récupère pas tant on doit lutter dans piste molle. Je rattrape alors Diego Pazos, mais il ne m’accroche pas.

 

 

Sans cesse en train de chercher si la piste est plus dure  à droite ou à gauche, je rattrape … un coureur qui a eu un moment d’hésitation à une bifurcation. Je repars devant et il m’accroche un moment jusqu’à ce qu’on rattrape un autre coureur. A la faveur d’une montée, je creuse un petit trou et ne les reverrai plus

Je rattrape alors les coureurs du 10km. Par moment la piste est un peu plus damée, ce qui permet de se lâcher un peu plus. Je double … Christian-Kikikoureur sur le 10km que j’encourage.

 

On se rapproche alors du magnifique fort des Rousses, tout éclairé. Passage sous un tunnel en croisant d’autres coureurs, puis on fait un tour à l’intérieur du fort des rousses. Il y a du goudron et de la neige bien dure, on peut courir sans trop lever les genoux, c’est presque reposant de pouvoir dérouler et courir vite !

Puis je ressors du fort, direction les Douves ! Et là, on retrouve … de la neige bien brassée ! J’ai beau chercher  ma voie, il n’y a pas d’endroit plus facile !

 

Virage à 180° à gauche, les parcours se séparent à nouveau et je me retrouve … seul sur les sentiers raquettes. Je commence à bien puiser dans mes forces et je prends finalement un petit gel café que j’avais emmené « juste au cas où ».

Je double alors un coureur « au ralenti », je me demande d’ailleurs si c’était un coureur de la grande course ou un égaré du 10km. Je croise  quelques spectateurs qui m’annoncent que devant, c’est à au moins 5 minutes ! Je me retourne, personne derrière, j’ai l’impression que je suis à ma place mais il faut tenir jusqu’à l’arrivée !

 

Petite descente freestyle sur des escaliers enneigés et c’est reparti dans la neige brassée des d ouves avec les coureurs du petit parcours !

 

Dernière petite montée puis on m’annonce 500m arrivée ! Je me demande si cela me concerne car à ma montre, il me manque un peu de distance, mais non, le panneau le confirme. Je ne lâche rien, dernière descente et Top chrono !

 

 

1h17m33s pour avaler la quinzaine de kilomètre que me donne la montre

Je termine donc 4^e, à des années lumières du podium (très relevé !) mais super heureux de ma course car j’ai déroulé pendant toute la course avec des jambes de feu malgré la difficulté !

 

Une luge nous est offerte à l’arrivée (ça change du T-shirt !) et la soirée se prolongera autour du repas et de la remise des prix au chaud dans une grande salle !

 

 

Une très belle course, à faire et à refaire !