L'Ardèche est un pays formidable, sauvage, vallonné et boueux... surtout après de grosses averses. Mais il fait bon y courir, l'air y est frais et pur.

 

 

Les coureurs de la région s'étaient donné rendez-vous à Peaugres, près d'Annonay pour courir avec les loups. Excitant programme. On arrive dans un joli petit village littéralement envahi par les athlètes que nous sommes. L'air est humide et pénétrant...brrrrr....

On se prend un petit dossard et le sac qui va avec : pâtes, pubs et une petite fiole de Poire. A faire péter avant ou après la course? Personnellement je choisis la seconde option. Je prendrai donc le départ à jeûn.

Je m'echauffe en montant et descendant une côte 3-4 fois, j'ai de bonnes sensations mais j'appréhende un peu cette course car je ne connais pas le parcours et le site officiel annonce 200m de dénivelé pour 11km, ç'est déjà pas mal.

Je prends le départ au milieu du peloton, ce que je regretterai, j'ai passé le premier km à slalomer entre les coureurs ce qui m'a valu une petite perte d'énergie.

Le parcours est sympa et varié, on passe du bitume aux chemins puis à la boue et aux cailloux. J'aurais peut-être dû prendre des chaussures de trail mais je préfère courir avec mes bonnes vieilles Mizuno Precision.

 

 A défaut de loup, j'ai pu croiser un taureau camarguais

 

Quelques côtes viennent agrémenter régulièrement le parcours ainsi que de belles descentes ou je peux sprinter tout mon saoul. On traverse également le fameux safari de Peaugres, personnellement, je n'ai croisé aucun animal sauvage mais j'ai bien entendu le barrissement lointain d'un éléphant.

Je me rends compte que je perds des places en terrain accidenté et en montée que je regagne ensuite lors des passages sur bitume et dans les descentes. Je dois manquer de puissance mais pas de vélocité... à approfondir pour mes futurs entrainements.

Enfin l'arrivée se profile, j'accélère progressivement et me fais littéralement déposer par une furie qui tape un sprint monumental. Piqué au vif, je tente une réplique totalement en vain, j'ai l'impression de faire du surplace par rapport à lui.

La ligne d'arrivée passée, le sprinter fougueux se retourne pour me serrer la main et me féliciter pour ma course. Je lui rends sa poignée de main de bonne grâce, en souriant cependant un peu jaune. Jeune galopin, un jour je laverai cet affront! J'ai l'impression d'avoir beaucoup vieilli d'un seul coup.

Le ravito final est très copieux et le thé fumant me fait un bien fou.

Je conseille cette course agréable et conviviale, je la referai l'année prochaine inch Allah.