L'auteur : caral
La course : La Grande Course du Lac
Date : 21/10/2012
Lieu : Aix Les Bains (Savoie)
Affichage : 2118 vues
Distance : 55km
Objectif : Pas d'objectif
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D'abord un petit coucou à mardouk-le-ptit-bouk qui m'a salué deux fois sur le 1er parcours.
Et bien voilà c’est fait! 55 kms pour 1400 m de dénivelée. Cette épreuve était pour moi un test pour l’avenir, afin de savoir si j’étais capable de courir des distances supérieures au marathon, et dans quelles conditions.
Je m’étais fixé comme objectif de terminer entre 6 heures et 6 heures trente, je fais 6h25, pas mal, non? Et le tout sans difficulté particulière, pas de douleurs, pas de crampes, juste une douleur au genou en fin de course -les 4 derniers kms, que j’ai géré sans trop de problème.
Le départ étant à 9 heures ce dimanche, je suis arrivé à 7h45. J’ai garé la voiture à côté de l’esplanade du lac, pour l’avoir à portée de pieds après l’arrivée. Je m’habille, et un petit footing pour rejoindre l’aire de départ, au grand port d’Aix les bains. Mes collègues de l’équipe « CROUS73″ sont là, c’est drôlement sympa de se retrouver ensemble avant le départ, on gère l’attente différemment que quand on est seul. Surtout que pour une course comme celle-là, pas besoin d’un gros échauffement. Donc, Willy, pour le premier relais, 13 kms, Patrice pour le deuxième, 24, et Arnaud, 17, pour la fin. On discute, on va boire un café, on trottine -enfin, Willy et moi, parce que les 2 autres ont bien le temps. On fait des photos, et puis Willy et moi, nous nous rendons au départ.
9 heures, c’est parti! Je vois Willy s’éloigner, il me prend une vingtaine de mètres, mais bien sûr, pas question pour moi d’essayer de le suivre!!! Mais en fait, il ne me prendra pas plus. A plusieurs reprises, Arnaud et Patrice sont là sur le bord du parcours pour nous encourager et nous prendre en photos. Avant d’arriver à la plage des Mottets, je double Willy qui a du ralentir un peu, parce que moi je vais toujours au même rythme. Au niveau de l’aéroport, je le vois qui me double, il place une petite accélération en vue de la fin de sa course. Je le laisse partir, et j’arrive au port du Bourget avec une minute ou deux de retard sur lui, je ne vois donc pas partir Patrice. Willy et Arnaud m’encourage, je me ravitaille et c’est parti pour la 1ère difficulté de la journée, la montée en direction du col du Chat. Dès les premières montées en chemin, je marche pour m’économiser. Nous sommes encore nombreux à courir ensemble, et c’est bien agréable de ne pas se sentir seul. Il y a pas mal de coureurs que je reverrai au fil de la course, soit qu’ils me rattrapent, soit que je les rattrape…l’occasion de petites discussions sympas, et revigorantes toujours au niveau du mental.
Longue montée donc, mais pas très difficile. Juste un peu dur à l’entrée du tunnel où il y a un gros raidillon. Ensuite, c’est un sentier « vallonné » à travers bois, puis une grande descente un peu technique, une traversée de route, à nouveau une descente à travers bois, puis on rejoint une route sur plusieurs kilomètres. Je dois avouer que le parcours a tellement changé que je n’arrive pas à savoir où je me trouve! Puis, ça y est, je m’y retrouve, on a pris le chemin qui descend et rejoint la route de l’abbaye. En bas, un ravito, je mange et je bois, et ça repart. je sais que maintenant, ce n’est plus que de la route jusqu’au col de la Chambotte, et ça il faut gérer, parce que c’est long. La longue montée vars la route de Conjux, la descente sur le village, la ligne droite pour rejoindre la Chautagne, et direction Chatillon. Nous quittons la route pour un sentier « coup de cul » où nous croisons pas mal de randonneurs qui ont tous un verre à la main, il doit y avoir une journée dégustation dans le coin!
Encore un « coup de cul », et descente sur le ravito. Je mange, je bois, je souffle, et je repars. Un peu plus d’un km et j’attaque la montée du col, qui est pour moi la grosse difficulté de la journée. Tout à la marche, 48 mns de montée intensive, aucun endroit pour se « reposer » un peu, des petites pentes bien raides sur la deuxième partie, ça tire. Mais quelle vue sur le lac, c’est extraordinaire, et c’est vraiment un des atouts de cette course.
Ah, voilà la bifurcation, où m’attends un nouveau ravito. Pause pipi, aussi, c’est important, quant je tarde trop à éliminer, cela me gêne pour courir!!! Et c’est reparti. Surprise! moi qui pensai que le chemin descendait, et bien non. Et même, il grimpe sérieux! Bon, ben ,je marche, hein? Je double un concurrent plutôt mal en point, mais il est accompagné, je ne m’arrête donc pas. Là on en forêt, donc plus de paysage, et puis il vaut mieux regarder où on met les pieds, la fatigue, les racines et les pierres auraient vite fait de faire très mal. Je me sens bien, tant au physique qu’au moral, et j’ai l’impression que je devrais être dans mes temps. Ceci dit, ce n’est pas le plus important, ce que je veux c’est finir sans me faire trop mal, dans de bonnes conditions.
Les kms s’additionnent petit à petit, je sais, même si je commence à avoir un peu de mal, que je finirai cette course. Et cette idée me donne encore plus de moral. C’est tellement plus « facile » de courir quand on se sent bien. Il y a bien cette douleur au genou qui me gêne un peu, amis pas assez pour vraiment me poser problème.
Un ravito, il reste 10 bornes, qui commence par une grosse montée. C’est raide, je marche. Cela ne l’est plus je cours. Nouveau ravito, 5 kms encore. Il arrive un moment où cela devient relativement facile, où je sens moins la fatigue et la douleur. Les derniers kms dans Aix les bains se font en descente t sur le plat, je sais que je finirai en moins de 6h30, que l’arrivée est là, tout va bien. Il y a de plus en plus de spectateurs, donc plein d’encouragements et d’applaudissements, je ne sais pas si les gens savent ce que ça peut aider. Je vois la ligne, j’accélère. Eh! il y a Stéphanie, ouah!! super, elle n’était pas sûr de pouvoir venir. Et ça, c’est vraiment un plus. Appuyer ma tête sur son épaule à l’arrivée, ça c’est vraiment le plus grand réconfort…
Voilà, c’est fini. 6h25’40″ de course, 56ème sur 91, un paysage magnifique, un parcours particulièrement bien dessiné, une organisation quasi sans faille, des bénévoles sympas et encourageants, vraiment c’était super.
C’est donc la 1ère fois que je cours une telle distance -ça fait quand même 13 kms de plus que ma distance la plus longue- et je pense qu’avec l’entraînement adéquat, je devrais pouvoir m’attaquer à mon objectif de l’an prochain, le TGV, 73 kms.
Ici, le classement des individuels, et là celui des relais.
Mes potes terminent en 5h 24′ 48″, 43ème sur 56.
5 commentaires
Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 22-10-2012 à 15:23:30
Merci pour ton récit, j'ai revécu mon relais !
Et comme tu dis, le cadre était juste... somptueux ! Ca permet d'oublier la souffrance !
Et bravo pour avoir parcouru ces 55 kilomètres...
Commentaire de Arclusaz posté le 22-10-2012 à 20:51:40
bon, somptueux, c'est pas moi qui l'a dit (on va encore dire que je ne suis pas objectif !) mais je ne peux qu'être d'accord.
Un tour que je connais bien... en vélo !un jour, peut être, j'oserai en courant : ce serait tellement logique...
Le Col de la Chambotte, vous l'avez fait intégralement sur la route ?
Très beau temps sur un parcours vraiment pas facile.
Félicitations.
Commentaire de caral posté le 22-10-2012 à 23:12:23
Salut à toi!!!
je confirme: somptueux!!! le col en intégrale goudron, jusqu'au dernier virage avant le tunnel. Je l'avais déjà fait en vélo, je l'avais fait en running en partant de Chatillon, mais quand tu as déjà 30 bornes dans les jambes, ouh la la!!
a +
Alain
Commentaire de Jean-Phi posté le 23-10-2012 à 09:24:57
Tiens ! Voilà une course qui pourrait me convenir dans un endroit sympa ! Je retiens. Merci Caral pour ton CR et bravo pour ta perf, 55 bornes c'est pas rien ça !!! Bravo !
Commentaire de caral posté le 23-10-2012 à 11:12:57
Salut!!!
je te conseille vraiment cette course. Merci d'avoir lu mon CR. A l'année prochaine alors? !
Alain
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