Variation en Ré

21 juillet 2012

 

 

Pour la cinquième fois en 6 ans, les 15km de St Martin (anciennement 15km de la mer) ont ponctué le début de mes vacances insulaires sur Ré. L’an passé, impasse du fait de mon break forcé. Cette année, j’y vais vraiment en touriste, d’ailleurs je m’inscris sur place pour une fois...

 

 

Tenue KKR réglementaire, mais pas d'autre kikoureur en vue malgré 2-3 autres kivaoù...

 

Bon, ça n’empêche pas d’avoir une petite idée derrière la tête : depuis 2007 je bute à quelques secondes près sur mon temps référence sur cette course, dont le tracé reste immuable ! 01:12:09. De plus, j’aimerais bien confirmer sur une distance courte l’efficacité de mon nouveau mode d’entrainement, démontré au marathon de la baie du Mont Saint-Michel en mai (voir récit : http://www.kikourou.net/recits/recit-13142-marathon_de_la_baie_du_mont-st-michel-2012-par-francois_91410.html).

Il s’agit d’une course organisée pour la 29^e année, pérennité gage de son succès et de la qualité de son organisation ; celle-ci est aujourd’hui basée sur une bonne cinquantaine de bénévoles issus de plusieurs associations sportives locales : plutôt original mais bien efficace, et bon enfant.

J’ai au moins un avantage sur beaucoup a priori qui est de connaître par cœur le parcours, et sa distance exacte : 14,31km (pour 14,8 annoncés). Ce qui me permet de me fixer un objectif de moins de 01:10, soit 04:53 au km.

 

 

La température est acceptable cette année, environ 24-25°C au départ à 18h. Une petite brise rafraîchit mais s’annonce, comme chaque année, un handicap pour la seconde moitié du parcours de la Flotte-en-Ré à Saint-Martin de Ré.

Comme je sais qu’il n’y a pas de tapis au départ et donc de temps réel à l’arrivée, je me poste plutôt à l’avant du sas de départ.

 

 Après 300m de course tout va bien !

 

Les deux premiers kilomètres consistent en une sorte de parade autour du port avant de filer vers la Flotte par en longeant les remparts et la prison (Citadelle). Le temps de caler mon allure à l’objectif. Enfin, comme d’habitude, j’ai du mal à me freiner et passe les premiers km en 04:49. Il y a un peu moins de participants cette année mais la course reste, de mémoire, la troisième la plus importante du département après le marathon et le semi de La Rochelle.

En route pour La Flotte !

 

A aucun moment malgré des passages assez étroits le long du rivage, nous ne sommes gênés. Comme chaque année, notre irruption ravit autant les enfants au bord de la plage ou du camping en tendant leurs mains qu’elle ne paraît incongrue aux touristes non avertis qui nous croisent en maillot de bain…

Les sensations sont bonnes jusqu’au port de la Flotte, le faux plat menant à l’Abbaye des Châteliers passe bien jusqu’au ravito de mi-course, lieu du traditionnel demi-tour. Je suis dans les temps :

 

 

Suit une portion descendante à nouveau vers le port. Tout va bien, je suis désormais à fond, sauf qu’il reste plus de 6km à faire … glups.

Le vent contraire à partir de l’école de voile n’arrange personne comme prévu, mais je résiste pas mal finalement sur ce bord de mer :

 

 

Reste ce champ en faux plat montant à traverser avant de pouvoir s’abriter entre les maisons pour les 3 derniers km. Je lève le pied pour reprendre mon souffle et affronter la dernière partie de la course dans la ville.

A partir de la plage de la Cible, je dois entrer en résistance pour ne pas perdre trop de temps mais ne pas m’enflammer, surtout que je n’ai pas prévu de connaître d’incident vomitoire lutinesque à l’arrivée et me donner ainsi en spectacle affligeant à un mètre à peine de familles entières de hollandais en short (y en a beaucoup en vacances là-bas aussi) dégustant là des cornets de glace à deux ou trois boules avec supplément caramel beurre salé chantilly sous prétexte que je me suis bien arraché… Non, ça n’a pas de sens.

 Retour sur l'Ilot

 

Si bien que sur l’Ilot du port, je me retrouve à « discuter » avec un gars qui a l’air d’en avoir gardé bien plus que moi sous la semelle, et qui m’annonce être un peu fatigué du fait qu’il a fêté ses 59 ans la veille et est bien content de passer V3 l’an prochain… et de partir comme une bombe dans les 200 derniers mètres … Un cousin proche du Lutin sans doute. C’est la vie.

 

Le futur ex-V2 !

 

La ligne d’arrivée franchie, et après quelques instants de récup (contrairement aux apparences sereines, je n’ai pas fait que cueillir des fraises et ramasser des huîtres dans les deux derniers km…) je ne peux que me redresser et bomber fièrement le torse :

Record battu de 3’30’’ en 01:08:35

Ca c’est fait. Vivement la 30^e édition !

 

  

François

Dossard 499
177^e sur 533 en 01:08:35