C’est la deuxième fois que je m’aligne sur le depart du Trail du Vieux Lavoir à Morainvilliers qui a l’énorme avantage d’être à 10 minutes de la maison. La première fois c’était en guise de sortie longue pour tester mon matos pour la Montagn’hard. Je faisais un peu mouche avec mon sac plein, mes batons, mon chapeau etc sur une course de 21km en Ile de France mais j’étais rassuré sur le confort de mon équipement. A l’époque j’étais parti du fond du peloton tel est mon habitude et j’ai fini 121^ème sur 221 en un peu moins de 2h sur un terrain boueux avec quelques petites bosses.

Cette année ils ont rajouté un format 30km et je change mes habitudes, je n’ai que 2 gourdes tenues à la main, je pars devant et je cours le plus vite possible jusqu’à épuisement ou la ligne d’arrivée. Au départ je suis le 2^ème du peloton de tête et je reste la un bon kilomètre avant de reprendre mes esprits et réaliser que je ne tiendrais pas ce rythme un kilomètre de plus. Néanmoins je maintien une moyenne de 13km/h sur les 10 premiers bornes ou le terrain est assez sec et les montées pas trop rudes, c’est assez pour nettoyer les tuyaux de mon bon vieux diésel quand même. Le parcours sillonne entre les bois et les champs remplis de coquelicots, il fait chaud au début mais une légère pluie fine vient rafraichir tout ca et puis on retourne dans les bois.

Après 10 bornes le terrain devient nettement plus humide, je ralentis un peu mais je maintiens un bon rythme tout de même, en restera sous les bois quasiment jusqu’à la fin. On sort du bois pour le ravito au 19^ème km et la pour la première fois de ma vie je me prends la tête avec un bénévole. La fille veut être sympa et nous annonce qu’il nous reste 7km (or il nous reste 11) et elle refuse d’accepter qu’elle se confond avec le parcours du 21 – je laisse tomber et je suis assez déçu de mon attitude car normalement j’en n’ai rien à foutre. C’est ca de vouloir courir vite dans les courses, on se prend trop au sérieux ;-)

Je continue sous la pluie dans les champs et on passe à nouveau dans le bois et la, la pluie des dernières semaines est évidente car les chemins sont des mares et tout le monde ralentit pour faire le tour et ne pas se mouiller les pieds. Il n’y a pas beaucoup de Raid 28-ards dans le tas et je reprends pas mal de places en passant par le milieu, curieusement personne ne me suit…

On se rapproche de la fin et on retrouve les bénévoles du début, par prise de conscience je suis extra sympa avec eux en passant mais je m’en veux quand même. J’ai un gros coup de mou au 25^ème mais on remonte sur le plateau et je sais que les 2 derniers kms sont plats ou en descente et je me régale car les jambes répondent bien et la descente est courte mais rigolote.

Je sors du bois pour la dernière fois et je vois Karine et les enfants, mon grand m’accompagne jusqu’à la ligne d’arrivée avec son panneau fait maison que j’adore et je retrouve ma femme et mon petit après l’arrivée.

30kms en 2h47 (du super sonique pour moi !) et 50^ème place sur 147 arrivées – assez content de ma course « rapide »