Récit de la course : La Course des Vergnes - 10 km 2012, par Baobab

L'auteur : Baobab

La course : La Course des Vergnes - 10 km

Date : 29/4/2012

Lieu : Clermont Ferrand (Puy-de-Dôme)

Affichage : 1172 vues

Distance : 10km

Objectif : Se défoncer

1 commentaire

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Le récit

10km des Vergnes, 29 Avril 2012, Clermont Ferrand

 

L'idée, quelques jours avant le départ du moins, était d'enfoncer le clou, ou encore de confirmer un confortable moins de 40' sur 10km,  mais également de descendre le seuil des 39', pas tellement parce qu'il me dérange, mais plutôt car je sens qu'avec les séances que je passe en ce moment, il y aurait moyen de moyenner de s'approcher des 38'30.

 

Moins de trois semaines avant ce départ, j'avais réalisé 39'14 (39'10 réel), et sur les entraînements suivants, j'ai tourné à des vitesses laissant entrevoir une amélioration intéressante du chrono.  http://www.kikourou.net/recits/recit-12943-les_foulees_du_chocolat-2012-par-baobab.html

 

La veille de la course le vent a été si fort qu'il a renversé les poubelles, arraché des panneaux publicitaires, et aéré les branchages. Je me suis longuement demandé si j'allais bien prendre le départ, mais finalement, au petit matin, le zéphyr s'était bien calmé. Plus de bourrasques dépassant les 100km /h, et mieux encore : le soleil brille dans un ciel magnifique. Les nuages qui s'accrochent offrent un bon support à cette lumière dorée de début du monde.

La motivation aussi est de retour. Il ne me reste plus qu'à préparer mes affaires et à me rendre au retrait des dossards.

 

Je découvre les environs de la course. Le quartier des Vergnes est situé au Nord de Clermont-Ferrand, près des quartiers de Champratel, Neyrat, Flamina et la Plaine.

 

 

 

 

 

Le marathon de Clermont (prochain départ le 13 mai 2012) part non loin de là, puisque le stade du Clermont Foot n'est situé qu'à un kilomètre du château des Vergnes.

Ce dernier est une bâtisse de maître, il sert aujourd'hui de Maison de quartier. Et franchement c'est carrément la classe.

 

 

La course est organisée par le comité de quartier. L'organisation est rodée puisque ce doit être quelque chose comme la 23e édition. D'ailleurs le quotidien régional a titré son article à la veille de la course : « Sous le signe de la continuité ».

Il me semble pourtant que cette année, peut être aussi l'année prochaine, le tracé est bien différent des années précédentes. En lieu et place de deux boucles de 5km, et à cause de travaux sur la place des Droits de l'Homme (construction d'un centre commercial si j'ai bien compris) , le parcours du 10km se fera sur 4 boucles de 2.5km. Enfin bref, c'est pareil que les autres années sauf là où c'est sensiblement différent.

 

Je m'échauffe une vingtaine de minutes en remontant vers le satde, puis sur la fin du parcours du marathon. Qu'est ce que j'en avais bavé il y a 4 ans (déjà!!!). La distance (of course), le vent, et une gestion pas très heureuse de l'effort m'avaient mis à l'agonie sur les 5 derniers kilomètres. http://www.kikourou.net/recits/recit-4879-marathon_de_clermont-ferrand-2008-par-baobab.html

Je longe des jardins et des champs avant de reprendre le chemin des tours HLM, à quelques centaines de mètres.

 

L'heure de départ approche, je me prépare, le plus difficile étant (de loin) le rangement de ma clé de bagnole et de mon lecteur MP3. La solution retenue aura fonctionné à peu de choses près : mp3 sous le Buff, et clé de bagnole dans la petite poche intérieure du short, assurée par les deux cordons de serrage.

 

 

Je me place en deuxième rideau sur la ligne de départ, ce qui n'est pas difficile, puisque nous sommes moins d'une cinquantaine au départ du 1Okm.

 

Le départ ne tarde pas. Je prends un tempo affolant sur le premier kilomètre : essayer de suivre les premiers le plus longtemps possible est une grande première. Ça ne rigole pas, et je sais que je ne tiendrai pas longtemps. Rapidement je ralentis, pour trouver mon propre rythme. Malheureusement le kilométrage n'est pas indiqué, et j'aurai bien du mal par la suite à recalibrer ma foulée, ce qui aurait été bien utile après les cassures propres au parcours (beaucoup de relances, des changements de revêtement, des trottoirs...) et au vent du sud qui souffle suffisamment pour être génant.

 

Très rapidement un groupe de six coureurs s'échappe, tandis qu'un autre semble se former dans son sillage. Je suis quant à moi dans une sorte de traînée de quelques coureurs, cherchant ma place dans la course, autant que ma vitesse de croisière.

Après le départ, nous sommes passés dans une sorte de petit square dont les allées sont ponctuées de bancs sur lesquels quelques habitants observent notre étrange ronde.

Puis après un virage à 90, puis un autre, nous nous retrouvons dans une rue résidentielle. Pour en sortir on a le choix : soit se repayer un 90, soit couper à 45 en prenant un petit plan incliné.

Ensuite nous abordons une partie avec le vent en pleine poire. Nous longeons des maisons, c'est pas pas passionnant, mais ça ne dure pas. Un autre virage à angle droit ouvre une longue portion en ligne droite. Le vent vient à présent de côté. Au bout de cette ligne droite, nouveau virage, on passe devant l'église du quartier, et une piste cyclable séparée de la chaussée nous emmène assez agréablement vers la dernière portion. Le virage appelle une nouvelle relance, et voilà bientôt la fin de la boucle. Avant il faut passer par du gravier, de la caillasse sur laquelle je manque à mi-course de me faire une cheville

 

Premier tour : repérage

 

Jusqu'à la fin j'ignore la longueur du tour. Le nombre de répétitions ne fait pas grand mystère, 4 logiquement, mais une rallonge est-elle prévue pour boucler la distance ? Je regrette un peu l'absence de marques du kilométrage. Je cours sans GPS, et ces marques me sont importantes sur les courses à chrono.

 

 

Deuxième tour : Je ne sais absolument pas à quelle allure je cours. Tout au plus je peux comparer mes sensations à mes différents types de séances. Pour le coup je pense pouvoir dire que je suis parti comme un dingue, à allure VMA longue, pour prendre un gros coup de bambou sur la partie ventée. J'ai du errer quelque peu ensuite, avant de remettre un coup sur le champignon sur la dernière portion.

 

Je gère mon deuxième tour aux sensations, essayant de ne rien concéder sur l'allure, ce qui me pose quelques peines dans les relances et les parties venteuses.

 

Troisième tour : la mi-course est passée. Je décide de maintenir sur le cycle, avant d'envoyer du gros sur le dernier quart. Par moments j'ai l'impression d'être à allure marathon. Le frein à main semble s'activer tout seul, j'ai bien de la peine à me motiver. Je ne sais pas tellement à quoi je dois me préparer pour la fin : sans repère chronométriques, je délaisse ce registre, et décide de chercher une place pas mauvaise.

 

Quatrième tour : Je ne prends rien au ravitaillement, même si le soleil me chauffe bien la cafetière. C'est la première fois de l'année que ça arrive, l'été n'est plus loin. Ma casquette me manque, c'est nul, un seul couvre chef vous manque et le monde est dépeuplé.

J'ai été doublé plusieurs fois depuis le début, sans jamais rattraper quiconque. Sur cette fin de course je suis à l’affût (de bière) d'un débordement par l'arrière. Et ça ne manque pas, un copain, qui me talonnait depuis un moment, engage une remontée fulgurante. Je sursaute. Pas décidé à finir en mode sieste, je range les écouteurs de mon mp3, range tout le fourbi sous le buff, et grogne une invitation à terminer ensemble au train. Le copain veut bien faire la wagon. Hop, je prends la pelle à charbon, et accélère progressivement. A force de bouffer des séances à VMA, l'accélération finale devient incontournable d'une course réussie. Mon compagnon souffle comme une forge, mes poumons brûlent comme un barbecue, heureusement la ligne d'arrivée n'est pas loin. Des gamins du quartier nous encouragent, les juge d'arrivée aussi, ouf, on est rentrés. 39'O4 annonce le gars au chrono, 39'O2 affiche ma montre. Bon ben, c'est pas si mauvais...

 

Je prends le temps de m'hydrater, puis assiste à la remise des prix. Nous avons été 45 classés ur le 10km, et je dois pointer en 16e position. Sur un gros 10km, le début du deuxième tiers du classement correspond en général à un 41', j'ai du mal à expliquer pourquoi je m'y retrouve avec un 39, d'autant que le premier est rentré en 34'11, un temps canon peut être, mais pas comparable avec les chronos habituels des locataires des podiums.

Un coureur affirme que son GPS lui indique un parcours incomplet de 140 mètres, soit 9860m au total, ce qui n'est pas forcément significatif, mais appelle un minimum de prudence. On va donc garder la fourchette 39'02-39'30. Je n'irai pas aux Jeux Olympiques de 2016...dommage, je n'étais pas loin.

 

Pour le moins, mon passage sous 40 est largement confirmé. Il va falloir que je m'attaque aux 38'30, si possible pour les 10km de Colmar au moins de novembre.

 

Dans les semaines à venir, je vais m'essayer à des vrais cycles de développement de ma VMA, puis poursuivre des entraînements intégrant seuil, allure spécifique et endurances, en variant la longueur des fractions. Il y a du boulot, et tant mieux. Au final, plus que le chrono, c'est bien pour ça que je cours : suer par tous les temps, quelque soit la forme ou la motivation du jour (ou de la nuit), cracher mes poumons, râler comme un phoque, profiter du soleil, sentir l'odeur de la pluie, fuir l'orage, guetter l'aube, surprendre chats, chevaux et chevreuils. C'est pas demain que je vais me mettre au curlingLangue tirée

1 commentaire

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 12-05-2012 à 22:21:56

Ben, tu vas en bouffer des fractionnés pour passer sous 39'... Bravo, pour ton chrono et ton opiniâtreté.

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