Samedi 7 avril 2012 21h30 top départ pieds (et tête) dans le sac, frontale vissée sur la bête pour une ballade nocturne avec mes camarades.

 

 

Revenons un peu en arrière pour comprendre pourquoi je me retrouve dans une situation si enviable !

 

L'entrainement pour le premier "objectif" de ma saison se poursuit normalement, le Radicatrail 56km se profile à l'horizon.

Jak avec lequel nous avons déjà fait une randonnée nocturne en orientation cet hiver: Le COULD (was cold) , et moi, arrivons à convaincre notre ami Romain qu'une remise en forme par le biais de la course à pieds est très profitable !

Bon comme il part de quasi zéro depuis plusieurs années de bombances et autres agapes, l'activité physique mise de côté, nous choisissons de tenter de finir le parcours Découverte du Gruchet Trail Orientation.

Parcours annoncé à 17km avec des côtes.

Quelques footings de Romain plus tard nous voici prêts pour le départ !

 

Enfin prêts c'est vite dit !

Entre les oublis de ravitaillements, d'épingles à nourrice pour les éventuels dossards, Jak qui n'a pas mangé avant de partir, le test de nouvelles boissons, une période côté boulot bien chargée, une dette de sommeil, et un déménagement effectué avec Romain le matin même, Romain qui déjà n'était pas assuré de pouvoir faire une course à pied de cette longueur, on sent bien qu'on y va en ballade !

 

 

 

 

Bref c'est parti donc, en sac, pour aller récupérer la carte du parcours sous le commandement de Sébastien Chaigneau, grand traileur français aux conseils si avisés, et très cool.

Je teste un nouveau sac pour l'occasion link (en vue d'équipées montagnardes) et ma bouteille placée sur la sangle avant ne va pas supporter mes sauts de crapauds (ben oui j'ai gagné le droit de faire ce départ en sac vu que j'avais pensé à un attache dossard, un par équipe qu'il faut, gnagnagna !). Résultat j'avance tant bien que mal en tenant à la main ma bouteuille cassée dégoulinante du mélange isotonique super !

Après une recherche de mes coéquipiers dans la foule du départ je refile la carte à Jak.

   

Alors attention parce que malgré notre projet qui s'apparente à une bonne pantalonnade, nous avons un plan, une tactique, une stratégie oui messieurs-dames !

Jak va gérer l'orientation (c'était moi sur le COULD), il a quand même l'expérience de raids multisports en orientation, même si on sait que son côté foufou colle sûrement mieux à un chasseur de balise !

Romain va chercher à s'économiser, à aller à son rythme en restant avec l'orienteur, au moins la moitié du parcours.

Et moi je vais faire le poinçonneur des lilas.    

 

 

 Après avoir passé quelques instants à se repérer (et non le tracé bleu ce n'est pas la rivière mais notre parcours idéal prétracé par l'organisation !), hop hop hop c'est parti direction CP1. Pour celle là on est gaté elle se situe sous le pont enjambant la rivière et si on ne veut pas mettre les pieds dedans faut s'accrocher ! Et puis comme on est 48 équipes au départ ça bouchonne un peu. L'ambiance est heureusement bonenfant et on repart sous les ordres de Jak traverser la route et le chemin de fer avant d'attaquer une bonne pente (d'après Woualy 90m de d+ en 600m), ça réchauffe j'enlève ma troisième couche enfilée avant le départ vu le temps frisquet. Je prend pas mal d'avance dans l'idée de poinçonner les balises vite fait, mais bon on se rend bien vite compte que ça ne donne pas grand chose.

CP2 pointée sous le grillage dans un trou.

On va plutôt rester sur le rythme de Romain qui a tendance à exploser dans les côtes, on l'aide à se gérer à ne pas hésiter à marcher. CP3 enchainée après une hésitation, avec tout le monde présent on a fait la version petite route au lieu d'emprunter le chemin conseillé.

Après une descente sympa, on arrive à l'entrée de la CO Mémo. L'atelier consiste à mémoriser une carte avec 4 balises situées dans un bois privé, sans possibilité de noter. Ca bouchonne devant les cartes du coup on s'y prend mal, on regarde chacun de notre côté en tentant de mémoriser l'ensemble au lieu de se partager l'affaire, d'autant qu'on ne mémorise pas nécessairement le même cheminement pour enchainer les balises dans le réseau de chemins présenté...Mes camarades noctambules en action.

 

Les CP4, 5 et 6 sont trouvés sans trop de difficulté (en évitant l'écueil des balises des autres parcours ...), mais le CP7 semble nous résister nom de delà ! On ne la trouve pas et du coup on doute de ce que l'on avait en mémoire, bon décision prise vu les pénalités annoncées d'une heure (en fait dans le cadre de la CO mémo ce n'était qu'1/2 heure ...): je retourne au départ de l'atelier revoir la carte et je rejoint mes camarades dans la zone. Séance au seuil c'est parti, ben en fait c'était un peu plus loin que ce je pensais et du coup je perd en plus un peu de temps dans une erreur de parcours .... Résultat un km de rab environ, mais c'est bon je la trouve et la valide en retournant vers mes acolytes qui commencent à se refroidir.

On reperd un peu de temps pour ressortir de la zone, abusés que nous sommes par la forme du bois.

 

Allez c'est reparti sur une zone route CP8 en entrée de carrière, bonne montée pour trouver la CP9, route puis chemin de plaine pour les CP10 et 11 faciles, on voit 3 équipes qui nous suivent dans le noir.

Le phare de Jak est toujours aussi impressionant, pour ma part avec des piles neuves je suis satisfait de ma Petzl même si elle fait pitié à côté !

La CP12 donne quelques hésitations à Jak, la Mare aux Loups nous offre la CP13 et ça redescent gentiment dans un bois.

On croise par moments des équipes qui sont sûrement sur les 2 parcours plus longs.

 

 Romain commence à tirer un peu la langue, mais allez allez on se rapproche du bivouac !

CP14 entrée de grotte on farfouille un peu sur des faux sentiers avant de la dégotter, la carte au 1/60000 n'est pas hyper précise !

 

 Allez c'est le bivouac, dans Gruchet Le Valasse, ça tombe bien pour la cheville de Jak qui se l'est bien tordue 2 fois, il profite d'une chevillère que j'aime bien transporter quand 6 chevilles se promènent dans la nuit dans les bois !

Romain se ravitaille ça souffre !

 

Allez on repart pour la fin du parcours !

Euh après 200m: au fait au bivouac il n'y avait pas une balise à poinçonner ?!

Demi-tour CP15 faite ... !

 

Au CP16 le long de la rivière je fais une frayeur à mes coéquipiers en lachant au vent le carton de poinçonnage, vent qui prend un malin plaisir à le faire voleter en direction de la rivière !  Ouf c'est attrapé et reparti.

Tiens ça remonte, on papote en marchant pendant que Romain commence à avoir ses premières crampes aux cuisses.

En plus on est tellement concentrés qu'on se fait une rallonge de 500m après le pont franchit !

 

CP17 et 18 sont abordés à la marche la course redéclenclenchant immédiatement les crampes.

La 18 je ferais d'ailleurs le petit détour seul pour protéger les cuissots du petit jeune de l'équipée !

 

Petit à petit dans le bois descendant on reprend un petit trot pour valider les CP19 et 20 et on s'en retourne vers l'abbaye du Valasse où on rentre sous les applaudissements de la foule en délire !

Un petit ravito plus tard, une discussion sympathique avec Sèb Chaigneau ( en essayant de ne pas trop l'embêter non plus !), on peut s'en retourner pour une nuit de repos bien méritée après cette longue journée.

  

Conclusion:  

Environ 22km, 450m de d+ en 3h15 effectué, on se trouve classé 20ème équipe sur 48 pas si mal pour des branquignolles !

Mais surtout on est bien content d'avoir partagé ensemble cette soirée dans les chemins normands, avec une organisation au poil, des bénévoles prévenants et sympas merci !

 

Seul bémol à mes yeux une orientation un peu trop facile, mais bon on avait qu'à aller sur l'Abordable !

 

Jak est content et motivé pour continuer à participer à quelques trails ou course d'orientation, après avoir laissé reposer sa cheville.

Romain est content d'être arrivé au bout d'une épreuve qui n'était pas évidente en regard de son faible temps d'entrainement, et de ses crampes. A priori il est partant pour remettre ça c'est bon signe et c'était le but premier de cette virée ! Faire découvrir.

Pour ma part je suis content que mes coéquipers s'éclatent dans cette activité, et cela m'a fait une sortie longue bien sympathique pour la suite du programme !  

 

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