Récit de la course : L'Izernight - 23 km 2011, par Gibus

L'auteur : Gibus

La course : L'Izernight - 23 km

Date : 29/10/2011

Lieu : Izernore (Ain)

Affichage : 3298 vues

Distance : 23km

Objectif : Pas d'objectif

6 commentaires

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Mais pas si vite !!!

 

Mais pas si vite !!!

 

J'ai décidé de courir déguisé en cette nuit d'Halloween.

La course d'Izernore part à 19h00 et se déroule donc de nuit.

Il y a 2 épreuves, une de 11 kms et l'autre à laquelle je participe de 25 kms.

 

Perruque plus cornes lumineuses rouges clignotantes sur la tête, je suis prêt.

Il y a pas mal de monde et sous la baguette de Lulu nous allons défier les hauteurs avoisinantes.

 

Il y a quelques gars de mon club et je reste avec eux pour le départ.

Pascal de Photogone nous tire le portrait.

 

 

 

 

Il y a aussi quelques sorcières mais sur la distance la plus courte.

Il me semble que je suis le seul déguisé du 25 kil.

 

J"ai salué Vincent Faillard et Pascal Balducci les parrains de l'épreuve. Ce dernier va courir d'ailleurs le 11 kilomètres et l'emporter haut la main.

 

Sur la ligne de départ il y a du beau monde parmi les presque 200 partants de cette distance.

Christian Duraffourg, Jean Claude Girod, Alain Petit, Philippe Courthalliac.

Il y a également des gars de la base aérienne d'Ambérieu.

 

Le briefing commence et Lulu me demande de bien écouter, rires.

 

 

 

Ca y est nous partons.

Cela part à donf car il y ne prime pour celui qui passe en tête au premier kilo.

 

Celui-ci s'effectue sur la route.

De suite après nous bifurquons sur la droite et à gauche nous rentrons dans les bois.

Nous rentrons dans le noir et avec Véro et Cédric nous allumons les frontales.

Fabrice et Aurélien ont déjà taillé devant.

 

" Par cette nuit de novembre 2011, le peloton avançait, selon le porte-parole du Grand Quartier Général, dans les meilleures conditions. Aucun autre peloton avant celui-ci n’avait avancé aussi bien, ni surtout aussi vite ! Le porte-parole du GQG n’allait pas jusqu’à dire que c’était un plaisir d'avancer comme ça, mais presque ! L’opinion du comité d'organisation sur la qualité de cette progression était légèrement différente. "

 

Nous avançons à la queue leu leu. Je propose à mon camarade de derrière de me passer mais il est tout de me suivre guidé par mes cornes rouges clignotantes.

 

Devant Cédric taille avec Véro.

Il la passe et je reste derrière elle.

Mais elle taille vraiment vite et je n'éclaire pas assez avec ma frontale.

J'aurai dû mettre celle offerte avec l'inscription;

Vraiment une frontale tip top et qui éclaire du feu de Dieu.

 

Véro s'en va dans la nuit, je ne peux pas la suivre.

 

" Mais pas si vite "

 

 

 

 

De temps en temps il y a une main courante mais il faut faire gaffe aux arbres.

 

" Suis pas l’fil bon dieu ! "

 

 

 

 

Nous montons maintenant pas mal et on alterne marche et course.

 

Nous arrivons au kms5 et Pascal nous photographe. Allez Gibus.

 

 

 

Des toiles d'araignée fictives pendent par endroit.

 

Nous sommes maintenant sur un sol spongieux sur le lequel il est difficile d'avancer.

On s'enfonce.

 

C'est la séparation entre les 2 parcours. A droite le 11 kilomètres.

Nous tournons à gauche tous car les onze bornards partent une demi-heure plus tard.

Une bénévole me dit que c'est le premier démon qu'elle voit cette nuit.

 

Il y a pas mal de marre de boue et cela glisse.

Derrière moi certains se ramassent.

 

" J'ai glissé chef "

 

Le gars me passe, le collant tout marron.

 

" Un p'tit bain pour le chef, un p'tit bain pour le chef "

" Qu'est c'que vous nager bien chef"

 

 

 

 

Nous remontons de nouveau et je décide de marcher pour dégaines ma perruque.

J'enlève aussi le buff kikourou.

Fait vraiment chaud.

 

" Arrêtez de trembler vous faites de la mousse à ma bière "

 

Je remets quand même les cornes AC/DC.

J'ai du mal de repartir et de recoller au peloton.

 

" Ba vous l'attrapez pas ? Non parce que on n'est pas échauffés. Il n'aurait pas fallu qu'on s'arrête hein chef ? "

 

J'en ai profité aussi pour changer de frontale.

 

" Elle marche pas chef. Tapes au cul j't'ai dit ! "

 

J'en bave un peu mais je repars dans cette forêt bien clair avec cette nuit étoilée, on a du pot qu'il ne pleuve pas.

 

Le parcours est balisé par ci par là avec des frontales rouges, sympa.

 

Nous passons par-dessus de petits ruisseaux.

 

" Alors le fil vert sur le bouton vert et le fil rouge sur le bouton rouge "

" Si j'tenais l'con qu'a fait sauter le pont "

 

 

 

 

J'arrive au kilomètre 12 en même que Pétar qui m'a rejoint

Ravito bien achalandé.

 

" Vous avez du à l'ail ? Vin rouge, conserve, saucisson, et vite sinon je vais me fachir et tirer du canon dans ta boutique. "

 

 

 

 

Nous montons sur une route et malgré que je m'efforce à courir, Pétar et les autres avec qui j'étais, me lâchent

 

" Halt groupir, il faut rester groupir. "

 

C'est vachement long et en plus on entend la sono tout là-bas en contre bas.

En haut je suis avec un gars qui me dit que la côte suivante est terrible.

C'est la montée vers Montréal La Cluze.

C'est dur et tout le monde marche.

 

En haut nous tournons à droite et cela redescend de suite très fort vers Géovreissiat.

 

" On décroche sur Sarville, mais pas si vite "

 

Je double un gars qui a peur de tomber car ça glisse et il y a plein d'ornières.

Je le passe et reprends quand même une attitude de traileur.

Mais cela remonte de nouveau et je marche le souffle rapide.

 

Nous entendons de nouveau la sono et un feu d'artifice éclate.

Ya des chasseurs dans le coin.

Ca fait rire personne.

Ca pète fort quand même.

 

" Qu'est ce qui se passe ? Mais c'est la guerre mon général "

 

 

 

 

Cela redescend. C'est vraiment casse gueule. Une fille est derrière moi et nous arrivons ensemble au ravito. Kilomètre 18, il en reste sept. 2h12 ça va être dur de faire moins de 3 heures.

 

Je repars avec elle et on discute un bout de chemin.

Elle va plus vite que moi et je la vois partir.

Nous passons derrière de vieilles maisons.

Bbrrr ça fait peur.

 

" C'est rien, château vieux "

 

 

 

 

L'écart se grandit et après les dernières lueurs du village nous replongeons dans les bois.

Une autre fille se trompe et tourne à droite à la fontaine. Elle revient sur ses pas

Le chemin joue au yoyo. Les 880 mètres de dénivelé positif sont bien répartis tout au long du parcours.

Je rattrape petit à petit l'autre féminine qui comme moi, alterne marche et course.

 

Sur la gauche on entend la sono mais on s'en éloigne.

 

" Allo Eglantine ici Mirabelle mais qu'est ce vous foutez mon vieux. "

 

 

 

 

On bifurque à gauche et nous descendons sur la route.

Je passe la fille. L'allure n'est plus du tout la même.

Ca sent l'écurie et en plus la sono nous donne des ailes.

Je cherche à éteindre ma frontale mais non elle est encore nécessaire.

 

" Non c'est pas ça. Ca c'était : touche pas à ça p'tit con "

 

Un gars me rattrape et me double.

Ca sent la fin lui dis-je !

 

Nous arrivons dans un champ. Il faut remonter sur la droite bizarre.

J'hésite sur le parcours car je vois des frontales là-bas au loin face à moi.

Dans le pré je marche pour remettre ma perruque pour le final.

Nous sommes dans l'herbe. Il est où le chemin.

 

" Je t'aime petite fleur des champs. "

 

Je reprends le chemin puis il y a la route.

Des commissaires sont là pour interdire la circulation et nous diriger sur la gauche.

 

" Une espèce de poste avancé au cas où les allemands reculent. La t'naille quoi ? "

 

A droite on escalade  la dernière butte qui mène au stade.

Je repasse un gars qui venait de me doubler.

C'est la dernière ligne droite.

Il y a Pascal et Franciss qui sont près de ligne d'arrivée.

Salut les gars.

 

" Bonjour Chaudard "

 

 

 

 

3h04'

 

 

 

 

 

 

Je suis au ravito sous les fausses toiles d'araignée.

Les filles derrière sont en sorcières.

 

 

 

L'ambiance est bonne.

Lulu vient me voir.

Je lui dis que c'était super bien, Original.

Je vais donc avoir droit à un bon C/R me dit-il.

 

Je taille à la voiture me changer.

J'ai les doigts un peu gelés et j'ai du mal à me rhabiller.

 

" Downe towne falzar Tassine " 

 

Je reviens dans la salle qui est comble.

Tout le monde mange alors que la remise des prix commence.

 

 

 

 

L'ambiance est bonne et tout le monde a l'air d'avoir apprécié cette course nocturne.

 

Merci les pompiers d'Oyo d'Izernore, Lulu et sa bande.

Vraiment un truc à faire.

 

En hommage à Robert Lamoureux disparu le 29 octobre le matin de la course.

 

Photos : http://www.photogone.net/

et http://www.replikultes.net/

 

6 commentaires

Commentaire de franciss posté le 14-11-2011 à 22:44:26

Un très beau CR, Gilbert... une belle course et pourtant "le lendemain, le canard était toujours vivant !" :-))

Commentaire de domi81 posté le 15-11-2011 à 05:35:01

on a retrouvé la gibus compagnie..
belle course et bon CR ! ;)

Commentaire de lulu posté le 15-11-2011 à 12:53:38

Alors là BRAVO !!! Superbe ce récit sauf que ce ne sont pas les pompiers d'oyo mais d'IZERNORE !!!
"regardez, chef on voit les maisons
C'est pas du tout comme chez nous, hein chef"

Commentaire de lulu posté le 15-11-2011 à 13:52:24

L'an prochain, va falloir faire quelque chose pour ceux qui font l'effort de courir déguisés !?

Commentaire de Gibus posté le 15-11-2011 à 13:58:01

J'ferai pas ça tous les jours !

Commentaire de Eric Kb posté le 15-11-2011 à 20:31:01

Belle hommage et chouette récit !!! Tu as bien mérité ta place de premier Récikoureur 2011 !!! http://www.kikourou.net/hitparade.php?type=auteurs

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

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