L'auteur : Gibus
La course : Trail givré de Montanay
Date : 12/2/2006
Lieu : Montanay (Rhône)
Affichage : 3112 vues
Distance : 20km
Objectif : Pas d'objectif
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Le bonnet rouge givré de Montanay
Le départ va bientôt être donné et, tels des lutins, une multitude de bonnets rouges attend sur la ligne le coup de feu libérateur. C’est la mode, la saison des bonnets et l’association culturelle et sportive du Val de Saône nous a équipé en ce sens. Je l’ai choisi aussi au lieu du bob « Trail Givré » perçu l’année passée. Pascal de Photogone tire le portrait de ce champ de coquelicots. Ca y est c’est parti pour les 20 bornes du 8° trail givré de Montanay. Le peloton quitte vite la route pour serpenter dans les champs. Les chemins sont gelés et durs, il faut faire attention aux plaques de glaces. Je supporte bien ma combine molletonnée, les gants et tutti quanti pour me protéger du froid. Les faux plats du départ calme les ardeurs, mais je m’accroche. Le château d’eau est en vue, c’est le 5° kilo. Moins de 20’ avec les montées, j’ai la patate, ce sont les séries de 3000m de jeudi soir avec le club qui payent. C’est une belle descente qui nous attend maintenant, après avoir coupé à travers un champ, le chemin se rétrécit, puis la route pour remonter. C’est le plus beau passage : le fameux vallon du ruisseau des Echets. Ca se monte au train en visant où l’on met les pieds car les cailloux recouvrent ce cours asséché. Sur le plat qui suit, j’entends la première féminine qui arrive derrière moi. Passage au 10° kms, ça ne doit pas être au bon endroit, je trace mais quand même. Sandrine Eglème, la 1° femme me double à cet instant. Ca redescend sécos et les jambes commencent à être secouées. On remonte de nouveau je rattrape la première coureuse, pas pour longtemps : en haut, après les 4, 5 marches, elle repart pour le compte, je ne la reverrai plus. Ca yoyote à souhait et nous voilà reparti dans une large descente qui précède la montée la plus dure du parcours. Je me motive en m'enlevant l'idée de marcher et ça marche, je double des concurrents, mais en haut je paye les pots cassés et j'ai du mal à repartir sur la route. Le 15° arrive, 1 heure pile poil de course, toujours 15 à l'heure, purée j'ai la pêche. Petits sentiers qui serpentent, techniques puis une énorme descente où là, je lâche tout. Je me croirais dans les woops sur un circuit de motocross, ma vue se trouble, ça secoue. Comme le dit un gars à côté de moi, arrivé en bas, il n'y a plus qu'à remonter. Je sers les crocs pour continuer et je double ceux qui m'avaient dépassé au début du mur. L'année dernière j'avais explosé là et ça me motive. Le macadam est de retour. "C'est la dernière difficulté" nous disent des bénévoles "Le plus dur est fait, arrivé là haut" Ca nous met du baume au cœur. Plus qu'un bon kilo ! Allez je me fais plaisir et je finis au taquet. J'en double quelques uns, des contents, des pas contents. 1h23'43 : 5'39 de mieux qu'en 2005. Youpi, Allez ravito près du gymnase. Avec la fatigue je renverse une bouteille de coca sur la table. J'vais faire engueuler tout à l'heure. Bref c'est fini. Heureux. Super trail. Du monde : 500 arrivants environ. Je termine dans les 100 premiers. A cette heure j'ai encore mal aux pattes, ça doit être, comme d'hab, à cause des 393 mètres de dénivelé négatif. Vivement la prochaine.
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