L'auteur : Pytheas
La course : Trail du Buis - 21 km
Date : 23/10/2011
Lieu : La Buisse (Isère)
Affichage : 1160 vues
Distance : 21km
Matos : Raptors de La Sportiva
Bâtons Z-Pôle de Black Diamond
Objectif : Faire un temps
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Salut la compagnie!
Jme lance enfin dans la rédaction d'un récit, par ce que quand même je trouve bien foutu de pouvoir partager nos expériences...
Du coup 2 mots sur moi en intro : je ne suis pas coureur depuis bien longtemps (2009) et mon entrainement a eu des hauts et des bas à cause surtout de mes conditions professionnelle. Et cette année je travaille du vendredi au dimanche uniquement mais en 12h et à 5h du matin : pas facile de combiner un plan avec ces horaires pourris et la fatigue qu'ils occasionnent.
Mais revenons-en à notre course. C'est donc mal préparé que je suis arrivé à La Buisse, et pas en confiance du tout sur l'objectif que je m'était fixé cet été à la reprise, à savoir 2h00 (l'année dernière j'avais mis 2h09 sous la pluie et sur la boue).
Tout d'abord, en arrivant je suis surpris que les parkings soient tous pleins, et vait donc me garer dans le champ un peu plus loin. Je me dis que c'est cool qu'il y ai un peu plus de monde que l'année dernière, que Le Trail du Buis le mérite bien.
Une fois changé, j'attends patiemment le départ de la course mais une lourdeur dans l'abdomen me fait déjà pensé que je n'aurais pas du reprendre 2 fois des lasagnes la veille... Je le vérifierai un peu plus tard !!!
Le départ approchant, nous sommes invités à nous positionner sur la ligne. Je me place dans le premier 1/3 de la foule pour ne pas avoir à trop remonter (dans le meilleur des cas) ni bloquer trop de monde (dans le pire des cas).
Le départ est donné => ça part vite, très vite. L'itinéraire, qui est exactement le même que l'année passée (et c'est tant mieux), débute par 3.6km de plat sur bitume. La troupe s'étale, je maintiens une bonne allure. Au bout du 2ème km, une douleur au tibia et une autre sous la plante du pied droit se font sentir : je suis parti trop vite. Comme je respire encore aisément je maintiens le rythme en espérant que les douleurs disparaissent une fois plus dans l'effort.
Après les 3.6km de plat, la montée commence fort par une série d'escaliers. Certains autour de moi qui devaient être limites sur le plat sont séchés par ces marches. Comme j'ai particulièrement travaillé les relances cette année, les marches ne me posent pas de problème et je continue à petite foulée.
Après les escaliers, l'itinéraire emprunte un sentier étroit où il est difficile de doubler, puis une large piste forestière. Mes douleurs tibia/pied ont disparus, j'éspère donc pouvoir me lacher. Une fois sur la piste je tente d'accéler un peu (ça monte relativement doucement suivant les portions), et là catastrophe : à chaque fois que je pousse un peu un point de côté lançinant apparait. Je décide donc de ralentir et de faire attention à ma respiration, afin que je puisse essayer de relancer. Mais non, rien à faire si je maintiens une faible allure pas de problème, mais dès que j'accélère c'est aye aye aye...
Je passe le 1er ravito relativement en forme avant d'attaquer une montée un peu plus franche, où beaucoup des coureurs que j'avais dépassé me rattrapent. Logique !!! Côté moral ça commence à flancher, rien ne me gonfle plus que de savoir que je pourrais me lacher alors qu'un point de côté me freine systématiquement. Je me retrouve donc à marcher sur des portions presques plates et dit adieu à mon objectif. M'enfin c'est comme çà, et ça ne m'empêche pas de profiter du magnifique temps, ni de la vue que nous commençons à avoir sur la vallée.
L'itinéraire continue avec un sentier en sous-bois très agréable et vallonné puis arrivent le passage caractéristique de ce trail => le raidillion dans le buis, trés raide, trés glissant, bref trés rigolo mais moins casse-gueule que l'année dernière. C'est le genre de passage où il faut prendre son mal en patience. Après 10-15 minutes de montée tout sur les cuisses, on arrive (enfin) sur le plateau du grand ratz.
Bon alors, comme j'ai foiré ma montée, je tente de courir toujours au max de ce que je peux, histoire de pas faire un chrono trop pourri non plus (je visais <2h15 "au pire") et puis parceque comme j'ai pas 36 occasions de participer à des trails, autant que jm'éclate. L'itinéraire sur le plateau et tres sympa, légèrement vallonné avec de la piste caillouteuse par ici, grasse par là, avec des gallets, quelques vieux lapiaz, bref parfois assez techniques. Après avoir passé le déco delta et sa belle vue sur la campagne de Coublevie, je rejoins un coureur qui à la vue du panneau "Arrivée 10km" s'exclame : "Comment ça ? Mais je suis sensé être arrivé alors!" Il avait donc raté la bifurc' et se retrouvait parti pour le double de ce qu'il avait prévu (mais je pense qu'il le savait depuis un moment puisqu'il avait montée 2.5 fois plus). On a couru un moment ensemble, moi un peu devant à chaque descente, mais lui me rattrapait à chaque portion plate ou montante. Finalement, pour être parti à allure 10, il s'en ai quand même bien sorti. Au 2nd ravito je m'arrète 10sec pour remplir un bidon d'eau et manger 3 amandes, puis c'est parti pour un bon morceau de descente. Descente bien technique, et dans laquelle mon point de côté est moins invalidant. Je peux donc enfin me donner un peu et avale les quelques km jusqu'au dernier ravito. Je ne m'y arrette pas et prends mon courage à deux mains (ou à deux jambes) pour affronter les 5 derniers km qui comporte encore 2 montées qui m'avait pas mal marquées l'année dernière. La première d'environ 200m, dans les hameaux au-dessus de la Buisse/Coublevie ne se passe finalement pas si mal, vu mes performances du jour et avec 15km dans les jambes. En haut de cette montée, un spectateur assez original observe la scène : un chèvre perché sur son abri n'a visiblement pas l'habitude de voir autant de coureurs passer devant chez elle.
Après cette montée, nous retrouvons un sentier assez étroit, et 2 coureurs me rattrapent. Plutôt que de les laisser passer, je me laisse pousser et trouve la motivation d'accélerer (la course est bientôt finie), mon nouveau rythme leurs convients sur 1 ou 2 km de sente étroite. Puis nous retrouvont le bitume et la dernière portion de montée. La plus difficile aussi, qui sèche pas mal de monde. Je n'arrive plus à courir et lache le collègue qui me suivait, beaucoup plus à l'aise que moi.
Pour fini une dernière petite descente assez raide et technique, puis les 2 derniers km de bitume sont là. Ca tape fort dans les baskets, et le dernier km et un peu difficile.
Je fini en 2h12, un peu loin de mon objectif. Avec un peu de recul je pense que :
- Ma préparation était bien insuffisante (j'ai repris fin aout)
- Je n'ai pas développé mon endurance fondamentale (couru trop haut dans les tours à l'entrainement)
- J'ai trop mangé la veille
- Je suis parti trop vite et l'ai payé cher toute la montée
- Je me suis donné à fond sur la 2ème moitié du parcours et finis donc bien fatigué sans rattraper mon retard, mais ça je l'ai bien cherché.
Par contre Le trail du Buis est une bien belle course à l'organisation bien sympathique, idéale pour débuter en trail (parcours varié, distance et dénivellé abordables) et je me suis bien fait plaisir malgré mes difficultés.
Venez donc nombreux l'année prochaine.
Sportivement,
PYTHEAS
P.S : il est vraiment long ce récit Bravo à ceux qui l'ont lu jusqu'au bout => bonne endurance. Promis je ferai plus court au prochain
1 commentaire
Commentaire de richard192 posté le 26-10-2011 à 12:12:04
Bravo pour cette course et pour ce CR! Effectivement, la fin du parcours sur une pente très forte sur bitume finit souvent d'achever les coureurs. Mais difficile de rallier l'arrivée sans y passer.
L'année prochaine il n'y aura pas la concurrence du rugby et donc probablement plus de monde.
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