L'auteur : Belet
La course : Courir à Vienne - 29 km
Date : 15/10/2011
Lieu : Vienne (Isère)
Affichage : 2496 vues
Distance : 29km
Matos : Asics Trail Attack 6
Objectif : Pas d'objectif
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Le club "Leo Lagrange" organisait un gros week-end de CAP, avec courses natures le samedi (14 & 29km) et sur route le dimanche (7/10/21), agrémenté de courses d'enfants. C'est bien aussi de trouver des courses le samedi, ça permet aux couples comme le mien de pouvoir courir le même week-end sans qu'un des 2 parents soit en garde des trolls.
Peu de dégâts suite aux 10km de Romans la semaine dernière, c'est relativement inhabituel et confirme que j'ai été bridé une bonne partie de la course sans me faire vraiment mal aux guiboles. Mardi un test VMA m'annonce 18.6, pas exceptionnel mais pas si mal non plus, assez cohérent avec mes sensations actuelles: la vitesse revient. Mercredi footing tranquille à plat, et jeudi une plutôt bonne séance avec alternances de cotes courtes et de seuil sur 4'. Beaucoup de monde au club en ce moment et l'effet groupe n'y est certainement pas étranger.
Samedi je décide donc de compléter cette bonne semaine avec le 29km sur les hauteurs de Vienne. Une bonne sortie longue en profitant de l'organisation plutôt que de courir 3h tout seul autour de chez moi. J'analyse le (nouveau) parcours qui s'annonce relativement roulant et cumule 900m D+. Je me fixe comme unique objectif de tout passer en courant, ce qui devrait accessoirement me permettre de tenir les 10km/h de moyenne.
Brouillard sur la vallée, il caille. Je profite du report du départ de 30mn (blocage d'autoroute A7) pour dorm m'adonner à la concentration contemplative dans un coin du gymnase. Dehors les gens sérieux s'échauffent à tout va sur la piste en terre, presque 200 participants au total des 2 parcours. Je me place en fond de grille et profite du premier kil à plat pour me mettre dans le rythme. La première côte cumule 200D+ d'une traite et est assez régulière. Parti tranquille, ça me chauffe le cuissot mais j'arrive à la passer sans me mettre trop dans le rouge. J'ai remonté un peu de monde et les places se stabilisent dans la longue pente douce qui nous amène jusqu'au 6ème. Je double quelques gars dans une courte descente technique, puis c'est la séparation des parcours.
A partir de là, je me retrouve tout seul. Pas un gars à l'horizon ni devant ni derrière. Merdalors, j'ai pas traversé l'Isère pour courir en solo? Coup de bol, les 10km suivant sont sur le plateau, quasi exclusivement en sous-bois et assez souvent via des petites coupes en single hors des sentiers "tracés". Du coup c'est assez varié et même isolé je me fais assez plaisir. Je ne force pas et maintien une bonne allure de footing en me disant que je vais bien finir par retomber sur quelques coureurs. Une heure plus tard je suis toujours seul, heureusement qu'il y a des bénévoles pour échanger quelques bafouilles aux croisements et ravitaillements. On m'a annoncé autour de la 30ème place et j'en déduis que mes 11-12km/h doivent correspondre à la vitesse de ceux qui m'entourent. Un officiel avec qui je plaisante de mon status "isolé" m'accompagne quelques centaines de mètres en vélo. Il me dit de garder du jus pour la deuxième partie de course qui est plus ardue.
Au 15ème on patauge brièvement dans un superbe petit ruisseau encaissé, et à partir de là ça se corse effectivement. Sur 10km, une succession de petits coups de culs de 50 à 100m D+. Jamais bien long ce qui n'en fait pas des murs infranchissables, mais pour les passer en courant je suis quand même obligé de bien m'y employer. Ah mais oui mon bon monsieur, mais c'est l'unique objectif du jour alors on s'applique et on serre les dents. Ces actes de bravoure me vaudront quand même de belles courbatures le lendemain :)
Au 26ème, je désespère. Un bout de talus de quelques mètres anéantis tous mes efforts, impossible de courir quand t'es obligé de t'accrocher aux arbres pour grimper. Je me marre et le signaleur à son sommet console mon (petit) désarrois en m'indiquant que pas un coureur n'a pus passer sans marcher. Snif. Je quitte cette quasi dernière difficulté et file doucement vers l'arrivée. J'ai finalement ramarré quelques coureurs dans les dernières bosses, mais je n'ai pas grand chose à gagner et la dernière grande descente (identique à la montée du départ) est négociée tranquillement en roue libre, j'ai déjà bien tapé dans les jambes pour aujourd'hui.
Arrivée dans le stade en 2h54, pile le chrono prévu, probablement autour de la 25ème place. Bien en forme mais j'ai quand même senti qu'il ne m'aurait pas fallu beaucoup plus de dénivelé à ce petit jeu du "court toujours". Par contre j'avais encore les cannes pour bien dérouler dans le final. L'endurance est là, la vitesse aussi, reste à bosser la résistance seuil qui a manqué à Romans, et maintenir un minimum de D+ pour passer les 1000m sans trop forcer.
Pour finir, je tiens à féliciter les organisateurs pour ce très très joli parcours dans les bois. L'optimisation du tracé avec un minimum de route et la multitude de petits singles en font une course particulièrement agréable et j'y ai pris beaucoup de plaisir même "en solo". Principalement roulant, l'augmentation de la difficulté sur la seconde moitié n'en fait pas un parcours facile et il ne doit pas être évident à négocier "allure course", donc intéressant. Le balisage était surabondant sur la première partie, plus espacé ensuite mais toujours suffisant dans les sections risquées. Enfin, un sans-faute total pour la gentillesse et la disponibilité des bénévoles. Bravo.
Courbes:
2 commentaires
Commentaire de franciss posté le 22-10-2011 à 10:03:41
Pfiou... ben ça fait long en étant tout seul :-( 'reusement que tu n'étais pas sur le bitume du dimanche ! Bravo à toi...
Commentaire de franciss posté le 22-10-2011 à 10:03:41
Pfiou... ben ça fait long en étant tout seul :-( 'reusement que tu n'étais pas sur le bitume du dimanche ! Bravo à toi...
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