Récit de la course : Trail des Aiguilles Rouges 2011, par marcus 39

L'auteur : marcus 39

La course : Trail des Aiguilles Rouges

Date : 25/9/2011

Lieu : Chamonix Mont Blanc (Haute-Savoie)

Affichage : 992 vues

Distance : 50km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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TAR

Retour sur le trail des Aiguilles Rouges 2011, 2eme objectif de l’année. 50km, +4000 et -4200m, à priori très technique.

 

Après une transjutrail par trop mal négociée mais assez cassante pour mes pauvres genoux, je ne cours pas durant 2 mois. Reprise tranquille au trail des 2 lacs  de la 6000D. L’entrainement se poursuit gentiment avec reprise de la càp le soir, et avec plus de déniv à pied et en vélo, j’ajoute aussi des entrainements ski roues et trail bâtons pour le haut du corps. En plus de ça, deux sorties longues de reco sur le tracé.

 

Arrivé tranquille la vieille à Cham, je pose le camion comme je peux en espérant pouvoir dormir tranquille le soir. Retrait du dossard et du cadeau (tee-shirt Montrail…classe au pays du North Face UTMB), je retrouve une bande de jurassien. Pasta pasrty de très bonne qualité (il faut le souligner à l’UCPA de Cham. L’occasion de boire un peu de ROUGE.

 

8h, retour dans mon bus, prépa du matos, après briefing météo. Toujours hésitant, je décide de partir pas mal habillé, avec du léger dans le sac.

3h40, le réveil sonne : ou suis-je ? Ah oui, il faut s’habiller pour aller transpirer un coup…

Petit déj, habillage, réveil musculaire, remplissage du Camel à la fontaine de Cham…

J’arrive 5’ avant le départ : tt le monde est déjà dans les starting blocs…moi, je change les pile de ma frontale.

Dernière consignes pendant le serrage des chaussures. Et à 4h30, c’est parti. Du monde dans les rues de Cham. Le premier km est bien roulant, et comme à la transju’trail, j’ai mal aux mollets…en plus, il fait vite chaud…faut pas se mettre dans le ROUGE.

Début de la montée, je ne fais pas le malin et me mets dans le rang. Pas encore trop réveillé, je me cale derrière des gens que je suis sans trop réfléchir. Comme d’hab, je ne suis pas super à l’aise dans la première demi heure. Ensuite la machine se met en route. Les lucioles qui me devancent et qui me suivent font de belles farandoles.

Passage à la buvette de la Floria. Qques ralentissements…

On passe la Flégére sans voir le chalet. ça 1h20 que je me ballade, il faut toujours pas mal chaud. Je poursuis ma réincarnation en ray manta et suis des gens dont le rythme me va bien.

Les passages plus techniques qui montent au lac blanc sont un peu dur : ça fait bientôt 1000m de montée, vivement le chgt de pente. Avant le lac blanc, déjà des gens en hypo ou pas bien…pas cool. Je suis 515, après 2h11 de course et +1500m.

On passe au lac blanc sans le voir. La nuit n’est plus tout à fait noire. Un petit vent d’altitude rafraichit tout le monde. La descente se fait tranquille, je fais gaffe à mes chevilles. Les bâtons servent bien (sauf à la descente des échelles). Les lacs de Chezery se laissent admirer…cool.

Passage à coté de la tête au vent. Les chemins sont superbes, très minéraux ou en roches moutonnées (merci la reco)…on amorce la forte descente vers le col des Montets. Elle est bien raide. Certains descendent comme des Foufous. Je poursuis mon tempo molto modérato, qui me permet tout de même de doubler gentiment. Passage au col avec pas mal de monde, puis on continue à descendre vers Buet par le chemin des diligences. Je me retrouve avec un bon petit groupe.

Arrivé au ravito, je croise les jurassiennes qui reparte. Bon ravito (saucisson fromage, pain-coca..), déshabillage. On entame la longue montée du vallon de Bérard puis du col de Salenton. Je suis 484eme en 3h31.

La reco m’avait permis de constater qu’il était possible de courir une partie du temps. Ce que je fais. Je double un peu, mais reste tranquille dans les secteurs plus raides. Au pied de refuge de Pierre à Bérard, on observe la succession de coureur/marcheurs sur une grande distance : c’est impressionnant. Je sais que la suite de la montée est raide, technique, et surtout longue.

Au refuge, un ravito et avec un petit complément du camel. Les jurassiennes partent juste avant moi.

Dans les secteurs techniques de la montée, ça traine un peu…certains ne sont pas à l’aise et la fatigue fait perdre un peu d’équilibre. J’en profite pour bien ravitailler. Les secteurs rocheux sont superbes (heureusement qu’il ne pleut pas et qu’il n’y a pas de neige,,,). La fin de la montée est un peu plus douce, moins rocheuse…Au col de Salenton (2504m), je suis 441eme, en 4h41, : Depuis Buet, je monte  à 500m/h.

Super vue sur le vallon de Bérard…et de l’autre coté sur Villy.

Je commence la descente vers Villy en marchant, c’est bien technique, j’en profite un peu pour manger et regarder autour de moi le super panorama. Les bâtons sont en fonction continu et je finis par avoir mal aux bras, mais pas aux jambes. La suite de la descente est plus roulante mais je commence à sentir un petit coup de mou. Aux chalets de Villy, je prends une aspirine, et une photo pour le suivi live…

On se dirige ensuite vers le refuge de Moede Anterne, par une partie ascendante mais roulante. C’est assez gras et j’évite de me pourrir les pieds. J’accompagne 2 anglaises qui mènent bon train avant de leur fausser compagnie.

A Moede-Anterne : arrêt buffet, et changement de bas : je quitte le collant de ski pour mettre un short de foot : tu parles d’un traileur…je suis 395emme en 6h58.

Descente vers le pont d’Arlevé : bien gras, et technique, je reste sage et ne double pas. Surtout que l’on va entamer la grosse montée vers le Brévent. Le début n’est pas trop raid. Comme d’hab, je me cale dans un groupe…Après cette partie gentille, on attaque la partie raide qui mène au col du Brévent. Je suis super bien et double pas mal, entre autre mes deux partenaires jurassiennes. En les doublant, je leur dit que c’est la tempête avant le calme. Et ça ne rate pas, 5’ plus tard, je reste scotché derrière un groupe, plus trop de jus. Les cerfs du coin brament a tue tête. Je me force à ne pas m’arrêter avant le col. Là bas, je laisse filer les filles, et je mange 2 barres avec vue sur le Mt Blanc…et c’est reparti. Et re-super forme…avant un coup de mou vers les échelles qui montent au Brévent. Au ravito du Brévent, je suis 330eme, en 9h22.

Un coca et un bon verre de soupe qui va m’accompagner dans le début de la descente, qui est super sympa, sur les dalles. Et re-super bien : je cours et double pas mal de monde, jusqu’à ce que j’entende un gros crac ! et un gros ahh ! Derrière moi. Le mec qui me suivait viens de se détruire la cheville…on s’arrête, il dit que c’est OK, qu’il va se débrouiller pour appeler l’assistance. Ça calme un peu mes ardeurs, mais je cours encore. J’hésite même à courir dans la petite montée vers l’aiguillette des Houches, dernière de la journée. J’y arrive en 10h15 en 314eme position.

On attaque la redoutable dernière descente qui mène à Servoz, 7km pour -1400m (joli pourcentage).Je m’applique à bien utiliser les bâtons pour ne pas me détruire les genoux et les cuisses. Le début est très raid, et il n’est pas facile de courir efficacement. Et c’est un peu le bin’s : des gens n’arrivent plus à descendre et d’autres foncent (et certains terminent dans les pins).

Après cette partie raide en monotrace, on rejoint les arbres, les pistes larges et moins pentues. Et il faut cette fois faire qques efforts pour courir…petit coup de mou et un petit pipi, qui permet aux jurassiennes de recoller. G sans doute ralentit sans m’en rendre compte. La suite de la descente parait bien longue…mes collègues sont un peu dans le dur et je n’ai pas la patience de les attendre : je lâche et prend une vitesse de descendeur aguerri. On arrive sur Servoz : un bout de plat (plus long que prévu) et C l’arrivée, en 11h17, 304eme. Dire que je pensais réellement mettre moins de 10h, mais je ne suis pas déçu pour autant. G bien (voir trop bien) géré ma course, en restant lucide tout le long. Je ne me suis pas détruit les genoux.

Mais j’ai tout de même eu de jolies courbatures aux cuisses.

A l’arrivée : tartiflette…sympa…

Bilan : très joli, très beau parcours sur de beaux chemins, mais très technique, trés bonne organisation : un trail à conseillé. Bilan perso : pas mécontent de ma gestion de course..

3 commentaires

Commentaire de akunamatata posté le 06-10-2011 à 06:15:03

Bravo pour avoir maitrisé cette course, elle n'était pas évidente malgré une météo clémente.

Commentaire de @lex_38 posté le 06-10-2011 à 07:57:34

Sacré remontée que tu as effectué tout le long! Malgré tes petits coups de mou, tu n'as fait que gagner des places, c'est donc une belle course rondement menée!
Bravo!

Commentaire de chirov posté le 27-10-2011 à 21:37:26

Merci pour ce CR et bravo pour la gestion de ta course

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