L'auteur : ArnoS
La course : Le Tour de la Grande Casse - 62 km
Date : 21/8/2011
Lieu : Pralognan La Vanoise (Savoie)
Affichage : 1627 vues
Distance : 62km
Objectif : Pas d'objectif
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Bonjour à tous,
Me voilà 4 semaines après le Tour de l'Oisans et des Ecrins, engagé sur le Tour de la Grande Casse. Le TGC c'est 62 km et D+3800m au départ de Pralognan.
J'ai profité de l'organisation de Guy qui connait bien Pralognan. Herbergé au Télémark - Ternélia, nous avons été chouchoutés - un duplex pour deux pour un prix modique : nuitée + dîner + petit déjeuner : 35€/personne.
Arrivée la veille, nous avons récupéré les dossards et écouté avec attention le briefing. La météo ne fait aucun doute : grand beau et chaleur. L'ambiance est sympa et tout le village semble investit dans la course. L'inscription reste un peu chère : 50€ pour Tee-shirt de la course, bon de 12€ pour diner dans les resto partenaires, une entrée à la piscine et des bons de réduction dans les boutiques du village.
Dîner au Télémark : soupe + pâte + fruits à volonté. Idéal avant une course. Les 2 cuistots sont inscrits sur le TGC et on échange nos expériences. Un traileur que connaissait Guy est également là (déjà présent l'année dernière) + un couple de Corbas.
Matériels : sac à dos Salomon 10L - bâtons - débardeur très léger - manchons pour le début - cuissard court Raidlight - compressor - Hoka et Mini-guêtre Raidlight reçues la veille - Casquette.
Ma dernière paire de Hoka a un défaut qui crée un point dur sur le dessus du pied, juste sur une veine et crée une douleur désagréable. J'ai charcuté la chaussure avant de partir afin de supprimer le point dur mais la gêne reste. Je pallie en me lassant différemment : noeud serré juste en dessous et léger serrage pour finir + languette excentrée pour bien la placer sous le point dur.
Réveil à 4h30. Petit déjeuner à 5h00. On met la voiture à côté de la piscine et on se rend au pointage obligatoire. Vérification des sacs et matériels obligatoires. Ambiance bonne enfant au départ. Il est vrai qu'il n'y a que 157 coureurs d'inscrits.
6h00 départ. Il fait encore nuit mais la luminosité commence à augmenter. Pas besoin de frontale comme annoncé au briefing. Après 500 m dans le village, on attaque la première montée. Avec le soleil qui se lève, le paysage est magnifique. Dans la forêt au début, on la quitte rapidement pour trouver un paysage plus minéral. Après près d'1h30 de montée, on arrive au col de Leschaux à 2565 m. Suit une descente assez raide, un plateau et une remontée à un deuxième col ou des bergers, assis dans l'herbe, nous regarde passer. La descente qui suit se fait en lacet au début, assez roulante dans l'ensemble. Dès la descente, l'élastique des mini-guêtres Raidlight se casse et la languette se balade. Je la coince dans les lacets et repars. Je reste étonné du manque de solidité. La descente continue et on retrouve un paysage plus vert et arboré sur la fin jusqu'au premier ravitaillement : Plan Fournier.
Ravitaillement Plan Fournier : je ne traîne pas et ne fait pas le plein du camel back. On pénètre dans la fôret. Suit une montée assez raide mais courte suivie d'une descente jusqu'à rejoindre le torrent qui descend la vallée qu'il va falloir remontée jusqu'au col du Palet (2650m). Le deuxième élastique de la mini-guêtre est maintenant également cassé. Un faux plat montant de près de 5 km le long du torrent conduit au prochain ravitaillement - Le Laisonnay.
Ravitaillement Le Laisonnay : je prends le temps de remplir mon CamelBack, je sors le ciseaux et coupe les élastiques des mini-guêtres. Je range les manchons dans le sac qui maintenant ne me serviront plus à rien.
Après le Laisonnay, on passe entre quelques maisons.
Le parcours est difficile avec un faux plat montant où l'on sait jamais s'il faut courir ou marcher. On suit un chemin carrosable avec de temps en temps des coupes balisées évitant de nombreux lacets. La montée est longue à devenir interminable jusqu'au col. La pente n'est pas très raide et j'alterne marche et trottinage afin de ne pas trop perdre de temps. Arrivée au col du Palet (2650 m) suit la descente jusqu'à Tignes Val Claret. Paysage très minéral au début, on rejoint assez rapidement les pistes de ski. Le parcours toutefois évite les boulevards et nous fait suivre des single track qui nous fond oublier les télésièges. On apprecoit rapidement Tignes le Lac et Tignes Val Claret. La descente ne présente pas de difficulté mais lorsque la pente augmente, je sens que les quadri commence à être dur et que mes pieds souffrent dans les chaussures avec des frottements qui vont surement conduire à des ampoules.
Ravitaillement Tignes Val Claret (km 36) : en arrivant, je retrouve Guy qui se préparait à repartir. Je le voyais beaucoup plus loin devant et j'envisage même de le rattraper dans la deuxième partie.
Je refais le plein du Camel et mange du salé : conté principalement.
Le parcours repars par une montée jusqu'au col de la Leisse (2700 m). On est maintenant sous le soleil qui est chaud malgré l'altitude. Le début de la montée se passe bien et j'arrive à garder un bon rythme. Après une première partie raide, suit une deuxième partie moins pentue autorisant de courir par alternance. Un début de crampe se fait sentir et lors d'un passage courant devient terrible m'obligeant à m'arrêter. Je mange 2 gels et boit énormément. La crampe disparaît étonnamment au bout de quelques minutes et je repars moins inquiet. Arrivée au col de la Leisse, paysage minéral et magnifique, suit une descente assez longue dans des sentiers pierreux. Passage le long d'un lac magnifique. Je sens toutefois que les quadris commencent à être dur mais j'arrive à trottiner et ne pas perdre de temps et surtout sans me faire rattraper. J'estime être toujours dans la course tant que de nombreux coureurs ne me doublent pas. Après avoir contourné le lac, la descente continue jusqu'au prochain ravito : Refuge de la Leisse. Je refais le pl
Ravitaillement Refuge de la Leisse : Je refais le plein du Camel et mange salé. La chaleur est accablante.
Le parcours continue par une descente en pente douce sur près de 6 km qui est agréable mais je me force pour courir en permanence.
Arrive ensuite la dernière difficulté, la montée au col de la Vanoise qui commence par une première montée très raide avec des hautes marches le tout sous le soleil. Je prends deux gels avant d'attaquer cette dernière difficulté. La montée est pénible et je monte à l'arrache, c'est dur. Une fois la première partie raide franchie, suit une partie en faux plat montant interminable de près de 4 km. Je suis maintenant très fatigué et je n'arrive plus à courir. Le paysage est magnifique, la chaleur fait fondre les glaciers et un fin film d'eau recouvre de temps en temps le chemin apportant de la fraîcheur. Au col, le dernier ravito.
Ravito du col de la Vanoise : je bois, mange salé et repars rapidement.
La descente commence par une première partie très pierreuse et pas très agréable vu mon état. La pente est raide et j'ai du mal à amortir. On arrive à un magnifique lac, le Lac des Vaches, très peu profond qui se traverse en son milieu sur un chemin fait de pierre plate.
Après le lac, une descente plus herbeuse on de nombreuses possibilités s'offrent à nous. Je me fais rattraper un traileur que, par orgeuil, je cherche à suivre. On arrive au terminus des télésièges de Pralognan. Reste encore près de 700m de D- sous les télésièges. La pente est raide et j'ai du mal à me freiner. Je gère mais j'en peux plus. La descente me paraît interminable. Un dernier traileur me double comme un avion. Je reste les yeux fixés sur mon altimètre afin de décompter le D- restant.
Enfin le village est visible et c'est l'arrivée. Du monde, des applaudissements par les nombreux passants et personnes sur les terrasses. L'arche d'arrivée est en vue et c'est la libération.
Guy est assis à côté du podium et semble frais et content. Il a finis 45 minutes avant moins et finira 1er V2 ex aequo.
J'ai finalement 65 km au compteur mais bien D+3800m.
Je finis 49/121 au scratch en 11h15mn59s, 16ème V1/37.
Tous les résultats ici.
Pour le podium : Victoire de Lionel Bonnel en 7h12min, devant Christophe Lesaux (7h35min), suivi de Fred Fuss (7h40min) et Thomas Lorblanchet (7h55min). Chez les femmes, Maud Combarieu l'emporte en 9h45min.
J'ai les pieds en compote, d'énormes ampoules au même endroit qu'après le TOE. J'ai du mal à marcher et les quadri en béton.
Passage à la piscine pour se doucher et retour sur Lyon dans la foulée.
Je prendrai finalement mon lundi pour soigner mes pieds et mes quadris.
C'est décidé, fini le long pour quelques temps. Je vais revenir à des courses plus courtes pour travailler vitesse et technique.
A bientôt.
Arno
1 commentaire
Commentaire de Arclusaz posté le 27-08-2011 à 19:13:58
Bravo !!!
j'étais sur la Sauvage et je mesure la dureté de l'effort que tu as accompli.
Comme toi, j'ai trouvé le vallon de la Leisse superbe : j'y reviendrai en famille !
J'ai du te voir arriver puisque tu as du franchir la ligne en pleine remise des prix (j'y ai assisté mai bizarrement je n'ai rien reçu !!!!)
on se croisera peut être un jour sur Lyon...
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