L'auteur : marmotte_parano
La course : Transju'Trail - 36 km
Date : 5/6/2011
Lieu : Morez (Jura)
Affichage : 2275 vues
Distance : 36km
Objectif : Pas d'objectif
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05 juin 2011
36km
D+ : 1800m
En 2009, j'avais déjà participé à ce trail. On avait couru sous la pluie et je n'avais pas été enchanté par ce parcours essentiellement en forêt. Mais l'organisation a pris en compte les remarques des participants et propose maintenant un parcours passant au sommet de la Dôle pour des paysages un peu plus ouverts. C'était donc l'occasion de renouveler l'expérience.
Papa et Maman participent également à la course, mon père sur le 36km et ma mère sur le tout nouveau 18km qui passe lui-aussi au sommet de la Dôle et qui propose un départ spécial femmes. Une excellente initiative des orgas.
Mon Père, Emilie et moi-même partons tous les trois de Lamoura avec les bus de l'organisation qui nous mènent au départ du 36km, à Morez. La météo nous annonce une journée agréable mais avec un risque certain d'orage . Pour le moment, le ciel est presque dégagé, la température fraiche mais acceptable.
A Morez, nous recevons nos dossards, nos (beaux ) T-shirts CRAFT (et pour les femmes, un modèle femme est donné ), le gobelet réutilisable obligatoire pour s'abreuver aux ravitos.
On part s'échauffer un peu et repérer les premiers kilomètres du départ. Mauvaise nouvelle pour moi, la douleur que je me traine depuis le début du mois de mai a refait surface . Une mauvaise douleur sous la plante des pieds réveillée par un footing de réveil musculaire fait la veille.
J'hésite presque à prendre le départ mais l'envie est trop grande. J'espère qu'une fois chaud, le pied ne me fera plus mal... On verra bien !
Le directeur de course nous invite à entrer dans le sas de départ pour faire un rapide briefing. Puis la course est lancée . Encore un bon point pour l'organisation, le départ ne passe plus par le single très étroit comme il y a deux ans sur lequel des bouchons étaient plus que probable pour une course classante au TTN court.
C'est donc un tour de ville sur le bitume très roulant qui nous amène ensuite à traverser le collège de Morez par un grand escalier.
Les difficultés commencent tout de suite par la montée à Roche Brûlée et à Gros Crêtet (7.5km pour 600m de D+ ). Ma stratégie était de ne pas partir trop vite pour en garder sous le pied pour les parties roulantes.
Je monte tranquillement à mon rythme. Ça monte assez raide dans la forêt. Au sommet de Roche Brûlée, un petit coup d'œil au point de vue sur Morez 350m plus bas.
Je me retrouve à courir avec un participant au sac rouge qui va en fait courir au même rythme que moi pendant toute la course.
La descente sur les Rousses se fait sur pistes et sur sentiers. Je sens que mon pied est chaud et la douleur est bien atténuée. J'allonge et je rattrape deux coureurs. Ils me font la remarque je vais vite et je leur réponds : « Là, je fais mon malin mais je ne sais pas si je vais tenir ce rythme jusqu'à la fin ! »
Je ne pensais pas arriver au ravitaillement des Rousses aussi vite . Je ne m'arrête pas, j'ai encore assez d'eau. Le public est bien présent pour nous regarder monter l'escalier le long du sautoir.
Le parcours nous fait faire le tour du Fort avant de plonger dans le creux d'un vallon. Je me fais vraiment plaisir à descendre. Le moral est au beau fixe et me permet d'attaquer sereinement la deuxième grosse difficulté : la montée au Tuffes.
La montée commence sur un large chemin puis sur une route goudronnée. On traverse une grosse route et on attaque les hostilités. Devant nous se dresse un mur ! Il s'agit d'une piste de ski qu'on prend en pleine face. Pas la peine de s'exciter. Je mets sur les mains sur les cuisses et j'en profite pour m'alimenter. Puis on quitte rapidement la piste pour un sentier encore plus raide.
Je suis surpris, on arrive au sommet beaucoup plus vite que prévu. Cette montée en forêt avec quelques belles vues sur les prochains objectifs (le Balancier et la Dôle) est passée toute seule finalement . Je laisse aller dans cette descente qui emprunte en majeure partie une piste bleue de ski.
Je suis une nouvelle fois surpris par la vitesse à laquelle j'arrive à mi-parcours . Cette fois-ci, je remplis un de mes bidons, un petit coca et c'est reparti. La traversée de l'alpage est un peu difficile pour moi car je suis déséquilibré avec un bidon plein à droite et un à moitié vide (ou à moitié plein) à gauche.
La Dôle c'est devant ! Rapidement je me trouve face à une piste puis à un sentier qui monte drêt dans le pentu ! Je monte en marchant et je rattrape quelques coureurs. Le ciel est maintenant bien gris mais n'est pas encore tout à fait menaçant. Je croise mon oncle venu nous encourager et qui m'annonce que c'est loin d'être terminé.
Puis je croise un papy qui m'explique que ça monte en coup de culs jusqu'au sommet et qu'il faut en garder sous le pied. Je suis son conseil, je monte tranquillement. Le sentier est chouette mais ce n'est rien par rapport à l'arrivée au sommet où à droite les Monts du Jura s'étendent dans une mer de forêts et à gauche, derrière le lac Léman et son jet d'eau on devine les sommets des Alpes et notamment le Mont Blanc . Une petite pause au sommet pour se soulager et pour admirer le paysage magnifique malgré la grisaille et c'est parti pour une longue descente d'abord technique avec pas mal de pierres glissantes puis plus roulantes.
Le corps va toujours bien, le moral est toujours là. Cette course continue d'être pour moi un bon morceau de plaisir. Sur les sections roulantes, j'arrive encore à allonger au milieu de grands paturages. Mais la descente est longue, et j'arrive avec des jambes lourdes au troisième et dernier ravitaillement.
Sur la table du ravitaillement, des bouteilles d'eau pétillante. Je ne sais pas si ça en est ou pas. Pas grave, je remplis à 2/3 un de mes bidons, je mets de l'eau plate dans le second.
La troisième femme me double quand je pars du ravitaillement avec des jambes toujours aussi lourdes. Le pied recommence à me tirer.
J'ai les mains collantes d'avoir bu du Coca, je m'apprête à me verser un peu d'eau pour les nettoyer. J'ouvre un de mes bidons Camelback qui ont la particularité d'être verrouillables d'une part et d'autre part de fonctionner avec un système de tétine et de « paille ». Je déverrouille un de mes bidons et ce n'est plus un bidon que j'ai dans la main mais un geyser !
Un jet d'eau fourni part à plus d'1 mètre au dessus de moi ! C'était donc à ça que servent les cours de physique du lycée.
La remontée au Chalet de la Combe à la Chèvre est un moment de souffrance pour moi. L'objectif est juste de rentrer maintenant. Le mental n'est pas encore trop affecté par les douleurs, surtout qu'aucun concurrent ne me double. Mais le pied me tire et la tendon d'achille de l'autre cheville commence à s'enflammer. Pas bon signe tout ça...
Déposés dans un alpage, une série de bidons de lait sont posés, alignés au sol. Combien y en a-t-il ? Une centaine, sans aucun doute ! (je vous invite d'ailleurs à regarder ce que réalise l'association bidonsansfrontiere.com, c'est très sympa)
Les paysages sont toujours aussi plaisants, une alternance d'alpages et de forêts.
J'arrive enfin dans la dernière descente, quelques centaines de mètres techniques avant d'arriver au bord du Lac de Lamoura où on annonce l'arrivée d'un participant tout vêtu de blanc. Ah oui c'est moi !
4h05min48s et 41ème place ! Bien content de moi !
L'orga est aussi au top à l'arrivée avec des douches (chaudes !) pour lesquelles une orga nous aiguille, un repas servi à table.
Bravo à ma mère d'avoir participé aux 18km !
Bravo à mon père pour sa 1ère place en V3.
Bravo à Emilie d'avoir battu mon père et pris son excellent classement en féminine.
Bravo aux orgas qui ont su proposer un parcours magnifique entre forêts, alpages et paysages alpins, qui ont encore fait de ces courses un bel évènement.
Petites photos de Lamoura :
2 commentaires
Commentaire de @lex_38 posté le 16-06-2011 à 08:00:00
Merci pour ce CR!
Encore une belle course en famille!
Ne manquait que Pauline pour compléter le tableau!
Bonne récup et soigne bien ce pied!
Commentaire de jepipote posté le 17-06-2011 à 07:26:00
félicitations pour ton temps, une bien belle course en effet. soignes toi bien.
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