Le défi des manants pas marrant.

 

Je connais le parcours par cœur.

Je l'ai fait plusieurs fois et c'est dans le bois derrière chez moi comme dit la chanson.

Le bois de Varey plus connu sous le nom de bois de Varice et le bois de Fayat sont mon panorama depuis ma terrasse.

Je suis content qu'il y ait un trail dans ces bois.

Merci Henri pour cette course.

 

Le départ est dans le château de Varey, magnifique ouvrage du coin qui appartient à St Jean le Vieux et non aux 13 de Jujurieux comme beaucoup le pense.

 

 

 

 

Cela démarre en descente sur 900m.

 

 

 

 

Le peloton s'étire doucement et devant c'est parti vite.

 

Nous sommes près de la route qui mène à L'abergement de Varey.

Nous bifurquons sur la gauche dans la montée vers Dalivoy.

 

Fabien qui était avec moi me lâche.

Jamel se retourne et ralenti.

Ne m'attend lui dis-je. Il repart.

Christophe me passe.

 

Nous prenons une petite sente sur la droite puis coupant un ruisseau à sec.

Une épingle à cheveux à la sortie du bois puis nous remontons vers la route qui mène à la bergerie de Dalivoy.

 

Patrick me passe à son tour.

Je recolle sur le plat mais dans la montée qui rentre dans le bois de Varey, il me lâche.

Jean Louis et Bernard me passe aussi avant la grosse descente.

 

Je reprends du poil de la bête et dévale à toute allure.

Je double tout le monde, volant sur les cailloux sur le bas.

Je rattrape le groupe Jamel, Jean Marc avant le village de Varey.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au ravito je balance le reste de mon verre d'eau sur Fabienne qui est derrière la table.

Près du château, mes voisins sont là pour m'encourager.

Avec Jamel nous descendons derrière les vignes et repassons près du champ où sont garer nos voitures.

Nous coupons deux fois la route puis nous nous dirigeons vers l'ancien poulailler.

Nous remontons vers Cheminant et tout le monde me repasse.

 

Je sais que la suite va être dure.

Arrivé en haut nous prenons le chemin à gauche qui monte vers la forêt.

C'est de la caillasse et mon rythme ralenti encore.

 

Nous rentrons dans le bois de Fayat.

Cela est moins pentu.

Gérard me passe.

Nous passons sur la droite pour éviter les marres de boue.

 

Une grosse montée courte et sèche et au croisement nous prenons à gauche.

Tout droit nous mènerait à Merlan.

Nous remontons encore avant une petite descente au croisement suivant à droite.

Je recolle à mon prédécesseur.

 

Nous passons près de la cabane du chasseur puis descendons de nouveau.

 

A droite on remonte. Là je marche un peu.

Attention aux racines.

Un gars me passe et m'encourage de le suivre. Pas comme les gars de mon club toute à l'heure (rrrhhhh).

Nous longeons de grands arbres.

Je sais qu'au bout c'est à gauche près de la carcasse de voiture.

Eh bin l'épave est recouverte d'une bâche, qui n'était pas là encore mercredi, jour de ma dernière reco.

Je suis en train de me dire que de connaitre de trop le parcours n'est pas un avantage.

 

Ravito, je prends vite fait un verre d'eau.

Le gars qui m'avait encouragé s'arrête plus longtemps, je repars devant lui.

La descente est agréable dans cette forêt.

On n'entend pas un bruit et le chemin est tapissé d'épines.

On a l'impression de courir sur une moquette.

 

Mon compagnon me repasse avant la fin de la descente.

Je garde des forces pour la montée, lui dis-je.

La fin, celle du château ?

Non, non, celle qui vient. Il y en a encore une belle dans la forêt.

D'ailleurs on y arrive là bas sur la droite.

 

C'est là que mercredi, j'ai vu un chevreuil de près, pas effrayé du tout.

Nous remontons vers cette partie de forêt faite de grands sapins.

 

Encore quelques mètres et on en aura fini.

A gauche cela redescend sec. Je double des marcheurs.

 

Un gars me passe.

Plus loin, quand cela est plus plat, un autre aussi me dépasse. C'est Bernard, surpris de voir là.

Il m'encourage mais je ne peux pas le suivre, je suis cuit.

 

C'est maintenant que de la descente ou du moins du faut plat descendant.

Nous attaquons les dernières parties en pierre avant de revenir sur Cheminant.

 

La route nous ramène au Battoir.

Le château de Varey nous surveille là haut.

Il ne nous reste plus qu'à le rejoindre.

Terrible côte qui commence à la stèle commémorant la mort d'aviateurs anglais dans leur avion abattu par les Allemands.

 

Un gars et une fille me passe.

Un autre couple me passe aussi. Le gars reste avec moi, marchant péniblement.

Je souffle à la fille qu'il y a une féminine juste devant.

 

Boul me passe aussi.

Avant la fin terrible, il y a des spectateurs qui nous encouragent dont Jean, l'organisateur.

C'est la montée du Roy qui est devant nous.

Déjà à l'entrainement c'était dur d'y courir, alors là.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je redémarre quand même là à l'endroit repéré pour le final.

Je finis dans la cour du château en coureur.

Je franchis la ligne déçu.

 

 

 

 

 

 

 

Manu me demande mes impressions.

Je ne commente que le final.

Koolbibis n'arrive pas loin derrière moi.

 

Trop connaitre le parcours, ce n'est pas bon.

Mais quel con, j'ai fait d'accélérer dans la première descente, j'ai tout gâché.

Tu cours comme un cadet, me dit un des fameux gars de mon club, me rajoutant une couche.

 

Heureusement avec Jamel et d'autres, on se retrouve autour d'une bière.

Fred, qui était à l'ordi à l'arrivée, nous rejoint.

 

Je quitte cet endroit que je vois tous les jours de ma terrasse, conscient que j'ai raté quelque chose.

 

Il faut toujours resté humble dans les sports individuels.

On en apprend tous les jours.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos et site de la course : http://www.ledefidesmanants.org/