Récit de la course : FestaTrail - Marathon de l'Hortus 2011, par Franck30

L'auteur : Franck30

La course : FestaTrail - Marathon de l'Hortus

Date : 22/5/2011

Lieu : Saint-Mathieu-de-Tréviers (Hérault)

Affichage : 2046 vues

Distance : 42km

Objectif : Pas d'objectif

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MARATHON DE L'Hortus : un truc de dingue...( par Patrice Team D+)

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Un truc de dingue je vous dis...

 

Oui, un vrai truc de dingue que cette course de 44 kms, une sortie utile comme dirait certains dont je tairai le nom ...

 

Et c'est vrai que le début de ce trail était assez roulant au demeurant. Avec Magic, nous avions décidé de faire ce long périple ensemble. Les premiers kilométres se sont très bien passés : Paysages magnifiques, temps assez chaud mais supportable, difficultés raisonnables, ravitaillements nombreux... bref, on était pas loin de prendre du plaisir. Il est vrai que c'est quand même sacrémment bien de pouvoir courir à deux. On se régule (enfin, c'est surtout moi qui régulait Magic qui avait de très bonnes jambes...), on s'encourage quand on a un coup de moins bien, on papote... Tout allait bien je vous dis... D'ailleurs sur nos photos au lac, qui pourrait penser que nous allions vivre l'enfer ?

 

Tout, sauf que ce que je préssentais est arrivé, et en pire que dans mes pires prédictions. Je savais bien que les deux derniéres difficultés de la journée se trouvaient dans la seconde partie de la course, et on peut dire que je les ai bien senti passer ces deux là...

 

D'abord il y eu la montée de l'Hortus, et les premiers « moins bien » pour Magic et moi avec en particulier des nausées (chaleur ?, début de fatique après le 25éme ?, trop d'eau ingurgitée, d'après mes calculs, j'ai bu plus de 10 litres dans la journée ? un cocktail de tout cela ? sans doute oui...). Au sommet de l'Hortus, outre des passages avec une vue phénoménale, on a récupéré un concurrent à la dérive. Le pauvre gars était en détresse, ne voulant plus bouger d'un pouce. On lui a parlé, on lui a proposé de l'aide, il nous a suivi un peu puis a demandé à ce qu'on le laisse à nouveau. Nous avons donc prévenu les secouristes. Puis vint la descente...

 

La descente... oui, mais la descente quasi en rappel avec cordes, cables, alpinistes pour vous aider à mettre le pied au bon endroit et tout et tout... Sauf que j'ai une peur du vide phénoménale et que les 20 minutes de cet interméde furent épouvantable pour moi, même si j'essayai de faire bonne figure. Après cette partie plus que technique et un champ de pierre à dévaler sur les talons, vint la tuile de la journée : Sur une partie sans difficulté, notre Magic National se tord la cheville. Les premiéres constatations d'usage font apparaitre un gonflement immédiat de la cheville : c'est l'entorse...

 

Je l'accompagne un peu puis avant l'avant dernier ravito, Magic me dit d'y aller. J'y vais donc, le cœur lourd de le laisser là d'une part, et de partir seul à l'assaut de la derniére difficulté de la journée d'autre part.

L'orage menace dans la vallée, le tonnerre m'accompagnera jusqu'au bout... mais pas une seule goutte de pluie pour rafraichir une atmosphére devenue irrespirable. Il fait de plus en plus chaud, j'ai soif tout le temps, plus envie de boire tellement suis écoeuré, bref, c'est pas la joie.

 

Je débute l'ascencion du Pic St Loup avec un groupe d'attardés comme moi, c'est toujours mieux que de se retrouver seul. Et enfin, j'attaque la montée finale. Elle est terrible. Il fait plus de 30° à l'ombre (mais y a pas d'ombre !), le chemin est un enchevétrement de caillous et de pierres plus ou moins grosses, ca grimpe fort, j'ai plus de jus.

Bref, c'est plus trop du plaisir là... Pour ne rien vous cacher, je me suis même arréter au bord du chemin pendant 5 minutes sur une pierre plus grosse que les milliers d'autres qui pavent ce chemin pour souffler, respirer et repartir. Enfin, c'est le sommet, la descente finale (toujours aussi piégeuse avec les pierres) et l'arrivée où Matthieu et FX ont eu la gentillesse de venir m'acceuillir à 500m du final, ca fait chaud au cœur les Amis !

 

Et voilà, après 8h01'29'', je passe la ligne. Epuisé mais tellement heureux d'être aller au bout, vraiment, j'en ai bavé mais j'étais très très fier de moi malgré mon temps à des années lumiéres de mes ambitions du matin et malgré ma place dans les derniers. Fier d'être Finisher !!!! (il est vrai qu'il y a eu semble t'il seulement 64% de finishers sur la course, ce qui montre bien la difficulté d'en finir)

 

Oui, c'est un vrai truc de dingue, car ce que je retiendrai dans quelques temps quand les images négatives auront disparu de mon esprit, c'est seulement le bonheur d'avoir été là, d'avoir pû aller au bout de la course, au bout de moi-même et d'avoir partagé cela avec les membres de la Team qui ont été fabuleux encore une fois. FX a été énorme, Matthieu se découvre des qualités de trailer au long cours, Francois a été excellent avant son coup du sort, Patron, tu nous a manqué !

 

Mais si vous voulez savoir le plus dingue du plus dingue, lisez bien ce qui suit :

 

Hier matin, comme la plupart d'entre vous je présume, mon corps était en bataille contre moi ; J'avais mal partout !!!! Et bien à force de boire, de faire quelques éttirements, d'abuser du synthol et de prendre quelques aspirines, je suis allé jouer mon match de tournoi à 18H30 à l'Open de Castries ! Certes, j'ai pris une branlée monumentale, mais je me suis accroché et au final, je me suis bien amusé.

 

Et c'est pas fini (ne publiez pas cela, si ma mére lis ceci, elle va m'interdire de vous cotoyer), ce matin, je suis aller faire un décrassage de 10kms à 10kms/h, et le plus incroyable c'est que passé les 5 premiéres minutes où mon corps grincait de tout les cotés, j'ai pris beaucoup de plaisir à pouvoir à nouveau courir (pas très vite j'en convient) sur du plat, sur une route asphaltée... Un truc de dingue je vous dis...

 

Patoche, rescapé de l'Hortus

http://team.denivplus.over-blog.com/

 

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