Récit de la course : BRM 400 Angers 2011, par La Tortue
L'auteur : La Tortue
La course : BRM 400 Angers
Date : 21/5/2011
Lieu : Angers (Maine-et-Loire)
Affichage : 737 vues
Distance : 400km
Objectif : Pas d'objectif
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400 km en vélo, ca use, ça use....
cr du brevet randonneur mondiaux 400 km , à Angers
tout d'abord, je dois bien avouer que j'ai un poil stressé 2 ou 3 jours avant car c'était la première fois que je partais pour si long en vélo, que je dort très mal en ce moment, et que je me sens fatigué à l'idée de passer une nuit blanche sur le vélo. mais le matin du départ, j'étais serein. tout content d'avoir déjeuner la veille avec l'ourosn qui semble sortir définitivement de sa longue hibernation (ho hisse mon grand, tes baskets et ton vélo s'impatientent de ressortir !). j'ai juste réalisé le matin même qu'avec un départ à 16h, ça aurait été pas mal de prévoir une petites sieste avant, mais comme on fêtait l'annive de l'écrevisse avec les enfants et ensuite le temps d'aller à Angers pour le départ, j'étais juste à l'heure.
côté matos, la météo s'annonçant clémente, je savais quoi prendre. mais côté bouffe, j'étais dans le flou. d'ordinnaire je pars avec presque rien et j'achète au pointage dans les boulangeries, mais là j'ai acheté des barres et des pates d'amande chez Leclerc le matin m^me. 2 belles parts de pizza qui restaient + 2 bananes et zou, on verra bien.
16 heures pétantes, on part par groupes de 20. les plus rapides devant dit-on, je me glisse dans le premier groupe. on part du vélodrome d'Angers. je passe donc devant le lycée de ma terminale avec son bistrot où j'ai passé plus de temps à jouer au tarot et au flipper qu'en salle de permanence, puis on passe devant l'immeuble où mes parents ont habité quand j'étais tout minot après leur rapatriement du Maroc. souvenirs, souvenirs !! et que de chemin parcourru !!!
ça part très douuuuuucement ! je vois des gars dans le groupe avec des accoutrements divers, certains pédales en sandales, les doigts de pied à l'air, d'autres porte des "sac à dos" très basiques, pas le modèle avec sangles, type "Endurance", qui tient bien au dos, mais des espèces de besaces complètement défoncées qui ballotent sur le dos ! bon, ça à l'air des habitués. le lapin m'a pourtant toujours dit: c'est le vélo qui doit tout porter. de mon côté , je pars donc avec les poches pleines de bouffe et une sacoche arrière chapak qui contient les vêtements pour la nuit et de la bouffe en plus.
heureusement,très rapidement, le groupe se disloque et on se retrouve à 7. on est 3 ou 4 à relayer et on arrive au premier pointage (km 80). ça prend tout son temps, certains vont même boire un coup au bistrot ! ça m'arrange car je suis malade comme un chien. j'ai ressorti un vieux sachet de poudre qui date de l'utmb....2009, et j'ai des brulures d'estomac terribles et les intestins défoncés. je m'avale 1 coca et achète des pansements gastriques à la pharmacie. le temps de faire tout ça et les autres sont encore à boire un canon. bon, après 1/4 heure environ, ça repart quand même.
à la sortie du village, alors que je suis devant et que mon GPS me dit de tourner à droite, les autres décident d'aller tout droit. tant pis, je ne retourne pas sur eux, et je décide de rouler seul, me disant que je finirais bien par me faire dépasser. non, ça ne revient pas derrière, il n'y a pas de vent, et ça ne m'inquiète pas de rouler seul, d'autant qu'avec mon double IM dans 3 semaines, ça ne me fait pas de mal. et mon mal de ventre s'estompe doucement sous l'effet des médocs.
km140 deuxième pointage : 1 kfé et un coca dans le bidon (car du coup je n'ai plus de poudre !), et au moment où j'allais partir, le groupe de tout à l'heure arrive. je leur ai mis environ 10' sur 60 km ! j'hésite un peu, je les attends ??
finallement, je me dis que je peux partir seul, et qu'il me rattraperont plus loin. et enfin devant .si je faiblis où s'ils accélèrent. la route est encore longue, on verra bien.
la nuit tombe tout doucement avec un magnifique coucher de soleil, un poil gênant car nous roulons plein ouest en direction de la Bretagne au nord de Rennes. les jambes tournent bien et le bide va de mieux en mieux.
km 210, troisième pointage, pile minuit. il y a encore un bistrot d'ouvert avec de la viand saoule partout. la solitude et le silence de ces dernières heurs contrastent terriblement avec le vacarmes fait par les jeunes du coin passablement entamés. ils sont pas méchants cependant. la patronne me fait un grand café et va même me chercher de la brioche qu'elle avait prévue pour son petit dej. très sympa. au bistrot je rattrape una utre cycliste qui était devant.
on repart ensemble, mais comme c'est aussi un triathlète, on décide de rouler ensemble, mas un peu à distance pour ne pas drafter et continuer à rouler dans les conditions "solo".
les jambes tournent toujours au poil. avec la nuit, la moyenne a baissé un peu, mais sans plus.
un peu d'inattention et malgré le GPS, je paume le tracé du parcours et on se fait un petit détour.
km 290, guémené penfao, je connais bien le coin, on est à 50 km de nantes. il est 3h30, le village dort profondément, je mets les jambières car il commence à faire frsiquet et je poste une carte postale pour attester de mon passage.
les 70 km suivants se font sur un terrain que je connais bien. François a un coup de moins bien notoire et je lui propose de prendre ma roue. il a plus rien à bouffer et je partage mes dernières réserves avec lui.
km 360 dernier pointage, 6h30. le village est un trou, pas de commerce ouvert. donc envoi de la carte postale.
plus que 40 bornes, mais la partie la plus difficile du parcous avec un succesion de petites bosses, pas bien longues , mais assez raides et sur un revêtement dégueulasse; et avec la fatigue, je commence à avoir un peu de mal. je n'ai pas trop mal aux pates, mais j'ai très sommeil et je manque de m'endormir 2 ou 3 fois "au guidon" et d'aller au fossé. je me mets quelques paires de claques pour me réveiller et heureusemennt le jour est bien là et le lever de soleil est superbe, mais carrément gênant car on ne voir absolument rien ! mes barres ont requinqué François et je suis son rythme à distance
enfin, voici le vélodrome en vue. il était temps car on a plus rien à manger depuis un moment et je suis en hypo. le sandwich au camenbert au petit dej, c'est pas un problème quand on a vraiment fin ;-)
avec notre détour, ça me fait 420 km au compteur, pour 16h10 au total (26 MY) et pour 15h16 de roulage (27.5 My) avec 330 km environ effectué en condition triathlon, sans drfating, mais sans prolongateur et avec tout le matos à porter. ça me laisse assez confiant pour les 360 km du double IM qui m'attendent dans 3 semaines. reste à savoir comment je vais courir 84 km après (parce que ce matin, je ne m'en sentais pas trop capable)
quant à PBP, ça fait quand 3 fois ça, et ça va faire un poil long quand même : pour les jambes, pour la tête et...pour les fesses ;-)))
bon, on verra bien. pour l'instant je laisse les BRM de côté (BRM 600 prévu fin juin) pour me consacrer à ce double IM ....
la suite au prochaine épisode....
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bien amicalement,
La tortue
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bien amicalement,
La tortue
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2 commentaires
Commentaire de robin posté le 23-05-2011 à 13:07:00
hello la tortue merci pour la suite de la SAGA des BRM de la Tortue. Toujours aussi impressioné par ce récit ( j'ai du mal à concevoir qu'on puisse rester autant de temps sur un vélo ).
Petite question : tu parles de GPS mais quand tu pars sur ce genre d'aventures, est-ce que l'organisation file une carte du circuit contenant le traçé à suivre ou le GPS est-il obligatoire ou alors il y a juste des points obligatoires à passer libre à chacun de faire son itinéraire ?
Commentaire de Eric Kb posté le 24-05-2011 à 21:08:00
merci pour le cr, j'ai rentré quelques BRM dans le calendrier de mes zones, et je me demandais bien comment ça se déroulait pour l'inscription, le départ, les contrôles et les conditions de ravitaillement me voici un peu mieux informé !!!
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