Récit de la course : Saintélyon 2005, par Éric63

L'auteur : Éric63

La course : Saintélyon

Date : 4/12/2005

Lieu : Saint Etienne (Loire)

Affichage : 5888 vues

Distance : 68km

Matos : Une bonne dose de courage, minimum 50 cl d'eau sur soi, des ravitos sont éloignée. De quoi se changer (au 44é kms sous vetements sec c'est si bon, un téléphone, 2 lampes des passages vraiment craignos et surtout l'envie de refaire "ÇA" en 2006.

Objectif : Terminer

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Une santé de Lyon

La SaintéLyon nuit du 3 au 4 décembre 2005

Raid nocturne (départ 0H00) 52ème édition la doyenne de l’ultra et quelques chiffres maintenant :
68 Kms, 55 % sur route, 45 % sur sentiers ou chemins, 1300 m de dénivelé positif, 1700 m de dénivelé négatif, point culminant 850 m et 7 ravitaillements. Résultats des As : 1er Jérôme trottet 5h00’42’’ (les 1er en relais à 2 pour un comparatif = 4h54’34’’) 2ème Philippe Rémond 5h02’44’’ – 3ème Stéphane Carreda 5h08’20’’ et le 1604ème M. Dartois Gilbert 289ème V2 en 14h31’17’’ et je m’arrête là pour les chiffres qui situent bien la « CHOSE ».

Voilà maintenant je peux narrer mon histoire, mon premier raid (déjà j’hésite sur l’orthographe de « RAID » avec ou sans « E ») c’est pour planter le scénario. Je vais commencer par parler de l’avant course avec une préparation suffisante je pense, des rencontres, des doutes et de la fatigue. Ensuite le cœur de la course en direct live et mes sentiments, puis des indications et les erreurs que j’ai pu commettre après analyse à froid, je dis bien à froid parce qu’ à l’arrivée, tu as plutôt envie de t’arracher du dôme sans avoir l’envie d’y remettre les pieds.

Samedi matin 5h30, je déjeune avec ma moitié et je l’accompagne au boulot, je pensais me recoucher et bien non, je tourne dans la maison, un peu d’ordi, encore une vérification du sac etc. Déjà 11h15 je file direction Lyon par l’autoroute, plus je roule et la météo s’annonce plus clémente, c’est un bon point. À Gerland je récupère mon dossard, puis je retourne dans la voiture pour me détendre, une heure après Fabienne me contact, rassemblement des CLM’s avec Galoup et Phil78 qui nous rejoignent. Métro, tramway nous sommes gare de Perrache à attendre Marathman, Patrick, Muriel et Thierry. Ultime café puis direction St-Étienne en train pour nous restaurer à la « LOCO » en compagnie d’autre fondu comme le Zébre, le shadock, le lapouneur, Patrick… autour de plâtrées de pâtes à volonté, assiette dessert, boissons et tout ça pour 10 €. Pour digérer, 10mn de marche pour nous rendre au « parc des expo » sur les coups des 22h00.
Il y a du monde, ça grouille, ça raisonne, nous nous trouvons un petit coin près de l’enregistrement des sacs, qui vont faire le voyage en car « eux »… Les minutes passent vite heureusement, Gump69 grossi les rangs, petite séance photos, il faut se préparer et charger les sacs. 23h45 les relayeurs s’élancent, il fait doux je trouve, chouette la météo c’est primordiale sur ce type de challenge, 0h00 les raideurs (et ce n’est pas le froid qui me fais dire ça 6°) s’envolent vers Lyon, je prends quelques photos… C’est parti pour l’inconnu je vais dire 68 Kms ce n’est pas rien, mais j’évite de trop penser à ça et préfère convertir en trois semi marathon, cela fais moins mal ! Et je vais scinder ma course en trois à chaque relais au 16ème, au 30ème et au 46ème Kms pour le récit c’est bien mieux.

Première partie 16 bornes c’est une entrée en matière 6 kils de plat traversée de la ville, les voitures sont stoppés, ça klaxonne même pour nous encourager, merci à eux et dommage pour ceux qui sommeillaient . 10 kms de grimpette pour arriver à St Christo en Jarrez, pas fatigué du tout, pas froid, je dirais même mieux un peu chaud des fois ça doit être le dénivellé. Je sais pas où je suis et où je vais, mais j’y suis donc j’y reste.
Relais 1 St Christo en Jarez 16 Kms : 1 h 44’ 40’’ 9,171 k/h 6’32 au kilo. Quand je vois les temps à la maison je me dis que c’est pas mal, mais sur place je ne savais pas trop, je pensais être plus à la ramasse que ça vu les bosses. Je n’ai pas trop souffert, mais il faut vraiment voire où tu poses tes pieds, c’est assez délicat quand même.

Deuxième partie direction le relais N° 2, un petit faux plat et ensuite un truc de fou (je n’ai pas fini d’employer ce terme vous verrez) je ne peux malheureusement donner des noms je sais que je montais sur l’hôpital (sans gyro) un mur mains sur les genoux quelques fois, j’ai essayé de courir OULLA ! Pas beaucoup de place et en plus tu n’avances pas plus vite, donc j’opte pour la marche et ça me va très bien… Je passe le ravito Moreau, c’est pas terrible de se frayer un passage pour chopper un verre de thé chaud ou autre mais les ravitaillements existe il faut rester humble, les personnes derrière les tables ont sûrement plus froid que nous en restants inactifs. Le point culminant de la course est passé 850 m je crois, je descends sur Ste Catherine c’est sympa la descente mais ça fais mal aussi, le pied gauche roule sur une pierre, AÏE ! La cheville Je tombe un rapport ça chauffe un peu mais rien de bien méchant (2 bornes plus loin, je sent plus rien Oufff) La peur de se blesser est pas mal présent, mieux ralentir pour mieux finir je pense que je vais garder cette réflexion personnel, sur le dernier marathon j’ai très mal encaissé mon abandon, donc « Fais pas le C… Prudent restons mon garçon, pour rester dans le ton ».
Relais 2 Ste Catherine 30 Kms : 3 h 10’ 02’’ 9,472 k/h 6’20 au kilo (ma meilleurs moyenne ?) EH ! Bien mon gars t’es déjà là, la partie était assez souple avec des hauts et des bas surtout la descente sur la fin, le deuxième éclairage ma bien servi, assez périlleux sur des portions. Un thé bien chaud, je remplis ma petite bouteille de 12 cl et GO pour de prochaine aventures, j’ai la forme j’ai fais que 30 bornes.

Troisième partie direction le relais N°3, évidemment ça grimpe dès le départ j’alterne course et marche, pour me retrouver dans la descente du bois d’Arfeuille est là faut faire gaffe aux pavés glissant, aux racines, etc. À force de freiner sur certains passages tu choppes mal aux genoux, donc arrivée au ravito de St Genoux le nom est choisi. Un verre de menthe, un thé, je croise « richard, pas sure du prénom, le sapeur pompier de draguignan qui à manger avec nous » il rempli ma petite bouteille avec un litre qu’il à négocier. Je repars, je repars façon de causer mon neveu encore un truc de fou, j’ai même pas essayé de courir j’ai siroté mon thé, je pouvais faire que ça vu la pente. Ensuite de la descente jusqu’au relais 3, j’ai pas aimé sur les freins pour éviter de t’emballer…
Relais 3 Soucieux en Jarrest 46 Kms : 5 h 22’ 09’’ 8,567 k/h 7’00 au kilo sur cette portion et pourtant pas mal de descentes ? Après St genoux je vais appeler ce relais « soucieux les jarrets » beaucoup de mal à boire qqs choses et trouver une pattes de fruit, je sort pour m’asseoir sur un trottoir pour déguster un thé, j’appelle mon épouse au tph (elle part bosser bientôt) « bisous à plus je te rappelle une fois à Lyon ». Je rencontre Muriel et Thierry, je me change de haut, je suis au sec HUM quel pied.

Quatrième partie dernier gros tronçon, je descends sur le Garon et sur le prochain ravito à Beaunant après des jolies bosses qui casse bien aussi, déjà 50 kil dans les gambettes. À Beaunant un thé un carré de chocolat un trottoir et une bonne pause, un gars dans la descente ma prévenu que pour arriver à Ste Foy, c’est pas du coton. Je repars bien reposé en me disant que le prochain arrêt je serais bien au chaud. Je suis relativement serein je calcul que je peux rentrer sous les 8 h 15 il reste 11 kms. Mais cette côte, quelle est tuante, le jour est là, tu vois les visages marqués de tes camarades de jeu, je déconne avec une femme, elle ma entendu souffler et elle balance « TA RAISON MON GARS » avec un accent bien trempé, je rigole c’est nerveux aussi… Ste Foy les Lyon de la descente par la suite OUFFF ! J’ai mis le turbo je tourne pas mal j’ai encore des jambes pour arriver face au vent et sur les quais, est là ce n’est plus pareil, plus je roule plus les panneaux sont distant, je me pose la question si le décamètres na pas était acheté chez BALSEN « monsieur plus »… Les 5 derniers kilos sont vachement longs et 3000 avant la fin une petite douleur à la cuisse gauche me fais marcher qqs minutes, j’ai trop peur de rester figé sur place comme en octobre aux « Grands Crus ».

Palais des sports : le chrono s’arrête 8 h 22’ 56’’ 8,11 k/h 7’23 sur cette dernière partie la dernière côte à laissé des traces. Je franchi la ligne je vois personne je suis seul au monde avec deux jambes qui essayent de me suivre, je récupère mon débardeur, un verre de coca, mon sac, je m’allonge en trois temps d’ailleurs et je souffle, « P… purée tu la fais… » Là couché dans le gymnase je me marre encore une fois avec un voisin qui essaye de mettre une chaussette, un simple regard entre nous à déclenché ce fou rire OH ! P…. putain là je le dis fini la purée, que c’est bon. Mais il faut se lever, trouver le guichet pour restituer la puce, il faut imaginer Lucky Luke trempé qui a séché sur Joly Jumper pendant 8h23 et qui doit marcher Hou là ! C’est de la folie, passez moi une jatte.
Au final souvenir mémorable, une lutte perpétuel, sur la peur de te faire mal ou de flancher moralement.
Conseil perso : faire une sieste avant de partir (28 h00 éveillé à l’arrivée), prendre une petite dose de flotte en plus, courir jusqu’au relais 3 sans rien calculer, ne pas t’écouter râler, positiver plutôt, faire entraînement en côtessss. Imprimer ton diplôme, ATTENDRE fin 2006 pour te réinscrire.

1 commentaire

Commentaire de riri51 posté le 13-05-2006 à 20:28:00

Sympa ton CR!!! merci, plein d'infos pour préparer mon premier "ultra" la saintélyon 2006

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