Dijon, dimanche 13 mars 2011 .

Le stade Colette BESSON est judicieusement accolé aux terres de l’Université de Bourgogne; belles infrastructures, tribune de plus de 500 places, piste de 400m, piste annexe de 250m, tour de chronométrage. La magie d’un stade réside dans l’envie transmise de pratiquer l’athlétisme, à fortiori la marche athlétique, ici, sur le campus universitaire, c’est réussi.

Rémi BONNOTTE et son équipe ont su nous concocter un bien beau PRINTEMPS DE LA MARCHE.

Il pleuvait depuis la veille au soir. Il est vrai que le record du monde de Yohann DINIZ se devait d’être arrosé mais quand même ! Il pleuvait toujours le dimanche soir…sans cesse. 

Départ donné, nous avons marché pour 10000 et 20000m, nous marchions, 18 concurrents sous la pluie des championnats de Bourgogne. Plus tard, 5 compagnons du 5000m allaient nous retrouver,  les catégories poussins benjamins et minimes suivirent pour le plaisir des yeux de voir marcher la relève !

A plus de 12km.h, l’info-graphiste Christine GUINAUDEAU passait encore et encore

A 9km.h j’entendais han ! han ! son souffle, instinctivement je savais qu’ elle arrivait

La multi championne de France passait, je l’encourageais

Puis je la suivais… des yeux

La marcheuse éloignée, sur mes pas je me reconcentrais

Sous ce ciel pluvieux.

Marit NAUMANN, la mâconnaise, ingénieur de son métier, marche. Des 100km à Cléder en passant par le trail de la vallée de La Loue et autres Rensteiglauf, le grand fond, elle connaît. Elle marche droite, très efficace à plus de 10km.h  sur 20000m, rapidement je la vois  s’éloigner avec une fluidité enviée...

50km du Périgord Noir à BELVES, MILLAU, 24 h de BRIVE, la dijonnaise Evelyne CHOGNE marche sur 10000m… En 2009 elle était venue sur les 2 derniers tronçons du regretté très beau Colmar par étapes. Dans la montée du col du Bonhomme, j’ai pu l’observer, rythmée, bien ravitaillée, sereine comme une marcheuse de grand fond, bien dans sa tête, sait l’être; ici, sur la piste détrempée, à 8,5km.h, il en était de même. Mesdames, continuez de nous donner l’envie de marcher !

Sous le regard de Robert CARNET et ses compagnons juges de marche les marcheurs de grand fond étions conseillés : baisse tes bras tu te dépenses trop, tache de te redresser etc… il est vrai qu’ à 9 à l’heure nous ne pouvons être en suspension et il est bon de bénéficier de la technique de la marche sur piste. Si nos bassins sont un temps soit peu rigides nous nous devons d’être appliqués à poser le talon en premier, jambe tendue, pour la beauté du geste. Merci à vous, nous marchons, vous observez, vous conseillez, nous rectifions; un travail d’équipe en somme, complémentaire et efficace !  

Les dijonnais ont su heureusement suppléer manuellement la défaillance d’un matériel informatique de pointage externe à l’organisation, n’ayant, par impair, probablement pas supporté une pluie incessante. Bravo pour vos chronos et stylos, c’est comme les pieds nous en avons toujours besoin !!

Après une belle remise de prix (Haute côte de Nuit en poche, Bourgogne oblige !), une bonne paella suivie d’une goûteuse tarte aux pommes nous ont requinqués.

Rémi BONNOTTE et son entourage peuvent être remerciés de leur superbe organisation.

Sur la piste de Dijon en ce matin pluvieux

Marches de vitesse et de grand fond

Etaient en fusion.

J’ai marché heureux

Après 15 ans de marche de grand fond, les encouragements des uns et des autres m’ont bien aidé à boucler mon premier 10000m piste…de pluie. 10000m marche, mon seul regret : les 6 secondes qui m’auraient permis d’atteindre le 9 à l’heure de moyenne… ce sera pour la prochaine fois !

Dimanche 22 h, la pluie cessait.