Récit de la course : Semi-Marathon des Pyramides 2011, par Génep

L'auteur : Génep

La course : Semi-Marathon des Pyramides

Date : 6/3/2011

Lieu : La Grande Motte (Hérault)

Affichage : 1715 vues

Distance : 21.1km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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Le récit

Le contexte

Tiens tiens, une nouveauté, un semi. Je découvre ce format de course avec le petit stress qui en découle !

La montagne, je connais, les 10 bornes, je commence à aussi à connaître. Mais le semi...

Je suis en pleine préparation du Marathon de Paris et ce semi tombe bien à presque un mois de l’objectif de l’année.

Mais, parce qu’il y a un « mais », le mois de janvier a été très pénible avec deux semaines d’arrêt complet à cause d’une bronchite plus que tenace. Le syndrome de l’an dernier était proche :(

Je comptais beaucoup sur les cross cette année pour retravailler les bases et avoir la caisse au printemps.

Je n’aurai fait qu’un petit tour au cross départemental …

La reprise date de 3 semaines et le début a été poussif.

Depuis une semaine, la forme revient bien, ça tombe bien, j’ai du retard dans la préparation de Paris.

Si l’objectif était de faire ce semi à bloc au départ, je revois les objectifs à la baisse côté chrono et côté gestion. Je pensais pouvoir faire moins de 1h15 dans de bonnes conditions avant ma coupure.

On s’entend avec Coach JP Monciaux pour partir plutôt en dedans et voir jusqu’au 7/8ième kilo pour voir comment les jambes répondent et comment j’ai digéré la grosse dernière semaine.

Tout à la sensation …

Ces conseils m’aideront moi qui est sans expérience sur ce format.

L’avant course :

Arrivée samedi sur la Grande Motte, on peut voir les amis courir sur le 5 km.

On profite du grand soleil :)

Le dernier footing de 20 min est bon, bonnes jambes et du jus.

Préparation du dossard (2 mois sans courses, c’est loonnnnnnng ;) ), des épingles, des chaussures : le rituel qui fait plaisir.

Je rejoins Obé, Christian et Fabien.  La météo est semble t-il idéal : frais et sans vent. Cool.

Renaud, Benoît et Steph font leur échauffement depuis le Grau-du-Roi : 7 km déjà au compteur, chapeau les gars !

On s’échauffe tranquillement.

Départ prévu à 10h30, 10h20, la foule est déjà amassée sur la ligne. 1650 coureurs au départ.

Mouarff, je n’ai pas de dossard préférentiel et j’ai envie de bien me placer quand même.

J’y vais au culot et je me faufile dans le sas. Un gentil monsieur me donne une pastille verte pour le sas. Danke Schen J

La course :

10h30 et Pan c’est parti.

Ca change des départs des 10 km, y a de l’allure mais ça va.

Je dois être dans les 20/25 premiers.

Je ne m’affole pas, je cours à la sensation donc, les jambes vont être là aujourd’hui. On verra si le manque de compétition va se faire ressentir.

Les premiers kilomètres sont logiquement un peu rapides. Ils ne sont pas indiqués mais je demande à mon voisin. Nous sommes partis sur du 3 min 30/3min 32 au kilo.

Pas de problèmes, on régule ensuite.

L’objectif est d’être relâché et facile jusqu’au 8ième environ et le retour sur le port.

Tout va bien, je demande un peu sur quelle base parte mes voisins : 1h18, 1h17.

Dans ma tête, je vise entre 1h16/1h17 sans bloquer cette fourchette.

Le peloton est vite étendu, la course n’est pas très relevée, les coureurs partis trop vite lâchent prise et je remonte, je grappille.

 

Je suis en compagnie d’un coureur de l’EARP pendant un moment. On papote de nos objectifs du jour et de marathon mais aussi de notre gestion de course.

Nous passons au km 5 en 17 min 39, plutôt en avance mais tout va bien. Le retour en bord de mer ne s’annonce pas facile face au vent, les secondes gagnées sont ça de pris.

 

Je suis très bien et assez facile, il m’explique au fil des kilomètres qu’il est en peu en surrégime.

Nous sommes en bord de mer face au soleil, très agréable !

 

Au 9ième kilomètre environ et sous la bouée de départ, Samuel m’explique qu’il va baisser de pied.

Pas de soucis, je fais ma course. Il y a un bon trou vers l’arrière et vers l’avant …

Je me lance en solo à l’avant et je me remets une couche dans mon tempo.

Tout va très bien !

Km 10 en 35 min 50, je m’autoravitaille tous les 5 km avec mes fioles sur ma ceinture.

C’est aussi l’occasion de tester le matériel et mes boissons énergétiques.

L’avantage de n’avoir des indications que tous les 5 km, c’est que je dois vraiment courir à la sensation !

 

C’est parti pour 5 km sur la route du Grand Travers !

J’ai bien lâché Samuel, et je reviens petit à petit sur deux coureurs qui me précèdent.

Je rejoins sur un premier, je suis vraiment dans un bon tempo et très relâché.

Je reste 1 min avec lui pour souffler un peu et voir s’il peut s’accrocher. Il vise 1h15 mais il sait que ça va être difficile. C’est niet, je repars devant en relançant.

Je reviens assez rapidement sur le second coureur : même rituel, je souffle, on discute pour voir s’il peut s’accrocher. Il me dit qu’il reste dans mon sillage pour souffler.

Mais il lâche du lest, hop, je repars devant, toujours les signaux au vert même si logiquement les jambes durcissent.

C’est le moment où nous croisons les coureurs de devant qui sont sur le chemin du retour.

Arnaud Lavendomne de l’EARP cartonne devant.

J’en profite pour compter : 1,2,3 …. Je suis 11ième et un petit groupe de 2,3 coureurs n’est pas loin.

 

Hop, demi tour au 15 km que je passe en 53 min 59 s (record de mon 15 km du Puy de 2009 battu au passage J ).

Et là, tout change, je comprends mieux les visages tirés de mes prédécesseurs.

Le vent n’est pas violent mais de face et très régulier.

6 km en fin de course, seul et avec ce vent, il va falloir tenir.

C’est parti pour grimacer et résister.

6 km à essayer de rentrer dans le top 10, je reviens vraiment doucement, pas aussi vite qu’entre le 10 et le 15ième.

Je suis en bord de mer, sur ces dalles assez perturbantes pour la foulée.

Seul depuis le km 9, j’essaie de me relâcher et de ne pas craquer.

 

Ce n’est pas le cas même si je suis désormais dans le dur.

Plus que 1km, j’essaie encore de relancer mais le vent a fait son travail de sape.

Je ne reviendrai pour accrocher le top 10.

Beaucoup d’encouragements, le chrono tourne, 1h15 ou 1h16 ?

Ce sera finalement 1h16 et 15 secondes dans un dernier souffle en 11ième position.

Satisfait mais rattrapé par des remontées acides habituelles suite à mon sprint.

Mais les remontées ne s’arrêtent pas et j’ai le droit à un petit vomito sur le macadam héraultais.

Pfff, je viens de gagner le trophée Vomito du club L J Je m’en serai passé de lui.

C’est Pedro qui va être content.

Content de ma course, je suis parti assez prudemment pour avoir une course proche du negative split.

Ce chrono peut bien tomber avec un départ plus osé et une préparation non tronquée.

Sans rentrer dans le détail, le travail réalisé avec Jean Pierre paie, les relâchements travaillés à l’entraînement ont été bénéfiques dans le sens où je me sens vraiment capable d’en remettre quand c’est nécessaire.

La résistance s’en trouve de même améliorée.

Du coup, j’ai une meilleure posture et gestion de course. Merci JP !

Place à la suite et retour à une semaine chargée avec Paris qui s’approche !

Bilan : 1h16, 11ième sur 1650.

 

 

 

 

3 commentaires

Commentaire de franciss posté le 06-03-2011 à 22:11:00

Ben bravo...pas grand chose à dire : on sent la maîtrise ! Bonne route pour Paris ;-)

Commentaire de Esther posté le 07-03-2011 à 21:31:00

on a l'impression d'y être!!BRAVO!!

Commentaire de Jerome_I posté le 09-03-2011 à 17:11:00

bravo pour ta course, je t'ai recherché dans les résultats du semi de Paris et ne t'ai pas trouvé. Et bien 1h16 pour un premier semi bravo. Bon courage pour cette semaine qui sera encore difficile puis ensuite il faudra bien assimiler le travail et surtout la vitesse spécifique. Tu devrais pouvoir viser 2h37' / 2h39'

Forzaaaaaaaa

Jérôme

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