Récit de la course : Les Templiers 2010, par a_nne

L'auteur : a_nne

La course : Les Templiers

Date : 24/10/2010

Lieu : Millau (Aveyron)

Affichage : 4671 vues

Distance : 72km

Objectif : Pas d'objectif

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23/24 octobre 2010 - Marathon des causses (a_nne) et course des Templiers (djapouille)

La sortie de club pour ce début d'année s'est portée sur la course des Templiers, dans l'Aveyron.
Au programme des courses de 10 à 111km, il y en a pour tous les goûts !
Pour le club, ce sera : Odile sur le 10km, Sandra, Laetitia et Anne.B sur le 20km, Jean-Luc, Marie-
Claire, Valérie, Kamel, Annette et moi-même (de retour récemment de Jordanie, je n'avais pas voulu
prendre le risque de faire plus) sur le 40km , et Élisabeth, Laurent, Manuel, Morgan, Pascal, Jean-
Pierre, Danielo, Guillaume et Philippe sur la course Les Templiers de 71km.
Les 3 premières courses ont lieues le samedi après-midi, les Templiers sont pour le dimanche matin.
Nous sommes plusieurs voitures au départ de Bois d'Arcy ce vendredi matin (certains d'entre nous
enchaînent sur des congés pour la Toussaint). Le rendez-vous était à 8h devant la mairie, et tout le
monde est bien présent, nous prenons la route vers 8h15. Guillaume et Morgan sont dans notre
voiture. Le temps est beau mais frais, la route se passe sans encombre. Nous nous retrouvons tous
après Clermont Ferrand, sur l'aire Lafayette pour un piquenique bien sympa au soleil (bon pas aussi
agréable que lors du trail de Chanac, mais bien sympa quand même !). Quiches, gâteaux, ...rien ne
manque !!
Nous repartons après une bonne pause, direction Millau pour aller retirer les dossards directement.
C'est vers 15h que nous arrivons en ville, un petit tour pour trouver une place de parking et nous
voici sous la tente de retrait des dossards. De nombreux stands présentent leur course : Eco-Trail de
paris (un tirage au sort permet de gagner des places sur ce trail, Laurent sera l'heureux bénéficiaire
d'un dossard pour le 80km pour la prochaine édition en mars !), trail du golf du Morbihan, Aravis
trail, et bien d'autres encore...c'est qu'il faut commencer à choisir pour la prochaine sortie club !!
Nous prenons plusieurs prospectus pour regarder cela au calme ultérieurement, chaque chose en
son temps.
Ce sera le dossard 284 pour Anne, et 1963 pour Philippe. Récupération des cadeaux de bienvenue :
un buff pour moi, un petit sac à dos pour Philippe.
Nous repartons et parcourons les rues de Millau pour se trouver un bistrot et avaler une petite bière
au passage. Nous n'aurons pas à aller bien loin pour trouver notre bonheur.
Il est maintenant temps de rejoindre notre gite, situé à la Cavalerie, à 20km de Millau. Nous
trouverons assez facilement : le gite est un grand bâtiment proche de l'autoroute, assez rustique
mais cela conviendra très bien pour le week-end. 2 chambres avec 1 grand lit et 2 lits superposés, 1
‘dortoir' avec une dizaine de lits superposés, et une chambre avec un grand lit. Chacun trouvera sa
place, nous serons avec Annette et Danielo dans une des chambre.
Une grande salle avec un poêle que nous allumons tout de suite, et qui chauffe vraiment bien : nous
ne tardons pas à avoir vraiment chaud, trop chaud même !!
Quelques uns partent faire un footing de décrassage d'une vingtaine de minutes, je n'en fais pas
partie...je préfère préparer mon sac et affaires pour le lendemain, mon dossard, ... pour ne rien
oublier. Le repas se prépare également : pasta party pour tout le monde, et de nombreux gâteaux
pour le dessert, impeccable ! Après une petite tisane, il est temps de se coucher.
La nuit n'est pas terrible, mais correcte.
Nous avons prévu de partir vers 11h30 pour ceux qui sont inscrits sur le marathon, les courses 20 et
10 sont un peu plus tard, des voitures partiront après le déjeuner, et nous attendront sur notre
premier ravitaillement pour encourager les coureurs du jour. Je prends un petit déjeuner classique, je
n'aime pas changer mes habitudes lors de course. Et puis je prendrai une heure avant le départ un
morceau de gatosport que nous avons amené avec Philippe.
11h30, nous faisons une photo de groupe avant d'oublier, clic clac tout le monde est dans la boite
(enfin presque, on s'apercevra que Pascal était parti se balader...), et les marathoniens partent vers
Millau avec leurs accompagnateurs.
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Nous trouvons assez facilement à nous garer dans la ville, plusieurs parkings ont été prévus pour les
coureurs. Le temps est superbe, un beau soleil, nous risquons même d'avoir chaud !
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Le départ est près de la ganterie de Millau, sur une place, à côté du retrait des dossards. Tous les
départs se font par ici. Le coin n'est pas proprement parlé très typique (comme aux burons ou à
Nant, cela manque un peu de charme), c'est juste un départ en ville quoi...
900 coureurs sont prévus sur ce marathon, nous rejoignons la ligne de départ tranquillement, ce
n'est pas la bousculade. Nos supporters nous souhaitent bonne course, et partent un peu plus loin
pour quelques photos lors de notre passage. Nous nous souhaitons tous les 6 une bonne course, et
pensons nous retrouver dans 6h30/7h environ !
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Allez la musique d'Era se fait entendre, cela me met des frissons, voir les larmes aux yeux, je ne sais
pas pourquoi... Je suis confiante pour ma course, ma préparation a été bonne, et je me sens en
forme, je verrai ce que cela va donner, pas d'appréhension du tout. Ca y est le top départ est donné,
les coureurs se lancent, nous partons sur la rue principale de Millau, et à peine passés le premier
rond point, Danielo et Philippe sont là pour nous encourager et nous photographier. Je pars sur un
bon rythme, les autres sont juste derrière.
<>
Je suis assez rapide finalement, je m'en rends compte, mais le rythme me va bien, je me sens à
l'aise : 2/3km de bitume, et la route commence à monter, toujours sur le dur. Un petit virage à 90°
sur la gauche et c'est maintenant un chemin pierreux. De nombreuses personnes sont là pour nous
encourager à ce moment. Je file à un bon train (enfin pour moi hein...). Il fait chaud, je m'hydrate
déjà bien, et j'ai un peu peur que mon litre d'eau ne suffisent pas pour 20km...à suivre !
Une première montée herbeuse, où 2 kikourous me font signe, sympa.
Une descente, une remontée, et arrive le 8ième kilomètre : nous sommes sur un chemin single track,
impossible de doubler, mais pour l'instant le rythme me convient. 8,5, nous rentrons vraiment dans
la forêt, et la pente s'accentue. J'envoie un SMS à Philippe, 1h 8,5km, je trouve que mon rythme est
bon car nous avons déjà monté quelques côtes quand même. Là il devient impossible de courir, la
pente se fait vraiment importante, et nous sommes tous les uns derrière les autres, impossible de
doubler également. Je prends donc mon mal en patience, et marche tranquillement en file indienne.
On grimpe sur une belle bosse pleine pente qui commence aussi à faire la sélection, il n'est pas facile
de doubler, mais certains s'y risquent un peu. Il nous faudra 1,2km pour atteindre le haut de la
pente, la moyenne a évidemment copieusement baissé !! Tant pis, je ne suis pas là pour battre un
record...De grandes pistes s'offrent maintenant à moi, je peux doubler plusieurs coureurs, et me fait
plaisir ! Des sentiers techniques, des descentes difficiles où on ne peut pas toujours courir comme
l'on voudrait : il faut se retenir avec les branchages pour ne pas tomber ...
Nous passons sous la falaise de Boffi, un moment fort avec une longue montée technique.
Au km 13,5 une superbe descente ‘sablonneuse' : il faut s'accrocher aux arbres pour ne pas glisser
sur les fesses...on ne peut pas aller très vite par manque de tomber, mais j'aime bien cela, même si
cela nécessite des appuis sur les pieds et de forcer sur les cuisses, tout cela va sans doute se payer
plus tard....
Les pistes sont maintenant sablonneuses, nous sommes au kilomètre 18 environ, et je commence à
sentir mes mollets qui me tirent : je n'ai jamais eu cela auparavant...peut être les pentes abruptes et
les descentes techniques qui me tirent sur les muscles, je ne sais pas...je n'ai plus d'eau non plus,
j'envoie un SMS à Philippe pour le prévenir, pour qu'il prépare le ravito !!

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Les douleurs dans les mollets s'accentuent, je panique un peu, j'espère qu'elles ne vont pas
rester...et puis cela passe un peu, le ravito n'est plus qu'à un kilomètre maintenant, j'accélère, et la
patatras...je tombe ! Je me relève, et juste Danielo et Philippe sont devant moi ! Une gorgée d'eau et
je fonce vers le ravito accompagnée par Danielo sur les derniers mètres. Toute l'équipe est là pour
m'encourager : Hyacinthe, Élisabeth, Morgan, ...c'est super sympa, ca fait du bien !

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20,7km , 2h45 de course, je me sens bien ! je me dis que peut être je peux arriver en 6h de course,
mais le marathon n'est pas fini, et de belles côtes m'attendent...je ne m'attarde pas la dessus pour
l'instant.
Ma chute ne m'a pas laissé de traces, je suis super bien malgré quelques alertes ‘crampes', Morgan
me remplit mon Camel back, et je repars très confiante ! Une belle descente où vraiment je prends
mon pied !! Pleins de petits zigzag très courts et assez techniques, je me régale : par contre mes
ampoules commencent à revenir...aie aie aie, elles n'aiment pas les changements de rythme
visiblement...malgré les douleurs, je cours assez vite, car je trouve le terrain vraiment agréable.
Philippe m'annonce que Kamel est 5min derrière, et Valérie 15min, puis ensuite le reste de la troupe.
Je m'attends à ce que Kamel me dépasse, car mes ampoules commencent vraiment à me faire mal,
j'essaye de ne pas y penser et faire abstraction de cela, mais ce n'est pas toujours facile : un pied un
peu mal posé sur un caillou et la douleur fait de nouveau signe !!
17h, 3h45 de course, je suis sur un single track, avec des arbres sur les côtés, et en passant près d'un
j'entends un bruit de ‘glouglou' bizarre : je regarde mon tuyau, et la plus d'embout !! Arghhh ! Je
retourne à côté du dernier arbre, rien par terre ...je m'attarde 2min, rien, bon tant pis, il va falloir
faire avec....j'essaye de maintenir le tuyau droit comme je peux, mais ce n'est pas facile.
S'ensuit une terrible côte, où il est impossible de courir : les paysages sont superbes encore une fois.
Cette fois je ne suis pas trop ralentie, le rythme me convient.
Puis une belle descente dans le sable, une belle remontée...je suis de nouveau bloquée dans cette
montée (km 27,6) , et je m'impatiente un peu car je sens que j'ai les jambes pour accélérer, je finis
donc par demander de passer, et plusieurs me suivent, et n'attendaient que cela !! Certains ne se laissent
pas toujours passer facilement, dommage...je reprends de plus belle, j'accélère, des passages
assez techniques, je tombe 2 fois !! Pas de mal heureusement...je repars de suite.
Très beaux paysages sur cette partie, belles vues sur les environs et sur les causses, avec de
nombreux villages dans le bas.
31ième km, les crampes reviennent, déjà 3 chutes à mon actif...j'attends le ravito avec impatience car
de nouveau je n'ai plus d'eau. Le terrain est super agréable, nous arrivons dans une ‘maison', avec
des bénévoles très sympas qui prennent mon sac et le remplissent pendant que je vais boire et
manger un peu : je trouve une barre de céréales au chocolat, vraiment très bonne qui me fait du
bien. Je reprends mon sac, les remercie et repars pour les 6 derniers km. Encore une montée, le soleil
ne va pas tarder à se coucher, l'air devient plus frais, je remonte mes manchons pour ne pas me
refroidir.
Sur le bord de la falaise maintenant nous voyons Millau dans le fond, et on entend même les hauts
parleurs situés à l'arrivée !! Très beau final que ces derniers kilomètres. Je me dis alors que c'est
bientôt fini, que je ne vais sans doute pas avoir besoin de ma frontale, ca serait bien. Nous avons
maintenant quasi que de la descente, mais j'ai tellement mal aux cuisses que c'est très dur...surtout
qu'il y a beaucoup de cailloux, la descente est assez technique, il faut vraiment faire attention : mon
ampoule du pied droit commence à être très très douloureuse...je ne pense qu'à l'arrivée, il faut
tenir.
Ca y est fin de la côte, nous rejoignons le bitume : là mon ampoule me fait vraiment souffrir, et je ne
peux plus poser le talon par terre, je cours donc comme je peux sur la pointe du pied, et vais aussi
vite que je peux. Un petit passage dans une ruelle très étroite où la frontale aurait été utile, mais je
m'en passe. Le dernier kilomètre est annoncé, Pascal, Manu sont là pour m'encourager, et enfin la
dernière ligne droite repérée ce matin, le soulagement : Daniel, Philippe et Morgan sont là, Élisabeth,
Hyacinthe également, cela fait du bien ! Je double une dernière personne juste avant la ligne
d'arrivée, et franchis la ligne en 5h58 ! Youpi ! Je ne pensais pas arriver en moins de 6h...

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Je suis vraiment contente, je rends ma puce, récupère un t-shirt, passe sous la tente du ravito pour
attraper un peu d'eau et une banane, et puis rejoins tout le monde le long de la ligne droite
d'arrivée. Philippe m'a ramené mes affaires de rechange, je peux me mettre au sec en attendant les
autres, cela fait du bien.
La nuit commence à tomber, et les suivants arrivent maintenant avec leur frontale : j'encourage tant
que je peux, et Kamel franchit la ligne, crevé apparemment, en 6h30. Puis vient Valérie, Annette, et
main dans la main Jean-Luc et Marie-Claire, tout sourire !
Entre temps, Laetitia, Sandra et Anne.B en ont fini avec leur 20km, contentes ! Et un peu plus tôt
dans l'après-midi Odile pour son 10km.
Tous les coureurs ont donc rempli leur contrat, distance bouclée, visiblement chacun est heureux de
sa course, aux autres de jouer maintenant...
Nous regagnons les voitures (certains étaient déjà partis pour préparer le diner, et se préparer euxmêmes
pour le lendemain), et rejoignons le gite. Une bonne douche chaude nous attend, et nous
finissons la soirée autour d'une soupe bien chaude également, tandis que les 70bornards se
préparent un dernier plat de pates avant d'aller se coucher.
Le réveil est prévu à 4h, départ à 5h du gite.

******************************  Dimanche 24 octobre

** Vue côté 'accompagnateur' (récit de Anne)
La nuit n'a pas été bonne du tout...mon ampoule de pied m'a lancé toute la nuit, impossible de
trouver une position confortable, et ce matin les cuisses ‘tirent' pas mal... Philippe se réveille avec un
terrible mal de dos...aie, pas bon signe.
Tout le monde s'agite, prépare son sac, se ‘gave' de gatosport : il y en a pour tous les goûts :
banane/chocolat, chocolat trop cuit, chocolat pas assez cuit ;-), gatosport maison, ...tout le monde y
trouve son compte.
Il pleuviote ce matin, mais il ne fait vraiment pas froid. Les ‘suiveurs', nous nous habillons quand
même chaudement car la journée risque d'être longue à passer dehors. Nous préparons quelques
morceaux de gâteaux pour la route au cas où et à boire pour la journée.
Les coureurs vérifient leurs sacs, tout y est, y'a plus qu'à...
5h10 nous prenons la route vers Millau. Tout le monde semble détendu, c'est impeccable. Me
concernant, je ne peux mettre le talon par terre, j'ai vraiment très mal au pied, cela ne va pas faciliter
la balade du jour... nous arrivons sur le même parking que la veille, et bizarrement il y a plein de
place : nous nous risquons pas d'aller plus près du départ, nous ne sommes qu'à 500m, cela ira très
bien. Tous les coureurs finissent de se préparer, et nous partons vers le départ. Philippe garde son
manteau, je lui prendrai au dernier moment.
Nous nous retrouvons tous pour la photo des coureurs du jour : 9 représentants de Rumba, nous
sommes fiers d'eux !! Il est maintenant temps de les laisser entrer dans le sas, nous leur souhaitons
une super course, et plein de courage pour tous ces km. Nous partons un peu plus loin sur un pont
pour essayer de les voir passer : avec la nuit, la pluie, cela risque d'être vraiment très dur de les
reconnaitre...

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Nous entendons de la où nous sommes la musique d'Era, j'imagine les frissons qu'ils doivent avoir à
ce moment là, ca doit être fort ! Nous voyons également des fumigènes, et les coureurs commencent
à arriver sur nous : c'est une succession de lampes frontales, une bonne ambiance, pas mal de
personnes se sont levées pour voir le départ.
Je vois finalement passer Philippe, mais aucun des autres, avec la foule c'est bien difficile de
reconnaître quelqu'un ! Ce n'est pas grave, cela ne m'empêche pas d'encourager l'ensemble des
coureurs.
Bien maintenant que tous les coureurs sont passés, nous rejoignons la voiture : au programme,
essayer de suivre le plus de nos coureurs sur les 2 ou 3 premiers ravitos. Il faut donc rejoindre le
village de Peyreleau, 1er ravitaillement, 23km de course. Nous ne savons pas trop ce que ca va
donner, car certaines routes sont bloquées à la circulation, à voir.
Annette et Valérie m'accompagnent, les autres nous suivent ou nous précédent, nous serons tous
plus ou moins au mêmes endroits à 'surveiller' nos coureurs ! Nous partons dans les causses, il fait
nuit noir encore, et en longeant la route nous voyons sur le coté une succession de lampes frontales :
nos coureurs sont juste là, c'est rigolo !
Nous rejoignons facilement le 1er village, et devons nous garer au Rozier. Traverser ensuite le village
pour rejoindre Peyreleau. De nombreux suiveurs en voiture sont là, cela déplace du monde ! Le
village domine la vallée de la Jonte, constitué de petites ruelles pavées, très mignon (même dans le
noir). Nous arrivons dans la rue principale et attendons les coureurs, nous avons près de 1h30
d'avance...il va falloir patienter...
Nous voyons passer les 'pros' : ceux-ci ne perdent pas de temps pour le ravitaillement...ils changent
de sac tout simplement, leur 'coach' leur en donne un nouveau et c'est reparti...le rythme est
vraiment soutenu...Maud Giraud, première femme, passe à son tour, même manège : changement
de sac directement ! Et puis au fur et à mesure, le rythme se ralentit, c'est vraiment significatif,
rigolo.
'Nos' premiers coureurs arrivent : Danielo et Guillaume sont côte a côte, suivi de Pascal, puis
Philippe, je l'accompagne en courant (enfin comme je peux hein, la douleur est toujours là...)
jusqu'au ravito : il me dit qu'il est bien, pas de douleur, nickel !

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Il s'alimente puis repart rapidement. Cela fait environ 30min que Guillaume et Danielo sont passés, il
faut donc que l'on reparte vers le 2ième ravito pour ne pas les rater. Le temps de remonter la rue
pour rejoindre la voiture, nous voyons passer : Laurent, Manu, Jean-Pierre et même Élisabeth juste
avant de tourner...dommage, nous allons rater Morgan...malheureusement nous ne pouvons pas
suivre les 9 coureurs à tous les ravitos, impossible, ce n'est pourtant pas l'envie qui manque !
Nous devons rejoindre Saint André de Veysines, 37ième km pour eux....mais pour nous c'est la
galère..nous devons faire plus de 60km !!! Certaines rues sont bloquées et un détour nous est
imposé...résultat nous allons manquer des coureurs...
Nous arrivons finalement 5min avant le passage de Philippe...dommage pour Danielo, Guillaume et
Pascal que nous ratons...
Philippe est très bien encore, il pleuviote un peu, Hyacinthe l'aide à remplir son camel back pendant
qu'il se ravitaille. Puis il repart, confiant. Manu passera 21min derrière lui, Laurent 23, Jean-Pierre et
Élisabeth 25, tout le monde se suit de près. Encore une fois nous quittons le ravito avant l'arrivée de
Morgan, quel dommage..

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Le prochain ravito est plus proche : La Roche Sainte Marguerite. Très joli village en pierres. Il y a un
monde fou pour accueillir les coureurs, et nous trouvons avec Annette et Valérie une place très
facilement par chance...juste à 50m du ravito !
L'ambiance est folle là-bas, plein de monde qui encourage, qui chante...l'arrivée est le long de la
rivière, puis montée dans une école je pense, vraiment chouette.
Nous arrivons pour le passage de Pascal (nous ratons encore les 2 premiers, fallait pas courir si vite
messieurs...). Il est au ravito, nous avons tout juste le temps de l'encourager avant qu'il ne reparte, il
a l'air bien et a le sourire.

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Philippe arrive : il commence à se plaindre de ses genoux...son grand ennemi dans les descentes :
cela lui fait mal et va l'obliger à ralentir...il repart quand même avec le sourire...Suivront de nouveau
dans l'ordre Manu, Laurent, Jean-Pierre et Élisabeth puis Morgan.
De nouveau il faut repartir : nous allons maintenant rejoindre la ligne d'arrivée et faire l'impasse sur
le prochain ravito (Massebiau), nous ne pouvons pas tout faire...Nous passons devant ce dernier, le
nombre de voitures est impressionnant à ce niveau ! Le long des falaises nous apercevons les
coureurs, cela monte...il paraît que la course commençait après le 45ième km...le moral doit être au
beau fixe pour tout le monde pour passer cette étape !
Nous arrivons vers 14h avec Annette et Valérie, et trouvons une place dans le parking le plus proche :
nos coureurs seront contents ce soir :-), peu de marche à effectuer...
La pluie se met à tomber de plus en plus et ne s'arrêtera plus...nous nous installons sur la dernière
ligne droite pour voir nos coureurs arriver.

Nous avons loupé le premier homme, mais les coureurs arrivent vraiment en compte goutte. Le
rythme est assez impressionnant encore. Pour notre part, nous sommes déjà trempés, mais nous
tenons à rester là pour tous les accueillir : nous irons sans doute nous mettre sous la tente de temps
en temps entre 2 arrivées. Nous essayons d'estimer les heures d'arrivée de nos amis, mais ce n'est
pas facile. Nous avalons un bout de gâteau, car nous n'avons pas encore eu le temps de manger...Il
est maintenant un peu plus de 15h30, et notre vainqueur est : Guillaume !! Il lui aura fallu 9h20 pour
boucler ce trail ! Bravo !

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Danielo suit de très près, 9h33 : il nous raconte les 6 derniers kilomètres : l'enfer !

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Il nous dit que de nuit à la frontale, cela n'est pas jouable, impossible, c'est boueux, d'ailleurs tous les coureurs arrivent
dans un état incroyable ! Il a un peu peur pour les derniers.. Arrive 45min plus tard Pascal, toujours
avec le sourire !
Ils me disent qu'il faut plus d'1h30 pour les 6 derniers km, c'est terrible. J'estime donc l'heure
d'arrivée de Philippe dans environ 1h (il m'a envoyé un sms depuis le dernier ravito). Je vais me
glisser sous la tente un peu au sec un moment avant de ressortir.
Ça y est il est en vue, je suis trop contente pour lui !!! 11h21 !!! Il est kapout, mais vraiment content
de l'avoir fait...il récupère sont t-shirt finisher, va prendre un café sous la tente, et rejoint 'notre'
tente où nous sommes tous regroupés. Je profite de me mettre un peu au sec avant l'accueil des
derniers, cela fait du bien. Danielo, Guillaume et Pascal sont au repas d'après course, Philippe les
rejoint pour prendre une saucisse/aligot....

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Puis Manu, Laurent et Jean-Pierre sont arrivés : Laurent arrive avant Manu !! En fait, les derniers
kilomètres étant 'galères' et limite dangereux, l'organisation a été obligé de dévier certains coureurs :
le chemin a donc été raccourci pour une partie d'entre eux (Laurent, Jean-Pierre et Morgan),
quelques kilomètres ,du dénivelé et la partie de descente dangereuse en moins.
<>
C'est enfin Morgan (ca y est je peux enfin le photographier sur le parcours !!), 3 min devant Élisabeth,
mais il a été dévié contrairement à Élisabeth ! Elle finit main dans la main avec Hyacinthe et Lætitia,
c'est super ! Je suis trop contente pour elle, j'essaye de courir devant pour prendre plusieurs photos !
Hé bien voila...tout le monde est arrivé, et surtout tout le monde a terminé, c'est trop chouette !
Tous se mettent au chaud, nous sommes réunis sous la tente, il pleut toujours à verse. Nous
décidons de commander des pizzas pour le retour au gite, cela a l'air de tenter tout le monde !!
Même Morgan qui d'habitude est malade à l'arrivée de ses trails, trop bien !
Chacun reprend sa voiture, nous attrapons les pizzas au passage au centre ville, et rejoignons le gite :
bonne douche chaude pour tout le monde avant de partager un bon apéro bien mérité pour tous !!
La dessus une bonne part de pizza, et les restes de gâteau : vraiment une belle journée pour tous les
coureurs et accompagnateurs !

***** Vue côté ‘coureur' (récit de Philippe)
Le grand jour est arrivé !
Après une nuit un peu difficile suite à un mal de dos, le réveil sonne à 4h pour une longue longue
journée.... Cela s'agite dans la chaumière, chacun s'installe petit à petit autour de la grand table
et consomme son Gatosport ou les bonnes confitures d'Élisabeth !
Un petit cacheton pour la douleur (merci Laurent) et hop il est temps d'embarquer pour rejoindre le
départ.
Comme prévu le temps est moyen, il tombe un petit crachin mais il ne fait pas froid. Se pose la
question de partir ou non avec le coupe vent. Pour ma part j'opte pour l'option t-shirt manches
courtes + manchons et coupe vent dans le sac.
Après une photo des guerriers de Rumba, on prend place dans le sas de départ. Je suis avec Morgan,
les autres se sont faufilés aux premières loges. Je ne joue pas le chrono, ça me va très bien.
La musique ERA sonne à tout va, les fumigènes rouges illuminent la place, le coup de pétard : il a n'y
a pas de doute il faut y aller :-)
Il y a foule , je marche 150m avant de vraiment pouvoir commencer à courir et attaquer la longue
ligne droite du départ. Normalement Anne est un peu plus loin pour la photo. Ca part gentiment
pendant quelques km. Je perd rapidement Morgan. Je finis par doubler Élisabeth, puis Laurent
et Jean Pierre.
Vers le km 8, les choses sérieuses commencent. Une bonne montée de 1,5 km. Arrivé en haut, le jour
se lève, il est bientôt temps d'éteindre la frontale. Je la garderai sur la tête jusqu'au prochain ravito à
Peyreleau où j'arrive en 2H45 plutôt frais. Pascal est passé il y a 15mn, Manu arrivera 10 mn après.
Nos marathoniens de la veille sont là pour nous encourager, ça fait du bien. On refait le plein et c'est
reparti...J'en ai profité pour déplier les bâtons car une grosse montée est prévue. Je ne les lâcherai
plus jusqu'à l'arrivée.
Allez c'est parti pour une grimpette, Il y a une belle lumière, la brume qui monte le long des causses.
On y croit au beau temps, mais ça ne va pas durer. On chemine à flanc de causse entre falaises et
"quilles" pour retrouver les grands espaces. Le cirque de Madasse, l'Ermitage St Michel, le
champignon préhistorique sont des points de passage avant de retrouver le village caussenard de St
André de Vézines au km 37.5 que je passe en 4h27. Tout va bien, ça déroule bien. Kamel et
Hyacinthe assurent le Ravito, remplissage de la poche à eau. J'en profite pour bien me restaurer.
Nos supporters crient plus que jamais, toujours aussi vaillants, ca réchauffe car Il fait un temps de
chien. Pascal m'a encore collé un quart d'heure, et je met 10mn à mon poursuivant Manu. La
progression est somme toute régulière pour chacun. Anne me signale qu'ils ont fait près de 60 km
pour rejoindre ce ravito et qu'ils viennent juste d'arriver. Un peu plus je n'avais pas mon bisou :-). Ils
ne seront peut être pas au prochain ravito mais Jean Luc et Marie Claire devraient y être.
Il est temps d'attaquer le troisième tronçon pour rejoindre La Roque Sainte Marguerite. l'étape est
courte mais finit par une grosse descente qui entame bien les cuissots. J'arrive au village au km 47 en
6h02 où il y a une super ambiance, ça crie, ça chante, beaucoup de monde pour encourager et les
nôtres sont finalement là, fidèles au poste.
Je maintiens mon écart entre Pascal et Manu. Ca commence à piquer au genou gauche. pour
l'instant rien d'alarmant mais il faut surveiller. Une grosse étape nous attend pour rejoindre
Massebiau au km 63. Ils avaient prévenu : c'est à partir de maintenant que la course commence. On
est à 1400m de D+, il en reste 1800 sur les 25 derniers km, ça promet. A peine sortie du village, on
attaque direct une montée très rude pour rejoindre Montpellier le vieux. On crapahute sur une
monotrace avec des montées et des descentes sur un faux rythme à cause des bouchons qui se
créent sur ce parcours accidenté. Je pense avoir perdu beaucoup de temps sur cette portion. On se
tape ensuite un mur qui n'en finit pas. Je suis très content d'avoir mes bâtons dans cette partie ou il
faut vraiment "escalader" des grosses marches.
J'arrive en haut les cuisses dures comme du bois mais sans crampes finalement. Il y a eu pas mal de
casse dans cette montée. Ensuite quelques km sur le plateau où je commence à ramer. J'ai vraiment
du mal à relancer et commence à marcher dès que ça monte un peu. Il pleut des cordes, ça casse le
moral. A ce moment j'ai un gros coup de mou et me demande pourquoi je suis là tout seul en pleine
pampa à courir ou du moins essayer alors que je pourrais être bien au chaud avec un chocolat!
On relâche rien et il est temps d'attaquer une grosse grosse descente pour rejoindre le ravito. on
entend les gens qui crient en bas de la vallée mais on ne voit rien. Il faut se concentrer sur chaque
virage pour ne pas finir en vrac tellement ça glisse. Mon genou me rappelle à l'ordre et je dois
m'arrêter plusieurs fois dans la descente pour laisser passer tellement je vais doucement.
Enfin Massebiau !! Je suis bien entamé. Toujours du monde. Je prends une boisson chaude, appelle
Anne pour signaler mon arrivée et lui annonce que je vais arriver dans une heure, il reste 7 à 8 km.
C'est du n'importe quoi ! je mettrais finalement 1h45 pour faire ces quelques 8 km. En effet il faut se
manger près de 500 m de D+ en 3 km de montée, et enchainer sur 4 km de descente dantesque pour
rejoindre l'arrivée. J'ai le genou explosé, la descente est un enfer, cela glisse à mort, ils ont bien mis
quelques cordes comme à Chanac mais la pluie a rendu la piste vraiment glissante. A la sorte du bois,
à 1,5km de l'arrivée ,on attrape la route et enfin du bitume. J'aperçois enfin Jean-Luc qui
m'accompagnera quelques mètres, ça sent la fin. Je tourne au ralenti et je vois aussi Anne qui
mitraille avec l'appareil photo, dernier virage et je passe la ligne en 11H21 !!!

 templiers-167.jpg

Déchiré mais content d'en avoir fini. Sur le coup je ne peux pas dire que j'ai sauté de joie, mais avec
un peu de recul, je suis très content d'avoir fini. Je rejoins ensuite la tente où Rumba a établi son
quartier général. Guillaume, Danielo et Pascal sont déjà arrivés depuis belle lurette et mes autres
camarades de jeu arrivent tous et toute les uns après les autres par forcément dans l'ordre ou on les
attendait.
Pour de raisons de sécurité, la course à été détournée sur la fin de la dernière montée ce qui a
permis à certains (Laurent, Jean-Pierre et Morgan) d'éviter le grand toboggan de la dernière
descente. Du coup les classements sont un peu chamboulés. Ce n'est pas grave, tout le monde a eu
son compte, je crois et s'est retrouvé dans la bonne humeur.
Merci à nos supporters de nous avoir suivi et encouragé tout au long de cette journée. Ce fut bon
moralement.
Voilà ça s'est fait comme on dit. Il faut maintenant bien se reposer car d'autres challenges nous
attendent :-)
                                            Anne et Philippe, Octobre 2010.

1 commentaire

Commentaire de Eponyme posté le 30-10-2010 à 15:02:00

Bravo, bravo !!!
Vive la RUMBA, la bière et les pizzas !!!

Bravo a vous deux pour vos courses, le cr, les encouragements et les photos !!!

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